Eleadris n’avait pas mis les pieds à Hurlevent pendant plusieurs mois, et l’état dans lequel elle avait trouvé la ville l’avait d’abord effarée, puis inquiétée. Si elle avait entendu parler de secousses qui devenaient de plus en plus régulières, rien ne la préparait à l’effervescence proche de la panique qui s’était saisie des citoyens, ni aux prédicateurs qui arpentaient les rues en prédisant la fin du monde d’un air funeste. Le temps passé en Norfendre à combattre les armées du roi Liche l’avait complètement déconnecté des évènements agitant le reste du monde, et le choc fut rude. Elle s’attendait à une population en liesse au vu des énormes progrès contre le fléau et la défaite d’Arthas, mais personne ne semblait plus se soucier de ce qui se passait sur le continent glacé. Quand elle songeait au nombre de vies sacrifiées pour obtenir cette victoire, elle se sentait envahie par l’amertume et la colère. Seules ses longues années d’expérience lui permettaient de trouver un peu d’indulgence pour ces humains, toujours si prompts à oublier – et à recommencer.
Fuyant l’agitation de la ville dès le petit matin, elle se mit en route vers la garnison du ruisseau de l’Ouest avec les premiers rayons du soleil. Elle descendit de son énorme tigre rayé quand elle arriva en vue du bastion afin de parcourir à pied les derniers mètres, et laisser au garde de faction tout le loisir de surveiller son approche. C’était une elfe de la nuit typique : grande, mince, des cheveux blancs aux reflets argent qui lui tombaient jusqu’à la taille, la peau très claire et les yeux comme deux pièces d’argent. Son visage ne portait aucun signe de vieillesse, sans paraître jeune pour autant : s’il était impossible de lui donner un âge, elle avait de toute évidence vécu l’équivalent de plusieurs vies humaines. Elle ne portait pas d’autre arme qu’un grand bâton en travers de son dos, qui trahissait son état de druide. Si on l’imaginait sans peine invoquant les pouvoirs de la nature sous le clair de lune de Darnassus, le contraste avec les couleurs vives et lumineuses de la forêt d’Elwynn lui donnait l’air tristement éteint.
Elle s’inclina légèrement devant le garde et s’adressa à lui en langage commun, sans le moindre accent :
- Salutations. Mon nom est Eleadris Sombreciel. Je suis venue ici dans le but d’intégrer l’Ost Pourpre. Serait-il possible de rencontrer quelqu’un en charge du recrutement ?
[candidature en suspens] Eleadris Sombreciel
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Adjoint Rainer
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Rainer n'était pas de faction, à cette heure-ci. L'elfe était en effet tombée à l'un de ces rares moments de la journée où l'Adjoint faisait relâche : ce dernier se trouvait puissamment attablé devant un solide petit déjeuner, qui devait l'occuper un bon moment.
Ce fut donc un modeste et jeune garde, fraichement arrivé à la Garnison, qui accueillit la visiteuse. Encore peu habitués aux rencontres avec les représentants de races venues d'autres continents - ou d'autres mondes - la sentinelle eut du mal à détacher son regard du visage intemporel d'Eleadris, avant qu'un soupçon de professionnalisme acquis à coups de crosses ne parvienne enfin à trouver le chemin de ses pensées.
Je... vais vous trouver quelqu'un Mademoiselle... Madame... votre grâce...
S'empourprant, le jeune homme se retourna et partit vers l'intérieur de la Garnison, raide comme un piquet, en espérant que personne n'aurait assisté à sa maladroite entrevue avec l'elfe.
Ce fut donc un modeste et jeune garde, fraichement arrivé à la Garnison, qui accueillit la visiteuse. Encore peu habitués aux rencontres avec les représentants de races venues d'autres continents - ou d'autres mondes - la sentinelle eut du mal à détacher son regard du visage intemporel d'Eleadris, avant qu'un soupçon de professionnalisme acquis à coups de crosses ne parvienne enfin à trouver le chemin de ses pensées.
Je... vais vous trouver quelqu'un Mademoiselle... Madame... votre grâce...
S'empourprant, le jeune homme se retourna et partit vers l'intérieur de la Garnison, raide comme un piquet, en espérant que personne n'aurait assisté à sa maladroite entrevue avec l'elfe.
Eleadris fut franchement amusée par l’impression un peu exagérée qu’elle avait faite au jeune garde. Sur les champs de bataille de la couronne de glace, où toutes les races se côtoyaient, y compris celles de l’alliance et de la horde, ces différences ne se remarquaient plus, et il y a bien longtemps qu’elle n’avait pas eu cette sensation d’être une lointaine étrangère aux yeux de quelqu’un. Elle garda portant pourtant un visage impassible pour ne pas augmenter le trouble du jeune homme, et attendit qu’il ait le dos tourné pour esquisser un sourire.
