[Event]Le Marché des Carmines

[Bretto Von Karmack]

Sa cape parachute n'avait jamais autant servie depuis que Bretto utilisait sa fusée de tourisme. Une fois de plus il du sauter en plein vol, la commande s'étant bloquée sur la marche avant. D'accoutumance, il se dirigeait vers la montagne la plus molle possible avant de sauter, afin de pouvoir récupérer les pièces de sa fusée.

En pleine descente il sortit son carnet et nota à la page "Fusée" : "Penser à viser une étendue d'eau, ça peut faire l'affaire.". Un peu plus bas, il se retrouva suspendu à une branche d'arbre, l'air pataud il gigota afin de défaire sa cape et de se débarrasser de son fardeau. En vain, il grogna des sermons que l'on n'apprend pas à l'école. Quand il pensa à prendre son couteau il le fit lamentablement tomber dans l'herbe en contrebas. C'est alors qu'il s'arrêta le temps de remarquer qu'il était bien arrivé devant le Bastion. Pas l'temps de chercher quelqu'un il continua son imbroglio. C'est alors qu'un craquement sec se fit entendre, suivit d'un decrescendo de nain puis un Plaf.

Se grattant la tête tout en marmonnant quelques jurons fraîchement inventé, il s'assit dans l'herbe. Face à lui, l'Adjoint Rainer. Intuitivement et oubliant le ridicule de la scène précédente Bretto jaugea la moustache de l'homme, et annota rapidement dans son carnet : "Moustache respectable, homme d'honneur". Puis il rengea sa cape parachute bien abimée l'air de rien.

[Adjoint Rainer]

Rainer venait de connaitre une jubilation extrême. Une explosion venait de retentir dans les collines qui surplombaient l'arrière de la Garnison, ce qui ne pouvait que signifier un début imminent d'hostilités envers le périmètre dont il avait la garde. Une situation que tout homme de bien ne pouvait qu'apprécier : enfin, un peu d'action !

Sécurisez le périmètre ! cria-t-il de sa voix de stentor. Prévenez la Connétable et les officiers ! On se bouge, on se bouge !

Fixant le ciel pour voir apparaitre les nuées d'ennemis qu'il attendait, Rainer vit bientôt apparaitre une petite silhouette, pendue à un parachute. Son arme en main, il s'apprêta à jouer au grand jeu du "vous n'êtes tombés au bon endroit", quand il se rendit compte que le propriétaire du parachute n'avait rien d'un orc ou d'un tauren. A bien y regarder, il avait même l'air d'un nain.

Déçu au-delà de toute compréhension, l'Adjoint attendit que le visiteur atterrisse à ses pieds, et s'approcha de lui avec en tête mille façons de venger sa terrible frustration.

On peut faire quelque chose pour vous... ? lâcha-t-il d'une voix où des milliers d'aiguilles glacées chantaient à tue-tête un hymne à la gloire de l'écartèlement préventif.

[Bretto Von Karmack]

Bretto re-jaugea l'Adjoint du regard avant de ressortir une énième fois son carnet, et de le feuilleter. En se rapprochant de l'homme.

"Bonjour brave soldat, je recherche..." dit-il en regardant les pages qui défilaient. "... Voilà, ça !" Finit-il en pointant du doigt un schéma approximatif et une annotation plus bas : "Dame Auriss"

Le schéma fait d'un trait approximatif, ressemblait vaguement à une sorte de pingouin manchot, aux cheveux longs et avec quelques attributs féminins représentés par de vulgaire pointes qui sortent du poitrail. Poitrail qui était disproportionnée, mais ça c'est difficile à faire hein ?

"Je dois m'entretenir avec elle sur un sujet." termina Bretto. Puis il se rendit compte que cette phrase était incroyablement inutile. Et dans un éclair de logique il pensa à l'un de ses Apprentis. Juste comme ça.

[Leonyes]

Leonyes, qui était de garde (bien évidemment) jeta un coup d’œil sur le carnet du nain bizarre, et s’exclama :

-Héé Chouette! C’est un dessin de notre Connétable !

