Démentèlement en règle.

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Ragthar
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Enregistré le : lun. 05 juil., 2010 9:23 am

Démentèlement en règle.

Message par Ragthar »

Le matin est arrivé, les oiseaux se mettent à chanter, le soleil à briller, les paysans à travailler, et nous pourrions continuer longtemps !
Non, ce qui va nous intéresser tout au long de cette narration est un tout autre fait... Mais installez vous donc, et écoutez cette histoire.

Par un matin ensoleillé, Ragthar se réveilla sous les cris d'un coq un tantinet bruyant.
Ce n'est pas sans grommeler que celui-ci se leva, chercha, tout en trébuchant, tombant, se ratatinant et en pleurant, ses habits.
Une fois réveillé (si vous me permettez ce bien grand mot) le nain se mit en quête d'un déjeuner et.... Ne nous attardons pas la dessus, de toutes façons, nous n'en avons que faire !

Bref, il mangea, se repu et partit en direction de son ambassade, de là où il se mit à rédiger un courrier.


De Ragthar Martel-de-Givre,
A Dame Zorahé, légat de l'Ost Pourpre,
Écrite et mise sous scellée à Hurlevent.

Bien chère Madame,

C'est non sans une certaine amertume que je pris la plume.
Pour le Protectorat, l'heure est grave, car sonne le tocsin. En effet, nous avons été l'objet de nombreuses désertions. les seuls membres fiables sont ceux qui nous ont soutenus, dans leur grande mansuétude, depuis la création de l'Ordre, et qui désormais sont trop vieux pour prendre les armes, et ont préféré se retirer, ce qui est tout à leur honneur.

Du fait de ce cas de sous-effectif flagrant, le Protectorat n'a plus aucune influence. Nous aurions pu nous reconvertir en garde local, en effet, et je le concède, seulement, là n'est pas le but du Protectorat. C'est pourquoi après mûre réflexion, j'ai pris, avec mes conseillers les plus proches, la décision de clore les portes du Protectorat de Bronze, et ce de manière définitive.

C'est donc avec regret que je dois vous annoncer que nos locaux nous sont retirés, et que, en conséquence de quoi, nous ne pouvons malheureusement plus vous les mettre à disposition. Comprenez ma tristesse envers vous et votre ordre de ne plus pouvoir vous apporter mon soutien, sachez néanmoins que je serais toujours prêt à vous aider, de quelques manières que ce fut, vous et votre Ordre.

Il est navrant de devoir en arriver là, c'est le rêve et l'œuvre de tout une vie qui s'envolent, mais je me demande s'ils avaient déjà existé, étant donné le peu d'actions que nous avons pu effectuer.
Je vous précise encore une fois que mon bras reste au service de votre ordre, si un allié vous cherchez.

Veuillez agréer, chère Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

Bien à vous,
Ragthar Martel-de-Givre.
Le nain relut la lettre, la mélancolie l'envahit, mais à quoi bon se morfondre ?
Il referma pour une ultime fois son beau bureau de cèdre. Il avait déjà rendu les clefs des locaux de Forgefer. Cependant, avant de quitter définitivement les lieux, il décrocha la bannière de son ordre, la plia et la mis dans sa besace.
Il scella la lettre de son cachet de cire blanche, puis la pris avec lui. Il se dirigea vers la porte, qu'il passa lentement, pour la dernière fois en tant que Haut-Protecteur d'un ordre disparu.
Le nain donna ses clefs au garde du lieu, et ne put s'empêcher de se retourner une dernière fois en s'éloignant.

Mais, il décida de faire fit de toutes ces inepties, il fallait aller de l'avant, allez que diable, du nerf !
Il se dirigea donc d'une démarche assurée vers les Portes de Hurlevent, où il récupéra à l'écurie son jeune bélier, plein de fougue, et entreprit de se rendre à la garnison du ruisseau de l'Ouest, pour remettre la lettre.

La traversée de la foret se fit sans encombres, il arriva à destination, salua Rainer avec le respect qu'il savait que l'homme appréciait, et lui remit la lettre.


"Cher Adjoint, j'vous s'rais grès d'remettre cette lettre au Légat. J'vous r'merci d'avance."

Il fit un sourire des plus courtois à l'Homme, avant de s'en aller. Il n'avait pas le cœur à engager une conversation de vive voix avec ses amis de l'Ost sur sa triste décision.
Il tourna donc le dos, toujours en saluant l'adjoint, et marcha lentement sur le chemin de retour.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
Ragthar et Kothran, en plein débat philosophique

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