[Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

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Swanhïlde
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[Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

C’était une douce après-midi d’hiver, c'était une journée exceptionnellement tiède pour la saison, le soleil était encore haut dans le ciel. Un léger vent frais soulevait la mèche blanche sur le front de la femme dont l’âge pouvait s’estimer à une quarantaine de printemps. En chemin pour Hurlevent, à environ cinq kilomètres de la capitale, perchée sur sa jument alezane, le ventre de Swanhïlde commença à la tourmenter en se tordant dans des gargouillis plus bruyants que des nains lors d’une beuverie. Celle-ci avait donc décidé de se chasser un petit en-cas, et comme elle raffolait des cuisses des fameux lapins de la forêt d’Elwynn, elle fit une halte et attacha sa monture à un bouleau épais.

« Ne t’en fais pas ma beauté, je reviens tout de suite, j’essayerai de te trouver quelques bonnes pommes. »

La jument approuva en poussant un petit hennissement et commença à brouter les herbes alentours.
Ses poignards affûtés et dégainés, elle avançait telle une panthère ombregueule, silencieuse et invisible, en quête de sa proie. Après une vingtaine de mètres, arrivée à l’orée d’une clairière, elle aperçut son futur dîner, en plein milieu de l’étendue d’herbe fraîche comme présenté sur un plateau.

« C’est vraiment trop facile, bouge pas mon mignon… Tu en souffriras moins », pensa-t-elle, la bave déjà aux lèvres. Elle se cacha derrière le chêne le plus proche, toujours aussi silencieuse qu’une ombre. Le lapin blanc était en train de grignoter tranquillement quelque chose qui ressemblait vaguement à un radis sauvage, loin de se douter de la suite des évènements. Malheureusement l’estomac de Swanhïlde, qui la torturait déjà bien assez, avait décidé de trahir sa position en émettant un gargouillis incroyablement bruyant qui ressemblait à un grognement de warg enragé. Un instant le lapin s’arrêta de manger, et le cœur de Swanhïlde s’arrêta de même. L’animal se leva sur ses pattes arrières, alerté par le bruit et huma l’air, inquiet. Swanhïlde ferma les yeux en priant tous les dieux qu’elle connaissait pour que le lapin ne s’enfuit pas, mais ce jour-là ils ne semblaient pas de son côté et le lapin, en un éclair, détala à toutes pattes du côté qui lui était opposé. Poussée par ses reflexes fulgurants, et par son estomac, celle-ci se lança à la poursuite du rongeur, ses dagues toutes dehors prêtes à dévorer n’importe quoi. La course poursuite dura quelques minutes qui parurent des heures à Swanhïlde tant sa faim l’affaiblissait. Heureusement que depuis sa plus tendre enfance celle-ci avait toujours été une coureuse hors-pair, il le fallait bien pour échapper aux commerçants dont elle chipait les produits directement sur leurs étalages. Mais c’était une autre histoire, cette fois-ci, c’est elle qui courait à en perdre haleine pour attraper le petit bandit de lapin qui avait osé prendre la fuite. La course prit fin lorsque le lapin couru chercher refuge dans un buisson extrêmement large et touffu que Swanhïlde n’aurait jamais pu traverser ou contourner assez rapidement pour rattraper le saligot. Exténuée et haletante, elle prit un instant en posant les mains sur ses cuisses endolories pour reprendre son souffle, puis de rage et de douleur elle lança violement à l’aveugle un de ses poignards à travers le buisson en espérant au moins blesser la bête qui n’avait pas eu la décence de finir dans son estomac. Après avoir hurlé quelques jurons au buisson immobile, Swanhïlde se sentie tout à coup triste et un peu bête. Elle se murmura à elle-même :

« La faim et la fatigue te rende folle ma vieille Swanhïlde, te voilà en train de maudire des animaux innocents. Il faut se rendre à l’évidence les courses poursuites et la chasse ne sont plus de ton âge, te voilà bien rouillée. »

A peine eu-t-elle fait cette constatation, qu’un grognement sourd et des cris, de rage ou de douleur, Swanhïlde n’aurait pu le dire, parvinrent de derrière le buisson. Instantanément un frisson parcouru son échine et sa rage d’il y a une minute se transforma en peur. Puis les grognements et les cris se firent plus distincts, ainsi que l’odeur que la guerrière reconnu tout de suite ; des Orcs.
Swanhïlde recula précipitamment et se prit le talon dans une racine qui la fit trébucher violement sur son séant. Surprise, elle ne put s’empêcher de pousser un cri qui aurait pu réveiller un ours en hibernation. Lorsqu’elle se releva en toute hâte et en se frottant le derrière, elle trouva face à elle trois énormes Orcs avec six petits yeux noirs remplis de rage meurtrière qui fixaient intensément la pauvre femme. Elle remarqua que l’un deux boitait, il avait une vilaine blessure à la jambe droite, en effet le poignard que Swanhilde avait lancé avec rage et désarroi il y a deux minutes était profondément fichu dans son genou.
« Il faut voir le bon côté des choses, au moins ce poignard n’aura pas été aussi inutile aujourd’hui… » pensa-t-elle.

