Pas un adieu, juste un au revoir

L'avant-poste de l'Ost Pourpre dans les Iles Brisées, partagé avec la Brigade de Gilnéas.
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Hägnar
Écuyer
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Pas un adieu, juste un au revoir

Message par Hägnar »

[HRP] Pour connaitre le pourquoi du comment, cliquez ICI (partie 3 de l'écrit III) [/HRP]


Hägnar entra dans le bâtiment de commandement. Il n’y trouva qu’un gilnéen, probablement un secrétaire.

Le Nain déposa une lettre devant lui. “Vous donn’rez ça à qui de droit”.

Aux commandants de l’Ost Pourpre.

Je m’en vais. Je pars combattre la Légion Ardente.

Je comprends aisément que vous préfériez vous concentrer sur la Dame Noire. Mais à ce jour, ce n’est plus mon combat. Nous sommes à l’heure la plus sombre de notre monde, et je me refuse à courir après les Réprouvés alors que les démons marchent sur notre planète.

Peut-être ressentez-vous que j’ai brisé mon serment, que je suis un parjure. Je ne le pense pas, mais j’accepterai ce titre, et je l’assumerai. Cependant, je reviendrai me présenter devant vous afin de subir les conséquences de mon départ. C’est pour cela que je vous l’affirme : cette lettre ne fait pas office de démission.

Puisse la Lumière accompagner l’Ost Pourpre dans ses combats contre les Réprouvés.

Azeroth prévaut.

Hägnar Marteau-fracassant, fils de Koïn, descendant de Baeldir le Premier Marteau-fracassant.

Il repartit aussi rapidement qu’il était entré, un air sombre sur son visage. Il avait un deuxième courrier à délivrer.

Il se rendit près d’une tente et glissa une lettre sous la toile.

Balduin.

Je te laisse cette note afin que vous, membres de l’Ost Pourpre, puissiez avoir ma vision des choses sans un quelconque travestissement du commandement.

Je pars du camp pour affronter la Légion Ardente. Je ne peux plus continuer à me battre dans un combat qui n’est plus le mien. Je ne renie pas les idéaux de l’ordre, mais je pense sincèrement que combattre les démons, c’est protéger Azeroth. C’est vous protéger. C’est dans les intérêts de l’Ost Pourpre

Je sais que pour vous, les Réprouvés sont responsables de beaucoup de choses, c’est pour cela que je ne demande à personne de me rejoindre dans mon combat. J'espère que de votre côté, vous trouverez ce que vous cherchez.

Je te demande, Balduin, de te méfier d’Aurys. Mon instinct se trompe rarement, et il y a quelque chose de louche à propos de cette armure.

Prend soin de nos compagnons. Prend soin de toi. Je suis désolé de partir, mais je n’ai pas le choix.

Pour la Lumière. Pour Azeroth.

Ton frère d’arme, Hägnar Marteau-fracassant.

L’intéressé s'éloigna dans l’obscurité, sans un regard en arrière.

Une fois encore, la suite se passait ailleurs.
Hägnar Marteau-fracassant
"Nain et montagne ont ceci en commun qu'il faut un lourd marteau et une infinie patience pour en venir à bout"
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Durandill
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Re: Pas un adieu, juste un au revoir

Message par Durandill »

"SHOLVA !"

Durandill abattit la lettre la sur la table avec force. Ainsi, Hägnar avait choisit d'abandonner son poste. Une désertion, dans l'Aubegarde. Le lieutenant était furieux. Contre le guerrier, qui avait choisit de filer en douce en ne laissant qu'une lettre pour tout explication. Et surtout contre lui-même. Hägnar lui avait parlé de ses doutes, et Durandill n'avait rien vu venir.

"Je pensais avoir du temps..." murmura-t-il, dépité. Il n'y avait personne avec lui dans le bâtiment de commandement (peut-être une armure, mais est-ce ça compte comme une personne ?).

Au vu des responsabilités qui incombaient à Marteau-Fracassant en Draenor avec ce commando de Chutelune, le moine pensait avoir trouvé là son deuxième sergent. Au lieu de ça, il avait remis en doute les ordres, et maintenant il mettait les voiles. Comme quoi, ce n'était pas si facile de repartir en bas de l'échelle.

Durandill relisait la lettre en tournant en rond dans la pièce. Que faire ? Lui courir après et lui remettre les idées en place ? A quoi bon. Il avait fait son choix, et le ramener de force ne donnerait rien de bon. Qui plus est, le groupe de reconnaissance venait de revenir de mission, avec des informations capitales sur les positions réprouvées. Il était hors de question de perdre du temps et des ressources à la recherche d'un déserteur.

Quand il avait obtenu son poste de lieutenant, Dur avait consulté les archives de l'Ost. Ce n'était pas la première fois qu'un soldat sur qui on pensait pouvoir compter disparaissait. Certains sans explication. Hägnar avait au moins laissé cette lettre. Et il indiquait qu'il reviendrait. Il serait toujours temps de le passer en court martiale à ce moment là.

Durandill regarda la lettre encore une fois. Il lui restait la désagréable mission d'informer les officiers.

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Aurys
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Re: Pas un adieu, juste un au revoir

Message par Aurys »

Il était difficile, pour un observateur extérieur, d'identifier si l'annonce du départ de Hägnar suscitait le moindre émoi chez la Connétable. Après s'être emparée de la missive tendue par le Lieutenant Forgeciel, elle était restée silencieuse quelques instants - silencieuse, et immobile. Seule la température avait décidé de bouger, et plutôt vers le haut.

