Qu'est ce que je fais là?

[Célaine]

*Petite lueur de l'aube*

Je retire toutes traces de mon campement de fortune. Retirer les traces de mon passage c'est encore ce que je fais de mieux, me fondre dans la nature, m'effacer.. disparaitre...
Voilà deux jours que j'espionne le bastion. Depuis que le type étrange vu à l'auberge m'a conseiller de venir.. que mes talents "spéciaux" auraient, sans doute leurs place chez eux.

*Soupire*
Ma place hein.. tss!

J'attrape mon sac. Juste le minium, couverture, vetements, nouriture, poison, une carte de cette région et.. la montre de william, tout ce qu'il me reste de lui. Je la range soigneusement dans la poche secrete de ma veste, celle que j'ai cousu près de mon coeur.

William...

En deux jours j'ai pu en voir du passage. Des hommes et femmes, armés, encapuchonnés, discrets ou en délégation. Jour et nuit ca circule chez eux.
Ils préparent quoi? une guerre?

Ca fait cinq ans chéri...*petit sourire* tu crois que je pourrai me poser un peu? Je suis si lasse... si seule...

*essuie ses yeux une seconde et prend une respiration*
Bien sur que non! Ne t'inquiète pas c'est juste une halte, je partirai bientot, je le retrouverai...

*L'image d'un cavalier noir portant un casque rouge et fumant s'imprime dans son esprit, des bruits de chevaux, des lames qui s'entrechoquent et le feu, l'odeur des corps qui brulent, et le visage de william recouvert de sang se vidant sur le sol de la maison... et la douleur comme un éclair dans sa tempe gauche avant de s'évanouir*

*Un frisson la parcourt*

Allons y!

*S'avance vers l'homme en armure d'un pas souple, il ne se rend compte de sa présece que lorsqu'il est surprs par sa voix, elle n'est ps très grande, fluette, n'a rien d'une dame mais est manifestement une femme, elle garde une main sur une dague mais ne l'a pas sortie, un petit sac sur l'épaule et une couverture semblent ses seuls bagages. Elle a de grands yeux bleu, dans lesquels on peut voir toute la tristesse du monde sans qu'aucune larme tombe. Manifestement elle n'a rien d'hostile mais semble aussi méfiante qu'un chat aux aguets*

Bonjour. J'aimerai voir...quelqu'un.. un.. un gars m'a dit qu'pouvais m'présenter là.

[Adjoint Rainer]

Rainer avait passé une très bonne nuit.

L'Adjoint avait pris son service vers 22 heures et, comme à son habitude, avait fait plusieurs fois le tour des sentinelles. Il les avait trouvées chacune à leur poste, attentives, et leur matériel bien propret, ce qui avait eu l'heur de le rendre satisfait. Une satisfaction qui avait viré à la franche félicité au plus fort de la nuit, lorsque lui et ses hommes avaient mis la main sur un vagabond qui s'était introduit dans le périmètre afin de s'emparer d'une bête du cheptel de l'Ost. Un voleur de poules - ou, en l'occurrence, de porcs - qui avait été éconduit avec la plus ferme sévérité. Rainer gardait un souvenir attendri des cris d'effroi qu'il avait poussé quand on l'avait enfermé dans une cage pour le conduire à Hurlevent, et c'est dans cet état d'esprit que la jeune femme trouva le vieux soldat.

Ce dernier étudia la nouvelle venue de haut en bas avant de lui répondre.

C'est que voyez-vous, ma p'tite dame, des "quelqu'un" et des "gars", y en a un paquet par ici. Faudra être plus précis que ça. Vous v'nez pour quoi, et qui donc vous a orientée jusqu'à nous ?

[Célaine]

C'est que voyez-vous, ma p'tite dame, des "quelqu'un" et des "gars", y en a un paquet par ici. Faudra être plus précis que ça. Vous v'nez pour quoi, et qui donc vous a orientée jusqu'à nous ?

