[Candidature abandonnée] Orinoco Tucker

[Orinoco Tucker]

Alors que ce colosse las de son entreprise contre les morts-vivants chez les Chevaliers royaux marchait dans la forêt, les bannières pourpres au loin fut pour lui une révélation.

< Pourquoi ne pas massacrer plus de morts-vivants ? >
Se dit il instinctivement : plus de sang, plus de gloire, il avait tout a y gagner.

Sur cette idée, le guerrier armé de sa hache et de son fusil chevauchât sa bécane jusqu’à l'entrée du bastion imposant arborant fièrement les couleurs de l'Ost Pourpre. La bécane crachotant, dans un perpétuel brouhaha de mécanique fit signe de la présence de l'ancien Tacticien.

La bête, armé d'une grande hache et d'une armure aux allures de restes de dragons, s'inclina devant le garde et prit la parole pour se présenter.

< Je suis Orinoco Tucker, ancien Tacticien des Chevaliers Royaux, je m'suis dis que vous auriez peut être besoin de bras en plus pour frapper les réprouvés, peut être qu'un guerrier expérimenté avec l’expérience du combat au front pourra aider un peu dans la reconquête de Lordaeron, et histoire de se venger de ces satanés pourritures non-morte. C'est donc pour cette raison que je viens quérir une audience au près d'un de vos officier pour me joindre a vous. >

C'est sur ces mots que le worgen se redresse et attend une réponse du garde.

[Adjoint Rainer]

Rainer était un homme de tradition. Il détestait les innovations mécaniques et grandes pourvoyeuses en huiles malodorantes qui faisaient fureur parmi les plus jeunes soldats de l'Ost - et même parmi certains plus âgés et plus bedonnants, hélas. Il n'avait aucune confiance en ces engins pétaradants qui pouvaient exploser à tout moment, et dont personne ne comprenait vraiment le fonctionnement. Un cheval, ça, c'était une monture. Il y avait un lien entre l'homme et la bête, une confiance, un échange. Quel échange pouvait-il y avoir avec un tas de boulon grinçant ?

C'est cette réflexion que l'Adjoint avait en tête envoyant approcher le grand gaillard poilu qui l'aborda du haut de sa superbe. Un bas du front, soucieux d'avoir son comptant de cadavres au bout de son arme. Le prototype du parfait soldat.

Je vais voir si je trouve quelqu'un pour vous accueillir, fit Rainer d'un ton neutre. Les officiers sont bien occupés, ne vous attendez pas à être reçu aussi vite.

Et le vétéran d'entrer dans la Garnison pour trouver une bonne âme susceptible de s'occuper du nouveau venu.

[Onagre]

Onagre était de garde ce jour-là. Cela supposait qu'elle soit en place à l'extérieur de la Garnison pour veiller au grain en compagnie des autres sentinelles.
Quand le vieux Rainer la vit passer au coin d'un couloir, à l'intérieur du Bastion, il la héla de sa voix de stentor, mécontent, et à raison.

La prêtresse s'immobilisa, peu fière de s'être fait prendre sur le chemin de la cuisine. Elle avait le sens du devoir, et jamais elle n'aurait quitté son poste si ce n'est que... son estomac gargouillait vraiment et dehors il ne se passait rien de rien...
Elle s'était "autorisé" une petite virée en cuisine, afin de chiper quelque nourriture que Maegane serait sans doute en train de préparer. Pas de chance.

« Ah... Adjoint Rainer... »

Ses joues viraient au rouge mais elle gardait un ton assuré, tentative de sauver les apparences.

[Adjoint Rainer]

Rainer maugréait en se demandant à qui il pourrait bien confier une tâche aussi complexe quand la solution advint d'elle-même : Onagre, une page des plus récentes, venait de se faire surprendre par lui en dehors du poste qui lui avait été fixé pour la surveillance de la Garnison. Du pain béni pour le soldat.

Venez donc par ici, vous. Je suis très surpris de vous voir ainsi déserter votre poste. Vous savez pourtant combien il est crucial de défendre la Garnison. Vous avez entendu parler des agressions des derniers jours, non ?

Rainer avait pris un ton sentencieux, préparant habilement le chemin qu'il comptait prendre.

Vous avez de la chance, je viens de vous trouver une tâche qui me fera sans doute oublier cette incartade. Il se trouve à l'entrée un visiteur qui vient candidater. Prenez le en charge, et faites en sorte de juger de sa capacité à nous rejoindre.

