[Ouvert] Une histoire de comptes

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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La Vigie
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[Ouvert] Une histoire de comptes

Message par La Vigie »

Difficile d'établir avec une absolue précision ce qui les éveilla en premier.

Etait-ce le clapotis incessant de l'eau, qui gouttait sur le sol terreux avec la régularité d'un métronome ?
Etait-ce les couinements des rongeurs qu'on percevait à proximité, suivis d'une course folle de leurs petites pattes qui, pour les plus courageux d'entre eux, osaient s'aventurer jusque sur leurs pantalons crasseux ?
Etait-ce le murmure des conversations qui, lointaines, venaient du plafond, inintelligibles ?

A moins qu'il ne s'agisse de l'odeur, infâme, qui régnait dans la cave obscure, mélange de fange et de moisissure, qui prenait à la gorge et imprégnait tout, cheveux, vêtements et salive.

Personne n'était en mesure de le dire.

Mais toujours est-il qu'ils se réveillèrent enfin.

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Flinson Steelwood
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Flinson Steelwood »

Musique



Ce gnome est d'un ennui. Mais d'un ennui ! Vraiment, pourquoi diable s'encombrer de formulaires, de procédures et de freins tels que les lois, alors qu'il est tellement plus divertissant de faire ce que bon nous semble ?

Toujours est-il que, protocole oblige, depuis l'introduction des Industries Steelwood au sein de la si majestueuse -hohoho- cause des "Fils du Nord", je n'ai d'autres choix que de supporter la présence de manants tel que ce... Comment s'appelle t'il déjà ? Ah oui, M.Dourantée.
Bien qu'il soit effectivement plus que compétent dans son domaine, il n’empêche qu'il m'horripile au plus haut point. Et c'est fort de cet amour envers le gnome que j'ai du me résoudre à le recevoir en ma propriété des Carmines.
Un manoir des plus somptueux, cela va sans dire, une architecture parmi les plus raffinées et une démesure prononcée par un amalgame de... Oh, mais là n'est pas la question.

Toujours est-il qu'autour d'un opulent déjeuner, nous discutions de potentielles livraisons que mes industries pourraient offrir à la cause du Nord. Je proposais alors au bureaucrate une délicieuse excursion en mes locaux des Paluns, exploitant un filon très rentable de charbon.
Nul doute que la vue du merveilleux esprit d'entreprise régnant au sein de l'une de mes filiales achèverait le gnome quant à ma bienveillance immodérée !
C'est donc bras dessus, bras dessous que nous partîmes en direction d'un somptueux et parfaitement exquis fiacre, n'attendant que nos majestueuses personnes -l'une plus que l'autre- pour nous conduire au lieu dit.

Faisant preuve de ma courtoisie légendaire en y entrant le premier, je demande au cocher de se hâter.

"Je vous assure, M.Dourantée, que les industries Steelwood sauront se montrer plus qu'à la hauteur de vos espérances ! Vous ne serez pas déçu ! Mais après tout... Quiconque m'a rencontré ne puis s'en plaindre ! Hohoho."

Le voyage se déroule sans aucune forme de malice, faisant l'immense privilège au gnome de l'abreuver du récit de mes plus grands exploits. Ce n'est qu'alors que, au détour d'un carrefour, le fiacre s’arrêtant soudain, je commence à m'impatienter.

"Que diable fabrique ce bon à rien ? Je vous en prie, cher ami, je reviens de suite."

Je passe alors la tête par la porte de la diligence pour y recevoir un odieux coup de matraque ! Mais qui donc est le rustre qui a osé abimer ma si parfaite perfe...
Je m'effondre, sans autre sommation, alors que j'essaie de distinguer les bandits...

