[Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Augustus V. Lutgardis
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[Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

Message par Augustus V. Lutgardis »

Ecuyère Inwëh Thindiciel,

J'espère que vous saurez trouver cette lettre là où je l'adresse, à l'Agneau Assassiné d'Hurlevent. Nous savons tous les deux qu'un petit comité pratiquant une magie mal comprise et surtout diabolisée par le grand public s'est installée ici; c'est pour cette raison que je pense que vous saurez vous y trouver en ces heures graves. Graves en effet, depuis que la Connétable Aurys de Nor Laedro a proclamé la suspension de notre ordre, l'Ost Pourpre, pour une année entière.

J'ai longuement réfléchis aux paroles de notre Connétable et c'est pour cette raison précise que je souhaite vous contacter. Je vous préciserais la nature de ma demande lorsque nous nous rencontrerons. Je pense en effet que vous êtes la personne la plus adéquate pour m'aider dans la tâche à laquelle je me destine.

Rendez-vous au vieux puits, prêt de l'Agneau Assassiné, demain soir aux onzes coups de minuits.

Bien à vous,

Augustus von Lutgardis.
Cela faisait maintenant une demie-heure que le gilnéen patientait sous la pluie battante qui tombait sur Hurlevent. Le niveau des Canaux avaient légèrement monté, et les citoyens avaient été priés de rester le moins longtemps possible dans les rues le temps que l'averse passe ou bien que les mages trouvent une solution aux intemperries. Cette dernière idée avait le don d'étonner Augustus : confier la maîtrise de la pluie et du beau temps à de puissantes forces de l'Alliance était une tâche bien ingrate pour les forces solicitées. Comme si la magie et leurs pratiquants n'étaient pour le peuple et les administratifs qu'un moyen d'améliorer leur confort personnel. Certes, se mettre au service de la société avait son importance, et être reconnu était très ambitieux.


Ses yeux étaient rivés sur sa montre à gousset, occupés à suivre la trotteuse se prélasser tranquillement autour du cercle d'argent. La ponctualité était à ce point importante à Augustus qu'il ne se serait jamais permi un retard de toute sa vie, jusqu'à présent. Surtout si l'enjeux avait une importance capitale. Et enjeux il y avait, tout particulièrement ce soir. Inwëh Thindiciel était folle. Il ne pouvait rien en dire de plus, si ce n'est que sa folie avait coûté bien des indignations au sein des troupes et quelques remues ménages avec Hadariel Saer. Mais dans sa folie Augustus savait qu'elle était également capable du meilleur : la preuve était que lors de la soirée où l'Ost Pourpre avait dévalé sur Hurlevent afin de secourir la Connétable, il avait assisté la démoniste à effectuer quelques sorts qui, sans sa puissance conjointe, auraient été plus long à mettre en place qu'à l'accoutumée.


La création de la pierre d'âme fut l'instant très précis où, quand son mana s'était mêlé à celui d'Inwëh; il avait compris quelle intérêt cela pouvait représenter pour autrui de posséder de telles capacités. La méthode était certes très discutable. L'Eglise de la Lumière prohibait toute forme de manipulation des âmes et encore plus les affaires touchant de près ou de loin aux démons. En ce qui concernait le gilnéen, bien qu'il soit très respectueux du dogme dominant, il n'avait jamais vraiment été croyant.


Et à quoi pouvait servir la Lumière quand une furie comme Inwëh vous tombait dessus ?
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Inwëh
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Quel déluge. Des gouttes obèses martelaient la ville endormie, fouettaient les toits colorés et ruisselaient en torrents le long des routes pavées. Tous s’étaient terrés en leur demeure, ne subissant, de la tempête, que les roulements de tambours contre les vitres.

Mais dans la pénombre humide et brumeuse, une forme humaine et solitaire, emballée dans une cape sombre, traversa rapidement le canal. Elle fila à travers le pont vers le quartier des mages, au pas de course, sautillant de temps à autre par-dessus de larges flaques.