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Paullariand Dourentée
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L'Agent du Kirin Tor était en train d'organiser une réunion pour les membres des Ailes Pourpres. Le vide laissé par Feu le Capitaine était conséquent et le projet risquait de tomber à l'eau. La vente de l'Objecteur aurait pût être une solution, mais la Lame d'Eben c'était moqué d'eux en leur proposant un prix dérisoire. Et puis Dame de Nor Laedro lui avait parlé de «dernière volonté», de «respect du Grand Elf qu'il était», bref, elle refusait de vendre.
Le jeune bleu n'était pas au courant de la charge de travail supplémentaire de Paullariand. Il savait juste que le gnome était l'un des plus présent au bastion, très facilement trouvable, et qu'il avait peu de chance de se faire jeté en lui annonçant que quelqu'un était aux portes du bastion.
Après avoir reçu la permission de rentré dans le bureau du Mage il entreprit une explication :
«Bonjour Sir Dourentée. Excusez-moi de vous déranger, mais il y a une Elfe qui attend à l'entrée.»
Paullariand attendit quelques secondes le explications manquantes, la plume à la main.
«Hmm, oui… Et donc ?
– Ho ! P… Pardon Sir ! Je… Elle est venu pour rencontrer quelqu'un qui… euh… Je… J'ai oub… euh»
De tout évidence ce jeune bleu se ferai remonter les bretelles après que Paullariand eu rendu un rapport à Rainer… Il regrettait vraiment quand le Brave Adjoint, ou même le Vice-Adjoint n'était pas à la porte… Soupirant il posa sa plume et dit :
«Bien, vous allez m'accompagner à cette "Elfe" et je vais voir ce qu'elle veut.»
Il avait grandement hâte d'avoir plus de reconnaissance au sein de l'Ost pour ne plus avoir à faire ces tâches hautement chronophages.
C'est donc un vieux gnome pâle, chauve, au visage ridé et fatigué, vêtu de violet, sentant le tabac, l'encre, l'odeur particulière des parchemins et un peu la feuille rêve fumée pour qui connait l'odeur, qui sortit du bastion et qui salua l'Elf :
«[Darnasien avec accent] Ishnu-Alah, kesh anath pernel Paullariand Dourentée.
[Commun] Bienvenue, en quoi puis-je vous aider ?»
Le jeune bleu n'était pas au courant de la charge de travail supplémentaire de Paullariand. Il savait juste que le gnome était l'un des plus présent au bastion, très facilement trouvable, et qu'il avait peu de chance de se faire jeté en lui annonçant que quelqu'un était aux portes du bastion.
Après avoir reçu la permission de rentré dans le bureau du Mage il entreprit une explication :
«Bonjour Sir Dourentée. Excusez-moi de vous déranger, mais il y a une Elfe qui attend à l'entrée.»
Paullariand attendit quelques secondes le explications manquantes, la plume à la main.
«Hmm, oui… Et donc ?
– Ho ! P… Pardon Sir ! Je… Elle est venu pour rencontrer quelqu'un qui… euh… Je… J'ai oub… euh»
De tout évidence ce jeune bleu se ferai remonter les bretelles après que Paullariand eu rendu un rapport à Rainer… Il regrettait vraiment quand le Brave Adjoint, ou même le Vice-Adjoint n'était pas à la porte… Soupirant il posa sa plume et dit :
«Bien, vous allez m'accompagner à cette "Elfe" et je vais voir ce qu'elle veut.»
Il avait grandement hâte d'avoir plus de reconnaissance au sein de l'Ost pour ne plus avoir à faire ces tâches hautement chronophages.
C'est donc un vieux gnome pâle, chauve, au visage ridé et fatigué, vêtu de violet, sentant le tabac, l'encre, l'odeur particulière des parchemins et un peu la feuille rêve fumée pour qui connait l'odeur, qui sortit du bastion et qui salua l'Elf :
«[Darnasien avec accent] Ishnu-Alah, kesh anath pernel Paullariand Dourentée.
[Commun] Bienvenue, en quoi puis-je vous aider ?»
Pour une question de recrutement, Eleadris s’attendait plus ou moins à voir apparaître un homme d’arme. Aussi fut-elle assez surprise quand s’avança vers elle un gnome à l’air chiffonné, qui ressemblait plus à un bureaucrate qu’à un guerrier. Sans doute avait-elle passé trop de temps sur le front, et oublié que loin des combats, même un ordre militaire avait besoin d’autre chose que de combattants. Et s’il n’avait pas l’air ravi de la trouver sur le pas de la porte, au moins était-il poli. Elle répondit donc sur le même ton, après s’être à nouveau incliné.