Puis, en s’adressant au nain :

-Vous êtes un artiste Monsieur !

[Adjoint Rainer]

Le nain - dont Rainer commençait à se dire qu'il ne lui était pas totalement inconnu, notamment avec le petit carnet qu'il arborait à la main - ne semblait pas spécialement troublé par la situation. Pire encore, il agissait comme si de rien n'était, comme si écraser sa monture mécanique et sauter en parachute pour atterrir devant la Garnison avant d'y demander audience constituait une pratique sociale habituelle.

Un brin décontenancé, en définitive, Rainer finit par considérer que cet énergumène ne relevait pas de son niveau de responsabilité : afin d'éviter tout impair diplomatique avec un ressortissant étranger, il était sans doute nécessaire de faire appel à un supérieur hiérarchique, qui saurait probablement quoi faire de ce trublion. D'autant que l'Adjoint allait sans doute avoir du travail, s'il était nécessaire de déblayer les décombres de la machine volante qui venait de s'écraser à l'arrière de la Garnison. La présence de Leonyes à ses côtés le rassura : le gnome allait bientôt avoir du travail.

Je ne sais si la Connétable est présente, mais je peux faire en sorte de vous trouver un officier. Qui dois-je annoncer ?

[Bretto Von Karmack]

"Merci mon p'tit !" dit Bretto à l'attention de Leonyes. Avant de ranger son carnet et donc le dessin, il se gratta la barbe. Face à l'Adjoint.

"Tant pis pour elle ! N'importe quel officier fera l'affaire !" Il souriait maintenant. "Je vous suis ?"

[Adjoint Rainer]

-Mais vous ne m'avez toujours pas donné votre nom , messire...

Décidément les chutes en monture mécaniques avaient un impact néfaste sur la capacité de dialogue du nain farfelu. Peut-être était-il fou... Dans ce cas mieux valait ne pas trop le contrarier tout en le maintenant à distance.

- Euh.. Leonyes ? Mon garçon ? Pourriez-vous aller chercher un officier et le faire venir à l'entréele plus rapidement possible ? fit-il sans détacher ses yeux de l'individu suspect.

[Leonyes]

-Vous savez, moi aussi je sais faire des petits trucs artistiques, Je grave des petits animaux sur des cuillères, à mon temps perdu.

Qu’a cela ne tienne ! Je vais allez chercher un officier, et ma cuillère Licorne !

Le gnome prit la direction de l’endroit ou il avait le plus de chance de trouver un officier. La cuisine.

[Bretto Von Karmack]

Bretto se gratte la barbe une énième fois. Tout en regardant partir Leonyes, il cria :

"Dites que c'est Bretto Von Karmach !"

Puis il croisa les bras en souriant à l'Adjoint Rainer.

"Voilà, il pourra m'annoncer, même si je n'en vois pas la peine, ni l'utilité !" Il prit un air pensif. "Après tout, un visiteur et un visiteur, un nain, un nain, et puis ..." Il finit sa phrase en marmonnant.

Prit d'un mouvement de panique, il ne trouva pas son sac. Quand il leva la tête brusquement, c'était pour le découvrir encore accroché à une branche, bien trop haute pour l'atteindre. Avec un bras.

"Vous auriez un bâton ?"

[Adjoint Rainer]

Rainer haussa un sourcil. Puis deux. Si il avait pu il aurait haussé sa moustache.

- Mais certainement... grinça-t-il.

A grand renfort de dignité il tira son épée au clair et délesta la haute branche de son fardeau de cuir. Il tendit l'objet du délit au dit Bretto et rangea sa lame, non sans l'avoir essuyée au préalable, dans son fourreau. Franchement utiliser ses talents de bretteurs pour ce type de tâche ingrate aurait pu lui être épargné.

Mais la chute d'un nain fou en maraude tombant à pic des cieux, aussi, somme toute.

[Bretto Von Karmack]

Récupéra son sac d'un geste brusque et protecteur. C'était son sac ! Il l'observa sous toutes les coutures, et aucune d'elle n'avaient cédées. Bonne nouvelle. Il ouvrit rapidement pour observer le contenu, intact, génial !

