Bienvenue au paradis ! [Lomah/Elicetian/Kothran]

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Flinson Steelwood
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Bienvenue au paradis ! [Lomah/Elicetian/Kothran]

Message par Flinson Steelwood »

Musique.


Qu'il est agréable d'être un homme comme moi.
Oh, vraiment, je suis si...Intelligent, si...pertinent ! Oh, je m'aime, sérieusement. Ma perfection n'a d'égale que mon arrogance, car oui, je suis arrogant mais au moins le reconnais-je !

Ce n'est là qu'une autre de mes nombreuses mais innombrables qualité.
Mais trêve d'auto-complimentation justifiée, je ne prendrais pour exemple que ma dernière initiative !
Laquelle ne saurait être que ma judicieuse proposition de financement du "festival du Nord", organisé par l'Ost Pourpre, un ordre quelconque, quoique influent.
Ce financement n'a d'ailleurs pour seul but que de redorer le blason de mes pourtant déjà si magnifiques et dispendieuses industries. Vraiment, qui n'idolâtre pas les célèbres industries Steelwood ?

En prenant à mes frais la totalité des charges d'organisation de ces tiers, je m'assure l'amitié de la plèbe, et potentiellement, des ressortissants de ces satanées contrées du Nord.
Oh, mais j'y pense. J'en viens également, du Nord. Mais, après tout, les origines et les affaires, fussent-elles plaisantes, ne peuvent pas faire bon ménage. Qu'importe l’interlocuteur, pourvu qu'il soit fortuné... Et que ce ne soit un worgen bien entendu.
Une initiative on ne peut plus audacieuse et pertinente, nous en conviendrons. Comme toutes les décisions de mon auguste personne, je le confesse.

Mais...Un ennui est venu se glisser dans mon si sublime plan. La chambellan de leur ordre, une rouquine -qui a cependant le bon-goût d'avoir une chevelure similaire à la mienne (il est inné de vouloir me ressembler)- escompte faire des "recherches" sur le bien-fondé et la morale de mes industries.
Il est inutile de préciser que mes si nombreux locaux sont on ne peut plus "blancs" ! Vraiment, aucun désagrément, un cadre de vie idéal !
Du moins, officiellement... Disons que ma richesse se fait en toute logique au détriment de la populace qui n'a, avouons-le, pas été capable de faire ses preuves.
Dans le cas contraire, elle serait à ma place.

Passons ! Si le bonheur de cette baronne se fera en inspectant mes biens (ce qui est on ne peut plus compréhensible), et bien je serais ravi de le lui offrir !

Assis dans mon si confortable fauteuil et enveloppé dans ma guimpe en authentique fourrure de worgen, au milieu de mon démesuré manoir, à l'Est des Carmines, je rédige une lettre d'une calligraphie soignée sur un papier au grain lourd.
Je la transmet ensuite à ma sœur, qui se fera un plaisir de transmettre à son tour.
Je fais sauter ma canne, la rattrapant après m'être relevé, et j'enfile mon éternel haut-de-forme, orné d'une cheminée à vapeur en son côté.
Mon visage déformé par mon inaliénable sourire que d'aucun qualifierai d’orgueilleux, je pose le regard sur les jardins de mon domaine.
Qu'il est plaisant d'être moi-même.

"De M.Flinson Steelwood, dirigeant des industries Steelwood,
A Mme la Baronne de Sangre, chambellan de l'Ost Pourpre,

Objet : Visite des locaux du susnommé.


Très chère Baronne,

Suite à l'expression de votre désir de visiter les locaux de mes industries, et à fortiori, les manoirs de ma personne, je me vois dans l'honneur de vous confier une invitation officielle à vous rendre au sein de la filiale de la Marche de l'Ouest des industries Steelwood.

Vous aurez ainsi l'occasion de constater de vos délicats yeux qu'absolument tout y va pour le mieux, et que le soutient des industries du même nom est on ne peut plus blanchi de tout soupçon !
Je serais donc ravi de vous accueillir en mes locaux, votre personne ainsi que deux de vos associés, afin de vous donner un aperçu du merveilleux esprit d'entreprise ambiant !

D'ici trois jours, un fiacre vous sera alloué pour le trajet et vous amènera tout droit au lieu dit, avec les compliments des industries Steelwood.

Si toutefois, pour une raison externe, vous désiriez vous rendre à ce rendez-vous par vos propres moyens, vous trouverez ci-joint une carte de la région, indiquant précisément le lieu de la filiale de mes industries.

En l'attente des votre réponse, très chère Baronne, veuillez agréer l'expression de mes salutations les plus sincères.

Flinson Steelwood.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Le fiacre, tous rideaux baissés, avançait cahin-caha sur la route reliant la Garnison aux Marches de l'Ouest. A l'intérieur se tenait trois personnes aussi mal assortis que silencieuses.
Tout d'abord il y'avait un homme d'âge mûre, comme l'attestait sa calvitie entamée, à la mise modeste mais et au regard franc. Il semblait manifestement content d'être là.
Venait ensuite un chevalier vêtu de plaque de la tête aux pieds et qui partageait la banquette du vieux garçon. Il prenait autant de place, qu'il avait également apporté son arme avec lui et qu'il n'avait visiblement pas pu se résoudre à la laisser avec les bagages. Fièrement épinglé sur son torse, il arborait un tabard pourpre brodé d'une cloche d'or.
Enfin, gracieusement assise en face d'eux, une femme : elle était plutôt petite mais plantureuse sous sa cape noire de voyage. Sa robe dénudant ses épaules était coupée dans un tissu gris perles qui prenait des reflets mordorés quand la lumière venait à en baigner les fibres. Une parure de perles et de diamants noirs ornait ses cheveux roux et, outre un maquillage soigné, elle arborait un monocle comme tout accessoire pour habiller ses yeux d'or.

