La fin d'une époque...

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Velg
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La fin d'une époque...

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Elle ouvrit les yeux.

Au dessus de sa tête, une toile jaunâtre se déformait, des taches de soleil dansaient sur cet écran improvisé accompagnées par le bruit du vent dans les feuilles.
Sa tête était vide, aucune pensée n'arrivait à faire surface. Le spectacle son et lumière qui s'imposait à elle lui emplissait la tête. Plus de notion de temps ni d'espace, plus de souvenir. Rien.

Ce fut l'instinct animal, encré au plus profond de sa nature druidique, qui s'éveilla le premier.Il fallait analyser l'environnement, le danger potentiel de sa situation et surtout: manger.

Le corps immobile étendu sur une paillasse se mit alors en mouvement et c'est une elfe ressemblant plus à une banshee qui écarta péniblement le pan de tissu couvrant la porte. A peine dehors, le pâle soleil des terres de Désolace sembla lui brûler sa peau blanche, sa tête tournait lui provoquant des nausées, l'endroit lui était inconnu...dans un bref instant la jeune femme se transforma en une panthère noire et dans un feulement craintif, la bête rachitique disparue dans les bois alentours.
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Le soir était tombé sur les causses rocheuses de la région, le coucher du soleil avait laissé quelques traînées vivement colorées dans le ciel au dessus de la grande mer. A l'orée d'un bois, perdu au milieu de nul part, un feu crépitait devant une cabane. Assis sur une grosse pierre, les yeux plongés dans les flammes, un homme gigantesque attendait.
Son attente pris fin au milieu de la nuit: Avec la discrétion qui la caractérisait, l'elfe de la nuit apparut enfin toujours couverte d'un morceau de tissu en lambeau, ses joues creusées portaient des traces de terre et de sang.

- T'aurais pu manger ce que je t'avais préparé. Grommela l'homme en désignant les morceaux de viande grillés à proximité du foyer.
Elle resta muette, s'assit sur une pierre à côté de lui et dévora le dîner qui lui avait été cuisiné. La chasse n'avait pas du être exceptionelle vu son état. Le draenei sourit.
- Franchement, je ne vois pas pourquoi vous partez dans vos rêves bizarres là, vous avez vu dans l'état dans lequel vous revenez...?
Il guetta du coin de l'oeil la réaction de sa vieille partenaire, espérant désespérement une expression humaine de sa part qui lui garantirait que la lumière était revenue à tous les étages.
Pas de réponse.
- Bon, je vais me coucher. T'éloigne pas, y a des bêtes dans le coin...et d'autres trucs pas sympas.
Il entra dans la maisonette, laissant derrière lui la druidesse affairée à racler les os du repas.
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- Bon Préltac, tu compte ronfler comme ça encore longtemps?
Le soleil était déjà haut dans le ciel du Sud de Kalmidor. Le vent s'était levé pendant la nuit, les arbres faisaient un bruit assourdissant. Le géant se redressa de son lit.
Dans l'encadrement de la porte se dressait Velg. Malgré sa maigreur, sa posture était de nouveau fière, ses ongles et ses cheveux coupés. Elle arborait une tenue décente fabriqué à partir de tissus et d'éléments touvés dans les bois, comme savent les confectionner les elfes de la nuit.
- Allez bouge toi, tu as des choses à me raconter je crois.
Le draenei se leva sans rechigner, dissimulant au mieux le large sourire qui lui fendait le visage. Il sortit et lança avec tout le tact possible:
- ça fait deux ans que tu pionce, tu crois quand même pas me mener à la baguette comme ça la verte!
L'elfe se retourna arborant des yeux écarquillés:
- deux ans?!
- A peu de chose près. J'avais pas compris que ça pouvait être aussi long...
- Comment c'est arrivé?
- On va s'asseoir, c'est vrai qu'on a beaucoup de choses à ce dire.
- Non, marchons, j'ai besoin de retrouver mes muscles!
- Tes quoi?
Les deux amis prirent le chemin de la plaine à l'ouest.


Ça aurait pu être une bonne journée. Elle n'avait plus de souvenir du rêve artificiel dans lequel elle avait été plongée et le temps ne semblait ne pas s'être écoulé pour elle, et pourtant Velg n'avait jamais autant apprécié de sentir le vent, l'herbe, le soleil. En discutant et chassant avec Préltac, elle s'était délectée de ces sensations essentielles.
La mort l'avait approchée de trop près c'était certain, ce n'était pas sa première expérience dans le domaine mais cette fois était différente. Pourtant, après avoir goûté à nouveau aux plaisirs de la vie, elle en redécouvrit rapidement les côtés sombres.