Pour me réveiller dans une cave puante, et suintante de moisissures.
Souhaitant m'assurer de l'intégrité de ma personne, je soupire de soulagement en constatant dans un reflet d'une flaque d'eau croupie que mon faciès est toujours aussi sublime.
Ce n'est qu'alors que je balaie le lieu de mon divin regard, à la recherche de mon compagnon d'infortune.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Paullariand Dourentée
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Paullariand Dourentée »

Paullariand gisait au milieu de la pièce, inerte, sa belle chemise, son caleçon long et ses chaussettes maculés par le sol crasseux de la cave.
Modifié en dernier par Paullariand Dourentée le mer. 28 mars, 2012 11:21 am, modifié 1 fois.
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Flinson Steelwood
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Flinson Steelwood »

Musique



Le gnome dort. Il dort. Je dois donc, comme toujours, en référer à ma seule qualité afin d'aviser.
Observant les alentours plus en détails, je constate que la cave est décidément des plus précaires. Une odeur rance brûle ma délicate gorge, une puanteur abjecte se soulève des flaques d'eau croupies, des moisissures rampantes et de la vermine grouillante.

Mais bien évidemment, avant de détailler l'environnement, je prend soin de me vérifier moi-même !
... Bon sang ! Ce froid qui me mordait les mollets est justifié ! Me voici en...En... Oh, c'est plutôt cocasse ! Mon auguste et un gnome, dans une cave sombre, à moitié nus. Simplement vêtu de chemises et de sous-vêtements.
Ces manants de ravisseurs nous auront donc tout pris, sauf notre dignité... Après tout, ce n'est pas la première fois que je me trouve affublé de la sorte, mais... ceci est une autre histoire.

Lorsque M.Dourantée reprendra ses esprits, il faudra impérativement convenir d'un silence quant à ce... contretemps. C'est qu'entendus par de mauvaises oreilles, de tel faits pourraient faire parler d'eux.
Essayant rapidement de réveiller ledit bureaucrate, je me dirige ensuite, à tâtons, vers la seule sortie visiblement présente. C'est alors que je me rends enfin compte que nous sommes définitivement dans une cave. D'obscurs et étouffés bruits nous parviennent par le plafond, et la porte de sortie se précède de quelques marches.

M'attardant sur cette porte, j'en teste la mécanique. Rudimentaire, vraiment ! Pitoyable même !
C'est d'autant plus triste que ce triste mécanisme de verrouillage aura raison de nos personnes. C'est que, même moi, en de telles frusques et sans outil aucun, suis incapable de quoique ce soit face à cette fermeture.
Et ce malgré ma perfection.

Il semblerait que nous n'ayons plus qu'à attendre.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Paullariand Dourentée
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Paullariand Dourentée »

L'intervention de Flinson sur Paullariand eu l'effet escomptée, et le gnome commença a se réveiller.
Pendant que le riche industriel était en train de vérifier la porte, Paullariand réussit à s'asseoir, et chercha désespérément quelques indices dans sa mémoire à propos de sa situation actuel.

Discussion juridiques avec l'industriel Flinson Steelwood à propos d'un contrat passé avec l'association « Les Fils du Nord ». La discussion des points juridiques possiblement litigieux se passent dans une des propriétés personnelles de l'industriel Flinson Steelwood aux Carmines, ils sont agrémentés de déjeuners et promenades. Lors d'une de ces promenades, le fiacre particulier de l'industriel Flinson Steelwood se fait attaquer. L'industriel Flinson Steelwood se est victime de violence physique dès sa sortie du fiacre personnel. L'incantation d'une téléportation pour Dalaran échoue. Pas de souvenir des agresseurs.

Après quelques minutes, son esprit encore embrumé, la tête douloureuse, la bouche sèche, avec un goût de terre très prononcé, les membres engourdis, il tenta de communiquer avec Sir Flinson, mais il ne réussit qu'a produire un son nasillard dénué de sens. Sa tentative de déplacement pour rejoindre Flinson à la porte n'apporta que plus de tache sur sa chemise, sa position n'ayant pas changée.

Il resta donc là, assit au milieux de la salle, groggy, à regarder Sir Flinson dans l'ombre qui étudiait ce qui semblait être la porte de leur geôles.
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Hobbins Delamont
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Hobbins Delamont »

+ musique +


La trotteuse avançait de manière insolente, dans des petits "tics" de plus en plus insupportable. Pire même, rien en cette occasion ne pouvait soustraire le regard à cette aiguille perfide qui filait chaque seconde. Chaque seconde perdue. Et les plus grands savaient que le temps était de l'argent. Énormément d'argent! Des tonnes, des tonnes, des tonnes d'or!