"Je serais donc ravi de vous accueillir en mes locaux, votre personne ainsi que deux de vos associés, afin de vous donner un aperçu du merveilleux esprit d'entreprise ambiant ! "

Deux acolytes.
Lomah de Sangre les avait choisi de manière assez déconcertante. Mais n'était-elle pas femme à toujours calculer ses choix ? Si Elicitian Valamor et Kothran Merath l'accompagnaient aujourd'hui ce ne pouvait pas être le fruit du hasard.
Trois jours plutôt, alors qu'elle venait d'envoyer le courrier cacheté à l'adresse de Messire Steelwood pour répondre positivement à son invitation, elle avait convoqué les deux hommes dans son bureau, à huis clos. Elle leur avait longuement exposé le but de leur voyage : Messire Flinson Steelwood était un magnat de l'industrie, un nouveau riche dont la fortune subite ne pouvait pas reposer sur une activité honnête. Si cet homme souhaitait s'acheter les bonnes grâces des Fils du Nord en parrainant financièrement le festival à venir, il faudrait s'assurer que sa réputation soit impeccable afin de ne pas compromettre la cause des Fils. Elle ne savait pas à quoi s'attendre une fois sur place et comptait sur Kothran pour ouvrir l’œil et assurer leur protection. De la même manière Elicetian étant un homme neuf au sein de l'Ost, il n'avait pu avoir été encore "étudié" par Flinson et serait donc une carte surprise dans la main de la Baronne si jamais l'industriel venait à lui jouer un mauvais tour.
Tous trois devait ouvrir leur yeux et leurs oreilles et être attentif à tout et à n'importe quoi. Elle évoqua également brièvement la possibilité d'agir hors des sentiers battus.

Le cocher ralentit brusquement la cadence pour finalement s'arrêter complétement dans un opaque nuage de poussière. La portière s'ouvrit et le soleil brulant s'engouffra à l'intérieur grignotant la pénombre du carrosse comme des mites se jetant sur un vêtement neuf.
Une silhouette en haut de forme se dessina à contre-jour.

La mission d'infiltration des agents de l'Ost Pourpre venait de commencer.
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Elicetian
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Message par Elicetian »

Elicetian était heureux.
Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était senti aussi bien.

Lorqu'il avait été convoqué par Lomah, il avait d'abord craint pour sa place. L'entretien qu'il avait passé avec elle ne lui avait pas laissé un excellent souvenir et il pensait que si elle désirait le voir ce ne pouvait être que pour une mauvaise nouvelle.
Mais il s'était trompé.
Il n'avait pas bien compris pourquoi elle l'avait choisi pour cette mission, peut être voulait elle le mettre à l’épreuve, le coincer pour s'en débarrasser plus rapidement ou au contraire pensait-elle qu'il pourrait être utile dans le cadre de ce petit voyage aux Marches de l'Ouest.

De toute façon c'était une occasion rêvé de se rendre utile et affermir sa position dans l'Ost. Il voulait plaire sans flatter, être efficace sans faire de zèle, être irréprochable sans être trop légaliste.

Ce matin là il s'était levé tôt. Il avait bien dormi d'une nuit sans rêve et était monté en haut de la tour du bastion avant l'aube pour observer le soleil sortir des montagnes de l'est de la forêt d'Elwynn. La matinée allait être belle. Les oiseaux commençait à chanter. Le ciel pris des nuances pourpres et les premiers rayons effleurèrent la cime des arbres faisant briller la rosé qui s'était déposée sur les feuilles. Le spectacle était magnifique. Décidément, il était certain que cette journée serait excellente.

Plus tard dans le fiacre au coté de Kothran, Elicetian ne pouvait s’empêcher de sourir. Il regardait discrètement de temps à autre Lomah en se disant que sans la hiérarchie et sans la méfiance qu'elle lui inspirait, elle aurait très bien pu être à son goût. Cette pensée l'amusa et il n'en sourit que plus.

Arrivé à destination quand la porte s'ouvrit, il remarqua immédiatement cet homme bien mis avec un chapeau haut de forme d'excellente facture qui arborait un sourire qui inspirait tout sauf la sincérité.

Elicetian ressenti immédiatement de l’antipathie pour ce personnage. Il décida de n'en rien montrer et de garder un air avenant en attendant de voir comment les choses allaient tourner.

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Kothran
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Message par Kothran »

Kothran remuait beaucoup, ce fiacre n'avait pas été conçu pour transporter un type en armure et bien qu'il n'était pas très grand, le guerrier avait quand même une certaine carrure.

Il avait accepté la mission sans rechigner : il avait l'habitude de croiser Steelwood à l'auberge de la Fierté du Lion - quand ce dernier daignait se mélanger à la plèbe - et de ce fait, il savait mieux que personne à quel point ce bonhomme pouvait être tordu - pour ne pas dire dangereux.

Il allait donc servir de garde du corps en quelques sorte, mais pas seulement. En effet, il avait hâte de voir quelles saloperies cachait se si magnifique manoir.

Il souriait à la chambellan pour faire bonne figure mais il n'était pas vraiment à l'aise que ce soit à cause de son armure ou à cause de Steelwood...