- Je comprends...
De nouveau devant le feu bordé de pierres chaudes, les deux compagnons s'expliquaient.
- Je ne suis pas sur Velg, laisse moi finir.
L'elfe regardait l'espace que son compagnon d'infortune avait aménagé. Une cabane construite de pierres, bois et tissus, ce dernier composant étant utilisé uniquement pour la porte et le toit. Autour de cet abrit s'accumulait divers objets et outils utilisés pour le travail de la terre et pour bricoler des choses et d'autres.
Tout indiquait que l'ancien commandeur avait passé les deux dernières années à vivre ici comme le ferait un paysan local. Même l'allure de l'homme avait changé: finit l'épaisse armure en permanence, pas de hache géante collée à la colonne vertébrale...mais un pantalon de cuir tanné et une chemise jaunie par le temps.
- Non je ne comprends pas, pourquoi n'est tu jamais rentré?!
- Les instructions de la confrérie sont claires dans ce cas de figure et tu les connait aussi bien que moi. Tes congénères m'ont vivement conseillé de ne plus te déplacer, je devais disparaître: cette situation s'est imposée d'elle même.
Le silence se fit.
- Mais la confrérie a du se reformer, ils doivent être à Hurlev...Le draenei la coupa
- Velg, j'ai envoyé les deux messages selon le protocole, je n'ai jamais reçu le signe attendu...
- C'est impossible, la chaîne de transmission aurait du fonctionner, au moins d'un côté...
A peine eut-elle terminé sa phrase que l'elfe se figea et regarda Préltac d'un air ahuri.
- Je me suis dit la même chose, c'est pourquoi nous sommes encore ici à se demander ce que sont devenus les autres.
La jeune femme s'agita nerveusement sur sa pierre.
- Maintenant que je suis réveillée, nous allons pouvoir rentrer, n'est ce pas?
Préltac haussa le ton, irrité, visiblement troublé d'énoncer à haute voix ce qui le rongeait depuis ces deux longues années
- Tu n'as pas entendu ce que j'ai dit?! La chaine n'a pas fonctionnée: les deux voies de communication sont rompues: notre organisation ne fonctionne plus!
- Tu es un imbécile!! fit l'elfe hystérique les larmes aux yeux, il y a du juste avoir un problème avec ton message! Et toi ça te suffit pour rester caché là, comme un misérable, en imaginant que tout est perdu!
- Et ta vieille carcasse! J'en aurais fait quoi la verte?! DEUX ANS à te régénérer!!
Elle se leva et partit dans les bois.
- J'AURAI DU TE LAISSER LA BAS!!

Le draenei se leva, prit une bêche et partit retourner frénétiquement la terre à proximité de sa cabane.

En fin de journée, la pluie fit son apparition. Préltac du placer la planche de bois sur le toit du refuge et couvrir le foyer. Sa camarade revint avant la nuit et les deux équipiers partirent se coucher sans s'adresser la parole.

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Le lendemain, alors que Velg était partie chasser le petit déjeuner, une odeur de brûlé brouilla les pistes qu'elle tentait de suivre. La veille, elle n'avait vu aucune autre "habitation" dans les parages et en conclu donc justement que la fumée venait de son campement.
Affolée ,elle revint en catastrophe au camp, Préltac n'avait pas été plus bavard que la veille au soir ce matin et cet évènement ne lui disait rien qui vaille.
Quand elle arriva à la cabane, elle découvrit son compagnon en train de brûler tous ses biens, les planches et les toiles de la maison, les outils, tout. Les flammes étaient gigantesques, Préltac s'afférait à la tâche d'un air sombre.
Velg savait pertinemment ce que cette action voulait dire, elle posa donc une unique question tout en l'aidant dans sa tâche:
- On va où?
- Hurlevent. Autant aller droit au but.
- Je suis d'accord, excuse moi Préltac, pour...
- Il faudra mettre ces capuchons, on dot être discrets. Il désigna deux capes pendues à une branche d'arbre non loin de là. Juste en dessous, deux sacs déjà remplis attendaient. Il était clair que le géant avait tout préparé depuis longtemps, sa hâte témoignait également de son impatience.
- La fumée aura peut être attiré du monde, on doit bouger maintenant, t'as une paire de bottes dans le sac et des vêtements corrects. dépêche toi!

Le voyage pour la capitale humaine dura trois semaines, ce qui est long, même pour un trajet à pied. Il leur était exclu d'emprunter un convoi de marchands ou la selle d'un voyageur car ces pratiques, en plus de ne pas être discrètes, pouvaient êtres très dangereuses, surtout en Kalimdor. Ils empruntèrent les chemins détournés et furent en peine de trouver un bateau pour traverser l'océan: la guerre entre la Horde et l'Alliance faisait rage. Ils avaient quitté la scène peu avant la chute de Théramore, la tension était déjà à son paroxysme, depuis, les choses ne semblaient pas avoir évoluées dans le bon sens, bien au contraire.

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Ils arrivèrent au port de Hurlevent par une journée maussade, en milieu d'après midi.

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/HRP/ Salut à tous! Nous voici de retour en jeu! Pour ceux avec qui nous n'avons jamais joué, je nous présente: Préltac et Velg: deux bourrins de la guilde Hordeux Contrôle ayant pour vocation de casser du hordeux entre deux tirades approximatives de RP. Il nous est même arrivé de conjuguer les deux et de taper en parlant.
Notre guilde a tiré sa révérence il y a quelque temps mais nos personnages reprenant du service, il convient de replacer un contexte propre afin de jouer ensemble sans gène quant au passé de nos avatars.

