(Ce message résume et termine le scénario lancé quant à la visite des industries Steelwood)
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musique*
Tout s'était déroulé comme prévu, mais après tout, je n'en attendais pas moins. Il est avéré que tout ce que j’entreprends se déroule selon mon désir.
A ceci près que mes "invités" avaient eu la délicatesse de faire venir certains convives supplémentaires.
Qu'à cela ne tienne, je ne serais pas un bon hôte si je les avais renvoyé dans le trou perdu qui leur sert de bastion.
J'eus donc l'occasion de noter les traits d'une elfe dont le nom m'échappe, bien que je m'en sois enquis par pure politesse, ainsi que ceux d'une femme que j'avais croisé par une fois à la taverne de ce cloaque répondant au nom de Comté de l'Or.
Alors que je les abreuvais du récit de ma réussite et de ma perfection -et sous les esprits pendus à mes lèvres- je jugeais bon d'annoncer l'extinction des feux. Avec les merveilles dont j'allais les repaitre le lendemain, il aurait été inconvenant qu'ils n'aient pas leurs pleines consciences afin d'admirer mon génie.
C'est ainsi, donc, qu'après avoir salué avec la plus exquise et la plus feinte finesse, je me dirigeais vers mes appartements, bien loin de ceux de mes convives. C'est que, voyez-vous, on ne mélange pas la fange et la fleure (quoique cela puisse donner d'intéressant rendements, en matière de botanique).
Actions et conséquences :
Flinson est tombé dans les bras du sommeil du juste, et, dément ou du moins arrogant qu'il est, il n'a pas jugé pertinent de poster des gardes ou autres filous d'espions dans son manoir. Seuls demeurent quelques valets dans une conciergerie.
Les couloirs et pièces secrètes sont donc à l'entière disposition des protagonistes.
La nuit débute, et promet d'être pleine de surprise.
-Ce qui ne sera pas le cas pour la
Baronne de Sangre, qui se contente avec intelligence de dormir. Rien ne viendra troubler son sommeil et celle-ci pourra se réveiller en bonne et due forme.
-De la même manière,
Lyranys ne verra pas son repos troublé par quelques évènements extérieurs et pourra donc profiter d'un lit des plus confortables en toutes sérénité.
-Enfin,
Elicetian également, par soucis de conserver son exceptionnelle prestance, ira dormir d'un sommeil exquis et réparateur, afin de n'en être que plus charismatique le lendemain.
-Du côté du seigneur
Merath, le repos ne sera pas au rendez-vous, lui qui a décidé de monter la garde au milieu du couloir menant aux appartements des invités. Il aura néanmoins l'occasion de voir Flinson se lever au milieu de la nuit, vétu de ses plus beaux atours, avant de quitter le manoir en fiacre.
-Face à ce calme plat, une femme cependant viendra rehausser le niveau.
Doréane, usant de ses talents en matière d'espionnage, furette toute la nuit durant au milieu des couloirs et des pièces toutes plus luxueuses (si cela était possible) les unes que les autres. Au détour d'une véranda, elle parvient cependant à trouver un accès plus ou moins caché menant tout droit dans une salle souterraine où sont entreposées des dizaines de peaux traitées, de manteaux de fourrure et d'autres guimpes.
Jouxtant ces carcasses, diverses nombreuses peintures représentent Flinson, un infâme sourire au visage, le revolver fumant à la main, et différents cadavres de worgens aux pieds. La conclusion est alors évidente aux yeux de l'humaine : les manteaux SONT les worgens.
Cette pièce en révèle long sur l'amour de Flinson envers les hommes-loups.
En dehors d'une salle d'arme contenant une représentation de chacun des modèles d'arme des industries Steelwood, Doréane ne fera aucune découverte supplémentaire.
La nuit passe et une magnifique journée se lève sur le manoir Steelwood.
Après un copieux petit-déjeuner digne des plus grandes tables d'Azeroth, ce qui est le cas, par ailleurs, l'industriel enfile son haut-de-forme et invite ses convives à le suivre dans un somptueux fiacre les emmenant aux industries en contrebas.
Une fois sur place, le spectacle est saisissant. Un nombre que la raison n'aurait toléré de cheminées s'élève dans le ciel et crachent une fumée noire et toxique. Un spectacle qui, au vu du faciès de Flinson, devait ravir ce dernier au plus haut point.
Dans un grand mouvement de manteau et tel un comédien ayant de nombreuse fois répété sa scène, Steelwood invite la délégation à le suivre dans les locaux.
L'intérieur est encore plus grandiose. A l'instar du manoir, aucun élément ne semble connaitre le sens du mot pauvreté. Tout suinte la démesure, le soucis de payer le prix fort. Ce qui, en soit, est l'ingrédient secret de la qualité Steelwood.