*fronca les sourcils et fit une moue avec sa bouche.. puis.. comme si ca allait de toute facon etre long a expliquer descent son sac de son épaule et s'assoie dessus*

J'sais pas son nom.
C'est l'genre grand.. comme vous.. mais pas épais en robe avec une lanterne. *réfléchi* c'était ya deux jours a l'auberge du comté de l'or, il était tard il allait.. oui il allait prendre son tour de garde il m'a dit. Comme ch'ui pas mauvaise cuisinière j'ui est partager un peu d'mon r'pa et on a parler un peu.
C'est là qu'il m'a suggerer d'passer là. Après si j'dois partir j'pars mais chuis assez habile et puis j'ai deux lapins avec moi tout frais de s'matin qui s'rai bien dans votre équelle non?
Ah oui pardon *se relève et tend sa main* Moi c'est Célaine *se ravise et essuie sa main sur son pantalon pour la tendre a nouveau, aussi sale ou plus que précédement.

[Shakaan]

22h. Shakaan avançait au rythme du balancement de sa lanterne.
Depuis quelques temps les secousses rendait les animaux nerveux et les abords du bastion étaient souvent visités par les loups et les ours.
En passant devant l'entrée du bastion, il vit l'adjoint Rainer en pleine discussion avec une silhouette féminine. Silhouette qui lui semblait familière. Shakaan s'approcha et reconnu alors Célaine, une vol... une cuisinière itinérante qui préparait un délicieux pain aux épices...

*se met au garde à vous devant Rainer. Puis s'adresse à Célaine.*

"Bonsoir Célaine, heureux de vous voir au porte du Bastion. Je ne m'attarde pas, je dois continuer mon tour de garde, j'ai encore quelques loups à transformer en agneaux...
En espérant goûter un jour à votre cuisine, bonne continuation !

*salut militaire à Rainer. Demi tour droite. Hop! Transfert.*

[Célaine]

*se retourne vers l'arrivant la main à la dague, puis une fois qu'elle l'a reconnu sourit*

Voilà, c'est lui *sourit l'air entendu, faisant un signe de tête au moment ou il s'écarte*

Alors j'fais quoi? j'rentre voir quelqu'un? ou j'repars?

[Adjoint Rainer]

Rainer commença à se lisser la moustache, signe qu'il entrait dans une phase d'intense réflexion. Ce Shakaan, qui venait de la saluer et à qui il avait rendu la politesse, était un magicien. Donc un fauteur de troubles mégalomane et incontrôlable en puissance. Cependant, c'était également un page prometteur, car il était à peine arrivé au sein de l'Ost qu'il avait endossé son rôle avec enthousiasme, volontaire pour des tours de garde et des rondes autour de la Garnison.
Aux prises avec des sentiments contradictoires, chose qui lui arrivait pour ainsi dire rarement, Rainer décida de faire ce dont il avait le plus l'habitude : s'en remettre à un supérieur.

Veuillez patienter ici, jeune fille, je vais de ce pas chercher un chevalier ou un officier, qui pourra répondre à vos questions.

S'étant ainsi exprimé, Rainer entra dans la Garnison, à la recherche d'une personne susceptible de prendre en charge la nouvelle venue.

[Célaine]

*Regarde le garde s'en aller et attend patiement, bien plus détendue depuis qu'elle a revu le magicien qui pouvait l'identifier comme une.. cuisinière. Car depuis cinq ans, il a bien fallu survivre, contouner les dangers, manger, boire s'habiller. Toutes ces choses essentielles, tout comme sa quête personnelle ont forgé chez elle cet instinct. Cette facilité a disparaitre, a passer entre les goutes, a frapper très vite la où l'on a le plus de chance de s'en sortir. Les lames toujours aiguisées, souvent empoisonnées de paralysant lui offrent un avantage certain. Quelques vols ont aussi assuré des hivers confortables. Voilà pourquoi crier sur les toits ce genre de "talents" ne sera peut etre pas bien vu*

[Odeline]

Odeline déboula de la porte d’entrée en trombe. Elle fonça vers la jeune femme en la fixant, de la paperasse plein les mains. Son regard était d’un turquoise étrange et emplit d’un agacement certains à cet instant. De longs cheveux blonds bouclés tombaient en cascade dans sa cambrure. Toujours bien apprêtée, malgré les dettes qui s’accumulaient, une parure de bijoux discrète, raffinée et surtout toujours assortie à sa tenue.