La suite demain!

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

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Bien dissimulés sous leurs capuches, les deux amis ressemblaient à n'importe quel manant attiré par la sécurité de la capitale en ces temps troublés. C'est incognitos qu'ils arrivèrent enfin devant l'entrée de l'impasse de coupe-gorge.

- Nous voici à la maison! Lança l'elfe d'un ton enjoué à Préltac.
L'odeur caractéristique des lieux, le son des bottes sur les pavés qu'ils avaient foulés tant de fois, tout les apaisaits et en même temps, faisait battre la chamade à leur coeur tant ils étaient excités à l'idée de pouvoir retrouver les leurs.

L'espoir tient en vie, mais il est aussi parfois tellement cruel. Pendant leur long voyage, pourtant conscients de leur situation, presque toutes leur craintes s'étaient évanouies face à cet arrogant espoir...

- Mais casse toi donc vieil ivrogne!! Tu r'viendra quand tu s'ras calmé!

Velg s'arrêta net. Son coeur rata un battement. Un vieillard puant la bouscula en passant. Une femme âgée claqua la porte...de leur commanderie.
L'elfe se retourna vers son compagnon. Ce dernier avait déjà rabattu son capuchon et tournait les talons, emboîtant le pas au vieil inconnu.
- Non, attends... lâcha -t-elle dans un souffle.
La druidesse se précipita vers la lourde porte en bois et y frappa vigoureusement. La vielle femme ouvrit.
- C'pourquoi?
- Bonjour, excusez moi de vous déranger, vous habitez ici?
- Ben ouais.
- Depuis longtemps? L'elfe ne respirait plus, attendant la réponse
- Beeeen... J'dirais depuis l'année dernière p'têtre un peu plus.C'tait libre, on s'est installé et personne est v'nu nous déloger.
Elle poursuivit
- Enfin, on prend que l'bas, le haut y fait trop froid, pis y a des odeurs...
- je pourrais voir le haut? Demanda Velg d'un ton légèrement pressant.
- Beeeen j'suppose que ouais.
A peine eut-elle finit sa phrase que la druidesse s'engouffrait dans la maison suivie par Préltac qui l'avait rejoint. Il se précipitèrent dans les escaliers.
Tout était humide et moisi, il y régnait un froid glacial. Chaque pièce vu inspectée et le constat fut sans appel: tout était resté tel quel mais avait été fouillé, surtout le bureau d'Hazim, sans dessus dessous. Les deux camarades finirent leur inspection devant la bibliothèque: de la tonne de papier qu'il y avait autrefois, il ne restait plus rien. Pas un feuillet.
- Quelqu'un a du les emmener, c'était la seule chose précieuse ici, murmura Velg.
Ils descendirent pour questionner la nouvelle occupante des murs.
- Les livres là haut, où sont-ils? lança Préltac sans ménagement.
- les quoi?
- Il y avait une bibliothèque à l'étage, mais elle est vide, vous savez quelque chose?
- A tout l'papier là! Oui oui
- Oui quoi? Quelqu'un est venu les prendre?! enragea Préltac , bouillonant.
- Ben non, mais y faisait froid l'hiver dernier, pis c't'hiver est bien parti pour êt' pareil! Mais on a d'jà tout cramé, vas faloir trouver aut'chose!
La vieile femme leur tourna le dos pour aller s'assoir dans un vieux fauteuil que Velg reconnu avec peine.
Les deux accolytes ne disait plus un mot, comme lessivés par la nouvelle qu'ils venaient d'entendre.
Alors que Préltac commençait à regarder la souillon avec des envies de meurtre, Velg le saisi par le bras et ils quittèrent la maison sans une politesse pour son occupante.

Abasourdis, ils se ravisèrent d'aller boire un verre, trop habitués des tavernes ils seraient immédiatement reconnus. C'est donc assis sur deux caisses dans un recoins malodorant que les deux amis échafaudèrent leur plan pour en avoir le coeur net: tous les repaires potentiels connus des Hordeux Contrôles seraient visités par Préltac, toutes les personnes rattachées de près ou de loin à l'organisation dans un périmètre raisonnable, questionnées par Velg et ils se reverraient au même endroit le surlendemain.

Moins d'une heure après leur première déconvenue, l'ambassadrice et le commandeur des Hordeux Contrôle prenaient chacun la route ,l'âme en peine, en quête des restes de leur agonisante confrérie.
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La matinée était très froide, Velg faisait des allés-retour d'un pas vif pour se réchauffer. Elle avait dormi dans le Tram des profondeurs et n'arrivait pas à retrouver une température corporelle correcte. Ses grelottements étaient sans doute autant liés au froid qu'à l'annonce qu'elle devait faire à son compagnon...et au stress d'entendre ce que ce dernier avait à lui dire...