Inwëh avait toujours pris Augustus pour un minet maniéré et prétentieux, ils s’ignoraient mutuellement, et c’était très bien ainsi. Du moins, jusqu’à l’éprouvante soirée du sauvetage de la Connétable où leur collaboration, et les talents de son compagnons d’armes, avaient rehaussé l’intérêt de l’Hérétique. Pourtant, elle ne comprenait toujours pas ce qu’on lui voulait. S’adresser à elle était en général un dernier recours. La logique était hypocrite : la réprouver puis quémander son aide quand la Lumière se révélait inutile ou pleurnicher dans ses jupons lorsqu’on se retrouvait avec une sale besogne sur les bras.

Pourtant elle doutait qu’Augustus soit de ce type-là, non, elle ne l’imaginait décidemment pas sangloter… Ni même…rien en fait. Ce garçon avait la résonnance émotionnelle d’un tonneau, si bien que, lorsqu’il était dans la pièce, Inwëh finissait toujours pas oublier qu’il était là. Enfin, elle ne se plaindrait pas car, à l’inverse d’autres individus tout aussi coincés et hypocrites, Augustus avait un cerveau, un appendice dont certains semblaient manquer.

Mais, le message avait piqué la curiosité de la démoniste : à quel genre d’effroyable d’embarras avait-il bien pu succomber pour en arriver à risquer de salir son impeccable redingote brochée d’argent en s’acoquinant avec les sombres recherches d’Inwëh ?

Elle parvint enfin au lieu-dit, où son rendez-vous attendait déjà, piteusement, sous la pluie. Elle le rejoint en quelque enjambée, puis salua d’une voix forte pour couvrir le roulement sourd des intempéries: "

- Bonsoir, Von Lutgardis.

Elle fit brièvement signe de la suivre vers la taverne voisine où il pourraient s’entretenir, et surtout, sécher leurs capuchons. L’Agneau Assassiné était un établissement que beaucoup qualifieraient de misérable, pourtant, en comparaison avec le dehors, la pièce baignée d’une lumière douce et son âtre ronflant offrait un refuge de choix.

- Vous avez bien fait d’envoyer votre message ici, fit Inwëh en dénouant sa cape. Et vous avez eu de la chance qu’il me parvienne à temps, j’étais sur le départ.

Une fois débarrassée, elle désigna une table à l’écart où ils pourraient parler calmement, puis se laissa choir sur la banquette de velours usé par des générations de séants malintentionnés venu comploter dans l’ombre de la taverne mal famée.

- Oh, et avant toute chose, elle sortit et désigna la missive, y’a pas de Madame l’Ecuyère, encore moins de Dame Thindiciel, et je-ne-sais-quoi. C’est Inwëh. Juste Inwëh. Alors ? Quel est le sujet de vos tracas ? "
Modifié en dernier par Inwëh le dim. 09 août, 2015 4:55 pm, modifié 1 fois.
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Augustus V. Lutgardis
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Message par Augustus V. Lutgardis »

Augustus n'en croyait pas ses yeux au premier abord quand Inwëh Thindiciel s'était présentée à lui en temps et en heure. La ponctualité était donc encore de mise dans cet univers chaotique ? Décidement, plus aucune certitude ne tenait bon depuis la suspension de l'Ost Pourpre. Et chacune de ses décision allait en ce sens car il venait d'emboîter le pas à l'une des personnalité les plus dangereuse de son ordre dans le lieu le plus malfamé et le plus miteux d'Hurlevent. Cependant, avoir un toit au-dessus de la tête par ce temps de pluie battante était un luxe qu'il ne fallait pas se refuser : aussi il soupira intérieurement d'aise quand son séant pris place sur une banquette douteuse faisant office de banc.


Il croisa son regard avec celui de la démoniste, hésitant un moment à la couper alors qu'elle lui énonçait les conditions de leur nouvelle colaboration. Déroger au code de politesse le plus évident et le respect de la hierarchie due au rang d'Ecuyère allait fortement le déranger, mais s'il fallait bien commencer à faire des sacrifices, autant commencer par les plus anodins. Le gilnéen avait déjà essuyé quelques incivilités et grossiertés depuis qu'il était dans les terres du Sud. Là les gens avaient un certain franc-parler qui avait le don d'à la fois le surprendre et le repousser d'une certaine manière. Il acquiesça alors, ne voulant pas partir sur des bases plus désastreuses au vu des conditions qu'elles ne l'étaient déjà.