- Ishnu-Alah, messire Dourentée. Mon nom est Eleadris Sombreciel et je souhaiterais intégrer votre ordre. En tant que soigneur. Vous avez sans doute déjà un médecin, mais j’ai une longue expérience des champs de bataille, et je pense que cela pourrait vousêtre utile dans vos combats à venir. Sans doute pouvez-vous m’indiquer les formalités à suivre pour un recrutement ?
Elle sourit à son interlocuteur de l’air le plus aimable possible. Elle avait toujours eu des problèmes de communication avec les gnomes : elle n’ignorait pas qu’elle était d’un premier abord plutôt froide et distante, et les membres de cette race semblaient souvent persuadés qu’elle les prenait de haut – comme si c’était de sa faute si elle faisait trois fois leur taille et n’avait d’autre choix que de les regarder de haut…
- Ishnu-Alah, messire Dourentée. Mon nom est Eleadris Sombreciel et je souhaiterais intégrer votre ordre. En tant que soigneur. Vous avez sans doute déjà un médecin, mais j’ai une longue expérience des champs de bataille, et je pense que cela pourrait vousêtre utile dans vos combats à venir. Sans doute pouvez-vous m’indiquer les formalités à suivre pour un recrutement ?
Elle sourit à son interlocuteur de l’air le plus aimable possible. Elle avait toujours eu des problèmes de communication avec les gnomes : elle n’ignorait pas qu’elle était d’un premier abord plutôt froide et distante, et les membres de cette race semblaient souvent persuadés qu’elle les prenait de haut – comme si c’était de sa faute si elle faisait trois fois leur taille et n’avait d’autre choix que de les regarder de haut…
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Paullariand Dourentée
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Il regarda l'Elfe un moment, il hésitait entre lui donner une demande d'entretien à remplir et à donner au garde ou passer un entretient en bonne et due forme. Puis il se rappela qu'il avait déjà entendu feu le Capitaine Lamérables râler de ne pas avoir d'infirmier au front.
«Bien, veuillez me suivre si cela vous sied.»
Tout en accompagnant l'Elfe au petit salon, il enjoignit une description succincte du déroulement de la procédure de candidature.
« […] aurpès des officiers ou chevaliers. Une fois cette formalité remplis, il s'ensuit une discussion par les hautes instances, puis ils se réunissent en comité et statut de votre sort.».
Il salua Doréane et Odeline en grande discussion dans la cuisine à propos de morceau de viandes apparemmet. Ha non, c'était à propos des nouvelles recrues d'Hurlevent.
«Si vous passez cette étape, ils vous convoquerons pour un autre entretient plus personalisé. À la suite de cette entretient, il y aura une dernière réunion des hautes instances pour enfin statufier sur votre sort. Si tout ce passe bien, vous jurez fidélité à Lordaeron et ainsi qu'aux héritiers légitimes, vous signerez la charte de l'Ost, ainsi qu'une version écrite de votre engagement.»
Ils débouchèrent dans le petit salon, et Paullariand arrêta son monologue rébarbatif. Il prit un parchemin de demande d'entretien qu'il posa sur la table, avec une plume et un encrier. Le formulaire, écrit en commun avec des lettres capitales (pour une meilleur lecture des gens du cru) était composé de quelques champs banal : Nom (si il y en a), Prénom, Particule (si il y en a), date de naissance (si connue), lieu de naissance (si connu), résumé de la demande d'entretien (en une phrase), objet de la demande d'entretien, et une adresse pour joindre la personne. Un numéro était abscons était en en-tête, et aussi étrange que cela puisse paraître, il ne contenait aucune mention de la race du visiteur.
«Savez-vous écrire le commun ?»
«Bien, veuillez me suivre si cela vous sied.»
Tout en accompagnant l'Elfe au petit salon, il enjoignit une description succincte du déroulement de la procédure de candidature.
« […] aurpès des officiers ou chevaliers. Une fois cette formalité remplis, il s'ensuit une discussion par les hautes instances, puis ils se réunissent en comité et statut de votre sort.».
Il salua Doréane et Odeline en grande discussion dans la cuisine à propos de morceau de viandes apparemmet. Ha non, c'était à propos des nouvelles recrues d'Hurlevent.
«Si vous passez cette étape, ils vous convoquerons pour un autre entretient plus personalisé. À la suite de cette entretient, il y aura une dernière réunion des hautes instances pour enfin statufier sur votre sort. Si tout ce passe bien, vous jurez fidélité à Lordaeron et ainsi qu'aux héritiers légitimes, vous signerez la charte de l'Ost, ainsi qu'une version écrite de votre engagement.»
