De bien longues ombres (ouvert à tous)

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Durandill
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Message par Durandill »

A la mention de Pansepignon, le nain hocha la tête : "Excellente idée. Je vais voir les lieutenants immédiatement".

Il se mit à la recherche de ses supérieurs et les trouva devant le bastion en train de s'assurer que la relève des gardes se passait bien. En ces temps troublés, mieux valait être prudents. Le moine attendit qu'Odeline et Ragthar terminent, avant de saluer et des les inviter à le suivre à l'intérieur, afin d'éviter les oreilles indscrètes.

Il résuma en quelques mots l'arrivée du courrier et récita son contenu mot pour mot, laissant les deux lieutenants arriver à leur propres conclusions, ne voulant pas fausser leur jugements. Un regard neuf allait peut-être révéler un indice qui aurait échappé au Marteau-Hardi.

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Durandill
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Message par Durandill »

La réunion de la veille avait été riche en émotions, et la discipline mise à mal une fois de plus. L'annonce de la perte de contact avec Draenor était préoccupante, mais le nain ne pouvait rien faire à ce propos. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait une telle nouvelle. Il n'était qu'un adolescent quand la nouvelle était parvenue au Nid que Kurdran et les nains qui l'accompagnaient étaient présumés morts. Il avait fallut 20 ans avant la porte vers ce qui avait été Draenor ne s'ouvre à nouveau.

"Espérons que cette fois, ça durera moins longtemps..." gromella le nain pour lui-même.

Il avait un certain nombre de personnes à voir ce matin là. Il décida de commencer par Pansepignon. Il trouva la gnome devant son petit déjeuner et s'installa devant elle.

"Bonjour Pansepignon. J'ai ici la lettre écrite par Rainer. J'aimerais une expertise pour savoir s'il y a un autre message caché, écrit peut-être avec... Je ne sais pas avec quoi en fait. Je doute que l'adjoint ait eu accès à de l'encre invisible, mais peut-être existe-t-il un moyen de bricoler quelque chose, et qu'il a réussi. Est-ce que c'est dans vos cordes?"

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Maegane
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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Maegane »

Un nouveau jour s’était levé sur la Garnison. Comme à son habitude, Maegane orchestrait les cuisines, hurlant ses ordres pour la bonne préparation du premier repas de la journée, le plus important aux dires d’un certain Nain Sombrefer. Cependant, quelque chose clochait dans l’attitude de la cuisinière. Celle-ci semblait quelque peu fatiguée, et on pouvait voir de lourds cernes sous ces paupières, qui n’étaient pas présents la veille au soir. En effet, Maegane manquait un peu de sommeil ce matin-là, mais c’était pour la bonne cause.

La veille au soir, elle avait proposé ses services au lieutenant Durandill concernant la disparition de l’adjoint Rainer. C’est ainsi que notre experte culinaire avait enquêté sur l’affaire.

Habituellement, la Garnison se fournissait directement à Hurlevent en ce qui concerne les victuailles. Des intermédiaires effectuaient régulièrement le trajet entre la capitale et la forêt d’Elwynn. Cependant, ce matin-là, Maegane avait pris les devants et s’était rendue directement à Hurlevent. Pour être partie bien avant le lever du soleil, elle était arrivée aux premières heures du jour au marché du quartier commerçant. C’est en négociant elle-même le prix du lard fumé auprès de son boucher habituel qu’elle apprit de troublantes informations. Une fois ses affaires terminées, elle laissa le transport des marchandises aux professionnels et, aussi rapide que pouvait l’être une prêtresse de son état, elle galopa en direction de la Garnison.

Maegane n’eut pas à chercher bien longtemps le Lieutenant Durandill. Assis à une table du réfectoire, il discutait avec la petite Pansepignon, occupée en plein repas.

« Lieutenant, » s’exclama-t-elle en arrivant à grandes enjambées auprès du Nain.

« Excusez-moi de vous intérrompre, mais puis-je m’entretenir avec vous un moment ? »

Elle respira un grand coup pour reprendre haleine, puis enchaina :

« Il s’agit de l’Adjoint Rainer ! »

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Durandill
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Message par Durandill »

Pansepignon semblait plongée dans ses pensées, réfléchissant à fond à la question posée par Durandill, aussi ce dernier ne vit-il pas d'un très bon oeil l'interruption de Maegane. Mais il se radoucit immédiatement quand elle exposa la raison de sa venue.

