Au début il allait la réduire à une boule de parchemin, mais se ravisa en apercevant les mots « recrute » et « cloche d'or ».
le guerrier se releva, mis la main à sa poche, et ne voyant que du sable en sortir, se dit qu'il était peut-être temps pour lui de trouver un « vrai » travail.
Il avait tenté de faire ce qu'il voulait, mais aucune troupe d'acteur n'avait voulu de lui. Puis il avait voulu se faire embaucher comme cuisinier, mais là non plus le succès ne fut pas au rendez-vous. Il faut dire que servir des plats exotiques à des « barbares » est assez difficile. Et servir juste un rôti était faire injure à ses compétences culinaires.
Alors finalement il valait peut-être mieux revenir aux bases et rechausser son armure de plaque, décrocher son bouclier et son épée et se faire enrôler. Et bien qu'il ne connaissait pas cet ordre militaire, à ce moment précis, il valait autant qu'un autre.
Dépliant l'affiche, il s'aperçut que l'objectif principal de l'Ost Pourpre aurait plut à « pépé ». Son grand-père lui avait toujours dit qu'un bon réprouvé était un réprouvé totalement détruit, ajoutant toujours qu'en fait il n'y avait pas de bon réprouvé, et il partait alors d'un rire qui entrainait toujours un sourire au gosse qu' était le petit Jean.
Jean montait son sabre-de-givre du berceau de l'hiver, il en était très fier. Il avait passé un an à travailler pour Rivern Givrevent avant de pouvoir prétendre à en monter un. Mais depuis, Helada était devenue sa meilleure compagne de route.
Arrivé au croisement, l'homme démonta, pris la longe de sa monture et s'avança vers l'entrée de la garnison.
Là il vit un homme, et retirant son heaume, le salua martialement en se présentant :
«- Monsieur, je me présente, Jean Curtidor soldat en arme se présentant à vous suite à votre recherche de candidats pour joindre votre corps d'arme. Pouvez-vous m'indiquer la marche à suivre ? »