Ses lèvres roses pincées laissèrent échapper un petit grognement.

- Bon, suivez moi ! Apparemment PERSONNE d’autre ne peut vous recevoir. Je vais devoir me charger de vous. Comme si j’avais du temps à perdre. Ce n’est pas parce que je suis une femme de la Lumière qu’on doit m’attribuer la tâche d’écouter les boniments de tous les passants de la garnison.

La prêtresse furibonde ne laissa pas l’inconnue répondre et retourna sur ses pas. Elle se parlait d’avantage à elle-même, sans attendre de répartie en face. Elle mena la soi-disant cuisinière dans ses appartements privés. Il fallait marcher un peu dans le bâtiment avant d’y accéder.

La jolie blonde ouvrit avec peine la porte, soigneusement fermée par un enchantement puissant qui lui avait été inspiré par sa chère Doréane. La pièce était décorée avec raffinement. Ce qui lui avait coûté un bras, façon de parler. Son lieu de vie se partager en deux pièces. Une grande chambre que la femme gardait loin de la vue des visiteurs et un bureau plus petit. Une porte en bois massif fermée à clé les séparait. Les murs de la pièce d’accueil étaient tapissés de somptueuses tentures et divers tableaux représentants l’ancienne Lordaeron, si chère à son cœur. Au milieu le fameux bureau baroque débordait de papiers à classer qui cachaient un porte-plume et quelques livres en cours de lecture. Au sol un immense tapis luxueux apportait de la couleur aux pierres grises. Une bibliothèque bien fournie et en bois clair fermait le coin droit de la pièce. En redescendant le mur droit on pouvait trouver une cheminée des plus banale où trônaient différents portraits. Celui d’une enfant aux cheveux roux vifs attirait l’attention de par sa taille et sa mise en avant. A Gauche un petit coin salon avait été aménagé. Une table basse ronde était entourée d’un canapé et d’un fauteuil en velours rouge, piqués avec goût. Le mur face à la porte d’entrée, situé derrière le bureau, était percé d’une fenêtre aux rideaux du même velours. Elle laissait entrer la Lumière les jours ensoleillés, offrant une vue apaisante sur la forêt d’Elwynn. Une commode assortie au mobilier, contenant des papiers et objets en tout genre, longeait ce même mur. Il va sans dire que la jeune femme avait disposé plusieurs vases remplis de fleurs colorées un peu partout.

Odeline s’assit sur son fauteuil en soupirant. Elle désigna une chaise devant son bureau en continuant d’essayer de trier ce foutoir.

- Depuis que ce Dourentée s’occupe de notre administration, je passe des journées entières à remplir ses stupides papiers incompréhensibles ! Et ceci a empiré depuis que je dois trouver un lieu de prière au sein de notre bastion. Voyez-vous cela ? Bon… Bon… auriez-vous un dictionnaire ? J’ai oublié le mien à la cathédrale et depuis je n’ai pas réussit à mettre la main dessus. Il y a des voleurs même à la cathédrale ! Voyez-vous cela ? Alors…

La prêtresse croisa les bras et releva son sourcil gauche… mauvais signe pour la cuisinière.

- Finalement vous allez peut-être pouvoir m’être utile… savez-vous lire ma chère ? Comment vous nommez-vous d’ailleurs ?