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Flinson Steelwood
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Message par Flinson Steelwood »

Quelques jours auparavant avais-je reçu la confirmation de la visite précédemment proposée par mes soins.
Aussi pris-je le temps, en toute légitimité, de me faire plus beau que je ne le suis pour le rendez-vous. Après tout, quand l'on est l'apogée de l'humanité, pourquoi se priver d'extra, franchement ?

C'est donc en ouvrant mon effroyablement vaste garde-robe que je pris soin de revêtir mon atour le plus dispendieux...
J'enfilais donc une chemise de soie bordeaux à jabot blanc, surmonté d'un gilet sans manche en cuir de daim, le tout recouvert par mon éternel veste de velours et de peau raffinée.
Sans oublier de jeter sur mes épaules ma guimpe en authentique fourrure de worgen. L'hiver approchant, je n'avais eu d'autre choix que de me préparer à la rigueur du froid !
De surcroit, je suis persuadé que ce manant serait on ne peut plus ravi que de se tenir sur les épaules de mon auguste.

Et bien évidemment, mon haut-de-forme à cheminée ainsi que ma canne vinrent compléter la panoplie du parfait gentilhomme...
D'aspect, tout du moins. L'on m'a souvent fait remarque à propos de mon teint. Certes, je fus blafard, mais ce n'était là que le reflet de mon innocence !

Grimpant dans ma diligence personnelle, aux armatures de titane et aux renforts d'airain, je fis donc route vers mes industries de la marche de l'Ouest, la filiale qui avait la charge de produire les crosses et les armatures ou mécaniques de bois de mes futures œuvres.

Oh, je ne me lasserais jamais de ce spectacle. Arrivant entre les montagnes désertées de toute trace de végétation, j'entraperçois mes tendres cheminées qui s'élancent dans le ciel, jurant dans l'océan céleste, et crachant leur si douce panacée grisâtre dans la nature avoisinante.
Au milieu de ces "arbres modernes", de tortueux complexes tous plus farfelus les uns que les autres serpentent, reliant chaque cheminée.
L'ensemble des structures présente une architecture raffinée, probablement due à mon soucis de la perfection porté jusqu'aux lieux de ma richesse.
Bien évidemment, le tout reste contemporain. Rien de futuriste, à mon grand désespoir. C'est probablement là le soucis des génies : limités par leur temps.
Cuivrées, boisées, les battisses semblent toutes droit sorties d'un conte fantastique, les couleurs et l'esthétique feraient directement penser à des zeppelins ou autres aéronefs, arrimés à même le sol.
Seul les ballons manquent, bien sur. Ce sont des industries, pardi.

Descendant de mon fiacre, j'apperçois le transport de mes chers invités qui arrive.
Quelle coordination ! Aucune mise en scène visible !
Ménageant comme à ma subtile habitude mon entrée, je les attends, droit devant mes industries, la main droite sur ma canne et le dos de la gauche sur ma hanche.
Completez cette dégaine par mon infâme sourire parfaitement dénué de toute mauvaise pensée, et vous m'obtiendrez. Quelle chance !

"Mes chers invités, soyez les bienvenus aux Industries Steelwood ! Je vous en prie, n'hésitez pas à me poser vos éventuelles questions avant le début de la visite, que ce soit sur les locaux, ou plus logiquement, sur ma sublime réussite ou encore quant aux récits de mes plus grands exploits."


Je les observe sortir. Deux me sont connus :
Cet absurde soldat, soit disant "chevalier", répondant au nom de Merath. N'ayant toujours rien à compenser.
La ravissante et exécrable baronne de Sangre, si mes souvenirs sont bons.
Et enfin, un homme... Un homme, tout simplement. Logiquement, je m'attarde sur ce dernier. Avant de me désintéresser.
Le ton est donné.
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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Je laisse mes deux acolytes sortir les premiers. Gracieusement, je m'appuie sur le bras d'Elicetian pour sortir du carrosse. Je prends mon temps à dessein afin d'obliger notre hôte à imprimer mon rythme.

Flinson Steelwood.

Un homme de ma trempe à la chevelure flamboyante au gout du luxe et aux affaires douteuses nimbées d'une brume opaque qu'aucun réseau d'espionnage n'avait encore pu percé à jour. L’Échiquier serait peut-être le premier.


- Bonjour, Flinson, mon cher ami.

Je me permets la familiarité, pour l'agacer. Hé oui mon chou, je te suis supérieure en bien des choses !

- Merci de nous recevoir ainsi, mais avant toute chose nous aimerions pouvoir nous installer dans nos appartements et prendre quelques rafraichissement avant de commencer la visite.

Je claque des doigts pour que le cocher descende les lourdes malles de l'attelage avant d'arborer une expression de doute candide.

- Rassurez-moi : Nous étions bien invités pour plusieurs jours n'est-ce pas ?

Je bats des cils.
Devant le fait accompli et vu sa volonté d'afficher un visage de respectabilité, il ne pourra que se soumettre à la puissance de l'étiquette. C'est ainsi que nous sommes nous les puissants de ce monde.


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Elicetian
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Message par Elicetian »

Après avoir aidé de son bras Lomah à descendre du carrosse, Elicetian resta legerement en retrait pour ne pas attirer l'attention.

Il observait le visage de Flinson.

- Bonjour, Flinson, mon cher ami.

Le sourire parfait arboré par Flinson perdu de sa superbe à la première phrase prononcée par la chambellan. Il se reprit très vite et ce petit instant de vérité passa sans doute inaperçu.