«Très bien Inwëh. Laissez-moi vous expliquer ce que j'attend de vous.»


Il prit une longue inspiration, ses yeux parcourant rapidement la salle. La porte était un endroit intéressant à franchir dans ce genre de situation embarassante. Jamais l'écuyer n'avait pensé à attérir dans ce genre d'endroit, dans ces conditions, en face de cette personne en intégrant l'Ost Pourpre. Comment aborder le sujet de la meilleure manière possible ? Allait-il se faire traîter de fou ou d'inconscient, ou bien la démoniste allait-elle lui rire au nez ? Il ne s'était auparavant jamais sentit face à ce dilemne. Parler de ça était complétement interdit par le tabou familial, un secret aussi lourd n'aurait dû jamais s'ébruiter. Il trouva le courage et la formule dans un instant de répis consacré à la pensée du visage dur et ferme de Georg, son paternel. Si un von Lutgardis devait faire des choix pouvant mettre en péril sa vie, il devait le faire dans l'honneur.


«Je souhaite en apprendre plus sur les créatures du Néant. La démonologie, si vous préférez. Jusqu'à présent, je n'ai été qu'un mage dilétente, cherchant à lancer ici et là quelques sorts de feu particuliers et d'autres choses sans rapport avec la communauté démoniaque. Vous comprenez, maintenant, pourquoi j'ai fais appel à vous : vous êtes une... professionnelle.»


Augustus sentit faire vibrer une corde de fierté en Inwëh. Cette simple pensée lui colla un frisson inexpliquable dans le dos.


«Pour être plus précis, je cherche à savoir comment plier les démons à ma volonté, connaître leurs forces, leurs faiblesses.» finit-il par lâcher, l'air neutre et le ton coupant.


Intérieurement, c'était un combat pour ne pas partir d'ici à la quatrième vitesse avant de se couvrir de honte. Fort heureusement pour lui, ses aïeux ne pouvaient plus discuter de son comportement et lui jeter l'oprobe. Se faire dévorer l'âme par des contractuels du Néant pouvait avoir du bon. Ses yeux s'arrêtèrent contre ceux d'Inwëh, anticipant doucement la réplique cinglante.
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Inwëh
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Re: [Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

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Un éclair, immédiatement suivit d’un roulement de tonnerre, ébranla le vieux bâtiment, comme pour ponctuer les derniers mots du gilnéen. Les iris jaunes de l’Hérétique restèrent vissés dans ceux d’Augustus, tout au long d’un silence pesant, interrompu par le pas lourd de l’immense tavernier, s’approchant de leur table, un chope crasseuse dans chaque main. Le démoniste n’osa faire remarquer qu’ils n’avaient rien commandé, il semblait que quiconque s’asseyait dans l’établissement se voyait offrir un breuvage « par défaut » : un sorte de spiritueux, noirâtre et épais, non sans une certaine parenté d’aspect avec les mares de goudron du cratère d’Un’Goro. Le gorille adressa un rictus décharné à l’air dépité d’Augustus avant de s’en retourner derrière son bar miteux. Inwëh, elle, le coude appuyé sur le dossier de son banc, restait coite. Après un temps qui sembla interminable, elle finit par répéter lentement, plus a elle-même qu’à son interlocuteur : «

- Vous voulez savoir comment plier des démons à votre volonté, elle plissa les yeux en penchant la tête sur le côté, soupçonneuse."

Travailler avec Inwëh, étonnamment, avait aussi ses avantages : elle posait rarement des questions, ou plutôt son questionnement se tenait aux détails pragmatiques, loin de conceptions éthiques. Par exemple, si vous lui demandiez de vous fournir une ample dose de poison, l’Hérétique vous demanderait certainement l’usage que vous compteriez en faire, mais uniquement dans le but de préciser sa recette et ses dosages. « Homme taille et poids moyen », lui suffiraient, et la perspective d’être accusée de complicité de meurtre semblait ne même lui effleurer l’esprit. Aussi, Inwëh se pencha en avant pour se rapprocher de son interlocuteur:"