[Célaine]

*En voyant débouler la petite boule de nerfs, elle eu un mouvement de surprise, ainsi donc ce bastion n'était pas qu'un repère armé, il y avait donc des... gourgandines ou autre gourmandises pour les soldats et leur réconfort et manifestement elle s'occupait de l'acceuil des "visiteuses" sans doute pour les mettre rapidement au parfum de leurs nouvelles attributions...
Elle la suivit tout de meme attendant le moment ou la conversation dévirait dans un sens qui ne lui conviendra pas du tout.

La pièce de vie était sans commune mesure avec ce qu'elle avait déjà connu, une sorte d'écrin précieux, un cocon douillet pour un bijou ou une poupée. A mieux y regarder c'est comme ca quelle vit soudain son hotesse, comme une poupée élégante et précieuse dans ce monde en guerre et aux portes du chaos.

Il s'emblerait que son état de voleuse ne soit pas passé inapercu, elle a d'ailleur bien senti me mépris de son interlocutrice sur ce mode de survie. Elle doute meme que la notion de "survie" lui soit connu, a regarder le luxe du lieu comme de sa parure c'en est manifeste. Elle décide donc de s'assoire et de voir*

Et vous?
Moi j'me suis présenté au garde mais personne m'a présenté a vous.
Et oui j'sais lire étrange hein? j'sais aussi cuisiner même si ca n'est pas mon seul talent.

*regarde son interlocutrice un air de défit dans le regard*

[Adjoint Rainer]

Rainer se dandinait sur ses pieds. Il ne l'aurait avoué pour rien au monde, mais la situation l'amusait. Bien sûr, l'effronterie de la jeune voyageuse était blâmable, et elle aurait naturellement tâté du martifouet si elle avait été sa propre fille. Toutefois, ce genre de joutes verbales entre femmes mettait toujours le vieil adjoint dans un état d'enthousiasme propice à la dégustation d'une bonne vieille pipe de bruyère dans un moelleux canapé, comme on le ferait devant une pièce de théâtre de qualité.

C'était à la jolie blonde de jouer. Rainer se tourna vers elle, autant parce qu'il s'agissait de son supérieur hiérarchique - elle était passée chevalier récemment - que parce qu'il attendait une répartie bien sentie à l'impertinente jeune femme.

[Odeline]

- Et vous? Moi j'me suis présenté au garde mais personne m'a présenté à vous. Et oui j'sais lire étrange hein? j'sais aussi cuisiner même si ça n'est pas mon seul talent.

Le regard de l’inconnue était insolent. Odeline était habituée à cette situation à l’orphelinat. Les enfants s’amusaient toujours à tester la résistance de leurs gardiennes et la prêtresse savait comment gérer cela. Malheureusement pour elle, un couché sans dessert ou une journée mis à l’écart de ses camarades ne seraient d’aucune utilité. Son visage devint plus dur, ses traits se figèrent, neutre, impartiale. Elle se leva du fauteuil, traça la collerette du bureau avec son doigt alors qu’elle avançait vers l’impertinente. Elle balaya les papiers se trouvant sur ce dernier d’un coup de bras, s’assit face à son interlocutrice en croisant les jambes.

- Et bien, qu’avons-nous là ?

Ses yeux ne contenaient plus aucune sympathie, sa voix se faisait froide, inhabituel chez cette femme de cœur. Elle prit le menton de la petite et plongea son regard dans le sien. La couleur des yeux d’Odeline n’était pas chose commune et bien qu’ils soient d’une douceur naïve la plus part du temps, à cet instant ils ne dégageaient que de l’autorité.

- Je ne doute que vous sachiez lire ma chère… je ne sais qui. Je me prêtais faussement à croire que vous pourriez me venir en aide, vous qui débarquez dans ces murs dont je représente une certaine autorité et me prenez de haut. Vous qui ne trouvez pas suffisant que j’arrête mes affaires en cours pour vous recevoir avec toute l’attention qu’il se doit. Vous qui osez me juger après quelques phrases échangées.