"Je suis oc.... Au sujet de Rainer ? Asseyez-vous, reprenez votre souffle et racontez moi ça."
Modifié en dernier par Durandill le mar. 27 janv., 2015 10:27 pm, modifié 1 fois.

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Pansepignon
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Message par Pansepignon »

"Hmmmmm... ah AH !
Ah non..."


La gnome étudia longuement la lettre, sous tous les angles (goûtant y compris le papier - vu la grimace, ça n'est pas très bon), et fignola dans sa tête les derniers détails d'un rapport qu'elle souhaitait aussi précis que pertinent :

"Cher Monsieur, voici mes conclusions : cette lettre est moche, et sent pas bon !"

L'absence totale d'expression de son interlocuteur fut un indice subtile sur sa réaction. Il était soit estomaqué par cette nouvelle, soit totalement abasourdi par ces terribles conclusions. Dans tous cas, il en attendait certainement un peu plus...

" Maaaaais... ce n'est pas tout ! Laissez moi l'étudier en profondeur : il va me falloir des bougies, toutes mes encres, une fleur, une brioche, de grosses lunettes de précision, et Cénarminus. Il a du nez, enfin du museau !"

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Durandill
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Message par Durandill »

La première réponse de l'elfe laissa le nain sans voix, en plus d'émettre un sérieux doute quant à ses compétences. Heureusement, Pansepignon n'en resta pas là.

"Très bien, prenez là, et tirez en tout ce que vous pouvez. Vous avez carte blanche. S'il vous avez des difficulté à obtenir quoi que ce soit dans votre liste, prévenez-moi."

Il se tourna vers Maegane : "Il est possible que je vous expédie en cuisine préparer une brioche, mais d'abord, dites-moi ce que vous avez appris."

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Maegane
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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Maegane »

Maegane prit place aux côtés de Durandill et la petite Pansepignon. Elle profita des conclusions de cette dernière pour reprendre son souffle, et pour remettre les informations qu’elle avait recueillie dans le bon ordre.

« Oui Lieutenant, j’ai des nouvelles de l’Adjoint Rainer. »

La cuistot ne savait pas trop par quoi commencer.

« Vous savez, Lieutenant, que j’effectue presque quotidiennement l’achat des fournitures pour les cuisines de la Garnison ? Bien, et donc, je connais pas mal de monde dans les commerçants. »

Maegane se demanda s’il elle n’avait rien oublié dans ses commissions, puis revint vers la discussion.

« J’étais en marchandage auprès du boucher du marché de Hurlevent, vous savez, celui qui vend le meilleur lard fumé de toute la ville ? Mais le plus intéressant, c’est qu’il vend ses produits du terroir juste à côté du marchand de tabac. Et vous savez ce qui est le plus intéressant, Lieutenant ? »

En observant les yeux interrogateurs de Durandill, Maegane enchaina :

« Rainer… Vous savez qu’il fume souvent aux portes de la Garnison ? He bien, c’est chez ce marchand que l’Adjoint va se fournir habituellement. Le vendeur discutait avec un client à propos d’un accident. Ils semblaient parler d’un homme d’arme, au regard rude à la moustache noire. J’ai décrit l’Adjoint au vendeur, et sa description correspond parfaitement. Notre Adjoint est client régulier dans ce commerce. Et aux dires du tenancier, il y aurai eu une altercation sur place il y a deux semaines environ, et Rainer était impliqué dans l’affaire. »

Maegane réfléchit un instant pour savoir si elle n’avait rien oublié.

« Vous pensez que nous devrions enquêter sur place, Lieutenant ? Et pour la brioche, je m’en occupe dès que possible. Il doit il y en avoir en stock depuis le dernier service. »

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Message par Durandill »

Durandill regardait Maegane avec impatience. Toutes ces discussions sur l'achat de fourniture ou le concours du boucher qui vendait le meilleur lard étaient hors sujet, et le nain se retenait d'ordonner à la cuisinière d'en venir au fait. Quand enfin elle aborda une information intéressante, il sut que sa patience était récompensée.

Il se retint de lui répondre que non, ça n'avait sans doute aucun intérêt, et qu'il valait mieux se pencher plutôt sur les pistes sérieuses. Mais cela aurait été injuste pour Maegane, et n'aurait reflété que sa propre inquiétude pour son vieil ami. Rainer aurait désapprouvé, les passages de savon devaient être méritées.

"Bon travail Maegane. Je vais de ce pas aller voir ce marchand pour un interrogatoire un peu plus poussé..."