- Tiens ! Vous avez changé d’avis. C’est amusant parce qu’il y a peu, vous ne vouliez pas en entendre parler, des démons, elle laissa échapper un soupire. Malheureusement, je ne peux rien faire pour vous, j’ai arrêté la démonologie, du moins en pratique, je me tiens principalement à la théorie. Certes, ça ne m’empêcherait pas de vous transmettre ce que je sais, mais là-encore, je manque de temps … et même si je l’avais, il faudrait mettre le prix. Ne vous méprenez pas, je ne parle pas de mes honoraires personnels, il faudrait du matériel, trouvable uniquement au marché noir –illégal- ainsi qu’un lieu et probablement une couverture, bref, rien que pour amortir le coup, comptez déjà une jolie somme. Sans compter que tôt ou tard on aurait des ennuis, donc ajoutez à cela les pots de vin…, les lèvres d’Inwëh remuèrent silencieusement au rythme d’un rapide calcul mental. Non, disons qu’on pourrait hypothéquer le bastion et peut-être rentrer dans les frais. Mieux vaut oublier cette idée. Si vous me dites un peu près l’état de vos connaissances actuelles, je pourrais vous renseigner des ouvrages et vous diriger vers quelqu’un qui pourra vous donner les bases tout en restant dans la légalité. Désolée."

L’Hérétique semblait plutôt sincère, ce qui était étonnant. Elle resta pensive un long moment. Au dehors, l’averse avait fait place à un orage violent qui, à chaque roulement, faisait trembler le mur de pierres disjointes. Augustus commençait à se demander si l’édifice était encore aux normes de sécurité ou s’il risquait vraiment de s’effondrer sur leurs têtes. Soudain Inwëh murmura : "

- A moins que …, elle considéra sa chope et s’adressa au tavernier : Eh ! Vic, sois pas radin ! C’est quoi cette saloperie ? T’as pêché ça où ? Xoroth, on dirait du jus de rate de kobold …. Et ça sent tout comme! Tin ! Va nous chercher quelque chose de comestible et magne-toi, ou je vais dire au Maître Sandahl que tu essayes d’empoisonner les clients ! On doit parler affaires !

L’homme massif se contenta, en guise de réponse, d’émettre un raclement de gorge répugnant avant de cracher par terre. Puis il plia en deux la colline qui lui servait de corps pour fouiller le contenu de son bar. Il en sortit une bouteilles, et deux verres miraculeusement épargnés par la crasse ambiante. Inwëh, qui surveillait la propreté de leurs futures boissons d’un œil, reporta son attention sur le démoniste.

- J’ai peut-être une solution …"
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Augustus V. Lutgardis
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Message par Augustus V. Lutgardis »

Augustus s'attendait à quelque chose d'un peu plus venimeux de la part de la démoniste, et fut quelque peu soulagé de sa répartie. Venant d'une folle pareille, il ne fallait évidemment pas s'attendre à des réactions reposant sur la bienséance et un minimum d'éthique. Bien évidemment sa demande dépassait le cadre de sa normalité et elle l'avait souligné avec une certaine manière qui n'avait pas totalement été invective. Quand l'aubergiste se rammenait avec ses deux gobelets de melasse, le gilnéen osculta avec précaution le mélange qui avait eu le don de lui donner un haut-le-coeur. Si bien entendu des gens malfaisants se réunissaient en secret ici, il était certain que les boissons servies étaient tout aussi infâmes. Il repoussa poliment le breuvage vomitif vers le milieu de la table, écoutant avec attention Inwëh qui lui expliquait qu'elle ne pouvait pas se charger de lui apprendre quelques secrets poussés de la démonologie.

Cachant sa première déception, l'écuyer continua tout de même à lui prêter l'oreille dans le plus grand silence, son visage impassible et sans variation ne trahissant pas son agacement. S'il perdait son temps ici, alors qui pourrait lui enseigner la meilleure manière de soumettre les créatures du Néant Distordu ? Allait-il être éternellement tributaire de sombres pactes transmis de génération en génération ? La question même irrita encore plus son esprit, mais comme à son habitude sa sérénité apparente ne pouvait pas laisser transparaître le doute qui avait saisit son esprit. Quelques amères pensées se succédèrent alors qu'Inwëh marquait une pause.

«Je comprend.» fit le gilnéen, résigné.