Ils avaient chacun une massue en bois de chêne d’une épaisseur qui faisait facilement le double de la tête de la guerrière et ils faisaient eux-mêmes trois têtes de plus qu’elle. Encore poussée par ses réflexes bien conservés, Swanhïlde détala comme un lapin, et son rôle de chasseresse fût inversé en un instant. Elle entendit derrière elle le pas lourd des trois Orcs qui se ruaient à sa poursuite. Ils étaient lents et l’un deux était blessé, aussi cela donna à Swanhïlde un certain avantage. Quand celle-ci eu gagné une dizaine de mètres d’avance sur eux, elle dégaina ses deux enfants, ses protectrices, cogneuse et trancheuse, sa masse et son épée tranchante.
Quand elle se retourna avec ses armes en mains, elle put lire une légère surprise dans les yeux des Orcs, ce qui ne les arrêta point. En revanche ce qui les arrêta, c’est lorsque Swanhilde chargea la tête la première en direction de l’énorme ventre du peau-verte blessé. Elle y mit toute sa force ce qui déséquilibra son adversaire qui s’écrasa au sol comme un énorme rocher. Les deux autres, entraînés dans leur course, n’eurent pas le temps de se retourner que déjà Swanhilde, à califourchon sur le torse du monstre, tranchait sa gorge profondément. Elle se releva en toute hâte, et se retourna aussi rapidement qu’un félin pour faire face aux deux autres qui étaient plus enragés que jamais. Ils reprirent une course effrénée vers la guerrière qui était surprise que des Orcs puissent, dans leur colère, courir aussi vite. Bloquée par l’énorme masse du monstre qui gisait, égorgé, derrière elle, Swanhilde n’eut d’autres choix que de faire face et lança de toutes ses forces trancheuse vers le buste du plus véloce des deux orcs. La fine lame, fidèle à elle-même, ne rata pas sa cible et alla se blottir dans le cœur du monstre qui se figea et s’étala au sol raide mort. Mais il en restait un qui était déjà en train de brandir son énorme massue prête à écraser le crâne de la pauvre Swanhïlde, tellement proche, qu’elle n’eut pas le temps de lever sa lourde masse à la rencontre du colosse.

« Je vais mourir ici, je ne pensais pas mourir de cette manière, mais au moins je mourrai l’arme à la main… »

Elle ferma les yeux, prête à accueillir sa vieille amie qu’était la mort.
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Egmond de Darrow
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Egmond de Darrow »

Cela faisait des mois qu’Egmond n’était pas revenu sur le champ de bataille. Depuis son retour à la Garnison du Ruisseau de l’Ouest, blessé et inconscient à bord d’une charrette détenue par des petites gens emplies de compassion, il avait passé les premières semaines à se remettre de ses blessures toujours sérieuses. Une expédition en Pandarie au sein de son Ordre, dont il était redevenu Chevalier, avait achevé de l’épuiser, malgré une absence de combats. C’était un fait : Egmond était fatigué. Le poids d’années de services, de guerres, d’ordres et de trahisons l’avait auparavant façonné comme un homme dur, coriace, mais droit. Aujourd’hui, ce même poids courbait ses épaules amaigries, et émoussait sa volonté de fer. Il ne s’en était pas rendu compte immédiatement. Sans pour autant faillir à ses devoirs, il n’avait pas réellement prit en main son tout nouvel écuyer, Bouchkour. Il avait besoin d’un profond repos. De longues vacances.

Un matin, alors qu’il quittait ses appartements spartiates mais fonctionnels, il en eu assez. Assez d’être ce qu’il était devenu, assez d’avoir cette insidieuse impression que plus les jours passaient, plus il atteignait cet âge qu’il pensait ne jamais réellement incarner : la vieillesse. Il avait toujours préféré la notion d’expérience à celle d’année. La notion de rudesse à celle de longévité. Celle de détermination à celle d’obstination. C’est sur ce même état d’esprit qui avait finalement toujours été le sien que le Chevalier sortit de la Garnison. Le soleil hivernal, froid et clair, frappait son armure nettoyée d’éclats lumineux purs. Son épée à deux mains attachée dans son dos, il dédaigna cette fois-ci sa monture habituelle pour se diriger vers une autre, plus exotique et dangereuse. Sa bécane de Mekgénieur. Cela fait longtemps que l’engin croupissait sous une épaisse toile de lin grossier. Il l’écarta d’un geste sec et enfourcha le métal froid de la machine gnome. Il ne les avait jamais porté dans son cœur, mais avait eu des crises de rire interminables à sauter par-dessus les collines avec cet engin infernal. Il mit le contact, et les pots d’échappement tremblants se mirent à tressauter, à tousser des nuages de fumée grisâtre. Puis il tourna la poignée, sans doute plus fort qu’il ne l’aurait voulu, pour partir à toute berzingue au travers des bois. La machine, dont le moteur retors était encore froid, pétaradait de manière grotesque, le brinquebalant entre les arbres, chaque accélération faisant bondir la machine au-dessus des fourrés.