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Elle patienta plusieurs heures dans la brume hivernale couvrant la capitale, puis enfin, Préltac arriva au trot sur un cheval noir. Il l'exhorta de monter derrière lui et ils sortirent de la ville direction Comté de l'Or. Ils quittèrent rapidement la route principale et s'enfoncèrent dans la forêt d'Elwynn. Après plusieurs longues minutes de courses, la progression devenant de plus en plus difficile pour leur monture tant ils s'enfonçaient dans les taillis, le Commandeur tira vigoureusement sur les rennes provoquant l'arrêt un peu brutal de la bête.
En mettant pied à terre, Velg remarqua que son compagnon portait de nouveau une armure et la poignée de sa hache dépassait à nouveau du long manteau qu'il portait.
L'elfe n'en pouvait plus de retenir les informations qu'elle possédait, elle devait vider son sac au plus vite:
- Préltac...
Il lui coupa la parole.
- Ils ne sont nulle part. J'ai été suivi. C'est pire que ce que je supposais. Pas de trace d'Hazim. et je suppose que tu n'as pas mieux?
Tout en lançant sa question, le draenei s'affairait nerveusement à attacher son cheval à un tronc d'arbre. Il ne la regardait même pas.
- Je n'ai trouvé personne Préltac. Ceux que je cherchais étaient des informateurs, je n'en ait retrouvé aucun de vivant...et pire encore...elle marqua une pause, elle savait que cette dernière nouvelle peinerait grandement son vieux compagnon...les trois de Thelsamar, ils ont été tués il y a deux ans...

Un brusque silence envahit la forêt brumeuse où il se trouvait, seul le rythme régulier de la respiration de leur cheval encore essoufflé se faisait entendre.

Le géant s'était arrêté net. Le visage tourné vers son destrier, il lança de sa voix grave:
- Par qui?
Velg ravala les larmes qui lui arrivaient sans qu'elle puisse les contrôler. Elle aurait donné beaucoup pour ne pas avoir à annoncer de telles choses à son ami.
- Ils...ils ne savent pas, on les a retrouvé près du barrage, noyés.
Dans un long soupir, Préltac s'assit sur une souche. La druidesse resta debout, reniflant bruyamment de temps à autre.

La brume était devenu un brouillard. Un silence sourd emplissait l'espace. La forêt d'Elwynn était à l'image du moral des deux confrères: triste et sombre.

Après un long moment sans parler, le chevalier de la mort redressa la tête et déclara:
- Il faut se rendre à l'évidence: Y a plus que nous dans le secteur: soit ils ont migré, soit ils se sont évaporés...vu les traces et les indices laissés...nous allons devoir considérer que la confrérie des Hordeux Contrôle n'existe plus.
Velg qui s'était assise à son tour passa ses mains sur son visage dans un soupir interminable. Cette vérité, elle la connaissait déjà, il ne lui restait plus qu'à l'entendre et c'était chose faite.
- Qu'est ce qu'on va faire maintenant?
- Chercher Hazim. Peut être qu'on retrouvera des compagnons qui ont survécu à l'embuscade il y a deux ans, peut être qu'on trouvera qui a fait ça...mais une chose est sure: si on retrouve notre Inquisiteur, on aura beaucoup de réponses.
Le Commandeur désormais déchu se leva lentement et péniblement de sa souche. Tant de luttes, de douleurs et de combats avaient rythmés sa vie...tant de cadavres laissés derrière lui: des ennemis, des alliés, des amis...A cet instant, la grande carcasse cuirassée n'était que peine et lassitude. Et pourtant il lui restait deux choses qu'il devait encore protéger...Velg et l'once d'espoir qui demeurait encore au fond de lui. Il poursuivit:
- Nous allons quitter Hurlevent. On a fouillé partout et on est repéré, c'est certain. On va essayer de trouver une deuxième monture...Nous partirons demain matin, je pense que nous avons besoin de nous reposer et ce temps opaque est la meilleure des protection, nous pourrons même faire du feu...si on trouve du bois sec.

Les deux amis passèrent la journée à fabriquer un petit abris pour la nuit suivante, chercher du bois et chasser dans les alentours immédiat de leur bivouac. Ils ne parlèrent pas de tout ce qu'il avaient perdu aujourd'hui et la nuit arriva rapidement.

Velg avait sorti des sacoches ,des vêtements chauds que Préltac avait récupéré dans une de leurs anciennes planques. C'est blotti dans une grande cape doublée de fourrure qu'elle regardait longuement le lapin griller sur son morceau de bois. Elle brisa le silence en premier:
- Tu as vu, ça sentait encore l'urine de sanglier à la commanderie...
- J'ai remarqué aussi. Quelle saleté c'te bestiole! Je sais pas comment on s'est débrouillé pour devoir tolérer ça...
- C'est Hazim qui avait accepté, il parait que c'était marqué dans le contrat d'Elnhir...
- Son quoi?! Préltac ne pu réprimer un éclat de rire. Velg, y avait pas de contrat pour Elnhir!
L'elfe ria.
Et ils passèrent la soirée à se rappeler des bons moments passés avec leurs confrères des Hordeux Contrôle.