Hobbins Delamont attendait debout devant la porte du bureau du Président Directeur Général des Industries Steelwood, dans la salle dite d'attente. Outre son habitude aux riches tapisseries et chaises en velours et au tapis rouge qu'il foulait des pieds, quelque chose dans l'air le dérangeait. S'agissait-il d'un cadre légèrement penché? Ou des bruits de pas bourrus qu'il entendait dans les escaliers? Ou tout simplement le retard énorme de Flinson Steelwood! Lui qui avait pris sa journée diplomatique la veille et ne donnait de nouvelles depuis. Oh, ça, Hobbins le savait que la plupart des missions diplomatiques finissaient en grande mangeaille et en charmante compagnie, et s'étendait dans le temps.

Cependant, il lui avait concocté un programme en adéquation avec les impératives des Industries. Comme pour se rassurer, il se mit à se le récapituler à voix haute.

« Huit heures, lecture du courrier. Huit heures trente, liscenciements. Huit heures trente trois, Départ en fiacre pour Hurlevent, afin de choisir les soixante-quatorze variété de fleurs qui décoreront la salle de réception pour le jour de votre anniversaire. Neuf heure et quart, retour au manoir en fiacre et visite de..»

Deux grands bruits se firent entendre dans la pièce, et déboula dans la salle d'attente un nain, en tenue de superviseur blindé, essoufflé. Sa barbe tirant sur le rouge était en parfaite harmonie avec le teint de son visage exténué.

«M'sieur Delamont! C'est grave! C'est l'patron! Il s'est fait chopper! Regardez!»

Le conseiller des Industries se saisit du papier que lui tendait le nain, et sa lecture ne lui laissa que stupeur.

«Ohlà. Ohlàlà. Ohlàlàlà!»

«Comme vous dites ouais.»

«Vous avez vu ce qu'ils demandent?! Jamais nous ne pourrions...»

Quand soudain une idée germa dans son esprit. Était retenu captif également le gnome de l'Ost Pourpre chargé de la rencontre avec le Directeur. Il fit signe au Superviseur Barbebraise de partir, tandis qu'il s'éloignait à grand pas du bureau , pour rejoindre le sien. Sitôt pensé, sitôt fait! Une missive partit de toute urgence pour la Garnison du Ruisseau de l'Ouest. A quoi bon payer ce que l'on peut obtenir gratuitement?
A l'intention des forces de l'Ost Pourpre,

Mes sincères salutations,
Cela fait maintenant plus de vingt-neuf heures que le Directeur des Industries Steelwood, Flinson Steelwood, n'a pas donné signe de vie, ainsi que votre émissaire Paullariand Dourentée. Je vous informe sur l'honneur que notre auguste et bien aimé Directeur ainsi que votre bureaucrate ont été enlevés alors qu'ils se rendaient aux Paluns.

Nous ne savons rien sur les malfrats, si ce n'est qu'ils exigent une énorme et indécente rançon. C'est pourquoi je me retourne vers vous! Les Industries Steelwood ainsi que son hôte gnome de marque ont besoin de votre aide.

Je tâcherais de rencontrer personnellement un des membres de l'Ost Pourpre si des éléments d'enquête ou des indices venaient à me parvenir.

Veuillez agréer mes plus sincères salutations, et mes plus pressantes sollicitations.
Hobbins Delamont,
Conseiller économico-politico-juro-législatif des Industries Steelwood.

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Aurys
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Aurys »

La lettre de Hobbins Delamont atteignit la Garnison du Ruisseau de l'Ouest moins de deux jours plus tard. 48 heures étaient déjà passées depuis l'enlèvement de Flinson et Paullariand.

Lorsqu'elle décacheta la missive, Aurys s'étonna de constater que le sceau des industries Steelwood ne s'accompagnait pas de l'écriture typique de son dirigeant, dont les lettres aux angles enlevés ne pouvaient être que celles d'un psychopate ayant élevé l'arrogance au rang d'art sacré. Constatation faite, le courrier émanait du bras droit de Flinson, son secrétaire particulier, qui annonçait...