Il n’était plus habitué, mais se prit d’un rire idiot. Il adorait cette sensation de vitesse, mais ne contrôlait plus vraiment la moto en tant que telle, se contentant d’éviter de justesse les troncs épais des arbres de la forêt d’Elwynn. Il devait voyager dangereusement de cette manière depuis quelques minutes quand soudain, une épée volante passa devant son casque à lunettes ressemblant à celui des nains dans leurs machines volantes d’éclaireurs. Le temps ne passa pas du tout au ralenti. A peine l’éclair d’argent, provoqué par le miroitement de la lame face aux rayons du soleil qui perçaient au travers du feuillage, était apparu que l’arme disparut. Il traversa un nouveau buisson et ses roues mordirent cette fois dans quelque chose de beaucoup plus mou qui fit basculer sa machine de biais, la puissance de l’accélération l’envoyant dans les airs. Egmond retomba à terre dans une roulade tandis que l’engin vola par-dessus un ultime fourré.

Il s’attendait à entendre le moteur gnome exploser, mais il n’en fut rien. A la place, il perçut un choc dur, un grognement sourd tandis que le moteur continuait de tourner sauvagement. Egmond se releva brusquement et traversa le buisson pour tomber sur une scène pour le moins cocasse. Son engin écrasait la silhouette massive d’un Orc, qui mugissait sous le poids des plaques de métal cabossées. Devant lui se trouvait une femme d’âge mûr, portant une masse, alors qu’un autre Peau-Verte gisait deux mètres plus loin, une lame courte enfoncée jusqu’à la garde dans sa cage thoracique. Le vieux guerrier était également persuadé qu’au moment où il avait perdu l’adhérence de sa moto, ses pneus avaient glissé sur la peau d’un troisième Orc. Il s’éclaircit la gorge et observa une nouvelle fois la scène. Cette femme d’une quarantaine d’année avait assassiné deux Orcs. A cette constatation, le vieux guerrier réajusta son monocle d’un geste et le verre se fendit en deux. N’y accordant pas d’importance, le barbu chevalier adressa la parole à l’inconnue.

- Bonjour, dit-il le plus naturellement du monde tandis qu’il rangeait son monocle brisé dans une poche de sa tunique sous son armure. Je m’appelle Egmond de Darrow. Chevalier de l’Ost Pourpre. Il sourit et poursuit. Et il semblerait que je vienne d’écraser accidentellement un Orc à Elwynn, par le biais d’une moto gnome. Quel bon vent vous a amené dans un tel pétrin ?
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L'important, mon jeune ami, c'est que, dans la torture comme dans la vie, il faut toujours prendre son temps.

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Swanhïlde
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

Swanhïlde attendait sa mort les yeux fermés. Elle sentait presque le souffle immonde de l’orc se rapprochant d’elle. D’un coup un énorme bruit de métal, de moteur et de choc mou parvinrent à ses oreilles. De surprise, celle-ci ouvrit les yeux et constata avec joie que le dernier orc gisait sur le sol, écrasé par une impressionnante machine qui pétaradait encore, une fumée noire s’échappant de la carlingue. C’était une sorte de moto d’un style unique qu’elle n’avait encore jamais vu. La guerrière fixait toujours l’objet fumant quand elle pris conscience que cette moto n’étant pas tombée du ciel, le chauffeur ne devait pas être loin. Elle se leva doucement et se rapprocha de la carcasse fumante quand une voix l’interpella de derrière elle.