Ils débouchèrent dans le petit salon, et Paullariand arrêta son monologue rébarbatif. Il prit un parchemin de demande d'entretien qu'il posa sur la table, avec une plume et un encrier. Le formulaire, écrit en commun avec des lettres capitales (pour une meilleur lecture des gens du cru) était composé de quelques champs banal : Nom (si il y en a), Prénom, Particule (si il y en a), date de naissance (si connue), lieu de naissance (si connu), résumé de la demande d'entretien (en une phrase), objet de la demande d'entretien, et une adresse pour joindre la personne. Un numéro était abscons était en en-tête, et aussi étrange que cela puisse paraître, il ne contenait aucune mention de la race du visiteur.
«Savez-vous écrire le commun ?»
Dans le salon, sur l'une des petites tables de bois non loin de celle où Paullariand s'était installé avec son "invitée", était posée une tasse encore fumante, et un épais livre frappé de runes ressemblant fortement à celles que l'on pouvait trouver dans les vieilles ruines trolles.
L'ouvrage et la tasse, en bonne compagnie l'un de l'autre, assistèrent ainsi au début de l'entretien, sagement installés sur leur promontoire. Mais d'ici à savoir qui les avait installés ici...
«Savez-vous écrire le commun ?»
Cette phrase de Paullariand sembla avoir le pouvoir d'invoquer le propriétaire en question. A l'entrée de la pièce, un désormais familier son de sabots maltraitant le plancher de leur pas sec retentit, annonçant l'arrivée de la non moins familière reine de l'antipathie de l'Ost.
Hadjirah se figea un instant en pénétrant dans la pièce, voyant que l'on tenait désormais compagnie à ses affaires.
La draeneï était vêtue de l'une de ses nombreuses tenues sombres, d'une simplicité et d'une praticité absoluees, mais à la coupe parfaitement taillée. Il s'agissait de ne jamais rien laisser au hasard. Ses cheveux étaient retenus en arrière, et elle portait à bouts de bras deux autres ouvrages au moins aussi épais que le premier. Elle avait visiblement effectué un aller-retour à la bibliothèque dans ce but.
Un pli agacé barra sa peau sombre de son front alors qu'elle contemplait les intrus. Elle aurait espéré un peu de calme pour travailler. Mais sa contrariété s'apaisa lorsque ses yeux se posèrent sur le formulaire qui trônait entre Paullariand et Eleadris. Enfin quelque chose de censé.
Elle se hâta d'aller déposer ses deux livres sur la table qu'elle s'était appropriée, et se tourna ensuite vers Paullariand, s'adressant brièvement à lui sur un ton plus paisible que de coutume :
"C'est un vert-mordoré A6 824 étoile que nous avons là ?"
L'ouvrage et la tasse, en bonne compagnie l'un de l'autre, assistèrent ainsi au début de l'entretien, sagement installés sur leur promontoire. Mais d'ici à savoir qui les avait installés ici...
«Savez-vous écrire le commun ?»
Cette phrase de Paullariand sembla avoir le pouvoir d'invoquer le propriétaire en question. A l'entrée de la pièce, un désormais familier son de sabots maltraitant le plancher de leur pas sec retentit, annonçant l'arrivée de la non moins familière reine de l'antipathie de l'Ost.
Hadjirah se figea un instant en pénétrant dans la pièce, voyant que l'on tenait désormais compagnie à ses affaires.
La draeneï était vêtue de l'une de ses nombreuses tenues sombres, d'une simplicité et d'une praticité absoluees, mais à la coupe parfaitement taillée. Il s'agissait de ne jamais rien laisser au hasard. Ses cheveux étaient retenus en arrière, et elle portait à bouts de bras deux autres ouvrages au moins aussi épais que le premier. Elle avait visiblement effectué un aller-retour à la bibliothèque dans ce but.
Un pli agacé barra sa peau sombre de son front alors qu'elle contemplait les intrus. Elle aurait espéré un peu de calme pour travailler. Mais sa contrariété s'apaisa lorsque ses yeux se posèrent sur le formulaire qui trônait entre Paullariand et Eleadris. Enfin quelque chose de censé.
Elle se hâta d'aller déposer ses deux livres sur la table qu'elle s'était appropriée, et se tourna ensuite vers Paullariand, s'adressant brièvement à lui sur un ton plus paisible que de coutume :
"C'est un vert-mordoré A6 824 étoile que nous avons là ?"