Le lendemain matin, les deux amis s'éveillèrent avec un courage nouveau, la flamme de l'espoir avait grandit pendant la nuit, indépendamment de leur volonté. Le brouillard était moins dense. Alors que Préltac scellait leur cheval, Velg s'exclama:

- Commençons nos recherches ici, par les Osts Pourpres!
- Les Osts?
- Aurys de Nor Laedro et Hazim entretenaient de très bonnes relations, peut être lui a -t-il parlé avant de quitter la région. Et même si il ne l'a pas fait, si il n'est pas revenu, c'est également une information!
- On ne peut pas leur faire confiance, je te rappelle que nous avons du être trahis...
- de l'intérieur Préltac. Ouvre les yeux: nous avons été attaqués jusqu'au plus profond de notre organisation. J'ai confiance en l'intégrité de cette dame, trouvons la avant de quitter la région.
- D'accord, autant régler ce point tant que nous sommes là.
- En route, nous sommes juste à côté, j'espère qu'elle pourra nous recevoir!

Moins d'une heure plus tard, les deux compagnons approchaient de la garnison du ruisseau de l'Ouest.

Adjoint Rainer
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Re: La fin d'une époque...

Message par Adjoint Rainer »

La journée avait plutôt bien débuté pour l'Adjoint Rainer. Tout d'abord, il avait surpris une sentinelle, un nouveau tout jeune tout frais venu de Hurlevent, à roupiller près de la statue de lion qui trônait près des portes de la Garnison. Une petite séance de châtiment corporel avait mis en joie le vétéran, et lui avait également ouvert l'appétit : le café était revigorant, et les brioches parfumées de Maegane faisaient leur office : c'est donc avec un entrain renouvelé que le vieux soldat avait pris son tour de garde.

Les deux silhouette qui approchaient par le sentier, toutefois, manquèrent de peu de le rembrunirent. Elfe et draeneï : la réunion des deux espèces avec lesquelles il s'entendait le moins. Tous deux semblaient avoir fait la manche sous les ponts de Hurlevent pendant des semaines, à en juger par leur accoutrement. Mais leur port, leur maintien, tout cela démentait l'apparence qui était la leur à cet instant. Fin connaisseur de ce genre de choses, Rainer décida de ne pas commettre d'impair et de s'adresser aux arrivants avec le maximum de diplomatie dont il était capable.

Bienvenue à la Garnison du Ruisseau de l'Ouest, siège de l'Ost Pourpre. Qui dois-je annoncer ?

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Velg avait déjà vu cet homme lors de ses quelques passages au bastion. Toujours la tête haute, le regard un tantinet dédaigneux...de quoi intimider le manant de passage. Au lieu de cela, la simple présence de l'adjoint Rainer rassura profondément l'elfe: enfin un visage connu dans son univers sans dessus dessous...

- Bonjour! nous venons voir Dame Aurys, nous devons absolument lui parler, nous n'en aurons pas pour longtemps.
Préltac soupira:
- Le monsieur te demande de te présenter la verte...il poursuivit de sa voix puissante:Velgari Rezan et Préltac de la confr...il hésita une fraction de seconde...nous venons de Hurlevent.

Adjoint Rainer
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Re: La fin d'une époque...

Message par Adjoint Rainer »

Rainer laissa quelques secondes planer, inspectant les visages des deux étrangers, se demandant tout de même s'il ne les avait pas déjà vus quelque part auparavant. Décidant finalement que cela n'était pas de son ressort, il tourna les talons et fit signe à une sentinelle d'aller informer la Connétable de la présence de visiteurs à l'entrée du bâtiment.

Puis, revenant à Velgari et Préltac :

Il me semble avoir vu la Connétable ce matin, elle doit encore être dans le bâtiment. Si elle est disponible, et si vos noms lui disent quelque chose, nous devrions le savoir bien vite.

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

- Merci. Nous allons attendre.

...

Le soleil était maintenant franchement apparu au dessus de la forêt d'Elwynn. Toutefois, un vent glacial de saison fit voler le capuchon de l'elfe, déployant ses long cheveux verts.


Les trois protagonistes se regardaient sans rien dire.



Au bout d'un moment, fixée par le grand moustachu, Velg se sentit obligée de dire quelque chose pour combler.

- Hem...vous avez une miette dans votre heu...elle accompagna ses paroles d'un petit geste de la main sous son nez.

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Aurys
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Re: La fin d'une époque...

Message par Aurys »

Quelques longues minutes d'un silence pesant passèrent ainsi, Rainer ne faisant rien pour les rendre particulièrement agréables aux deux visiteurs. Enfin, la délivrance apparut, en la personne d'une jeune femme blonde que Velg et Preltac n'avaient plus vue depuis bien longtemps : souriante et décontractée - changement notable, tout de même, par rapport à une certaine époque - Aurys apparut à la porte de la Garnison, approchant d'eux avant de tendre la main avec chaleur.