« Bonjour, je m’appelle Egmond de Darrow chevalier de l’ost pourpre, il semblerait que je vienne d’écraser accidentellement un orc à Elwynn par le biais d’une moto gnome. Quel bon vent vous a amené dans un tel pétrin ? »

L’homme qui lui parlait était vieux, elle le voyait à sa barbe et à ses cheveux blancs, ses quelques rides et ses cernes profondes sous les yeux. Pour le reste il avait un corps d’apparence musclé sous son armure de plate, il se tenait droit, les épaules larges et le torse en avant, le corps d’un homme de trente ans et d’un militaire. Swanhïlde reconnaissait d’un coup d’œil les soldats en armure ou non, ils avaient cette tenue droite comme un bâton que des années de services avaient modelé. Mais ce qui marqua le plus Swanhïlde c’était son regard, il avait des yeux verts sombres, expressifs et vifs qui avaient sûrement du voir beaucoup de choses et d’années passer, en témoignait la fatigue qu’elle lisait dans son expression.

« Bonjour, je me présente, je me nomme Swanhïlde, vous tombez à pic si je peux me permettre l’expression ! J’étais en train de chasser mon déjeuner, quand, par un regrettable petit accident, ces orcs se sont mis en tête de me tuer. Je ne saurais vous remercier assez pour votre intervention quelque peu… fracassante ! »
Modifié en dernier par Swanhïlde le dim. 10 févr., 2013 1:47 am, modifié 2 fois.

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Egmond de Darrow
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Egmond de Darrow »

Egmond haussa les épaules en esquissant un sourire devant la mine malicieuse de Swanhilde. Cette femme semblait prendre bien le fait que la mort venait de la toucher de son doigt glacé. Une témérité qu’il avait déjà rencontrée, évidemment, ne serait-ce que chez lui-même et ce parfois à regret, mais beaucoup de soldats, plus rudes ou plus expérimentés, auraient mouillé leur fond de chausses après une telle mésaventure dans une région pourtant aussi paisible qu’Elwynn. Non pas que les Orcs ne s’y soient jamais aventuré. Il se souvenait encore, comme si c’était hier, de ce vaste assaut de la Horde qui avait rencontré sur son chemin la résistance héroïque de tout le Bastion de l’Ost Pourpre. Mais on était en droit, dans le dernier royaume des Hommes, de circuler librement, par la Lumière !

Egmond observa plus attentivement Swanhilde. Pourquoi chasser en pleine forêt lorsque la Taverne de la Fierté du Lion proposait des repas chauds et à la portée de toutes les bourses ? Il se rendit compte que la femme était assez maigre, malgré son sourire qui illuminait ses traits. Ses joues étaient légèrement creusées, dissimulées derrières des fossettes ravissantes. Mais la finesse de ses bras trahissait un manque évident de nourriture. Il pouvait avoir à faire à une vagabonde, comme on en trouve des dizaines dans la Marche de l’Ouest, ou d’une aventurière que la fortune n’aurait pas touchée autant qu’elle l’aurait désiré. Son courage, néanmoins… son courage le frappait. Il serra légèrement la mâchoire, alors que le souvenir de sa femme venait sans crier gare lui tourmenter l’esprit. Il chassa ce funeste souvenir. Depuis son haussement, d’épaules, il ne s’était déroulé qu’une seule seconde qui lui avait parut éternelle comme sa dérive dans les océans sur son radeau de fortune. Son radeau de morceaux de bois flottants rassemblés sous le nœud de son tabard à la Cloche déchiré.

- Dites-moi, Madame, commença Egmond. J’imagine que vous avez entendu parler de l’Ost Pourpre ? Si ce n’est pas le cas, peut-être devriez-vous m’accompagner jusqu’au Bastion, en bordure de la Forêt d’Elwynn, juste à côté de la Marche de l’Ouest. On vous y servira certainement un repas chaud. Et je pense que votre cran pourrait être une des vertus que nous cherchons chez nos recrues.

Sans attendre la réponse de Swanhilde, Egmond alla relever sa moto dont le moteur vrombissait toujours, tout en piétinant allègrement le cadavre de l’Orc, et l’invita à prendre place dans le side-car d’un geste théâtral, agrémenté d’un sourire qui rehaussa sa sempiternelle moustache. Quelques minutes après, Egmond abandonna Swanhilde auprès du tout aussi sempiternel Adjoint Rainer avec pour consigne de prendre soin d’elle, de lui donner du pain et une soupe chaude, et également d’aller prévenir un officier supérieur de la présence de l’aventurière-vagabonde. Sans vouloir trop s’impliquer, Egmond se promit intérieurement de suivre de près sa nouvelle amie.
L'important, mon jeune ami, c'est que, dans la torture comme dans la vie, il faut toujours prendre son temps.

Adjoint Rainer
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Adjoint Rainer »

Rainer avait toujours considéré l'ancien Lieutenant comme l'un de ces hommes dont on ne pouvait attendre que du bien. Bien qu'âgé, il portait en lui toutes les valeurs que le vétéran appréciait : fidélité, discipline, audace, sens du commandement, agressivité face à l'adversaire. Par ailleurs, en dépit de sa longue disparition, le chevalier ne s'était jamais illustré par un comportement ou des frasques mettant en péril son honneur ou celui de l'ordre, ce qui n'était pas vraiment le cas de la majorité de ses membres.