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Paullariand Dourentée
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Les bruits de sabots réguliers du couloir rendirent inconsciemment le sourire à Paullariand.
"C'est un vert-mordoré A6 824 étoile que nous avons là ?"
C'est alors qu'il se rendit compte de la présence de la Draneï. Paullariand se désola de ne pas avoir remarqué Dame Lahidi plus tôt, le bastion était si chaotique, qu'il ne remarquait même plus la seule aura d'ordre présente dans l'Ost.
Il se détourna d'Éléadris pour répondre à Dame Lahidi :
«Tout à fait ! D'ailleurs, je voudrais vous faire part d'un problème, les officiers n'arrivent pas à faire la différence entre le cyan vif à teinte grise et le cyan plaqué U23. Il va soit falloir leur apprendre à différencier ces couleurs, soit à changer par quelque chose d'autre… Parce que là, les rapports d'inspection des travaux de catégorie C selon la classification d'Edouard Morgueberg et les formulaires de demande de fourniture liée à l'entretient des couloirs sont écrit de manière complètement chaotique. Je dois à chaque fois les ré-écrire et courir partout pour retrouver les auteurs des rapports et leur faire signer la copie, ainsi qu'une attestation de validité validé par la connétable ainsi qu'un témoin. On se retrouve avec plein de double erronés qu'il faut garder pour la traçabilité, on n'a vraiment pas besoin de toute cette paperasse.»
C'est vrai quoi, on n'a pas que ça à faire de remplir des papiers inutiles toute la journée pensa-t-il.
"C'est un vert-mordoré A6 824 étoile que nous avons là ?"
C'est alors qu'il se rendit compte de la présence de la Draneï. Paullariand se désola de ne pas avoir remarqué Dame Lahidi plus tôt, le bastion était si chaotique, qu'il ne remarquait même plus la seule aura d'ordre présente dans l'Ost.
Il se détourna d'Éléadris pour répondre à Dame Lahidi :
«Tout à fait ! D'ailleurs, je voudrais vous faire part d'un problème, les officiers n'arrivent pas à faire la différence entre le cyan vif à teinte grise et le cyan plaqué U23. Il va soit falloir leur apprendre à différencier ces couleurs, soit à changer par quelque chose d'autre… Parce que là, les rapports d'inspection des travaux de catégorie C selon la classification d'Edouard Morgueberg et les formulaires de demande de fourniture liée à l'entretient des couloirs sont écrit de manière complètement chaotique. Je dois à chaque fois les ré-écrire et courir partout pour retrouver les auteurs des rapports et leur faire signer la copie, ainsi qu'une attestation de validité validé par la connétable ainsi qu'un témoin. On se retrouve avec plein de double erronés qu'il faut garder pour la traçabilité, on n'a vraiment pas besoin de toute cette paperasse.»
C'est vrai quoi, on n'a pas que ça à faire de remplir des papiers inutiles toute la journée pensa-t-il.
L’elfe suivit son guide à grandes enjambées en s’efforçant de rester concentrée sur son monologue. Il avait l’air très au fait des procédures.
- Savez-vous écrire le commun ?
- J’arpente ce monde depuis plusieurs centaines d’années, et je pense pouvoir communiquer avec la plupart des espèces qui le peuplent, même si c’est de façon plutôt rudimentaire. Et j’ai vécu et combattu aux coté de toutes les races de l’alliance, parfois même de la horde.
Cette information ne sembla pas le moins du monde émouvoir le gnome, qui continuait à attendre une réponse à sa question, certes très précise. Aussi Eleadris changea-t-elle de tactique.
- Oui, je sais écrire le commun.
Elle allait tendre la main pour récupérer le formulaire, quand un nouveau personnage fit son entrée. Avant qu’elle ait eu le temps de saluer ou de se présenter à nouveau, les deux compères – probablement les plus désassortis qu’il lui ait été donné de voir – se lancèrent dans un dialogue sans queue ni tête. Eleadris se demanda un instant si elle n’avait pas fait une énorme erreur, et s’était trompée d’endroit. A moins que l’ordre n’ait déménagé depuis son dernier passage sur le continent. Mais non, le nom de l’Ost Pourpre avait bien été prononcé. Pourtant, au lieu d’humains avides de massacrer du réprouvé elle se retrouvait face à deux énergumènes passionnés de systèmes de classement totalement abscons. Apparemment ces gens n’avaient pas approché d’une zone de combat depuis trop longtemps… Qui plus est ils ne portaient aucun signe distinctif susceptible de lui indiquer leur place dans la hiérarchie, ce qui la paralysait complètement. Devait-elle exiger de parler à un supérieur, ou l’un de ces deux-là avait-il une quelconque autorité – comme celle de la flanquer à la porte sans autre forme de procès ?