Contemporains, les locaux ne présentent pas de machines hautement technologiques. Ce ne sont que des suites obscures d'engrenages, de pistons, de tuyaux et de valves de pression. Seul le génie qui les agence est révélateur de leur efficacité.
A cela s'ajoute un nombre très restreint d'ouvriers. Tous sont parfaitement concentrés sur leurs activités, et bien qu'ils revêtissent tous de sublimes livrées, ils ne semblent pas particulièrement aisés.
D'aucun néanmoins fait preuve d'une dextérité et d'une maitrise exemplaire. Et tous semblent harassés et, surtout, intimidés.
Flinson marche tranquillement en tête de la délégation, collé par la Baronne, désignant une chose puis une autre de sa canne.
Les membres de l'Ost peuvent donc s'adonner à leurs envies en courant un risque relatif de se faire attraper.
-
Lomah joue parfaitement son rôle. Ne lâchant pas Flinson d'un centimètre, l’orgueil de celui-ci devant tant d'admiration s'enflamme et il se laisse donc désintéresser du reste des invités, ne prêtant attention qu'à la baronne qui n'a de cesse de l'occuper par ses bavardages et ses questions.
-
Kothran,
Elicetian et
Lyranys décident d'agir de concert, tous désireux d'interroger les ouvriers qui paraissent trop silencieux pour un tel travail et selon les affirmations de la qualité du cadre de travail par Flinson.
Dans un premier temps,
Kothran en attrape un isolé et tente de l'intimider. Celui-ci, plus apeuré par la montagne de muscle lui faisant face qu'autre chose, se contentera de bégayer et se révèlera inutile.
Dans un second temps,
Lyranys juge bon de gagner la confiance de l'ouvrier en le choyant par de petits soins légers, et en le rassurant. Faisant une totale scission avec le comportement de Kothran, celui-ci se laisse désorienter.
Dans un troisième temps,
Elicetian vient au secours de ses compères et achève l'ouvrier à grand coups d'éloquence. Le noyant de beaux discours, de mouvement de crâne somptueusement calvitié, il parvient à lui soutirer quelques informations.
Ainsi, grâce à une excellente coopération, les trois brigands apprennent que le travail est éreintant, et que le salaire est ridicule. Néanmoins, il avoue également que Flinson est très pointilleux sur le respect de la législation. Et c'est aidé par un certain Hobbins qu'il veille à ne pas bafouer la loi, tout en restant tout à fait affreux.
-
Doréane use encore une fois de ses talents pour s'ôter à la délégation et s'aventurer au sein des industries. Grimpant un escalier en colimaçon, elle arrive dans un couloir recouvert de moquette, dont les murs sont ornés de colombages. En outre, la plupart des portes sont fermées, sauf le sublime bureau de Steelwood, grand ouvert. Suspect, l'humaine se doute bien que ce bureau ouvert est probablement un coup de bluff de l'industriel. En effet, ce dernier se serrait dit que si un espion rodait, il n'irait pas fouiner dans une pièce ouverte. Ce qui en soit n'était pas faux. Doréane pénétra donc dans le bureau, et ses fouilles ne lui révélèrent aucun document bien probant. Néanmoins, elle put mettre la main sur un livre de compte où figurent des nombres astronomiques. Steelwood semble vendre bien beaucoup d'armes.
De surcroit, son intrusion dans le bureau du dirigeant lui permet en outre d'y placer un sort d'écoute que
Lomah lui avait confié la veille.
Elle aura pu noter que la surveillance des industries Steelwood en ce lieu est assez relâchée. Ce qui vient jurer avec la paranoïa dont Flinson faisait habituellement preuve.
La visite se termine, et lorsque Flinson jette un œil au groupe, tous sont revenus. L'opération de l'Ost est une réussite totale.
L'industriel, tout sourire, les emmène dans la cour des industries, là où il effectue ses "tests".
Des tables où sont disposés plusieurs revolvers et fusils ont été installées, jouxtant un canon, un mortier ainsi qu'une pièce d'artillerie et enfin -car il fallait épater la galerie- un authentique modèle du plus merveilleux produit des industries Steelwood : le char de siège "Vindicte Populaire". Un engin tout à fait fascinant, dont les cotés sont ornés d'une série de pistons et de tuyaux soudés sur la carrosserie. Crachant des gerbes de vapeur dans un nombre certain de direction, il arbore par la même occasion une allure fière, noble et -toujours- luxueuse.
Tout dans la finesse, il porte un canon-double prenant racine sur la face arrière, reposant sur le toit.