Tout ceci faisait que, lorsqu'il vit apparaître Egmond sur son bolide, accompagnée d'une femme d'âge mûr visiblement affaiblie, et qu'il reçut ses directives quant au traitement qu'il convenait de lui réserver, Rainer ne se mit en tête aucune idée déplacée : il se contenta d'agir.

Venez, Madame, fit-il en l'invitant à approcher. Puis-je connaître votre nom ? Etes-vous blessée d'une façon ou d'une autre ?

D'un geste, il fit signe à une sentinelle d'entrer dans la Garnison pour aller réclamer une soupe chaude et prévenir un supérieur de cette arrivée impromptue. De son côté, en homme de bien, il aida l'inconnue à avancer pas à pas vers le bâtiment.

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Swanhïlde
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

Lorsque Swanhïlde descendit de la moto étrange de son sauveur, celle-ci fut partagée entre un sentiment de soulagement et de suspicion. Le dénommé Egmond l'avait emmené bien trop vite à ce bastion, sans rien lui dire et celle-ci s'en voulait d'avoir pu laisser un désir de confort prendre le dessus sur sa sécurité. Elle était certes capable de se défendre, mais contre plusieurs hommes armés et dans son état actuel, elle serait en fâcheuse posture, elle le savait bien. Mais elle se rassura vite, car si cet "Egmond" avait réellement voulu la tuer, il avait déjà eu une bonne vingtaine d'occasions de le faire depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Quand elle aperçut le tabard du garde moustachu vers qui Egmond se dirigeait, toutes traces de doutes disparu d'elle. C'était un bastion de Hurlevent, elle n'avait plus rien à craindre. La guerrière esquissa un sourire et se sentie bien plus détendue. Depuis des mois, celle-ci n'avait séjourné dans aucun endroit où elle se fut sentie en sécurité. Elle ressentie alors son manque cruel de sommeil et sa fatigue qui tiraillait le moindre de ses muscles.

"J'ai tellement vieilli, se dit-elle, mon corps n'est plus aussi endurant qu'il y a vingt ans."

L'homme moustachu s'adressa à elle:

"Venez, Madame,dit-il, lui faisant signe de s'approcher.Puis-je connaître votre nom? Etes-vous blessée d'une façon ou d'une autre ? "

Elle lui répondit d'une voix faible:

"Je me prénomme Swanhïlde, je viens d'Andorhal. Mes blessures sont superficielles, ne vous en faites pas, de simples égratignures. A vrai dire, sans l'intervention de votre confrère, je ne serais pas là pour en parler. Puis-je connaître votre nom sir? Elle continua, Comment dois-je vous nommer? Où sommes nous exactement? Oh...je suis désolée de vous accabler de tant de questions mais je me sens tellement déboussolée..." Elle suivie l'homme à l'intérieur du bastion...

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Kothran
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Kothran »

Pendant ce temps, quelqu'un se battait dans les écuries - enfin, le garage à mekabécanes.

KLONK KLONK KLONK !

Un raffut comme on en entendait rarement dans les environs s'en échappait. Il n'y avait pas de doutes, le Lieutenant Merath "bricolait". Cela faisait des heures qu'il avait été patient, minutieux, attentionné envers son engin préféré, mais maintenant la guerre avait été déclarée. Quelque chose ne lui convenait visiblement plus.

- Non mais c'est pas croyable !

L'homme en furie sorti enfin de son lieu de travail, afin de prendre une petite pause amplement méritée. Il était tellement en colère qu'il ne constata même pas l’absence de l'adjoint, pourtant si résolu à rester fidèle au poste. Complètement recouvert d'huile moteur, Kothran déambulait dans les couloirs en pestant.

- Foutue courroie ! Ca fait trois fois qu'elle saute en moins d'un mois ! J'ai retourné la bécane en long, large et en travers mais RIEN !


Il prit un virage sur la gauche sans faire attention où il marchait pour se rendre compte bien trop tard que Rainer et la dame qu'il était en train d'aider à avancer, étaient sur sa route. La collision fut inévitable.

- L'usure n'est pas nat...