- Merci de nous recevoir ainsi, mais avant toute chose nous aimerions pouvoir nous installer dans nos appartements et prendre quelques rafraichissement avant de commencer la visite.

Son sourcil gauche s’éleva un court instant. Décidément il était surprit de la teneur des premiers échanges mais ne voulait absolument pas le montrer.

- Rassurez-moi : Nous étions bien invités pour plusieurs jours n'est-ce pas ?

Il déglutit, sa pomme d'adam fit un aller retour disgracieux le long de sa gorge, il reflechissait à vive allure, quelques secondes passèrent et son visage redevint parfaitement detendu et souriant. Il s'appretait à reprendre l'initiative.

Elicetian choisi ce moment pour entrer en scène.

Il fit un pas en avant et dit:

"Je suis ravi de faire votre connaissance monsieur Steelwood, je me présente, Elicetian Valamor. La chambellan m'a chargé de l'intendance. Je vous saurai gré de me faire conduire rapidement à nos appartements afin que je puisse mettre tout en ordre avant l'arrivé de ma supérieure."

Elicetian ne doutait pas que flimson s’exécuterait et il comptait bien profiter de ces premier instants pour jeter un oeil sur les installations et éventuellement discuter avec les petites gens sans avoir le maître des lieux sur le dos.

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Flinson Steelwood
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Message par Flinson Steelwood »

Musique

Comment peut-on être si singulier avec une coupe aussi banale ?
Vraiment, je suis si curieux que j'en suis à m'interroger sur le paradoxe que cette si faible quantité de cheveux sur le crâne du manant répondant au nom d'Elicetian est capable de produire comme effet.

Elle en relèverait presque de ma beauté. Presque. D'ailleurs, le débat qui fit rage en mon fort intérieur dut se ressentir en extérieur, j'aurais probablement laissé apparaître quelques hésitations sur mon visage.
C'est donc sur mes questions existentielles que j'entraperçois la baronne en périphérie de ma vision.
Je n'ai pas écouté un traitre mot de ce qu'elle a pu me dire. Nul doute qu'elle ne devait avoir de cesse de me complimenter. Qui ne le ferait pas, je vous le demande.

Alors que je m’apprêtais à rétorquer, l'objet de ma curiosité prit la parole. Intéressant, il ne parait pas totalement stupide. Ce qui n'est pas le cas de Merath. Bigre, la simple vue du chevalier m'exaspère.
Elicetian se présenta à moi, et bien que je n'en avais cure, je notais qu'il était néanmoins bien élevé.
Ce dernier fit un pas vers ma personne, et tel un ballet somptueusement répété, je reculai en parfaite synchronisation avec l'avancée du bougre.
C'est que l'on ne me côtoie pas si facilement, voyez-vous.
Ce qui ne m'empêcha pas d'écouter leur demande. Loger en mes demeures ? Quoi de plus compréhensible, au moins avaient-ils bons goûts, même s'ils furent cavaliers.

"Mais bien évidemment ! Il ne me viendrait pas à l'esprit ne serait-ce qu'une seconde de vous affliger par un second voyage en une seule journée ! Je vous en prie, mes associés porteront vos biens jusqu'à mon manoir."


Je donne deux petits coups de canne sur le pavé de l'allée, tout en observant mes valets récupérer les affaires de mes convives. Pur réflexe.

"Bien que je pense qu'il serait fort divertissant d'observer le cœur à l'ouvrage de votre chevalier en le chargeant de chacun de vos biens, je pense qu'en pratique, il serait plus judicieux de s'en abstenir. Il serait navrant que le pauvre se froisse quelque chose."


Je prononce mon sourire, qui paraitrait presque dément.

"Après tout, qui sait quelles merveilles les industries Steelwood vous réservent ?"

Me retournant dans un ample mouvement de guimpe, j'invite mes invités à me suivre.
Je suis vraiment doué pour les sorties.

Nous arrivâmes devant les portes somptueuses de mon sublime manoir de la Marche.
Vraiment, je pense qu'il faudrait inventer un adjectif pour qualifier mes œuvres, que ce soient mes revolvers ou le style d'architecture que j'ordonne.
Surplombant les usines en contrebas, et cerclé par trois tours boisées construites sur des armatures de bronze, ma demeure s'élève fièrement au milieu des vapeurs d'eau flottant paisiblement dans l'atmosphère.
D'un style gilnéen plus que prononcé, la propriété arbore un nombre suffisant de colombages. Tout le monde s'accordait sur le bon goût dont je faisais preuve pour mes demeures. Moi y compris.
Différents bâtiments sont agencés les uns sur les autres, dans un style surprenant qui pourtant est profondément réfléchit. Une tour par-ci, un promontoire par là, et pourquoi pas un balcon ici, ou encore une pièce par là.
Malgré l'originalité de l'architecture, il est à noter que l'ensemble est harmonieux, plus encore, il est beau, tout simplement.
De nombreuses petites cheminées dépassent des toits unis, flottant tels mes munitions sur leurs tables de productions.

Ouvrant les portes, j'invite mes chers amis (Ho ho) à entrer dans l'imposant hall.
Dès lors, de chaque élément, de chaque chose présente dans les lieux suinte la démesure. Vraiment, je ne m'en cache pas, je dépense sans compter. Jouxtant l'entrée, un salon hexagonal au milieu duquel trônait un clavecin tente le visiteur à venir s'y reposer, face à d'imposantes fenêtres en alcôves.
Au fond du hall se trouve un "coin" dans lequel tout est fait pour être chaleureux, et luxueux, bien entendu.
Fauteuils de cuir, tapis de fourrures, cheminées, poêles, tant de compagnons de l'hiver patientent jusqu'à l'arrivée d'invités.