- Excusez-moi… peut-être m’a-t-on adressée à la mauvaise personne ? N’y a-t-il pas un responsable militaire en charge du recrutement pour les hommes de terrain ?
Les regards glacés que firent naître son intervention lui donnèrent un frisson dans le dos…
- Savez-vous écrire le commun ?
- J’arpente ce monde depuis plusieurs centaines d’années, et je pense pouvoir communiquer avec la plupart des espèces qui le peuplent, même si c’est de façon plutôt rudimentaire. Et j’ai vécu et combattu aux coté de toutes les races de l’alliance, parfois même de la horde.
Cette information ne sembla pas le moins du monde émouvoir le gnome, qui continuait à attendre une réponse à sa question, certes très précise. Aussi Eleadris changea-t-elle de tactique.
- Oui, je sais écrire le commun.
Elle allait tendre la main pour récupérer le formulaire, quand un nouveau personnage fit son entrée. Avant qu’elle ait eu le temps de saluer ou de se présenter à nouveau, les deux compères – probablement les plus désassortis qu’il lui ait été donné de voir – se lancèrent dans un dialogue sans queue ni tête. Eleadris se demanda un instant si elle n’avait pas fait une énorme erreur, et s’était trompée d’endroit. A moins que l’ordre n’ait déménagé depuis son dernier passage sur le continent. Mais non, le nom de l’Ost Pourpre avait bien été prononcé. Pourtant, au lieu d’humains avides de massacrer du réprouvé elle se retrouvait face à deux énergumènes passionnés de systèmes de classement totalement abscons. Apparemment ces gens n’avaient pas approché d’une zone de combat depuis trop longtemps… Qui plus est ils ne portaient aucun signe distinctif susceptible de lui indiquer leur place dans la hiérarchie, ce qui la paralysait complètement. Devait-elle exiger de parler à un supérieur, ou l’un de ces deux-là avait-il une quelconque autorité – comme celle de la flanquer à la porte sans autre forme de procès ?
- Excusez-moi… peut-être m’a-t-on adressée à la mauvaise personne ? N’y a-t-il pas un responsable militaire en charge du recrutement pour les hommes de terrain ?
Les regards glacés que firent naître son intervention lui donnèrent un frisson dans le dos…
Hadjirah posait un regard très étrange sur Paullariand lorsqu'il énumérait toutes les aberrations administratives de l'Ost. Dans ces instants, elle se sentait comprise. C'était peut être cela, la vrai gémellité, au delà de toute forme de ressemblance ?
Elle acquiesçait d'un air parfaitement concerné, ponctuant les remarques du gnomes de petites approbations outrées. Rarement on avait tant vu la draeneï approuver de divers hochement de tête que lors de ses conversations avec l'envoyé du Kirin Tor.
Malheureusement, Eleadris vint briser ce moment de grâce en ramenant son auditoire à des considérations bien plus terre à terre.
- Excusez-moi… peut-être m’a-t-on adressée à la mauvaise personne ? N’y a-t-il pas un responsable militaire en charge du recrutement pour les hommes de terrain ?
Hadjirah tourna brusquement la tête vers l'elfe, recomposant son expression d'irritation complète :
"Les responsables militaires sont, justement, plus souvent sur le terrain qu'entre quatre murs protecteurs. Chaque chose à sa place. Ce doit être un concept qui vous dépasse, sans doute ?"
Charmant accueil. D'un autre côté, Hadjirah dégageait plus de froideur que d'agressivité, donnant l'impression d'énoncer des évidences à une enfant ayant mal appris sa leçon plutôt que de rabrouer un intrus :
"Quand à l'habilitation à s'occuper de postulants, Paullariand est la personne idéale, pour ce qui est de vous faire remplir les formulaires administratifs de base."
De base... Cette montagne de paperasse...? Hadjirah repris sans s'émouvoir :
"Je suis quand à moi habilitée à reprendre l'entretien par la suite. Hadjirah Saliha Lahidi. Chevalier de l'Ost Poupre. Entre les murs, et sur le terrain quand il le faut, ne vous en déplaise."
La draeneï avait redressé la tête avec emphase en détaillant son titre. Une manière pour elle de s'assurer qu'elle serait écoutée si elle exigeait quelque effort de tenue.
Elle posa son regard glacé sur la paperasse, y pointant un doigt accusateur :
"Et bien, si vous savez écrire, commencez donc ! Et gagnons du temps, dites moi en même temps ce que vous pourriez faire pour nous. Vous êtes capable de ça, non ? Vous concentrer sur deux choses à la fois ?"