Et vlan, le petit trio fut projeté au sol à cause de l'idiotie et de la rage d'un jeune bricoleur.
"Hum... va pour 6...
Disons plutôt 7 !"
Ragthar et Kothran, en plein débat philosophique

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Swanhïlde
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

Swanhïlde se dirigeait avec l'adjoint Rainer vers les cuisines du bastion. C'est justement au moment où elle était sur le point de recevoir un bon repas chaud que sa faim l'affaiblissait le plus. Mais elle devait tenir, elle ne devait pas s'écrouler devant un homme; un homme de la garde de Hurlevent en plus! C'était une femme bien trop fière pour cela.
Son ancien maître d'arme lui disait toujours "Swanhïlde, tu es une femme, ce qui est déjà un avantage pour toi. Les hommes auront tous tendance à te sous-estimer et c'est de là que viendra ta force, mais jamais, JAMAIS ne leur montre tes vraies faiblesses ou elles te perdront..." La guerrière avait très bien retenu cette leçon.

Elle fut interrompu dans le fil de sa pensée quand, derrière elle, elle entendit des bruits de pas précipités. Elle n'eut pas le temps de se retourner pour voir qui venait vers eux, que déjà d'individu les avait heurté et projeté au sol. Elle se cogna violemment le genou droit lors de sa chute, ce qui n'améliora rien à son état actuel. Mais la douleur n'avait jamais amené Swanhïlde à pousser des cris ou à verser des larmes, néanmoins elle avait toujours rempli Swanhïlde de rage. C'était une façon comme une autre de cacher ses faiblesses...

Quand son genou heurta le sol, elle se rattrapa avec ses mains, et de sa jambe valide se releva à la vitesse de l'éclair, la main sur le pommeau de son poignard caché derrière elle dans son ceinturon. Quand elle fut debout face à l'individu perturbateur, elle se ravisa très vite et redescendit ses deux bras maigres le long de son corps fin.
"Qu'allais-tu faire pauvre folle, attaquer un des membres de ce bastion? Qu'elle brillante idée pour s'y faire accepter!" s'admonesta t-elle tout bas.

Elle demanda à l'individu le plus calmement du monde:

"Mais qui êtes-vous et qu'avez vous fait de vos yeux? Deux individus dans un couloir ne sont pas assez voyants?"

Adjoint Rainer
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Adjoint Rainer »

Rainer était un homme d'une trempe peu commune. Ce poste, il le devait à des capacités hors normes qu'il était parvenu à maintenir en dépit de l'âge. Tandis qu'il reculait en s'appuyant au mur pour ne pas chuter sous la force de l'impact, il nota ainsi le geste imperceptible de l'étrangère.

Vous pourriez faire attention, Lieutenant, grogna-t-il en se redressant. Un de ces jours, votre manque de concentration causera un accident, vous pouvez en être certain.

Voici dame Swanhilde, originaire d'Andorhal. Pour une raison qui reste mystérieuse, Ser Egmond nous l'a ramenée tantôt, épuisée et affamée. Je vous propose de vous occuper d'elle et d'en apprendre plus à son sujet, ça me permettra de reprendre mon poste.

C'était en vérité bien moins une proposition qu'un ordre. Avant de partir, néanmoins, Rainer tendit la main vers Swandilde.

En revanche, Madame, je vous demande de me remettre toutes vos armes. Il va sans dire que nous ne pouvons accepter que des étrangers se promènent en notre Garnison avec ce genre d'objets. Un accident est si vite arrivé.

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Swanhïlde
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

"En revanche, Madame, je vous demande de me remettre toutes vos armes. Il va sans dire que nous ne pouvons accepter que des étrangers se promènent en notre Garnison avec ce genre d'objets. Un accident est si vite arrivé."

Swanhïlde regarda l'adjoint Rainer dans les yeux quand il lui demanda de déposer ses armes. Elle en fut légèrement dépitée. Ses armes étaient pour elle plus que de simples armes, c'était ses protectrices et elles ne la quittaient jamais. En temps normal elle aurait refusé, mais elle se trouvait dans un bastion de Hurlevent et elle savait pertinemment qu'elle n'avait rien à y craindre. Elle promis donc à l'adjoint de déposer ses armes sur le premier râtelier qui croisera son chemin. Puis elle se tourna vers le lieutenant, envers qui elle n'avait plus aucun grief alors :

"Excusez ma réaction exagérée de tout à l'heure lieutenant...? Pardon, mais je pense que votre nom ne m'as pas été communiqué, lieutenant. Je me nomme en effet Swanhïlde, et je suis prête à vous donner toutes les informations qu'il vous faudra à mon sujet. Mais si vous étiez occupé à l'instant, je peux tout aussi bien attendre, je comprendrai... Cela ne me pose aucune sorte de problèmes."

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Kothran
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Kothran »

Un peu sonné par le choc, Kothran tituba en arrière. Ce jeune Lieutenant était sans doute doué en ce qui concerne son travail de militaire, mais ça s'arrêtait là : on n'avait pas vu plus sot, tête en l'air, étourdi et ingérable que lui en un seul être. Aussi avait-il voulu continuer à pester contre les deux personnes qui lui avaient barré la route, sans vraiment y être pour quelque chose, mais il se ravisa.