Deux couloirs quittent le hall, chacun dans une direction opposée :
L'un mène à mes appartements, ainsi que ceux de ma sœur.
L'autre, lui, conduit aux chambres d'hôtes, toutes aussi splendides.

Dans ce dernier, l'on pouvait noter un nombre incalculable de peintures représentant la fabrication de chacun des modèles de fusils ou revolvers sur-mesure que j'avais élaboré de mes blanches mains.

Qui sait, peut-être que d'autres surprises furent à découvrir dans ce "paradis".

Ôtant ma guimpe, je pris place dans un des sièges de cuir avoisinants.

"Vos appartements se trouvent tout au long du couloir, juste ici, à gauche. Vous constaterez qu'il y en a bien assez pour que vous soyez isolés, à moins bien sur que vous souhaitiez coucher dans la même pièce."

Dis-je en accentuant mon sourire.

"Bien, faites votre choix et prévenez mes associés. Ils se chargeront de déplacer vos valises. Quant à moi, et bien, je vous attendrais ici. Je vous en prie, prenez votre temps."
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Flinson Steelwood
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Message par Flinson Steelwood »

(Ce message résume et termine le scénario lancé quant à la visite des industries Steelwood)

*musique*



Tout s'était déroulé comme prévu, mais après tout, je n'en attendais pas moins. Il est avéré que tout ce que j’entreprends se déroule selon mon désir.
A ceci près que mes "invités" avaient eu la délicatesse de faire venir certains convives supplémentaires.

Qu'à cela ne tienne, je ne serais pas un bon hôte si je les avais renvoyé dans le trou perdu qui leur sert de bastion.
J'eus donc l'occasion de noter les traits d'une elfe dont le nom m'échappe, bien que je m'en sois enquis par pure politesse, ainsi que ceux d'une femme que j'avais croisé par une fois à la taverne de ce cloaque répondant au nom de Comté de l'Or.

Alors que je les abreuvais du récit de ma réussite et de ma perfection -et sous les esprits pendus à mes lèvres- je jugeais bon d'annoncer l'extinction des feux. Avec les merveilles dont j'allais les repaitre le lendemain, il aurait été inconvenant qu'ils n'aient pas leurs pleines consciences afin d'admirer mon génie.
C'est ainsi, donc, qu'après avoir salué avec la plus exquise et la plus feinte finesse, je me dirigeais vers mes appartements, bien loin de ceux de mes convives. C'est que, voyez-vous, on ne mélange pas la fange et la fleure (quoique cela puisse donner d'intéressant rendements, en matière de botanique).




Actions et conséquences :


Flinson est tombé dans les bras du sommeil du juste, et, dément ou du moins arrogant qu'il est, il n'a pas jugé pertinent de poster des gardes ou autres filous d'espions dans son manoir. Seuls demeurent quelques valets dans une conciergerie.
Les couloirs et pièces secrètes sont donc à l'entière disposition des protagonistes.
La nuit débute, et promet d'être pleine de surprise.


-Ce qui ne sera pas le cas pour la Baronne de Sangre, qui se contente avec intelligence de dormir. Rien ne viendra troubler son sommeil et celle-ci pourra se réveiller en bonne et due forme.

-De la même manière, Lyranys ne verra pas son repos troublé par quelques évènements extérieurs et pourra donc profiter d'un lit des plus confortables en toutes sérénité.

-Enfin, Elicetian également, par soucis de conserver son exceptionnelle prestance, ira dormir d'un sommeil exquis et réparateur, afin de n'en être que plus charismatique le lendemain.

-Du côté du seigneur Merath, le repos ne sera pas au rendez-vous, lui qui a décidé de monter la garde au milieu du couloir menant aux appartements des invités. Il aura néanmoins l'occasion de voir Flinson se lever au milieu de la nuit, vétu de ses plus beaux atours, avant de quitter le manoir en fiacre.

-Face à ce calme plat, une femme cependant viendra rehausser le niveau. Doréane, usant de ses talents en matière d'espionnage, furette toute la nuit durant au milieu des couloirs et des pièces toutes plus luxueuses (si cela était possible) les unes que les autres. Au détour d'une véranda, elle parvient cependant à trouver un accès plus ou moins caché menant tout droit dans une salle souterraine où sont entreposées des dizaines de peaux traitées, de manteaux de fourrure et d'autres guimpes.
Jouxtant ces carcasses, diverses nombreuses peintures représentent Flinson, un infâme sourire au visage, le revolver fumant à la main, et différents cadavres de worgens aux pieds. La conclusion est alors évidente aux yeux de l'humaine : les manteaux SONT les worgens.
Cette pièce en révèle long sur l'amour de Flinson envers les hommes-loups.
En dehors d'une salle d'arme contenant une représentation de chacun des modèles d'arme des industries Steelwood, Doréane ne fera aucune découverte supplémentaire.



La nuit passe et une magnifique journée se lève sur le manoir Steelwood.
Après un copieux petit-déjeuner digne des plus grandes tables d'Azeroth, ce qui est le cas, par ailleurs, l'industriel enfile son haut-de-forme et invite ses convives à le suivre dans un somptueux fiacre les emmenant aux industries en contrebas.
Une fois sur place, le spectacle est saisissant. Un nombre que la raison n'aurait toléré de cheminées s'élève dans le ciel et crachent une fumée noire et toxique. Un spectacle qui, au vu du faciès de Flinson, devait ravir ce dernier au plus haut point.
Dans un grand mouvement de manteau et tel un comédien ayant de nombreuse fois répété sa scène, Steelwood invite la délégation à le suivre dans les locaux.