Il n'allait pas tarder à annoncer son départ quand la démoniste héla l'aubergiste, évoquant un nom qui n'était pas inconnu à Augustus. Ainsi donc la folledingue avait quelques contacts, un répertoires de personnes versées dans les arts sombres ? Fallait-il oser lui demander d'arranger quelques entrevues, au risque de faire un saut avec des inconnus certainement très mal intentionnés ? La crainte de ne pas pouvoir retourner dans quelques mois à la Garnison du Ruisseau de l'Ouest lui glaçait le sang. Ne pas être prêt le moment donné et de ne pas être capable de suivre ses compagnons d'armes n'était clairement pas envisageable. Et c'est Inwëh une fois de plus qui lui redonna une lueur d'espoir; ou une nouvelle future-désillusion. Après tout avec une personnalité comme ça, passer du coq à l'âne était évident. Il se pencha légèrement vers la démoniste, très attentif.


«Si vous avez un moyen de procéder, je suis preneur. J'ai la motivation et quelques économies pour faire valoir les frais les plus élémentaires. Je peux me préparer à toute éventualité, et croyez-moi que je veux arriver à mes fins pour cette occasion. La valeur que j'accorde au combat de l'Ost Pourpre et à ma terre natale en vaut largement la peine. Exposez-moi donc votre idée, Inwëh.»
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Inwëh
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Re: [Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

Message par Inwëh »

Réfléchissant à la tournure de sa phrase, l’Hérétique, lissa distraitement un pan de sa chemise.

« La démonologie n’est pas quelque chose qui s’apprend dans un boudoir ! finit-elle par dire en jetant un regard en coin à la chevelure impeccablement peignée d’Augustus, comme je l’ai déjà mentionné, je pars. Le temps me manque, mais je pense tout de même pouvoir vous accorder un détour, accompagnez-moi et je prendrai le temps de vous enseigner ce que je sais. Ce sera éprouvant, réfléchissez. Je vous attendrai d’ici trois jour à l’aube, dans l’auberge de Sombre Comté. Je transmettrai les détails sur place...si vous décidez de d'acceptez ma proposition…Pensez-y.»

Entretemps, de nouveaux verres avaient été posés sur la table crasseuse, la jeune femme s’empara du sien et le vida d’un trait. Après quoi, elle se leva, ramassant son manteau et s’apprêta à quitter les lieux. Une fois qu’elle eut rajusté son capuchon, elle se retourna vers Von Lutgardis.

« Oh et munissez-vous d’habits de voyages, je m’occupe des provisions et du matériel, gardez de la place dans votre baluchon, nous partagerons la charge avant de partir. J’emploierai la voie des airs, si vous possédez un monture emmenez-la, sinon nous louerons un griffon. »


Jugeant qu’elle avait tout dit, elle déposa nonchalamment, sur la tables, quelques pièces qui suffiraient à payes les deux consommations. Ensuite, elle s’en retourna dans un courant d’air.

***

Trois jours plus tard, Inwëh, assise dans la salle commune de ladite auberge, attendait. Un imposant sac à dos en cuir ainsi qu’un baluchon maladroitement ficelé étaient déposés à ses pieds. Le soleil hivernal était déjà largement monté, l’Hérétique lança un coup d’œil à sa montre, le bougre avait dû se dégonfler. Ramassant son chargement, elle se dirigea vers la porte pour récupérer sa majestueuse monture au nom poétique d’Arnjörnstratza Ingemmanson Le Guttural XIIIème du nom…
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Augustus V. Lutgardis
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Re: [Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

Message par Augustus V. Lutgardis »

Un léger bruissement inhabituel dans les feuilles de Sombre Comté se fit entendre alors à cet instant là. D'ordinaire il s'agissait d'un vent lugubre ou de quelques brises glacées, mais ce souffle avait quelque chose de puissant, mécanique et... oui, inhabituel. En effet, dès que les passants levèrent les yeux, ils purent apercevoir la descente élégante d'une carlingue fuselée noire, dont le pilote manipulait la direction et la puissance avec un étrange volant. Tirant sur des leviers et appuyant sur ses boutons, Augustus finit d'entamer sa descente sur la place centrale du village, sous le regard ébahis des quelques personnes qui n'étaient pas encore blasées de voir moultes aventuriers extravagants transiter par les lieux.