[Onagre]

Onagre salua respectueusement Rainer.

« Je m'y rend tout de suite Adjoint, cela ne se reproduira pas. »

Elle partit d'un pas pressé vers l'entrée de la Garnison, elle avait faim, et elle était vexée. Vu son humeur, ce candidat avait intérêt à se révéler intéressant.

Elle aperçut un worgen qui patientait au dehors. Lourdement armé, et la peau habillée de... qu'est ce que c'était? Des écailles? Onagre plissait les yeux en s'approchant. Ce gaillard ne lui semblait pas très commode.

« Bonjour, je suis Onagre, page de l'Ost Pourpre. Vous êtes? »

Son accueil était sommaire, son visage n'esquissait pas un sourire.
Elle tendit une main énergique pour saluer le nouveau venu.

[Orinoco Tucker]

L'imposante bête s'inclina et se présenta une seconde fois.

< Orinoco Tucker, Ancien Tacticien des Chevaliers Royaux, je viens poser candidature pour me joindre aux forces de l'Ost Pourpre. >

A peine finissant sa phrase, d'une puissante poigne, serre fortement la main de la dame.

< Je suppose que vous êtes celle a qui je vais avoir a faire, ravis de vous rencontrez. >

[Onagre]

Onagre massa sa main malmenée sans même s'en rendre compte.

« Vous serez reçu par un officier lorsque l'un d'eux sera disponible, je vais vous tenir compagnie en attendant. »

Elle lui servit son plus aimable faux-sourire.

« Ancien tacticien des Chevaliers Royaux? Qu'est-ce qui s'est passé vous vous êtes fait virer? En quoi consistait votre poste exactement? »

Croisant ses bras sous sa poitrine, elle gardait un œil alentour tout en écoutant le worgen. Manquerait plus que quelque chose arrive près du Bastion sans qu'elle soit fichue de le voir et Rainer lui remonterait les bretelles une fois de plus... sans parler de la Connétable.

[Orinoco Tucker]

< Non, j'ai démissionné de mon poste, pour des raisons que je masquerais et mon poste consistait a organiser les troupes, et les diriger au combat, parfois je me retrouvais en première ligne sur ordre de mon ex-chef, j'étais assez polyvalent. j'espère que ceci répond a votre question. >

Une fois ses mots terminé, l'ancien Tacticien s'assit sur le siège de sa machine et retira son casque pour le poser sur le sol, tout ceci en fixant la page.

[Onagre]

Onagre se demandait pourquoi diable irait-on démissionner d'un poste aussi important pour se retrouver simple troufion dans une autre armée. Cet individu était étrange, était-il bien fiable?
En tout cas, un soldat déjà entrainé c'était un bon point, qui ravirait sans doute l'Instructeur.

« Et qu'êtes vous venu chercher ici? Vous joindre à nous certes, mais pourquoi? »

La prêtresse attendait une réponse précise et se préparait à retenir au mot près la réponse, pour en faire un résumé à l'Officier qui prendrait en charge ce curieux personnage par la suite.
Autour d'eux les sentinelles et autres palefreniers vaquaient à leurs occupations sans se soucier du worgen, mais certains bougonnaient entre leurs dents à cause de l'odeur de carburant infecte qui flottait autour de son véhicule.

[Orinoco Tucker]

Orinoco n'avais pas pour habitude de trop parler pour ne rien dire , il allait toujours au but ce n'est pas aujourd'hui qu'il va changer. Il fixa la prêtresse d'un air buté et résolu, comme si une flamme de détermination naquit en lui :

< Je suis venu chercher de nouveaux compagnons pour reprendre Loardaeron a cette catin de Sylvanas, je suis là aussi pour assouvir une vengeance personnel contre les réprouvés, leur seule place est dans la mort, dans la vraie. >

Le guerrier semblait énervé a parler de cette Dame-Noire et de ces cadavres ambulants, il vouait une haine envers eux, tout le mal qu'ils ont pu faire contre son peuple, contre tout ce qui contient un grain de vie en soit.

< Et vous, qu'est-ce qui vous a donné envie de vous joindre a l'Ost Pourpre, si je puis me permettre de vous le demander ? >

Il reprit ensuite un air sérieux pour questionner la page, concentré sur les paroles qui vont suivre.