L'intérieur est encore plus grandiose. A l'instar du manoir, aucun élément ne semble connaitre le sens du mot pauvreté. Tout suinte la démesure, le soucis de payer le prix fort. Ce qui, en soit, est l'ingrédient secret de la qualité Steelwood.
Contemporains, les locaux ne présentent pas de machines hautement technologiques. Ce ne sont que des suites obscures d'engrenages, de pistons, de tuyaux et de valves de pression. Seul le génie qui les agence est révélateur de leur efficacité.
A cela s'ajoute un nombre très restreint d'ouvriers. Tous sont parfaitement concentrés sur leurs activités, et bien qu'ils revêtissent tous de sublimes livrées, ils ne semblent pas particulièrement aisés.
D'aucun néanmoins fait preuve d'une dextérité et d'une maitrise exemplaire. Et tous semblent harassés et, surtout, intimidés.
Flinson marche tranquillement en tête de la délégation, collé par la Baronne, désignant une chose puis une autre de sa canne.
Les membres de l'Ost peuvent donc s'adonner à leurs envies en courant un risque relatif de se faire attraper.


-Lomah joue parfaitement son rôle. Ne lâchant pas Flinson d'un centimètre, l’orgueil de celui-ci devant tant d'admiration s'enflamme et il se laisse donc désintéresser du reste des invités, ne prêtant attention qu'à la baronne qui n'a de cesse de l'occuper par ses bavardages et ses questions.

-Kothran, Elicetian et Lyranys décident d'agir de concert, tous désireux d'interroger les ouvriers qui paraissent trop silencieux pour un tel travail et selon les affirmations de la qualité du cadre de travail par Flinson.
Dans un premier temps, Kothran en attrape un isolé et tente de l'intimider. Celui-ci, plus apeuré par la montagne de muscle lui faisant face qu'autre chose, se contentera de bégayer et se révèlera inutile.
Dans un second temps, Lyranys juge bon de gagner la confiance de l'ouvrier en le choyant par de petits soins légers, et en le rassurant. Faisant une totale scission avec le comportement de Kothran, celui-ci se laisse désorienter.
Dans un troisième temps, Elicetian vient au secours de ses compères et achève l'ouvrier à grand coups d'éloquence. Le noyant de beaux discours, de mouvement de crâne somptueusement calvitié, il parvient à lui soutirer quelques informations.
Ainsi, grâce à une excellente coopération, les trois brigands apprennent que le travail est éreintant, et que le salaire est ridicule. Néanmoins, il avoue également que Flinson est très pointilleux sur le respect de la législation. Et c'est aidé par un certain Hobbins qu'il veille à ne pas bafouer la loi, tout en restant tout à fait affreux.

-Doréane use encore une fois de ses talents pour s'ôter à la délégation et s'aventurer au sein des industries. Grimpant un escalier en colimaçon, elle arrive dans un couloir recouvert de moquette, dont les murs sont ornés de colombages. En outre, la plupart des portes sont fermées, sauf le sublime bureau de Steelwood, grand ouvert. Suspect, l'humaine se doute bien que ce bureau ouvert est probablement un coup de bluff de l'industriel. En effet, ce dernier se serrait dit que si un espion rodait, il n'irait pas fouiner dans une pièce ouverte. Ce qui en soit n'était pas faux. Doréane pénétra donc dans le bureau, et ses fouilles ne lui révélèrent aucun document bien probant. Néanmoins, elle put mettre la main sur un livre de compte où figurent des nombres astronomiques. Steelwood semble vendre bien beaucoup d'armes.
De surcroit, son intrusion dans le bureau du dirigeant lui permet en outre d'y placer un sort d'écoute que Lomah lui avait confié la veille.
Elle aura pu noter que la surveillance des industries Steelwood en ce lieu est assez relâchée. Ce qui vient jurer avec la paranoïa dont Flinson faisait habituellement preuve.



La visite se termine, et lorsque Flinson jette un œil au groupe, tous sont revenus. L'opération de l'Ost est une réussite totale.
L'industriel, tout sourire, les emmène dans la cour des industries, là où il effectue ses "tests".
Des tables où sont disposés plusieurs revolvers et fusils ont été installées, jouxtant un canon, un mortier ainsi qu'une pièce d'artillerie et enfin -car il fallait épater la galerie- un authentique modèle du plus merveilleux produit des industries Steelwood : le char de siège "Vindicte Populaire". Un engin tout à fait fascinant, dont les cotés sont ornés d'une série de pistons et de tuyaux soudés sur la carrosserie. Crachant des gerbes de vapeur dans un nombre certain de direction, il arbore par la même occasion une allure fière, noble et -toujours- luxueuse.
Tout dans la finesse, il porte un canon-double prenant racine sur la face arrière, reposant sur le toit.
Flinson confie par la suite une paire de bésicles d'excellente facture à chacun de ses convives.
La démonstration de la qualité Steelwood débute, et encore une fois, Flinson est trop accaparé à s'occuper de Lomah qui ne lui laisse aucun répit, et dont il ne se plaint pas.