Il est parti, lâcha enfin Aurys en tendant le courrier à Ragthar, également présent. C'est évidemment une désertion, qui devra être traitée comme telle. Nous n'allons pas nous lancer dans une chasse à l'endroit d'un ancien camarade : nous n'en avons ni le temps, ni les ressources, sans compter que cela serait déchirant pour nombre d'entre nous. Mais que chacun en soit informé dès ce soir : Hägnar a trahi son serment, contrevenu aux ordres, et abandonné ses compagnons à l'aube d'une bataille majeure contre notre ennemi éternel. Toute personne le trouvant sur sa route a le devoir de le ramener pour qu'il soit jugé.

Aurys réfléchit un moment, laissant les deux nains discuter du cas de leur compatriote, dont l'arrogance et la certitude de tout savoir mieux que tout le monde venaient de crever des plafonds. Puis, elle reprit la parole.

Nous n'allons donc pas le traquer. Mais nous pouvons ouvrir nos oreilles et nos yeux. Faites mander Lomah : l'Echiquier me semble destiné à une telle mission...
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Lomah de Sangre
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Re: Pas un adieu, juste un au revoir

Message par Lomah de Sangre »

Je n'étais pas bien loin. A dire vrai, je rongeais un peu mon frein. Mes tentatives de liens diplomatiques avec les Illidaris piétinaient, je peinais à dérider mes habituels contacts au SI:7 - mon apparence ne jouant pas en ma faveur, comme le durcissement des règles depuis la mort du roi. Je me sentais envahie par un cuisant sentiment de piétinement et de mise en déroute. La seule victoire de l’Échiquier ne m'appartenait pas en propre. Augustus était une pièce fidèle et diablement efficace de mon nouveau plateau, au point de devancer mes propres décisions. Lomah l'avait bien formé. Trop, peut-être. Bientôt il deviendrait Chambellan à ma place. Je m'ébrouais pour chasser ces mauvaises pensées. Ce que je pouvais être puérile parfois !

Je fis irruption dans la pièce aménagée pour accueillir le centre de commandement. Un pantalon de cuir simple, un corsage et une chemise sans fioriture comme tout habillement, mon tisonnier battant sur la cuisse. Mes bottes claquèrent sur le bois et je fis un salut bien droit, comme le moins gradé de nos soldats.
Comprenais-moi, l'humilité demande de la pratique pour les gens de ma prestance et de ma noblesse. On ne se fond pas avec le commun d'un claquement de doigts. Je m'exerçais à la tâche tous les jours, faisant montre de sincérité.
A défaut de résultats.

- Alors, alors, qui dois-je moucher ? fis-je avec désinvolture.

Aurys me tendit la missive sans un mot. Je la parcourus, sautant les passages ronflants, levant les yeux aux ciel à d'autres. Lomah avait du respect pour ce nain, sans doute les événements en Draenor n'y étaient pas étrangers. Malgré ce que j'avais lu de ses journaux intimes, je ne parvenais pas à m'investir des mêmes sentiments. Hägnar demeurait, comme d'autres noms sur mes notes et mes listes, de simples données que j'avais apprise par coeur.

Pour Lomah, Marteau-Fracassant était un ami, un survivant tout comme elle, doué d'un gout exquis en matière de tabac.
Je ne fumais pas et j'associais le patronyme de l'écuyer à un un tout nouveau terme.

- Traître.

Un hoquet de mépris accompagna le rangement de la lettre dans la doublure de ma manche.

- Nous ne pouvons pas nous permettre de rester la queue basse en laissant filer la brebis hors de la bergerie une fois de plus. Nous sommes un ordre fort, un ordre militaire qui punit la désertion. Le temps des "pèlerinages" est fini.

Je penchais la tête sur le coté, une mimique que nous avons en commun "l'autre" et moi.

- Je mets quelques homme sur le coup. Je suggère que nous convoquions dans un premier temps ses amis les plus proches au sein de nos hommes. Il y a Balduin, il me semble... Vlazen peut-être ? En voyez-vous d'autres ?
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
[QUEEN]

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Balduin
Sergent
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Re: Pas un adieu, juste un au revoir

Message par Balduin »

C'est au petit matin que Balduin prit connaissance de la lettre que lui avait laissé Hägnar mais c'est une fois qu'il recrâcha son cafe qu'il comprit à sa lecture, les intentions de son frère d'arme.
Il prit bien évidemment en compte les speculations du nain sur Aurys mais c'est son depart qui lui passa difficilement en travers de la gorge.

D'un caractère plutôt spontané et sous l'émotion il froissa la lettre en une boule de papier avant de la jeter directement au feu. C'est seulement après son acte qu'il réalisa qu'il aurait bien aimé montré ces mots à ses camarades...

Le paladin maugréa quelques insultes dans ses bacantes avant de retourner dans sa tente. Dedans il se saisit de son bouclier et le brandit en face de lui afin d'y voir son reflet, peut-être essayait-il de se sonder lui même.
Après tout il se trouvait dans une position fort peu enviable, il était devenu le porteur d'un message d'un traître mais surtout d'un ami...

Il déposa son bouclier dans un bruit sourd puis jura dans une voix emplie de colère et juste audible par les tentes voisines:

"J'ai failli perdre un bras dans c'te campagne, j'vais pas risquer encore d'y perdre un ami, tudieu !"

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