Quand on m'a annoncée votre venue, je n'ai pas voulu y croire. Mais c'est bien vrai, vous voilà de retour ! Il va falloir me raconter vos aventures. Mais pour le moment, Aurys avisa l'allure des deux amis, je vous propose de venir vous asseoir à l'intérieur, pour une petite collation.
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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Si la seule vue de l'adjoint Rainer avait réchauffé le coeur de Velg, imaginez ce qu'il en fut à l'arrivée d'Aurys. La druidesse s'en trouva bouleversée mais tenta de ne rien laisser paraître.

Les deux jeunes femmes avaient partagé par le passé de nombreux moments ensemble: de folles aventures comme l'exploration de terres oubliées du Sud de kalimdor, des fêtes gigantesques, des moments de détentes dans les eaux cristallines de Baie du butin, de passionnantes soirées de comtes et légendes assises sur les marches froides de la bibliothèque naine...et que de combats! Des infiltrations en territoires corrompus par le fléau lors de la campagne du Norfendre aux luttes acharnées contre la Horde, en tenant le siège du fort du Nord ou en se battant sur les terres même de l'ancien royaume de Loarderon...A cette époque, les hommes de l'Ost et de la Confrérie pouvaient brandir leurs armes côte à côte, fondant sur des ennemis dont la force ou le nombre défiaient leurs pires craintes...pour leurs camarades et leurs chefs: Aurys de Nor Laedro et Hazim...

Les choses avaient bien changées...si la belle humaine qui avançait vers eux semblait épanouie certainement à l'image des Osts Pourpres, Velg et Préltac étaient les vestiges d'une organisation anéantie.

Toutes ses pensées avaient traversé l'esprit de Velg le temps d'une seconde. L'ambassadrice déchue s'inclina gracieusement devant Aurys avant de serrer la main que cette dernière lui tendait. Son visage creusé se redressa et la druidesse planta ses yeux d'un vert étrange dans ceux de l'humaine, une larme s'apprêtait à couler sur sa joue tatouée de feuilles, elle s'exprima pourtant avec maîtrise:
- Dame Aurys. C'est toujours un grand plaisir de vous voir, en effet le temps est passé depuis notre dernière rencontre. Nous sommes dans une situation compliquée et avons des questions à vous poser...
Préltac l'interrompit:
- Mais nous acceptons la collation avant! Le géant draenei inclina respectueusement la tête et ajouta de sa voix grave: Mes salutations Madame.

Quelques instants plus tard, ils pénétraient dans le bastion, les mettant à l'abri des frimas de l'hiver. Il y faisait bon et l'air était empli d'une bonne odeur de pain chaud.

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Re: La fin d'une époque...

Message par Aurys »

Aurys étouffa un petit rire amusé, qu'elle ne se serait sans doute pas permis à l'époque - mais elle semblait définitivement avoir changé. Accueillant largement ses hôtes, elle les conduisit dans la salle commune de la Garnison où elle leur présenta une solide table de chêne avant de se diriger vers les cuisines, où elle réclama de la bière, de la viande, du fromage et du pain. Puis, elle vint s'installer auprès d'eux, attrapant un tabouret et s'y asseyant sans faire de manière. Bientôt, des odeurs alléchantes s'extirpèrent des cuisines pour chatouiller les narines des invités.

Nous ne devrions pas tarder à être servis. Alors, dîtes-moi tout, qu'est-ce qui vous a séparés de nous pendant tout ce temps ? On vous a cru morts.
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Re: La fin d'une époque...

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Préltac et Velg s'étaient assis l'un en face de l'autre, au bout des bancs bordant la table, encadrant leur hôte sur son tabouret.

Après que la Connétable eut posé sa question, il se regardèrent brièvement. Un regard qui disait que, ni l'un ni l'autre n'avait songé à la façon dont ils répondraient à ce genre d'interrogation, un comble vu leur situation. D'habitude stratèges, ils avaient négligé le béa ba: se mettre d'accord avant un entretien...

C'est Velg qui bafouilla la première:
- Morts? Pensez-vous! Non, non, pas morts...nous étions...loin. Enfin...occupés aussi...elle soupira, consciente de sa piètre prestation et y mettant fin avant de faire pire.
- Pas morts, non. Mais bien mal en point dame Aurys. Nous sommes partis pour une campagne qui ne s'est pas déroulé comme prévu...