Elle accentua la pression entre ses doigts et se rapprocha dangereusement.

- Qu’avez-vous donc fait dans votre vie pour être si satisfaite de vous-même ?

La jeune femme relâcha son emprise en la bousculant ce qu’il fallait.

- Lorsqu’un chevalier de l’Ost Pourpre vous demande votre identité sous son toit, ne croyez pas qu’il y ait matière à discuter.

Elle commençait à prendre ses marques dans son nouveau rôle. Odeline avait dû prouver sa valeur avant d’obtenir un tel titre, son assurance était de juste mesure.

[Célaine]

Célaine laissa la "courtisane" faire son cinéma, elle la laissa meme la toucher, réprimant ses méthodes d'auto défence instinctive, puis elle reprit posément, sans s'énerver le moin du monde, toisant la pompadour sans se dépatir de son assurance.

Alors voyons un peu ce qu'est la politesse voulez vous?
Quand un garde vous anonce un visiteur je doute qu'il oublis de mentionner son nom et la moindre des choses est de le retenir avant meme d'aller l'acceuillir.

regarde le garde et lui fait un sourire avant de revenir a son interlocutrice.

De plus, quand on attend quelconque aide de quelqu'un, on ne la prend pas de haut et on fait preuve de gentillesse. Je ne crois pas etre venu demander l'aumône, même si ma tenue est tout sauf élégante comme la votre, je n'ai donc pas à etre traitée comme une parazyte venue quémender.

Il est aussi très discutable de mettre en avant son titre et son statut envers une parfaite inconnue qui ne propose que d'être utile.

Ecraser les petites gents c'est ce que fait L'Ost Pourpre pour s'assurer des faveurs? *ironique*

Voyez avant d'etre désoeuvrée j'étais aubergiste, et croyez bien que de maintenir de bon rapport avec ses subordonnés comme avec la clientelle assure un travail de meilleure qualité.

Alors.. ma "p'tit dame"... je crois qu'en tant que "chevalier" vous auriez tout interet à ravaler votre orgueil mal placé et a vous présenter convenablement pour que nous puissons, rapidement, avoir la conversation qui nous rassemble ici, puisque vous etes vraiment très occupée.

Bien sur si votre mémoire est déficiente, que vous avez été trop absorbé par votre dur labeur et que vous avez jugé qu'il était futile de retenir le nom de votre visiteuse je veux bien vous éclairer.
Je m'appelle Célaine. *grand sourire*

[Odeline]

Odeline descendit du bureau, elle en refit le tour et se rassit sur son fauteuil. Elle éclata de rire en joignant les mains. Appuyait sur ses coudes elle ne lâchait pas la femme de regard en souriant.

- J’aime recevoir des leçons d’une personne qui ne me respecte pas et m’agresse sous mon toit, c’est absolument charmant.

Elle appuya son menton sur ses mains, son alliance en évidence brillait légèrement.

- L’adjoint Rainer est un homme d’expérience et il n’a pas oublié de mentionner votre identité. Je ne l’écoutais que d’une oreille car je suis très occupée comme vous pouvez le voir. Je dirais même débordée. Apparemment vous ne connaissez pas l’erreur car n’acceptez pas la moindre faille. Bien, vous devez être irréprochable en tout point. Je suis heureuse de rencontrer une personne parfaite, vous allez pouvoir me donner des leçons… à non vous avez déjà pris les devant là-dessus. Ma mémoire n’est pas si « déficiente » que cela on dirait.

Elle prit un tas de feuille et le plaça devant Célaine.

- Bien… des présentations donc, ce que j’aurais fait immédiatement lorsque je vous l’ai demandé si vous ne m’aviez pas agressé de la sorte. Je suis Dame Odeline de Quelliade, Chevalier de l’Ost Pourpre et prêtresse de la cathédrale d’Hurlevent ainsi que directrice adjointe de l’orphelinat depuis peu. Vous pourrez vous en tenir à Dame Quelliade et non votre « p’tite dame » vous serez aimable.