Il hésita quelques instants : "Vu qu'il y a eu enlèvement, mieux vaut éviter d'y aller seul... Mais un trop grand nombre attirerait l'attention. Bon, avant de retournez en cuisine, trouvez moi Raghtar ou Aleïster, il me faut un fumeur pour m'accompagner dans un magasin de tabac."

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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Maegane »

Maegane fut contente d’avoir pu aider le Lieutenant. En effet, depuis le temps qu’elle était aux cuisines, la cuistot voulait aider à autre chose qu’à la préparation des repas, bien que cette mission était importante. Subvenir au bien être culinaire des hommes de la Garnison, ce n’était pas rien.

« Bien Lieutenant. Je m’en vais quérir un de nos deux fumeurs. »

Avant de sortir de la salle commune, une idée traversa ses pensées.

« Lieutenant? »

Elle ne savait pas trop comment lui demander.

« Puis-je vous demander la permission de vous accompagner. La disparition de notre ami Rainer me fait de la peine, et j’aimerai me rendre utile. Tout le monde à l’habitude de me voir faire mes courses au marché. Je passerai inaperçue. »

Comme si la cuistot s’attendait à un refus de la part du Lieutenant, Maegane surenchérit.

« Pour les cuisines, on peut me remplacer un moment. Le personnel est plus que qualifié pour s’en sortir sans moi. »

Maegane s’attendait à de nombreuses bêtises si elle s’absentait autant de temps. Mais qu’importe les problèmes de logistique, elle voulait avant tout aider à retrouver Rainer, dont le rude regard et la moustache frémissante lui manquaient affreusement.

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Message par Durandill »

Le nain réfléchit un instant à la demande de Maegane.

"Très bien, vous venez avec moi. Pansepignon, je vous charge de me trouver mon écuyer ou le lieutenant Martel-de-Givre et de l'envoyer en renfort. Maegane et moi partons tout de suite, une fois au marché nous flânerons l'air de rien une dizaine de minutes avant de nous rendre chez ce marchand de tabac, afin d'observer les lieux. Ça laissera à celui que vous nous enverrez le temps de nous rejoindre. Sinon, on ira tous les deux. Après tout ce temps, je doute que la boutique soit surveillée, mais sait-on jamais."

Il se dirigea vers l'écurie et sella immédiatement deux montures afin de se diriger vers Hurlevent.

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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Maegane »

« Très bien, vous venez avec moi. »

Le sang de Maegane ne fit qu’un tour avant que celle-ci comprenne qu’elle allait participer à la mission.

« Merci, Lieutenant, » fut tout ce qu’elle put dire sur le moment.

Depuis le temps qu’elle s’occupait des cuisines de la Garnison, Maegane était plus que contente de participer à une mission sur le terrain. Certe, sa charge de nourrir les membres de son Ordre l’enchantait, mais elle voulait se rendre utile autre part que derrière un fourneau.

« Laissez-moi un instant, Lieutenant. Je vous rejoins aux écuries. »

La cuistot fila dans ses appartement, enfila un gilet, pris son panier en osier et y glissa un couteau de cuisine.

« On ne sait jamais, » se dit-elle comme pour se rassurer elle-même.

« Que peut-il m’arriver aux côtés du Lieutenant ? »

Après avoir donné ses instructions au personnel des cuisines, Maegane rejoignit Durandill aux écuries.

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Message par Durandill »

Le trajet jusqu'à Hurlevent fut rapide. Abandonnant momentanément leurs montures à l'écurie de l'auberge la plus proche du quartier commerçant, le duo se dirigea vers la boutique. Le nain laissait faire Maegane, habituée des lieux, tout en observant les alentours. Il était peu probable que l'endroit soit surveillé, mais Durandill n'était pas du genre à laisser ce genre de choses au hasard.

Après avoir flâné un moment, et ne repérant ni des personnes suspecte, ni l'un des des fumeurs de l'Ost censé venir en renfort, il se décida à passer la porte de boutique, suivi de Maegane.

La boutique n'avait pour l'heure aucun client, aussi le nain se dirigea-t-il vers le marchand de tabac.

"Bonjour l'ami... Je souhaiterais vous acheter du Vieux Semois, en grosse coupe. C'est le préféré d'un vieil ami, et je veux le lui offrir pour nos retrouvailles."