La Connétable ferma les yeux. Avait-elle bien lu ce qu'elle avait lu ? Elle rouvrit, et reprit sa lecture.

Quelques minutes plus tard, un conseil de guerre extraordinaire réunissait les officiers derrière les portes du bureau de la Connétable. Et, en dépit de la discrétion dont s'étaient parés les dirigeants de l'Ost, la rumeur commençait déjà à courir :

Paullariand avait été enlevé !
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Doreane
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Doreane »

Doreane était précisément en train de pester contre Paullariand (qu'elle imaginait, bien à tort, en train de se prélasser dans un manoir luxueux au lieu de l'aider à écrire des formules de politesse elfiques), quand la convocation d'Aurys arriva. La nouvelle la prit totalement par surprise: qui diable pouvait avoir envie d'enlever un gnome acariâtre? Etait-ce dirigé contre l'Ost? D'un autre côté Flinson était prisonnier aussi, c'était peut-être lui la cible, et Paullariand une simple victime collatérale. Elle n'appréciait pas du tout le personnage, mais elle était consciente de l'importance de ses relations avec l'ordre - en fait lui rendre visite faisait partie de sa liste de priorités. Elle se sentit donc doublement furieuse que quelqu'un ait fait disparaître en même temps SON secrétaire et sa prochaine mission.

- Connétable, je propose de partir immédiatement pour le manoir de Flinson afin de rencontrer ce Hobbins et d'obtenir toutes les informations en sa possession. Et de me mettre à la recherche des otages. Si vous le permettez j'emmènerai quelques hommes, il doit bien y en avoir d'immédiatement disponibles au bastion.

Peu habituée à prendre la parole au milieu des officiers, elle ne put s'empêcher de jeter un rapide regard vers Lomah afin de guetter son approbation. Elle continua en évitant délibérément cette fois de regarder vers Tellxeios.

- Quant à l'opportunité de réunir une rançon et de négocier... je vous laisse discuter de cela entre vous...
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Aurys
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Aurys »

L'offre de Doreane était pertinente : elle pourrait mener l'enquête et, par la même occasion, endosser ses nouveaux habits de Légat en s'affichant à la tête d'une petite troupe de l'Ost sur les terres de Gilnéas.

Prenez avec vous quelques uns de nos hommes, une personne de votre rang se doit d'être escortée, d'autant qu'il se pourrait bien que vous ayez besoin de leurs compétences s'il advient que cette histoire doive se régler dans le sang. Indiquez au serviteur de Steelwood que nous sommes prêts à mener l'enquête en collaboration avec ses employés, mais que nous refusons pour le moment de payer la moindre rançon.

Après un moment et un regard vers ses officiers, Aurys conclut.

Votre priorité est de ramener Paullariand sain et sauf. Nous n'avons aucune espèce de devoir à l'égard de Flinson Steelwood.
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Flinson Steelwood
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Flinson Steelwood »

Musique


Pendant ce temps, dans la cave puante :



Des clients mécontents ? Non, impossible. Les acquéreurs des produits Steelwood se sont toujours accordés sur la qualité de mon art. Quoi de plus légitime, puisqu'il s'agit du fruit de mon génie. Mais alors qui ?
La plèbe ? Avec le soutien d'une quelconque personnalité, ces moins que rien seraient capables du pire comme...du pire, ils ne valent pas un sou. Oui, cette thèse est probable, je la garde.
Continuons. Quid des hautes maisonnées de l'ancienne Gilnéas ? Les nobles, la cour du roi Grisetête... C'est également possible, j'ai tant craché au visage et sur le nom de ces incapables, ces prétentieux bourrés de privilèges et incompétents...

Je hais la noblesse, plus que la plèbe. Du haut de leurs droits de naissance, ils se croient capables de tout. Erreur, la perfection relève de mon unique personne. Je hais mon père pour avoir tenté de me conférer des bonus de "naissance", je le hais pour avoir essayé de réduire ma gloire. Heureusement que j'ai eu la si bonne idée de renier mes titres. Ma réussite actuelle n'est est que grandie.