Le gilnéen avait mûrement réfléchis à la proposition d'Inwëh, et elle était sans appel. Pour lui, il ne suffirait bien évidemment pas d'ouvrir un livre ou d'assister à une morne conférence secrète d'on-ne-sait quelle confrérie noire pour en apprendre plus sur les créatures du Néant. Il s'était préparé pour cet instant, dans sa tenue de voyage sombre et argentée, sac à dos et bon mental. Devoir suivre Inwëh Thindiciel toute une journée, ou peut-être plus, allait s'avérer sacrément éprouvant pour son intégrité. Non pas qu'il craignait que la folie soit quelques maladie transmissible, mais plutôt sur les circonstances de leurs voyages. Sombre-Comté n'était effectivement pas la destination de rêve pour tout aristocrate en quête de connaissances démoniaques qui se respecte.

Il s'approcha alors de ladîte démoniste et la héla, alors qu'elle semblait appeler son fidèle drake rouge.

«Salutation Inwëh. J'espère que vous vous portez bien ? Je suis vraiment désolé pour le retard. La circulation, là-haut, vous savez... peut être compliquée.» fit-il en s'inclinant.

Il désigna sa fusée de tourisme deux places pour appuyer ses dires, avant de lui montrer qu'il s'était présenté en temps et en heure, équipé comme il avait été demandé. Cela dit, pour de simples mesures de sécurités, quelques questions élémentaires lui brûlaient les lèvres.

«Alors...Sombre-Comté. Que faisons-nous ici?» demanda Augustus en regardant autour de lui, remarquant que les badauds se dispersaient petit à petit.
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Inwëh
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Re: [Inwëh] La démonologie ? C'est plus marrant entre amis !

Message par Inwëh »

Augustus eut à peine le temps de poser les pieds sur la terre ferme, qu'un tourbillon de cape noire fondit sur lui en hoquetant quelques "catacombes, trésor !" caractéristiques.

Trop heureuse d'enfin pouvoir partager sa passion avec un autre être doté d'intelligence, Inwëh venait de changer Lutgardis de catégorie mentale: il venait de passer de "intérêt : modéré voire bas" à "ami potentiel". Un honneur dont seuls quelques chanceux pouvaient se vanter de subir les inconvénients. L'Hérétique avait une façon bien à elle de classer les individu et, de façon fort suprenante, l'échelle s'étendait plus longuement vers le négatif que vers le positif.

Mais nous y reviendrons. Pour l'heure, Inwëh gratifiait le Gilnéen d'une chaleureuse accolade avant de lui fourrer un petit paquet d'Araignées Confites dans les mains. Tandis qu'Augustus se remettait péniblement de l'émotion suscitée par les retrouvailles, Inwëh soliloquait en trifouillant les profondeurs de son baluchon:

"J'ai pris des provisions, des chandelles de l'apocalyspe, une sonde, de la poudre de corne Gruzlak, .... c'est pour le contrebalancement deltasphérique ! énumérait-elle en répartissant équitablement la charge de matériel en deux tas. "

A ce moment précis, le drake d'Inwëh creva le ciel et vint se poser avec fracas sur la place centrale, effrayant les badauds dont les nerfs avaient survécu à l'arrivée de la fusée. Récompensant l'immense ver d'une gratouille sur le museau, Inwëh désigna le matériel qu'elle avait préparé pour son compagnon.

"Alors...Sombre-Comté. Que faisons-nous ici? demanda Augustus
- Je voulais profiter d'une ou deux journées de repos dans un lieu agréable avant de partir, expliqua nonchalamment la démoniste. Nous allons en direction de la Porte des Ténèbres ! L'Outreterre est l'endroit rêvé pour la démonologie, il y reste beaucoup de démons à l'état sauvage, d'autant que le tissus dimensionnel est y plus mince, cela facilite les invocations. Il nous faudra trois jours pour parvenir à la vallée d'Ombrelune, mais nous nous arrêterons en chemin, dans la Péninsule pour quelques essais sur des créatures inférieures."


Elle venait de finir d'attacher son chargement sur le dos du drake et se retourna vers Augustus en souriant.

"Prête quand vous l'êtes".
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