De retour de Dalaran

L'avant-poste de l'Ost Pourpre dans les Iles Brisées, partagé avec la Brigade de Gilnéas.
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Isstrøm
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De retour de Dalaran

Message par Isstrøm »

Isstrøm commençait à prendre ses répères. Griseveille était donc une place forte ceinturée de dangers : des Réprouvés d’un côté, des démons tout bavouilleux un peu plus loin, des vrykuls poilus partout ailleurs… et elle, au milieu, à faire sa popotte.

Bon. D’accord. On va cuisiner avec la louche dans une main et la masse à pointes dans l’autre.

Côté confort, Griseveille offrait plus de facilités que nombre d’endroits où elle avait dû déjà faire chauffer ses marmites et finalement, elle commençait à s’y plaire. Le gibier semblait ne pas manquer alentour, la compagnie comptait quelques chasseurs talentueux et son petit four de fortune en pierres plates lui permettait de fournir chaque jour en pains sa troupe.
Elle se surprit à penser aux femmes et hommes de l’Ost comme SA troupe : La Chef-Générale (jamais de champignon), Balduin-bras-de-fer (viande à point, plus de poivre), le Commandant Slade (viande saignante, hachis d’herbes et gros sel), Cläryssa (un peu plus de sucre dans la crème), Lutgardis (viande saignante et beaucoup d’épices), Lishaasi (plutôt poisson et légumes croquants) et cette gentillle elfe, Kalinka (oh-moi-j’aime-tout)… à quoi elle ajouta Dame Adelheidy qui gardait Elwynn (infusion d’herbes parfumées et bretzels) et les autres dont elle avait encore du mal à se rappeler les noms, et ceux dont elle avait juste entendu parlé sans encore les avoir rencontrés comme cette mage qui lui fournirait la glace pour une chambre froide (Eleanorre ? un nom comme ça…). elle avait aussi entendu quelques hommes de troupes parler à voix basse avec une certaine appréhension d’une femme-enfant revenue d’entre les morts… Lamoh ? Lomih ? Lomah ?

Elle repensait à tout cela en allant sur le chemin de terre qui la ramenait à Griseveille. Quelques jours plus tôt, elle était aller chercher Hestur, sa mule de bât, et le reste de son équipement : ses ustensiles au complet, quelques sacs de sel, de la viande séchée, ses pots à épices de Pandarie et même (mais chut, il ne fallait pas le dire) deux petits tonnelets d’alcools forts qui complèteraient parfaitement le petit repas de fête qu’elle avait en tête. Car dans toutes les capitales du monde on allait fêter le Voile d’Hiver et il était hors de question qu’elle ne marque pas, elle aussi, l’événement.
Des mannalas au pain d’épice, quelques cruches de lait de poule du Père Hiver, du cidre et du vin chaud… voilà qui remonterait le moral de tous… Sur cette pensée optimiste elle talonna Cassolette pour accélérer l’allure : elle avait hâte de s’y mettre.

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