Je m'éloigne, où en étais-je ? Les maisons de Hurlevent. J'ai également su faire montre de ma si grande déférence envers ces nobliots. Pis que la noblesse, la fange qui escompte leur ressembler me répugne.
A défaut d'être intéressant, la noblesse n'est pas laide, elle.
Ou encore... Non ? Oui ! Probable. Intéressant... Pertinent même ! J'ai souvenir des ces rampe-la-fange qui avaient souillé mon manoir de leur présence. Ces idiots qui avaient désiré "visiter" mes industries ! S'ils croient que je n'avais rien vu de leur petit jeu, ils se trompent lourdement.
Fouineurs, curieux...Rats.
L'Ost Pourpre, huuuuuuum. Peut-être ont-ils entendu des choses qu'ils n'auraient pas du, vu des choses qu'il aurait été préférable de ne pas sortir de l'ombre...

Non, cela fait quelque petits moments que la visite a eu lieu. Et il serait risqué de faire enlever l'un des leurs.
A moins que ce ne soit justement le but escompté ! Me mettre en confiance, canaliser mes doutes envers d’inexistants ennemis ! Ha !
Et l'on me dit paranoïaque ? Quelle erreur.

C'est fort de ces débats intérieurs que mon regard (que d'aucun qualifierait de dément) est posé sur le gnome. Fixe, immuable, je ne le quitte pas des yeux. Et si lors de la libération, qui se déroulera de toute évidence, l'Ost décidait d'un petit extra... Un petit dommage collatéral supplémentaire ? Et si, selon un regrettable accident, je venais à périr ?
Ce serait inconvenant, j'ai encore tant à donner à ce monde. Et à leur cause, également.

Mais s'ils en ont décidé ainsi, je leur souhaite grand courage. Mr.Delamont, à l'heure actuelle, doit remuer ciels et terres afin de me retrouver. Et selon la quatrième réédition du code de procédure des Industries Steelwood, dès lors que ma personne est en danger, Mr.Delamont peut se prévaloir du droit de mettre en œuvre toute la logistique qu'il jugera nécessaire.
Je ne doute pas un seul instant qu'il insistera pour envoyer nos plus loyaux superviseurs en tant que simple "escorte", afin de prévenir d'éventuelles "bavures" de la part des pourpres.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Elicetian
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Elicetian »

Elicetian était de très mauvaise humeur.
Il avait à nouveau passé des mauvaises nuits depuis la réception de cette lettre qui lui avait été personnellement adressée et délivrée par porteur à son domicile à Hurlevent.
Il l'avait relu des dizaines de fois et n'arrivait toujours pas a y croire.

"Mais comment a-t-il pu avoir ces informations. A qui a-t-il bien pu parler." marmonna-t-il.

"Bon sang ! Je vais le transformer en torche vivante !" dit-il plus fort qu'il ne l'aurait voulu alors qu'il traversait le couloir menant à la salle commune du bastion.

Il allait s’asseoir et se soûler puis il irait tenter de dormir.
Mais en entrant il fut suppris par le brouhaha.
Il sentit une tension inhabituelle dans les discutions. Il s'approcha et appris que Paullariand avait été enlevé alors qu'il était au coté de Flinson.

Sous le choc de l'information Elicetian s’écroula sur un banc, resta interdit pendant quelques secondes puis un léger sourire apparu au coin de ses lèvres.

"Je vais peut être avoir l'occasion de retourner la situation" se dit-il.

Il regarda la salle commune. Elle était remplie de membres de l'Ost entourant Doréane qui semblait expliquer la situation et qui comptait partir rapidement pour le manoir de Flinson afin de débuter l’enquête et ce avec l'aide des quelques hommes.

Elicetian se tourna vers la table à laquelle il tournait le dos, des assietes vides ou avec des restes de poulet, une corbeille de fruit des verres de vin et ... "Ah voilà ce qu'il me faut !". Il saisi une chope de bière à moitié pleine et la vida cul sec, puis il se leva et se dirigea vers Doreane.