-Lomah, donc, reste en la compagnie de l'industriel, donnant une fois encore l'occasion à ses confrères de faire ce qu'ils avaient prévu.
Usant de babillages et d'autres fioritures verbales, elle parvient à obtenir l'accord de Flinson pour tester les armes.
Guilleret devant un tel intérêt qu'il juge légitime pour ses armes par une femme aussi sulfureuse que la baronne, Steelwood se laisse amadouer.
Lomah ne se fait pas prier et saisit l'occasion pour placer quelques innocentes questions indiscrètes au milieu de leurs papillonnages.
Ayant légèrement réduit sa paranoïa durant la conversation, Flinson laisse échapper quelques informations. Ainsi Lomah apprend t-elle que Steelwood a une sœur, qui en outre est son unique parent. Qu'il dirige les industries avec l'aide d'un conseiller gérant la plupart des problèmes internes, et qu'il voue une passion avérée pour le théâtre et l'opéra.
Lorsqu'elle aborde l'attaque des réprouvés/worgens sur Gilnéas et la survie de Flinson, celui-ci se drape de son plus beau et malsain sourire et se contente de tendre le prochain fusil à Lomah.

-Kothran, cette fois et devant tant de potentiels dangers, juge bien plus pertinent de ne pas quitter la chambellan d'un pouce. Et toutes les découvertes que cette dernière a faite à propos de Steelwood sont également parvenus aux oreilles du chevalier, lequel ne manquera pas de les graver dans un coin de sa mémoire, sait-on jamais.
Flinson lui propose également de tester lui-même les armes présentes sur les tables, et à force d'insister, il persuade Kothran d'effectuer quelques tirs. Et constate avec grande joie que le chevalier semble apprécier ses revolvers.

-De son coté, si Doréane a fait de bien croustillantes découvertes au sein des bâtiments, il n'y a que peu d'éléments intéressants ou révélateurs dans cette cour. Elle parvient néanmoins à localiser un entrepôt d'où sortes quelques bruits très étouffés, et avant qu'elle n'ait pu en déduire la nature, un superviseur tout en muscles l'invite à retourner près du groupe.
Néanmoins, si elle n'a pas eu l'occasion d'en connaitre le contenue, ces entrepôts ont eu le loisir de piquer son intérêt.
Après avoir jeter un œil à chaque endroit de la cour, elle constate quelques traces rougeâtres au sol. Du sang, sans aucun doute. C'est alors qu'un ouvrier vient lui avouer qu'ils utilisent des animaux pour les essais de leurs armes.
Néanmoins, après la découverte de la nuit passé, et des peaux de worgens, l'humaine peut parvenir à certaines conclusions.

-Une fois encore, et privés de leur compère de la visite, Lyranys et Elicetian tentent de concert d'obtenir des informations des ouvriers. L'elfe aperçoit un salarié dont la main est bandée, et lorsqu'elle lui demande ce qui lui est arrivé, celui-ci détourne la question. Elle insiste néanmoins pour y jeter un œil, et les belles paroles d'Elicetian viennent le persuader d'accéder à sa requête. Alors que Lyranys ôte le bandage, elle constate une brulure de poudre caractéristique d'un coup de feu entre le pouce et l'index de l'homme. Nul doute que celui-ci s'est servit d'une arme, et ce n'était probablement pas pour l'un des tests, Flinson se gardant l'exclusivité de ce plaisir.
En se rappelant que Flinson a avoué posséder des concurrents, il est possible d'en venir à la conclusion que ce dernier n'accepte pas que ses ouvriers partent voir ailleurs, et demandent à d'autres de ses employés de les faire taire. Bien entendu, il est impensable que Flinson fut si dément. Quoique cela lui ressemblerait, ne se salissant pas les mains, il s'assure un alibi. Couplé avec son aisance quant aux mensonges, il n'aurait aucun mal à s'en sortir.
De plus, l'ouvrier en question semble bien plus riche que les autres. Peut-être Flinson l'aurait payé pour justement faire le sale boulot avec propreté ?


Après s'être pavaner et avoir vanté les mérites de son engin de siège, Flinson invite ses convives à rentrer avec lui pour un banquer de gourmet au sein du hall de son manoir.
C'est donc repus et forts de leur découvertes que les membres de l'Ost grimpent dans un fiacre des plus confortables que Flinson leur a offert en guise de présent.
Modifié en dernier par Flinson Steelwood le lun. 23 janv., 2012 3:54 pm, modifié 1 fois.
"Ma sérénité n'est qu’apparente. Au fond de moi, je ne suis que mépris. Et dégout."

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Ce n'est qu'une fois rentrée à La Garnison du ruisseau de l'Ouest, que Lomah fait entrer ses compagnons dans son bureau pour un rapport complet de leur visite. Elle les laisse s'exprimer chacun leur tour, assise dans son fauteuil d'officier, Doréane postée à ses cotés.
Une fois que chacun aura pu faire le bilan de ses découvertes, elle se rendra auprès d'Aurys lui soumettre ses conclusions.




[HRP : merci Flinson pour cet excellent résumé, si chacun veut poster son petit commentaire sur la visite et donner son avis sur ses découvertes, je vous invite à le faire à la suite !]
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
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Doreane
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Message par Doreane »

Debout à coté de Lomah, ce qui était devenu sa place quasiment officielle, Doreane avait l'air sombre. Flinson lui avait fait une impression mitigée lorsqu'elle l'avait croisé à la taverne, tout confit d'arrogance et de supériorité. Depuis la visite de ses industries, elle l'avait pris en horreur. Bien entendu elle ne lui faisait pas confiance, personne ne devenait aussi riche de façon honnête, sinon ça se saurait. Si, contrairement à Kothran, elle ne craignait pas pour leurs vies, elle ne partageait pas la certitude d'Aurys qu'aucun être humain n'accepterait de traiter avec des réprouvés. Et remettre l'armement des Fils du Nord entre les mains de cet homme lui paraissait bien trop risqué, d'autant plus qu'elle ne savait pas encore quel prix il allait demander contre son aide - et ce prix ne pourrait être qu'élevé.

