L'empressement de la candidate faisait plaisir à voir, et Aurys se permit d'afficher un sourire amical devant tant d'entrain. Ni plus, ni moins.
Voilà une réponse claire.
Elle ne poursuivit pas dans cette veine et se contenta de cette observation sibylline. La Connétable était économe en tout, même et surtout en débordements passionnés. Et c'est sans transition aucune qu'elle ramena la discussion sur le plancher des vaches.
Vous parlez de patrie. C'est donc que vous êtes née en Lordaeron. Racontez-moi donc votre vie d'avant la Fraternité. Qui était Morcare Lowell avant de revêtir son habit ?
[Candidature acceptée] Morcare la vieille folle aux chats
Re: [Candidature] Morcare la vieille folle aux chats
Je me rassois le coeur encore palpitant. Ma respiration se calme rapidement et un léger sourire se fiche sur mon visage à l'évocation de mes souvenirs.
"Je suis née à Stratholme Madame. J'ai eu la chance de connaitre la beauté de cette ville, mes parents y tenaient une auberge. J'étais vouée à la reprise de l'établissement lorsque mes parents s'éteindraient de vieillesse, mais le destin en a décidé autrement."
Je marque une pause avant de reprendre d'une voix douce et nostalgique.
"Je me souviens parfaitement des soirées bruyantes et de l'odeur d'ale dans la salle commune de l'auberge. Depuis mon plus jeune âge j'aidais mes parents à faire les chambres, dresser les tables, les fleurir. Comme je vous le disais, j'étais promise à une vie paisible."
Mon regard divague dans la pièce.
"J'ai été mariée vous savez." Dis-je dans un souffle.
"Nous n'avons pas eu d'enfants, peut-être en aurions-nous eu plus tard je ne sais pas. J'avais une trentaine d'années lorsque le Fléau a envahi Lordaeron. Tout à coup voyager n'était plus très sûr. Certaines denrées ont commencé à se faire rares. A l'auberge la tension était palpable autant chez les habitués que les gens de passage. Les voyageurs qui faisaient halte chez nous rapportaient les dernières nouvelles ou rumeurs du pays. Nous sentions bien que la situation dégénérait, mais le nettoyage de la ville nous a tous pris au dépourvu."
Je reprends, les lèvres pincées.
"Ils sont tous morts. Je ne sais pas pourquoi, j'ai survécu. J'ai fui et rejoint les camps de réfugiés. J'ai vécu entre les blessés agonisants et les survivants déboussolés, il m'a fallu plusieurs semaines je crois pour reprendre pied et sortir de cette mélancolie. La foi m'en a sortie. Une prêtresse, Martha, m'a pris sous son aile. Elle m'a enseigné comment me protéger de la folie et en retour je l'aidais à soigner les réfugiés et soldats blessés. J'étais une bien piètre infirmière."
Je souris.
"C'est pourtant ainsi que j'entrai dans la Lumière et que je finis par devenir médecin de fortune. Comme toutes les bonnes volontés étaient bienvenues parmi les soldats qui protégeaient nos terres, je me suis engagée à leurs côtés. La suite vous la connaissez. Je ne suis pas un soldat de longue date comme vous pouvez le constater, et tout mon apprentissage s'est fait sur le tas, mais ma vie d'aubergiste est bien loin désormais, et je n'y retournerais pas."
"Je suis née à Stratholme Madame. J'ai eu la chance de connaitre la beauté de cette ville, mes parents y tenaient une auberge. J'étais vouée à la reprise de l'établissement lorsque mes parents s'éteindraient de vieillesse, mais le destin en a décidé autrement."
Je marque une pause avant de reprendre d'une voix douce et nostalgique.
"Je me souviens parfaitement des soirées bruyantes et de l'odeur d'ale dans la salle commune de l'auberge. Depuis mon plus jeune âge j'aidais mes parents à faire les chambres, dresser les tables, les fleurir. Comme je vous le disais, j'étais promise à une vie paisible."
Mon regard divague dans la pièce.
"J'ai été mariée vous savez." Dis-je dans un souffle.
"Nous n'avons pas eu d'enfants, peut-être en aurions-nous eu plus tard je ne sais pas. J'avais une trentaine d'années lorsque le Fléau a envahi Lordaeron. Tout à coup voyager n'était plus très sûr. Certaines denrées ont commencé à se faire rares. A l'auberge la tension était palpable autant chez les habitués que les gens de passage. Les voyageurs qui faisaient halte chez nous rapportaient les dernières nouvelles ou rumeurs du pays. Nous sentions bien que la situation dégénérait, mais le nettoyage de la ville nous a tous pris au dépourvu."
Je reprends, les lèvres pincées.
"Ils sont tous morts. Je ne sais pas pourquoi, j'ai survécu. J'ai fui et rejoint les camps de réfugiés. J'ai vécu entre les blessés agonisants et les survivants déboussolés, il m'a fallu plusieurs semaines je crois pour reprendre pied et sortir de cette mélancolie. La foi m'en a sortie. Une prêtresse, Martha, m'a pris sous son aile. Elle m'a enseigné comment me protéger de la folie et en retour je l'aidais à soigner les réfugiés et soldats blessés. J'étais une bien piètre infirmière."