Il écarta deux membres qui se trouvait sur son chemin et dit d'une voie forte pour couvrir celles des autres: "Légat. Je suis à votre disposition pour mener à bien cette mission."

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Paullariand Dourentée
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Paullariand Dourentée »

Pendant ce temps, dans une cave qui pue situé quelque part en Azeroth.

Paullariand reprenait le contrôle de son corps et de sa pensé. Fort d'avoir retrouvé une partie de ses capacités cognitives, il ré-examina la salle, sans succès.

Il leva la main, une petite lueure tremblotante apparut. L'intensité de celle-ci augmenta pour atteindre la luminosité d'un bougeoir à trois branches. Paullariand faisait bien mieux d'habitude, mais c'était suffisant pour éclairer la salle.

Le nouvel examen était aussi informatif que les précédents. La pièce était sale, humide, avec une forte concentration de moisissure sur les murs, des excréments de rongeurs, un garde manger où la vie avait fait plus que se développer. Elle n'était clairement pas entretenue. Certains endroits moins salle que d'autres, preuves qu'il y avait eu un réaménagement de la cave récemment.

Il se leva avec succès cette fois et ce dirigea lentement vers Sir Flinson, dont le visage déformé par le jeu d'ombre de la fébrile boule de lumière laissait parfois entre-voir la vrai nature de l'industriel : un dément mégalo-parnaoïaque.
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Doreane
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Doreane »

Sitôt la validation d’Aurys obtenue, Doreane descendit dans la salle commune, où la nouvelle était semble-t-il parvenue en parallèle de la lettre remise à la connétable. Elle ne pût que confirmer la rumeur : oui, Paullariand avait été enlevé, non, elle n’avait pas d’autre information pour l’instant. Elle en profita pour annoncer qu’elle partait aux Carmines sur le champ et faire appel aux volontaires pour l’accompagner.

Elicetian se proposa immédiatement, elle le remercia d’un sourire.

- Il me faudrait encore quelques personnes. Je ne tiens pas à voyager avec une armée, mais quand nous aurons découvert où les prisonniers sont retenus nous aurons sans doute besoin de faire appel à la force. Quelqu’un avec une formation médicale serait le bienvenu : nous ne savons pas dans quel état nous allons les trouver.

Cette déclaration lui rappela le bilan sa dernière mission de sauvetage : un mort sur deux. Elle avait intérêt à faire mieux cette fois-ci, ou au moins à parvenir à sauver la bonne moitié des victimes…
Modifié en dernier par Doreane le jeu. 29 mars, 2012 8:58 pm, modifié 1 fois.
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Onagre
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Onagre »

Onagre était adossée à l'un des murs de la salle commune, les bras croisés sous sa poitrine. Elle écoutait l'agitation autour d'elle, des bruits et chuchotements sur la disparition du gnome antipathique qui trainait toujours dans son océan de paperasse à l'étage.

Quand le nouveau Légat apparu au bas du grand escalier tout le monde se tut et l'écouta. Pas d'informations supplémentaires, mais Doreane semblait suffisamment soucieuse.
Quand elle eut terminé son appel aux volontaires, Onagre fit quelques pas en avant et leva la main.

« Moi, je suis à votre disposition si vous le souhaitez. »

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Maegane
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Re: [Ouvert] Une histoire de comptes

Message par Maegane »

La Chapelle de la Garnison était calme et silencieuse.

Maegane aimait ces instants, complètement coupée du monde. Elle se redressa pour souffler un cierge qu'elle avait allumé un peu plus tôt lorsqu'elle entendit des voix venant du reste de la Garnison. A entendre le ton que prenait le Légat Doreane, l'affaire semblait sérieuse.

La Prêtresse prit son temps pour éteindre les bougies, refermer son livre de prières, puis se dirigea enfin vers la salle commune. Elle y découvrit le légat donc, mais également, Onagre et Elicetian.

- Légat Doreane, que se passe-t-il? J'ai crus entendre un appel de votre part. Puis-je vous être d'une quelconque utilité?

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