"Mais qui êtes-vous et qu'avez vous fait de vos yeux? Deux individus dans un couloir ne sont pas assez voyants?"

- Euh... Je... Navré. Tout est entièrement ma faute, je ne faisais pas attention où je mettais les pieds.

Vous pourriez faire attention, Lieutenant. Un de ces jours, votre manque de concentration causera un accident, vous pouvez en être certain.

Rainer. A son entrée dans l'Ost, Kothran avait réussi à bien s'en tirer, en ce qui concernait l'adjoint. Le jeune soldat faisait correctement son boulot et le vétéran n'avait pas à se plaindre. Puis vînt ce fameux jour et tout changea. Le soldat Merath était passé de presque inexistant à l'homme à abattre.

Rainer avait gardé une très mauvaise opinion sur le Lieutenant, contrairement à ses supérieurs et malgré les promotions auxquelles il avait eu droit. Et ce n'était pas près de changer si on en croyait le regard qui avait foudroyé Kothran sur place.

- Je ne sais pas vraiment quoi dire...

Voici dame Swanhilde, originaire d'Andorhal. Pour une raison qui reste mystérieuse, Ser Egmond nous l'a ramenée tantôt, épuisée et affamée. Je vous propose de vous occuper d'elle et d'en apprendre plus à son sujet, ça me permettra de reprendre mon poste.

- Oh. Très bien. Ca sera fait Monsieur.

Il avançait alors avec son invitée, un peu plus loin dans la Garnison du Ruisseau de l'Ouest, en direction des cuisines, où ils pourraient tous les deux se restaurer.

"Excusez ma réaction exagérée de tout à l'heure lieutenant...? Pardon, mais je pense que votre nom ne m'as pas été communiqué, lieutenant. Je me nomme en effet Swanhïlde, et je suis prête à vous donner toutes les informations qu'il vous faudra à mon sujet. Mais si vous étiez occupé à l'instant, je peux tout aussi bien attendre, je comprendrai... Cela ne me pose aucune sorte de problèmes."

- Merath. Je suis le Lieutenant Kothran Merath. Mais appelez moi Kot'. Ne trainez pas, il fait faim, et si j'ai bien compris, vous avez été attaquée? Vous allez effectivement devoir me raconter tout ça.

Il présenta alors une chaise à son invitée tandis qu'il se dirigeait sournoisement en direction des cuisines. D'un signe entendu, il fit comprendre à quiconque se trouvait dans la pièce qu'une opération de grande envergure était en place. Le silence était donc de rigueur.
"Hum... va pour 6...
Disons plutôt 7 !"
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Swanhïlde
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Swanhïlde »

"Ne traînez pas, il fait faim, et si j'ai bien compris, vous avez été attaquée? Vous allez effectivement devoir me raconter tout ça."

Lorsque le Lieutenant Merath présenta la chaise à Swanhïlde, celle-ci s'assit volontiers, et lorsqu' elle reposa enfin ses jambes, elle sentit alors toute la fatigue et les courbatures dont elle était percluse. Elle fit une imperceptible grimace de douleur, et quand elle vit l'état de sa cheville qui avait légèrement enflée à la suite de son accident avec les orcs, et que son genou droit saignait en laissant une fine coulée de sang le long de son tibia, elle se dit que pour une seule journée elle n'avait pas vraiment ménagé son pauvre corps. Quand elle avait vingt ans, ce genre de blessures bénignes ne l'affectaient pas, mais désormais Swanhïlde comprit qu'elles l'affaiblissaient et qu'il serait temps qu'elle se préserve si elle désirait encore vivre quelques années de plus.

Elle se tourna vers le lieutenant et se rendit compte qu'ils n'étaient pas seuls dans la grande salle à manger qui était pourtant silencieuse. Cela ne la rassura pas car elle n'était pas du genre à raconter sa vie à chaque coin de taverne pour que cela tombe dans les oreilles de trop d'inconnus malintentionnés. Moins les autres en savaient mieux elle se portait. Alors de la voix la plus basse possible elle commença à raconter ses mésaventures:

"Oui, lieutenant je viens d'être attaquée tout près de votre bastion, dans la forêt d'Elwynn, par trois orcs, m'entendez-bien. Ils étaient postés derrière un buisson, vaquant à je ne sais quelle immonde tâche, et lors d'un accident de chasse fort malencontreux, un de mes poignards s'est fichu dans le genou d'un de ces monstres répugnants. Bien évidemment ils étaient tous extrêmement courroucés, et ce sont lancés à ma poursuite. Heureusement que ces patauds étaient aussi lents que des escargots. Après avoir pris une légère avance sur eux je me suis retournée et j'ai foncé sur l'orc qui se trouvait au centre, celui qui était blessé au genou. Lorsqu'il tomba au sol j'en ai profité pour lui trancher la gorge propre et net. Les deux autres orcs restant foncèrent de nouveau sur moi et je lançai ma hache en plein coeur du plus proche, chose qui le stoppa net. Mais le troisième peau-verte était déjà sur moi. Je pensais alors que j'étais en train de vivre les derniers instants de ma vie, lorsque ser Egmond écrasa le dernier orc avec un drôle d'engin motorisé fort étrange. Il m'a sauvé la vie. Il m'a ensuite parlé de votre ost, et m'a proposé de le suivre jusqu'à votre bastion. Me voilà donc blessée, recouverte de sang d'orcs, et affamée devant vous."

Elle se tourna vers la porte des cuisines avec une lueur d'impatience dans les yeux et continua.

"Lieutenant je serais ravie de vous raconter le reste de mon histoire, mais je me sens trop faible. Sans doute après un bon repas dans le fond de ma panse et bon petit remontant, je serais toute prête à vous raconter ce qui m'a amené à errer dans la forêt d 'Elwynn."
Modifié en dernier par Swanhïlde le mar. 26 févr., 2013 12:52 pm, modifié 1 fois.

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Kothran
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Kothran »

Kothran était accroupi. Tout se passait bien. Il regarda sa montre-gousset, il était bientôt midi : il ne devrait plus tarder. Souffler un bon, coup, inspecter une dernière fois les environ. S'assurer que ni la connétable, ni le Chambellan ne serait là au moment fatidique.

Clic !

L'assaut était lancé : les engrenages de la montre du Lieutenant avait lâché ce petit cliquement significatif : il était midi moins 5. Cela signifiait qu'il restait 5 minutes avant que toute la troupe ne débarque. Les tartes étaient prêtes à être retirées du four : le timing parfait.

Kothran se rua sur la porte, l'ouvrit en grand, tout en se cachant derrière. Il guetta en direction des escalier : ça allait le faire ce coup ci !
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Disons plutôt 7 !"
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Ragthar
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Ragthar »

Clic !

L'heure était arrivée, comme tous les trois jours, c'était LE moment.
La trotteuse de la toquante cliqueta furieusement en indiquant que le temps était venu. Le crissement de la porte retentit, c'était le signal. "Il" avait fait sa part du travail.

Depuis le haut des escaliers, Ragthar, toujours aussi bien mis, engoncé dans des frusques d'un goût certain, se lissa la moustache et passa ses cheveux en arrière, avant de réajuster ses lunettes, professionnel.
C'était l'heure de la ballade aux seins de cuisines.

Soudain, par l'embrasure de la porte, un petit cailloux fusa en direction des casserolles, retentissant furieusement en attirant l'attention de tous les marmitons et de l'incontournable Maegane Doucétoile, cuisinière de renom.
Ce petit moment d'inattention fut suffisant pour que le gentilnain lance l'opération "Rage banc-de-ling". Ragthar se rua littéralement, enjambant la distance le séparant des cuisines à une vitesse colossale !
Kothran, tenant la porte, lui ouvrit un peu plus... et le nain de surgir comme un diablotin aux milieux des fours et des marmites, chipant si vite la tarte qu'un cuistot venait de sortir du four que celui-ci ne pût que remarquer ce par quoi elle avait été remplacée : il tenait en lieu et place de la tarte une carte signée d'une citrouille rieuse.

Ni une ni deux, à peine un éclair invisible, le nain de ressortir tout aussi vite en lançant la tarte à Kothran et de disparaitre dans les étages supérieurs.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
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Kothran
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Re: [Candidature] Swanhïlde d'Andorhal

Message par Kothran »

La tarte était dans les airs, la trajectoire était parfaite. Kothran claqua la porte derrière Ragthar, lui lança un strudel™ et plongea finalement en avant. Réception, roulade acrobatique, et le voilà qui était déjà derrière Swanhïlde, tarte en main.

Le jeune homme se posa donc confortablement en face de Swanhïlde, découpant une part de tarte, encore chaude. Un magnifique spécimen de tarte aux groseilles comme on en voyait peu. L'opération était un succès.

- Oh? Très intéressant. Comment se fait-il que trois orcs trainaient dans ce coin là du globe? Je veux dire, ce n'est pas vraiment leur lieu de chasse préféré. M'enfin, qu'importe. Vous voulez peut-être un peu de tarte?

Le Lieutenant lui présenta une assiette copieuse - et qui semblait appétissante - comme si de rien n'était.

- Vous voudrez des soins je suppose, après notre petite collation?
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