Était-ce l'odeur de nourriture, l'amabilité de la jolie blonde en bout de table, son instinct ou simplement le mot "bière" prononcé quelques minutes auparavant? Qu'importe, le géant draenei prit les choses en main et s'exprima de sa voix d'outre tombe, exposant leur situation avec juste ce qu'il faut de détail:
- C'était il y a presque deux ans maintenant. Comme vous le savez, les relations Horde/Alliance se sont gravement détériorées après le cataclysme, l'arrivée de nouveaux alliés dans la guerre a brouillé les pistes que nous suivions depuis plusieurs années. Tous les bouleversements qu'a subit notre monde ont fait que nous avons du nous déplacer pour reprendre les contacts et vérifier beaucoup d'informations contradictoires ou farfelues...Brefs: nous avons monté une mission pour Kalimdor et sommes partis avec une vingtaine d'homme, les autres étant déjà en mission aux quatre coins des continents ainsi qu'en Norfendre. Cette mission devait durer tout au plus cinq jours, voyage compris, nous devions vérifier des informations et implanter des équipes dans les zones susceptibles de basculer aux mains de la Horde suite aux récents changements...Sur place, nous avons rencontré...quelques difficultés.
Préltac se tut. Velg fixait la table, faisant glisser ses doigts sur le bois.

L'ancien commandeur ne savait pas comment expliquer la suite, il regarda Aurys, comme si cette dernière allait lui donner la réponse. La jeune femme ne dit mot mais son regard attentif l'incita à poursuivre.
- Nous nous sommes fait décimer, dame Aurys dit-il d'un ton calme.

Cette dernière phrase eut l'effet pesant d'une armure en sombrefer sur un gnome...

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Le poing du draenei frappa la table, il se redressa. Deux seuls gestes traduisant la difficulté qu'il avait à évoquer cet instant. Son visage restait impassible, aux antipodes de son âme ravagée...

Il poursuivit:

- Nous sommes tombés dans une embuscade. Avec le recul, il est évident que tout avait été programmé, jusqu'à notre venue sur ce continent...ceux qui ont survécu à l'attaque de notre navire ont péris dans les jours suivants: je n'avais aucun moyens médicaux et nos conditions de survie étaient déplorables. J'ai tout juste pu sauver Velg grâce à au concours de ses compatriotes basés au Nord d'Orgrimmar...
- Seulement il ne restait comme unique moyen que la régénération druidique, cela peut prendre longtemps selon le niveau de blessure...Velg avait évoqué ce détail comme une excuse, elle en profita pour continuer le récit de son camarade. L'elfe ne s'attendait pas à ce que Préltac s'étende autant sur les circonstances de leur disparition, elle en était toutefois soulagée, Aurys aurait tous les éléments pour répondre à leur prochaines questions.
- Un tel processus de régénération nécessite une immobilisation totale, après avoir trouvé un endroit sûr, Préltac a du rester sur place. Une fois son abris construit, il a tenté d'avertir la Commanderie sans succès. Ils n'ont jamais répondu. En réalité, depuis notre départ en Kalimdor, nous n'avons plus d'informations sur les Hordeux Contrôles...c'est comme si ils s'étaient évaporés...

A cet instant, la nourriture commandée en cuisine par la Connétable arriva sur la table. Préltac y fit immédiatement honneur, descendant une chope de bière à une rythme assez effrayant, puis s'attaquant dans la foulée à une grosse miche de pain encore tiède et au fromage odorant qui allait délicieusement l'accompagner...
Velg regarda la nourriture mais, se refusant de parler la bouche pleine, n'y toucha pas pour le moment.

- C'est après avoir constaté qu'il n'y avait plus trace de notre organisation dans la région, Dame Aurys, que nous avons décidé de venir vous voir: peut être avez vous des informations sur des mouvements de nos effectifs...peut être vous êtes vous entretenu avec notre Inquisiteur Hazim avant son départ?

La druidesse fixait Aurys, le coeur battant, le souffle court...mais son attention fut vite interrompu par un morceau de miche de pain volant dans sa direction:

- Mange la verte, t'en as besoin.

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Aurys
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Re: La fin d'une époque...

Message par Aurys »

Aurys ne dit rien pendant un long moment, laissant aux deux amis le temps de reprendre des forces. Elle-même se contentait de tremper les lèvres dans un verre de vin de glace qui colorait ses lèvres. La situation était délicate, mais si ces deux-là avaient traversé les continents jusqu'à elle, ce n'était pas pour entendre des histoires : la vérité était encore la chose la plus simple à dire.

Beaucoup de choses sont survenues durant votre absence. La bataille finale contre Aile-de-Mort et les féaux des Dieux Très Anciens nous a beaucoup coûtés. Leurs tentacules s'étaient infiltrés jusqu'au coeur du royaume : l'archevêque Benedictus lui-même, à la tête du culte de la Lumière à Hurlevent, s'est avéré un membre haut-placé du Marteau du Crépuscule. Nous avons perdu beaucoup de bons compagnons durant ces combats, et aucun ordre n'a été épargné, même si certains s'en sont mieux sortis que d'autres.


Un peu gênée finalement, la Connétable s'interrompit avant de se lancer.

Pour être honnête, les circonstances de la disparition de ce qui restait de la Confrérie ne sont pas claires. Tellxeios et moi-même avions vu Hazim à plusieurs reprises, et il nous avait fait état de graves dissensions internes, au point qu'il songeait la dissoudre. Et puis, un beau jour, plus rien. Aucune nouvelle ne nous parvenait plus de sa part, et nous avons fini par craindre qu'il ne soit tombé au combat. Les membres survivants de la Confrérie se sont dispersés et aucun n'a été en mesure de nous informer de son sort.