[Onagre]

Agacée, Onagre balaya la question du worgen d'un simple geste de la main. Il n'était pas très loquace ce gaillard.

« Allez suivez moi donc. Nous allons continuer notre discussion à l'intérieur. »

Elle l'invita à lui emboiter le pas, passant la grande porte, puis le menant à travers la cour du bastion. Quand ils entrèrent dans le bâtiment proprement dit, un va et vient d'employés divers croisait leur route, tel des fourmis s'affairant à leur tâche.

Malgré tout, il régnait le calme et le presque silence dans la garnison, c'était souvent comme ça. Onagre poursuivit tout en marchant. Elle avait remarqué combien répondre à ses questions mettait le worgen en ébullition. Cela la rendait curieuse, d'habitude les hommes de guerre se distinguaient par leur sang-froid.

« Parlez-moi un peu de vous Orinoco, quelle a été votre vie avant de vouloir la consacrer à l'Ost Pourpre? »

Ils arrivèrent dans la salle commune, Onagre désigna une chaise à l'invité, et s'installa elle-même en face de son interlocuteur.

« Je vous écoute mon cher. »

[Orinoco Tucker]

Il suivit donc Onagre, en observant chaque personnes passant, les détails de la bastion, c'était une belle battisse, il trainait des pattes, pour admirer le tout, pour imprimer l'architecture, évitant tout ces employés pressés. Le silence étonna le guerrier qui provoquait un brouhaha a chaque pas qu'il effectuait, ce son strident que faisait l'acier venant frapper d'autres bouts de son armure.

< Veuillez m'excuser pour le "bruit", je ne peux faire autrement avec une armure aussi imposante. >

Il prit place sur la chaise, celle-ci grinça sous l'imposante carrure de la bête, il posa son arme

< Il y a tant de choses a dire, ma vie était assez belle avant que je décide de la consacrer a l'Ost Pourpre, mais il y a peu, un malheureux événement m'est arrivé, j'ai été trahis par quelqu'un que j'aimais énormément, je n'ai pas supporté cette trahison, j'ai démissionné et je me suis mis a chercher un autre ordre, qui avait les mêmes ou presque les mêmes buts pour continuer la bataille, comme tout guerrier aurait fait. >

[Onagre]

La prêtresse cherchait quelque chose à offrir à boire des yeux. Pour une fois, la table n'était pas très garnie.

« Excusez-moi un instant. »

Elle disparut quelques minutes pour revenir avec une théière fumante. Cet aller-retour en cuisine raviva sa faim. C'est l'estomac gargouillant qu'elle se rasseya.

« Vous n'avez pas vraiment répondu à ma question Orinoco. Quelle est votre histoire, votre parcours? Qu'est-ce qui a fait de vous l'homme de guerre que vous êtes aujourd'hui? » reprit-elle calmement, tout en remplissant les tasses devant elle.

Elle en montra une du menton au worgen : « Du thé? »

[Orinoco Tucker]

Il refusa rapidement la boisson, ce n'était pas sa tasse... de thé, il préférait encore le café, reprenant la parole, s'étant égaré dans ses mots la fois d'avant, conta son histoire et son parcours :

< Je me suis surement égaré dans mes paroles, bien... Mon histoire, mon parcours, ce qui a fait de moi "l'homme de guerre que je suis aujourd'hui" c'était mon père celui qui m'appris l'art du combat, peu après avoir terminé mon entrainement, je m’engageais dans l'armée gilnéenne pour que quelques années plus tard Gilnéas soit attaquée. Par la suite je passais par deux ordres militaires pour enfin finir ici, ce qui résume grossièrement mon parcours. >

Il fixa longuement la tasse de thé, et s'en saisit pour ne pas vexer son hôte avant de la vider entièrement dans sa gueule, souriant de tout ses crocs par la suite et repris une attitude sérieuse.

[Onagre]

Onagre ne put réprimer un sourire en voyant ce grand gaillard saisir la petite tasse de thé. Il ne parlait pas beaucoup mais il était très poli.

« Et passer de tacticien à simple soldat, si jamais vous étiez intégré dans l'Ost, qu'est-ce que cela vous fait? »

Le thé était brûlant, elle se demandait comment diable avait-il pu avaler sa tasse d'un trait sans se blesser. Peut-être qu'il parlera encore moins s'il a la langue en feu... Elle sourit dans sa tasse.