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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par La Vigie »

Des semaines étaient passées. On avait bien tenté de remonter la piste, mais elle était trop mince pour donner quoi que ce soit. Et les évènements de Draenor avaient occupé toute l'énergie de ceux qui étaient restés à la Garnison. Quand les choses s'étaient calmées au retour de l'expédition, certains avaient relancé l'enquête, avec acharnement, mais le temps avait fait son oeuvre, et les témoins potentiels avaient tout oublié, ou presque.

Le plus triste, c'est que la plupart s'était plus ou moins faite à cette disparition. Tels étaient les hommes : leur cœur saignait à l'idée que leurs proches disparaissent, mais le temps était pour eux un remède bien plus fort que pour les autres races, et bientôt on cessa de parler de l'Adjoint comme si on allait le retrouver bientôt, même si les anciens racontaient volontiers des histoires le concernant. Certains, qui l'aimaient plus que d'autres et connaissaient l'homme derrière la moustache, prenaient bien sur leur temps libre pour continuer les recherches, mais hélas, en vain.

C'était un matin comme les autres. De ces matins dont on se dit qu'ils n'apporteront rien de spécial. Ni trop beaux, ni trop laids, ni froids ni chauds, un matin qui ne sert à rien. La garde devant la Garnison jouait sa partition, sereine. Il y avait même, comme c'était le cas tous les deux ou trois jours, un vagabond qui remontait à grand peine le sentier menant au bâtiment, et que les sentinelles prévoyaient déjà de retourner à grands coups de pied dans l'arrière-train. Il était sale, en haillons, et une pauvre capuche sur la tête ne cachait que mollement la barbe hirsute qui lui mangeait le visage. La sentinelle allait l'arrêter quand il se redressa à la vue de l'étendard de l'Ost Pourpre. Surpris, le garde vit le vagabond saluer le drapeau, puis s'effondrer sur lui-même, comme vidé de ses forces. Il se précipita vers lui malgré l'odeur, tentant de comprendre ce qui arrivait au visiteur, quand il se figea soudain, se retournant vers ses camarades.

Les gars, prévenez les pontes. Je crois qu'on a retrouvé l'Adjoint Rainer.

Adjoint Rainer
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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Adjoint Rainer »

Il regardait le plafond de l'infirmerie depuis plusieurs minutes, ne parvenant pas à se détacher de cette vision étrange.

Il était rentré.

Tout son corps était douloureux. Il n'y avait pas le moindre muscle qui ne le fit souffrir. Sans doute parce qu'il avait commencé à les bouger de nouveau. Le plus petit effort semblait représenter une montagne pour qui n'en avait plus fait depuis de trop longs mois. Même ses organes internes se rebellaient contre le traitement qui leur était infligé. Comment ? Fonctionner normalement ? Quelle hérésie ! Le simple fait de boire le mettait dans un état lamentable, comme s'il s'agissait de gravir une paroi rocheuse à la seule force de ses bras.

Il n'y avait personne autour de lui. Tant mieux. Les voix qui allaient et venaient dans les couloirs lui faisaient souffrir le martyr. Il n'imaginait pas ce que cela donnerait si on venait lui parler sous son nez.

Avec un soupir, l'Adjoint Rainer fixa de nouveau le plafond de l'infirmerie.

Il était rentré.

Mais n'était-il pas mort, pourtant ?

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Nalwyn
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Re: De bien longues ombres (ouvert à tous)

Message par Nalwyn »

Une discussion assez houleuse se fit entendre à l’entrée de l’infirmerie.

Et pour cause, l’infirmière tenait tête au Page Nalwyn qui, un petit tonnelet dans une main et une blague à tabac dans l’autre, négociait son passage dans l’infirmerie. L’infirmière avait le visage écarlate et se retenait d’élever la voix, mais notre Nain ne se laissa pas décourager.

« Allons bon, ma p’tite, vous allez m’laisser passer oui ou non ? »

La patience des Nains était légendaire, mais jusqu’à un certain point.

« Pis sauf vot’ respect, c’pas d’la vinasse qu’j’apporte la, c’t’un médicament, oui ma p’tite dame. Dans l’temps, c’t’est l’meilleur remède pour r’mettre un homme sur pied. »

Ayant assez attendu comme ça, Nalwyn écarta gentiment l’infirmière d’un petit coup de rein, puis se dirigea vers le lit où était allongé l’Adjoint Rainer. Notre Nain ne fit plus attention à l’infirmière.

« Foutrenain », fût tout ce qu’il put dire en découvrant l’Adjoint le teint pâle et la mine amaigrie.

« C’tait donc vrai, z’êtes bien rev’nu ! »

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