Et comme pour refermer son piège meurtrier, la draeneï entrepris de tirer une chaise à la petite table, pour s'installer en compagnie du gnome et de l'elfe... Elle tourna vers Paullariand un regard courroucé :
"Quand je pense qu'il n'est toujours pas question d'acheter ce formidable secrétaire aux tiroirs multiples pour passer les entretiens... Quel sens des priorités ici, je te jure...
Elle acquiesçait d'un air parfaitement concerné, ponctuant les remarques du gnomes de petites approbations outrées. Rarement on avait tant vu la draeneï approuver de divers hochement de tête que lors de ses conversations avec l'envoyé du Kirin Tor.
Malheureusement, Eleadris vint briser ce moment de grâce en ramenant son auditoire à des considérations bien plus terre à terre.
- Excusez-moi… peut-être m’a-t-on adressée à la mauvaise personne ? N’y a-t-il pas un responsable militaire en charge du recrutement pour les hommes de terrain ?
Hadjirah tourna brusquement la tête vers l'elfe, recomposant son expression d'irritation complète :
"Les responsables militaires sont, justement, plus souvent sur le terrain qu'entre quatre murs protecteurs. Chaque chose à sa place. Ce doit être un concept qui vous dépasse, sans doute ?"
Charmant accueil. D'un autre côté, Hadjirah dégageait plus de froideur que d'agressivité, donnant l'impression d'énoncer des évidences à une enfant ayant mal appris sa leçon plutôt que de rabrouer un intrus :
"Quand à l'habilitation à s'occuper de postulants, Paullariand est la personne idéale, pour ce qui est de vous faire remplir les formulaires administratifs de base."
De base... Cette montagne de paperasse...? Hadjirah repris sans s'émouvoir :
"Je suis quand à moi habilitée à reprendre l'entretien par la suite. Hadjirah Saliha Lahidi. Chevalier de l'Ost Poupre. Entre les murs, et sur le terrain quand il le faut, ne vous en déplaise."
La draeneï avait redressé la tête avec emphase en détaillant son titre. Une manière pour elle de s'assurer qu'elle serait écoutée si elle exigeait quelque effort de tenue.
Elle posa son regard glacé sur la paperasse, y pointant un doigt accusateur :
"Et bien, si vous savez écrire, commencez donc ! Et gagnons du temps, dites moi en même temps ce que vous pourriez faire pour nous. Vous êtes capable de ça, non ? Vous concentrer sur deux choses à la fois ?"
Et comme pour refermer son piège meurtrier, la draeneï entrepris de tirer une chaise à la petite table, pour s'installer en compagnie du gnome et de l'elfe... Elle tourna vers Paullariand un regard courroucé :
"Quand je pense qu'il n'est toujours pas question d'acheter ce formidable secrétaire aux tiroirs multiples pour passer les entretiens... Quel sens des priorités ici, je te jure...
Eleadris aurait pu être choquée, voire rebutée par l’avalanche de réparties glaciales qui lui tomba dessus. Mais au contraire la voix aux inflexions autoritaires et les réponses précises lui semblèrent enfin correspondre à l’idée qu’elle se faisait d’un ordre militaire. Elle s’inclina donc devant son nouvel interlocuteur et lui répondit d’un ton ni particulièrement froid ni particulièrement aimable – professionnel.
- Mes respects, chevalier. Mon nom est Eleadris Sombreciel, je suis venue postuler en tant que soigneur.
Elle prit quelques instants pour parcourir les « formulaires administratifs de base », abandonna vite l’idée d’y trouver une certaine logique et commença à cocher et remplir machinalement les différentes cases, sans essayer d’imaginer l’utilité de certains renseignements. Après tout, s’ils avaient besoin de ça pour recruter… il faut bien se plier aux coutumes locales.
- J’ai reçu une formation de druide, et comme beaucoup des notre j’ai passé beaucoup de temps à voyager. J’ai participé à de nombreux combats mais il m’est vite apparu que ma vocation était plutôt de soigner que de tuer. Comme tout médecin j’ai passé beaucoup de temps à étudier les plantes et leurs propriétés curatives, et je me considère comme une experte dans ce domaine. Mais j’ai passé cette dernière année en Norfendre sur le front de la citadelle de glace, où j’ai acquis une certaine expérience des blessures de guerre, des premiers secours en conditions extrêmes, et des notions de chirurgie. Je ne sais pas à quel point votre service de médecine est développé, mais je peux peut-être vous aider à améliorer votre pharmacie, récolter pour vous des plantes rares, former des volontaires, planter et entretenir des plantes médicinales sur place ? Et, bien entendu, vous accompagner au combat.