Je souris.
"C'est pourtant ainsi que j'entrai dans la Lumière et que je finis par devenir médecin de fortune. Comme toutes les bonnes volontés étaient bienvenues parmi les soldats qui protégeaient nos terres, je me suis engagée à leurs côtés. La suite vous la connaissez. Je ne suis pas un soldat de longue date comme vous pouvez le constater, et tout mon apprentissage s'est fait sur le tas, mais ma vie d'aubergiste est bien loin désormais, et je n'y retournerais pas."
Re: [Candidature] Morcare la vieille folle aux chats
Aurys avait fermé les yeux durant le récit. Non que celui-ci l'ennuyait, bien au contraire : elle s'était ainsi replongée dans cette époque troublée, mettant en parallèle l'évolution qu'avait connue Morcare et la sienne. Aurait-elle accompli les mêmes choses, serait-elle ici en ce jour si son chemin avait croisé celui de la Croisade d'Argent plutôt que celui des Ecarlates ?
Probablement pas.
Elle rouvrit les yeux à la fin du récit.
Il ne faut pas rejeter ainsi vos origines, même modestes. Il est probable qu'aucun d'entre nous ne retrouve sa vie passée, même si nous parvenons à vaincre l'Usurpatrice et ses chiens, mais ce que nous avons appris dans notre jeunesse peut toujours nous servir. Et cet endroit a bien besoin de personnes sachant s'organiser ou comprenant les logiques d'intendance.
La Connétable réfléchit quelques instants, puis reprit.
Je pense avoir posé toutes les questions qui me venaient en tête. Je vais à présent évoquer votre demande avec mon conseil. Où pouvons-nous vous joindre, pour vous inviter à un nouvel entretien ?
Probablement pas.
Elle rouvrit les yeux à la fin du récit.
Il ne faut pas rejeter ainsi vos origines, même modestes. Il est probable qu'aucun d'entre nous ne retrouve sa vie passée, même si nous parvenons à vaincre l'Usurpatrice et ses chiens, mais ce que nous avons appris dans notre jeunesse peut toujours nous servir. Et cet endroit a bien besoin de personnes sachant s'organiser ou comprenant les logiques d'intendance.
La Connétable réfléchit quelques instants, puis reprit.
Je pense avoir posé toutes les questions qui me venaient en tête. Je vais à présent évoquer votre demande avec mon conseil. Où pouvons-nous vous joindre, pour vous inviter à un nouvel entretien ?
Re: [Candidature] Morcare la vieille folle aux chats
"Je loge dans une auberge d'Hurlevent, la Rose Dorée. J'y serai joignable."
Après cet échange de souvenirs je me sentais plus proche de cette austère Dame du Nord, si bien que machinalement je lui tends la main pour la saluer tandis que je me lève.
"Je suis heureuse de cet entretien Madame, permettez-moi de vous remercier pour le temps et la chance que vous m'avez accordés."
Après cet échange de souvenirs je me sentais plus proche de cette austère Dame du Nord, si bien que machinalement je lui tends la main pour la saluer tandis que je me lève.
"Je suis heureuse de cet entretien Madame, permettez-moi de vous remercier pour le temps et la chance que vous m'avez accordés."
Re: [Candidature] Morcare la vieille folle aux chats
Si elle fut surprise par ce geste spontané, Aurys ne le montra pas, pas plus qu'elle ne le refusa : se dressant à son tour, elle serra la main de Morcare.
Je prends volontiers vos remerciements pour mon temps, fit-elle non sans malice, mais je suis plus réservée sur la chance : l'avenir nous le dira, et je ne suis pas femme à m'avancer sur ce point.
Sans plus de formalisme, elle se décida à raccompagner elle-même la candidate jusqu'à l'entrée.
Vous aurez bientôt de nos nouvelles. Et soyez prudente sur le chemin du retour : quelques brigands se montrent parfois audacieux jusqu'à détrousser les voyageurs isolés sur la route de la capitale.
[HRP]Merci pour cet échange ! Ne reste plus qu'à nous trouver un moment pour nous retrouver en jeu afin de finaliser cette histoire[/HRP]
Je prends volontiers vos remerciements pour mon temps, fit-elle non sans malice, mais je suis plus réservée sur la chance : l'avenir nous le dira, et je ne suis pas femme à m'avancer sur ce point.
Sans plus de formalisme, elle se décida à raccompagner elle-même la candidate jusqu'à l'entrée.
Vous aurez bientôt de nos nouvelles. Et soyez prudente sur le chemin du retour : quelques brigands se montrent parfois audacieux jusqu'à détrousser les voyageurs isolés sur la route de la capitale.
[HRP]Merci pour cet échange ! Ne reste plus qu'à nous trouver un moment pour nous retrouver en jeu afin de finaliser cette histoire[/HRP]