Flinson confie par la suite une paire de bésicles d'excellente facture à chacun de ses convives.
La démonstration de la qualité Steelwood débute, et encore une fois, Flinson est trop accaparé à s'occuper de Lomah qui ne lui laisse aucun répit, et dont il ne se plaint pas.
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Lomah, donc, reste en la compagnie de l'industriel, donnant une fois encore l'occasion à ses confrères de faire ce qu'ils avaient prévu.
Usant de babillages et d'autres fioritures verbales, elle parvient à obtenir l'accord de Flinson pour tester les armes.
Guilleret devant un tel intérêt qu'il juge légitime pour ses armes par une femme aussi sulfureuse que la baronne, Steelwood se laisse amadouer.
Lomah ne se fait pas prier et saisit l'occasion pour placer quelques innocentes questions indiscrètes au milieu de leurs papillonnages.
Ayant légèrement réduit sa paranoïa durant la conversation, Flinson laisse échapper quelques informations. Ainsi Lomah apprend t-elle que Steelwood a une sœur, qui en outre est son unique parent. Qu'il dirige les industries avec l'aide d'un conseiller gérant la plupart des problèmes internes, et qu'il voue une passion avérée pour le théâtre et l'opéra.
Lorsqu'elle aborde l'attaque des réprouvés/worgens sur Gilnéas et la survie de Flinson, celui-ci se drape de son plus beau et malsain sourire et se contente de tendre le prochain fusil à Lomah.
-
Kothran, cette fois et devant tant de potentiels dangers, juge bien plus pertinent de ne pas quitter la chambellan d'un pouce. Et toutes les découvertes que cette dernière a faite à propos de Steelwood sont également parvenus aux oreilles du chevalier, lequel ne manquera pas de les graver dans un coin de sa mémoire, sait-on jamais.
Flinson lui propose également de tester lui-même les armes présentes sur les tables, et à force d'insister, il persuade Kothran d'effectuer quelques tirs. Et constate avec grande joie que le chevalier semble apprécier ses revolvers.
-De son coté, si
Doréane a fait de bien croustillantes découvertes au sein des bâtiments, il n'y a que peu d'éléments intéressants ou révélateurs dans cette cour. Elle parvient néanmoins à localiser un entrepôt d'où sortes quelques bruits très étouffés, et avant qu'elle n'ait pu en déduire la nature, un superviseur tout en muscles l'invite à retourner près du groupe.
Néanmoins, si elle n'a pas eu l'occasion d'en connaitre le contenue, ces entrepôts ont eu le loisir de piquer son intérêt.
Après avoir jeter un œil à chaque endroit de la cour, elle constate quelques traces rougeâtres au sol. Du sang, sans aucun doute. C'est alors qu'un ouvrier vient lui avouer qu'ils utilisent des animaux pour les essais de leurs armes.
Néanmoins, après la découverte de la nuit passé, et des peaux de worgens, l'humaine peut parvenir à certaines conclusions.
-Une fois encore, et privés de leur compère de la visite,
Lyranys et
Elicetian tentent de concert d'obtenir des informations des ouvriers. L'elfe aperçoit un salarié dont la main est bandée, et lorsqu'elle lui demande ce qui lui est arrivé, celui-ci détourne la question. Elle insiste néanmoins pour y jeter un œil, et les belles paroles d'
Elicetian viennent le persuader d'accéder à sa requête. Alors que
Lyranys ôte le bandage, elle constate une brulure de poudre caractéristique d'un coup de feu entre le pouce et l'index de l'homme. Nul doute que celui-ci s'est servit d'une arme, et ce n'était probablement pas pour l'un des tests, Flinson se gardant l'exclusivité de ce plaisir.
En se rappelant que Flinson a avoué posséder des concurrents, il est possible d'en venir à la conclusion que ce dernier n'accepte pas que ses ouvriers partent voir ailleurs, et demandent à d'autres de ses employés de les faire taire. Bien entendu, il est impensable que Flinson fut si dément. Quoique cela lui ressemblerait, ne se salissant pas les mains, il s'assure un alibi. Couplé avec son aisance quant aux mensonges, il n'aurait aucun mal à s'en sortir.
De plus, l'ouvrier en question semble bien plus riche que les autres. Peut-être Flinson l'aurait payé pour justement faire le sale boulot avec propreté ?
Après s'être pavaner et avoir vanté les mérites de son engin de siège, Flinson invite ses convives à rentrer avec lui pour un banquer de gourmet au sein du hall de son manoir.
C'est donc repus et forts de leur découvertes que les membres de l'Ost grimpent dans un fiacre des plus confortables que Flinson leur a offert en guise de présent.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."