Si le discours pouvait ressembler à de la vantardise, il avait été fait sur un ton parfaitement neutre. L’elfe connaissait ses capacités et se contentait de les énumérer, comme on le lui avait demandé. Restait à savoir si l’Ost Pourpre pouvait avoir besoin d’elle, et surtout quels étaient leurs critères de recrutement. Eleadris avait volontairement laissé de côté toute information personnelle, attendant de voir quelles questions on allait lui poser et qu’est-ce qui intéressait ces gens.
- Mes respects, chevalier. Mon nom est Eleadris Sombreciel, je suis venue postuler en tant que soigneur.
Elle prit quelques instants pour parcourir les « formulaires administratifs de base », abandonna vite l’idée d’y trouver une certaine logique et commença à cocher et remplir machinalement les différentes cases, sans essayer d’imaginer l’utilité de certains renseignements. Après tout, s’ils avaient besoin de ça pour recruter… il faut bien se plier aux coutumes locales.
- J’ai reçu une formation de druide, et comme beaucoup des notre j’ai passé beaucoup de temps à voyager. J’ai participé à de nombreux combats mais il m’est vite apparu que ma vocation était plutôt de soigner que de tuer. Comme tout médecin j’ai passé beaucoup de temps à étudier les plantes et leurs propriétés curatives, et je me considère comme une experte dans ce domaine. Mais j’ai passé cette dernière année en Norfendre sur le front de la citadelle de glace, où j’ai acquis une certaine expérience des blessures de guerre, des premiers secours en conditions extrêmes, et des notions de chirurgie. Je ne sais pas à quel point votre service de médecine est développé, mais je peux peut-être vous aider à améliorer votre pharmacie, récolter pour vous des plantes rares, former des volontaires, planter et entretenir des plantes médicinales sur place ? Et, bien entendu, vous accompagner au combat.
Si le discours pouvait ressembler à de la vantardise, il avait été fait sur un ton parfaitement neutre. L’elfe connaissait ses capacités et se contentait de les énumérer, comme on le lui avait demandé. Restait à savoir si l’Ost Pourpre pouvait avoir besoin d’elle, et surtout quels étaient leurs critères de recrutement. Eleadris avait volontairement laissé de côté toute information personnelle, attendant de voir quelles questions on allait lui poser et qu’est-ce qui intéressait ces gens.
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Paullariand Dourentée
- Retraité de l'Ost
- Messages : 2362
- Enregistré le : ven. 22 janv., 2010 11:56 am
- Localisation : Dans le bureau du T.R.A.U.M.A.
L'Elfe remplissait les papiers sans rechigner, sans poser de questions stupide pour tel ou tel champ, qui plus est avec une belle écriture. Ça allait être un plaisir de traiter ce dossier.
De plus fournissait un résumé concis de ses capacités au combat. Paullariand ne pouvait-être juge si c'est capacité était utile ou non, il ne donnerait donc pas d'avis à la connétable, mais il appréciait le fait qu'elle puisse faire deux choses à la fois, et les faire bien. Ce qui était plutôt rare par ici.
Une étincelle de joie retrouvé devant ces engrenages administratif bien huilés, il décida de préparer du thé. Il avait vu Dame Lahidi préparer son thé d'une façon différente de celle qu'il avait appris au Kirin Tor, qui était l'unique bonne façon, évidemment. Mais elle le préparait avec une telle droiture, avec des mouvement si précis, calculés, mesurés, avec tellement de règles implicites… Il décida donc de préparer un thé à la façon Lahidi.
Après avoir effectué les gestes de la Draneï au millimètre près, il prépara trois tasses, l'Elfe semblait assez douée pour ne pas tacher les formulaires :
«Du thé ?»
De plus fournissait un résumé concis de ses capacités au combat. Paullariand ne pouvait-être juge si c'est capacité était utile ou non, il ne donnerait donc pas d'avis à la connétable, mais il appréciait le fait qu'elle puisse faire deux choses à la fois, et les faire bien. Ce qui était plutôt rare par ici.
Une étincelle de joie retrouvé devant ces engrenages administratif bien huilés, il décida de préparer du thé. Il avait vu Dame Lahidi préparer son thé d'une façon différente de celle qu'il avait appris au Kirin Tor, qui était l'unique bonne façon, évidemment. Mais elle le préparait avec une telle droiture, avec des mouvement si précis, calculés, mesurés, avec tellement de règles implicites… Il décida donc de préparer un thé à la façon Lahidi.
Après avoir effectué les gestes de la Draneï au millimètre près, il prépara trois tasses, l'Elfe semblait assez douée pour ne pas tacher les formulaires :
«Du thé ?»