Aurys avait conscience que ce qu'elle annonçait n'avait rien de très positif, mais elle chercha tout de même à y trouver un semblant d'espoir.

Mais après tout, vous êtes l'exemple même qu'il ne faut jamais désespérer.
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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Velg en avait arrêté de mâcher. Sa bouche était entrouverte laissant apparaître à qui regarderait, un morceau de pain.
Le géant draenei, lui, ne broncha pas: il mastiquait bruyamment puis reprit une rasade de bière blonde.

- Benedictus? Un Marteau de Crépuscule?
L'elfe jeta à son compagnon un regard ahuri comme pour l'inciter à dire quelque chose, ce dernier ne leva pas les yeux.
- Des dissensions internes?
L'ancienne ambassadrice secouait la tête, incrédule. Préltac termina sa chope et la posa sur la table sans précautions.

Tout défilait à toute vitesse dans la tête de l'elfe. Un instant, elle se mit à la place d'Hazim, son ancien chef et ami: la perte d'une grosse partie de ses hommes dont ses deux officiers suite à une potentielle trahison, un ponte de la Lumière bafouant les siens...le prêtre avait du vivre des moments pénibles. Le coeur de la jeune femme se serra: si elle avait pu être à ses côtés...

- Vous avez raison Dame Aurys. Le désespoir n'a jamais apporté quoique ce soit de positif. Et puis...une guerre en remplace une autre, c'est déjà bien que nous puissions parler autour de cette table aujourd'hui! Le Commandeur déchu se leva brusquement repoussant le banc sur lequel il était assis. Vos informations ont été précieuses: il nous reste des compagnons à retrouver si nous voulons plus de détails. Il empoigna son manteau déposé sur une chaise à proximité.

Velg se leva prestement et s'enquit également de son manteau, de peur que son camarade ne parte sans elle (il en était capable!), tout en s’exécutant, elle réfléchissait rapidement à d'éventuelles autres questions à poser à Aurys. Mais la Connétable, par ses quelques phrases, leur avait dit tout ce qu'ils devaient savoir. La druidesse s'empressa alors de remercier leur hôte:
- Aurys, merci mille fois pour votre accueil, votre temps et ses informations, l'elfe s'inclina aussi bas qu'elle le pu...
- Et la ripaille! Lança le draenei

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Velg
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Re: La fin d'une époque...

Message par Velg »

Le soleil était haut dans le ciel, l'air de la mer sentait bon l'iode, le vent faisait claquer les voiles des bateaux amarrés au port de Hurlevent. Les mouettes hurlaient au dessus de leur tête en se battant pour un morceau de poisson rivalisant avec les marins s'afférant au chargement et déchargement des cargaisons...

Velg termina de natter ses longs cheveux verts, puis elle remonta les deux tresses et les fixa savamment dernière sa nuque. Quand elle eut terminé, elle regarda fièrement Préltac.
- On dirait une naine...lâcha-t-il d'un ton circonspect
- Laisse tomber...fit l'elfe, un peu vexée, puis elle s'approcha d'un vieil homme assis sur une caisse non loin de là.
- Monsieur Silver?
- Ouaip c'est ben moi m'dame! Qu'est c'que j'peux faire pour vous?
- Il parait qu'il y a une île qui est apparue au Sud, et que vous pourriez nous y emmener.
La jeune femme présenta quelques pièces d'or au vieux barbu à demi plié en deux. A la vue de la récompense, celui-ci sauta de sa caisse et se dirigea péniblement vers le bord du quai: il désigna une frêle embarcation en contrebas:
- Avec ça, j'vous emmène au bout du monde! cria-t-il
A la vue de la chaloupe, les deux compagnons se regardèrent, indécis
- On n'a plus rien à perdre...
- Ben...la vie peut être?
- Parle pour toi.
- Hmmm...pas faux.
- C'est bon: on embarque! Vous y êtes déjà allé?
- Pas exactement, mais j'suis sur d'en avoir vu les côtes! Mettez vos affaires à l'abri: on risque d'prendre quelques embruns pendant l'trajet!
Velg emboîta le pas du vieillard.

Avant de les suivre, Préltac marqua une pause. Il sortit un livre d'aspect usé de la poche interne de son manteau et le contempla. Sur la couverture de cuir brun était gravé un nom doré à la feuille d'or: "Natémia". Il pressa l'objet dans son énorme main et le glissa dans sa besace avant d'en fermer l'ouverture avec un double noeud.


Puis il rejoint ses deux compères de voyage.
- Larguez les amarres!



HRP:/

Ça c'est fait. Pour du RP approximatif ce fut long. Merci à Aurys pour sa patience.
A vous qui avez tenu bon jusqu'au bout: je vous félicite.

Je n'exclue pas de vous conter approximativement un de ces jours, les aventures de Velg et Préltac au pays des carottes géantes. Vous voilà prévenus.

A la prochaine en jeu: RP ou pas! :)

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