La prêtresse s’enfonça dans son siège en soupirant.

- Je n’aime pas que l’on m’insulte, surtout lorsqu’on ne me connaît pas. Vous devez vous prendre pour la sainte Lumière elle-même. Vous prétendez vouloir aider et lorsque je vous en donne l’occasion vous voilà agressive comme un cochon sauvage protégeant ses petits. C’est assez hilarant de vous entendre parler de choses que vous me reprochez alors que vous n’agissez pas différemment. Vous avez été agressive sans même avoir analysé justement la situation. Vous êtes aussi hautaine qu’une femme pensant être la seule à avoir du vécu peut l’être. Votre jugeote ne voit pas plus loin que le bout de votre petit nez. Ce que vous avez interprété comme de « l’orgueil mal placé » n’était qu’une femme surchargée de travail avec la tête ailleurs et en colère, prise par des choses plus graves que vous ne pourrez l’imaginer vu votre estime pour ma personne.

Odeline croisa les jambes et fit retomber son sourcil pointé.

- Je ne vous ai jamais jugez sur votre apparence et votre rang social criant. Arrêtez vos esclandres d’un cliché déconcertant. Je côtoie les plus démunis au quotidien et les estime, les apprécie.

Elle désigna la pile de paperasse d’un ton toujours aussi distant.

- Si vous arrivez à descendre de votre piédestal nous reprendrons là où nous en étions avant votre coup de sang. Un peu de sang froid ne vous ferez pas de mal. Nous n’avons pas besoin d’une « je sais tout » dans nos rangs. Mais si vous avez plus à m’offrir que vos griffes et vos jugements à 2 pièces de cuivre je m’excuserais volontiers de mon attitude peu engageante et nous reprendrons. Sinon… l’adjoint Rainer saura vous montrer la sortie.

La femme d’une trentaine d’année lança au soldat un sourire chaleureux avant de revenir plus neutre sur Célaine.

[Célaine]

*écarquille les yeux suprise*

Vous insulter?!
Quand?

Je crois ma chère... que vous vous faites des idées, manifestement vous avez besoin d'aide puisque votre travaille est si prenant qu'il vous induit en erreur et vous rend paranoïaque.

*A bien y réfléchir elle se demande soudain si elle ne serait pas capable de lire dans les pensées... après tout on voit tellement de chose sur le monde que ca ne serai pas a exclure... Mais a t on le droit de condamner quelqu'un pour ces pensées?*

Mais je suppose que je devrais vous pésenter mes excuses.
Je suis venue ici dans le but d'etre utile, je me suis présentée et j'ai attendu quelqu'un, vous ou quelqu'un d'autre, a peine arrivée et sans un bonjour, qui je le crois est normalement de rigueur, je me fais entrainer dans une salle par une personne débordée qui a oublié mon nom, qui refuse de se présenter, qui me troune autour et qui m'agripe le menton comme si j'étais une enfant et qui me trouve insultante quand j'ose dire que ca n'est pas l'attitude que j'attendais de l'Ost Pourpre...

Alors oui... je vous présente mes plus plates excuses.

Sur ce, *se lève et regarde le garde* Pourriez vous me racompagner a la sortie, je suppose que quelqu'un comme moi ne serait pas bien vu s'il déambule seul dans les couloirs, s'il vous plait?

[Odeline]

Odeline plissa les yeux en soupirant. Elle se leva de son fauteuil et salua le départ de Célaine d'un révérence.

- Bien, gardez vos positions. Je vous laisse en tête à tête avec votre manque d'humilité. Bonne route ma chère, que la Lumière vous garde.

La prêtresse fit un signe de tête à Rainer avant de se rassoir et d'en découdre avec tout ce foutoir administratif. La journée allait être longue...