Il n'oublia pas de remercier l'Adjoint Rainer, avant de réajuster son sac sur son épaule. En attendant un officier.

[Lomah de Sangre]

Dix-heure tapante !
L'heure du thé.
L'heure de la tranquillité.

A cette heure précise la cuisine est à moi. Je peux sans conteste m'adonner au plaisir de tremper des scônes tartiné de confiture dans mon thé. Oh bien sûr je n'en sens pas le goût. Il est fini le temps pour moi où la nourriture terrestre avait encore une quelconque saveur. Non ! Le plaisir est autre...
Il est psychologique.
Quand je sens le parfum de la margenale infuser dans l'eau chaude et que mon biscuit s'effrite avec délice dans ce bain de saveur, quand je vois surgir ça et là les paillettes de beurre à la surface d emon thé et que ma tasse chauffe la pulpe de mes doigts...
LA !
Là, je me sens à l'abri de tout et même de moi même.

Enfin tel aurait été le cas si Leonyes n'avait pas débarqué comme une mouche dans un potage

Il faut croire que je n'ai pas le droit à cet infime temps de répit puisque l'on m'envoie des gnomes.

- Parlez moi vite Leonyes, je ne pipe mot de ce que vous dite !

[Akéllios Falcon-Eye]

L'estomac du Guerrier gargouillait comme pas possible, il n'as rien mangé depuis hier soir.

Revenant tout juste d'une patrouille autour du fort, Akéllios s'approcha de la cuisine pour prendre son casse-croute bien mérité.

Soudain, il reconnût la voix glaciale et tyrannique de la Chambellan de Sangre:

"Parlez moi vite Leonyes, je ne pipe mot de ce que vous dite !"

Il hésita un moment, restant cloué sur place juste devant l'entrée.

Il avait deux choix:

- Soit il s'en alla discrètement et continuer d'avoir son ventre qui hurle de faim.
- Soit il entra dans la cuisine pour prendre son casse-croute et se faire fusiller du regard meurtrier, d'encaisser maintes phrases glaciales de Lomah.

"Que Goldrinn veille sur moi" pensa-t'il. Il entra dans la cuisine.

"Bonjour, ma Dame la Chambellan. Bonjour Leonyes." dit-il joyeusement avec un sourire calme.

[Leonyes]

Une fois devant la chambellan, Leonyes se lança dans son rapport, un rapport parfait selon la notation Gnome:

- Alors, Il a une longueur de barbe Comme ca , le gnome écarta les bras.

-Oh! et il dessine! Il à un dessin de notre Connétable, ou il à parfaitement réussis la perspective des euh... le Gnome écarta de nouveau les bras.

-Et... euh... Je crois que c'est tout.

-Par hasard, il reste du cuissot?

-Ah! Non, j'oubliais! il veut voir un officier!

Après un sourire et un geste de la main à Akéllios, le gnome disparut de l'autre coté d'un comptoir.

[Lomah de Sangre]

Je me tourne d'un air dépité vers Akéllios, mon scône dans une main, mon thé dans l'autre. Je me lève, résignée, et me plante devant le worgen. Je lui cale ma tasse dans une de ses pattes et lui fourre ma précieuse pâtisserie -fait maison, la seule chose que je chasse cuisiner avec les omelettes- dans la gueule. Je tapote sur ses lèvres pour chasser les miettes beurrées en poussant et soupir et je m'éloigne à pas lourd là où le devoir m'appelle...


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Je m'avance dans la cour à foulées mesurées. Le spectacle qui se dévoile au fur et à mesure de mon avancée est cataclysmique. Qu'est-ce que c'est que ce tas de ferrailles en flammes avec des gardes s'affairant autour pour éteindre l'incendie ?
Je me penche pour ramasser un boulon puis je rejoins Rainer en pleine discussion avec un nain tenant un gros sac de cuir que j'identifie comme étant Bretto Von Karmack, chef de file de la Ligue Marchande, preneur de notes invétéré et crieur de rue.

- Messire Bretto ! Que nous vaux l'honneur d'une si pétaradante visite ?