Elle avait donc mis beaucoup de zèle à fouiller manoir et usines dans l'espoir de trouver de quoi le discréditer définitivement. Si, à la faveur des ombres de la nuit, elle avait pu parcourir l'ensemble du premier, fouiner en plein jour avait été bien plus compliqué. Elle savait qu'elle n'avait vu que ce qu'on voulait bien leur laisser voir, mais elle avait au moins réussi à placer l'artefact de Lomah, qui leur fournirait peut-être d'autres informations. Elle avait au moins gagné une conviction: ce misérable utilisait comme cible favorite des Worgens! La montagne de peaux et les portraits dissimulés dans une sorte de crypte ne pouvaient pas mentir sur la folie furieuse du personnage. Ce n'était pas une trahison en soi, mais si la nouvelle venait à s'ébruiter, leurs alliés Gilnéen risquaient de ne pas apprécier...

C'est ce qu'elle fit valoir à la chambellan lors de son compte-rendu, espérant que les officiers finissent par abandonner l'idée de coopérer avec Steelwood, quel que soit le besoin.
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Lyranys
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Re: Bienvenue au paradis ! [Lomah/Elicetian/Kothran]

Message par Lyranys »

Lyranys venait d'entrer dans la pièce. De son habituel pas souple qui semblait toujours un peu hésitant, elle vint se placer derrière le dossier du fauteuil qui faisait face à la Chambellan et à Doreane. Elicetian qui venait également faire son rapport, lui avait montré le chemin et entra à sa suite.

Il faut avouer qu'elle n'avait d'abord pas bien compris pourquoi Doreane lui avait demandé de l'accompagner dans cette mission dont elle ignorait tout. Fraîchement arrivée dans l'Ordre et encore Page, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui confie quoique ce soit d'autre que des tours de garde. Doreane ne s'était pas montrée très bavarde, l'urgence n'avait pas laissé de place à la discussion.

Rendez-vous aux écuries, voyagez léger !

Il ne s'était pas écoulé 5 minutes entre le moment ou elle l'avait informée et leur départ.
La chevauchée qui s'en suivit ne laissa pas le loisir de discuter, et ce n'est qu'en fin de journée que les deux femmes arrivèrent dans cet horrible lieu.

De l'artifice, rien que de l'artifice, avant même de voir le propriétaire, Lyranys le détestait déjà.
La notion de luxe, au sens Humain, est une donnée que l'Elfe de la Nuit avait encore beaucoup de mal à superposer avec la sienne !
Enfin, elle avait fait semblant d'être polie, s'effaçant au maximum. On ne lui avait d'ailleurs rien demandé, ce qui la laissait dubitative sur la raison de sa présence. Observer, essayer de comprendre était de toute façon ses motivations quotidiennes, et avec ce Flinson il y avait matière à s'occuper.

Après quelques heures difficiles dans ce palais du mauvais goût elle avait fini par se coucher par terre, autant pour quitter ce lit trop mou qu'en guise de protestation morale.
Le lendemain elle avait eu l'occasion de trouver son utilité : hasard ou calcul ? Les voies de la Chambellan lui restaient impénétrables !

C'est donc les mains posées sur les bords du fauteuil qui lui faisait face qu'elle débuta, intimidée mais sûre des convictions qu'elle avait acquises, son premier rapport devant Dame Lomah et son bras droit.

- Je comprends encore mal les Humains, mais ce Flinson me semble en être une caricature : tout est faux, tout est construit, adapté et tordu selon un désir qui ne reconnaît que lui-même.

L'Elfe releva les yeux et fixa la Chambellan dans un élan de conviction.

- Son esprit et ses usines produisent la même pollution !
Les malheureux que j'ai pu approcher subissent des pressions qui semblent bien plus que financières. Ils ne savent rien de ce qu'ils font au-delà de la vanne qu'ils doivent tourner ou du levier à abaisser, nous n'avons rien pu sortir de ces boîtes vides.
Seule la peur les motive.
Ils utilisent d'ailleurs une technologie que je n'avais vue, on dirait un mélange de technique Gnome et de rigueur Humaine ; c'est effrayant !


Se tournant vers son partenaire, elle poursuivit.

- L'un d'entre-eux pourtant a attiré l'attention d'Elicetian, son attitude tranchait et il semblait davantage inspirer la peur qu'en subir la menace. Rien ne le distinguait par ailleurs, si ce n'est un bandage à la main droite.
Fort mal fait, d'ailleurs !
Prenant ce prétexte pour l'approcher, mon compagnon, m'attribuant des qualités qui surpassent de loin mes aptitudes, sut le convaincre de me laisser examiner sa blessure. Rien de grave en effet, une simple brûlure, mais visiblement due à une arme défectueuse ou bien trop puissante pour être tenue par un Humain normal. Pour n'être pas grave, elle n'en devait pas moins être fort douloureuse, et pendant que je réduisais au silence la main meurtrie, les talents d'orateur d'Elicetian endormaient la méfiance de l'individu. Ces informations vous seront utiles et je le laisse vous les rapporter.


Lyranys semblait avoir fini et commença à se tourner vers le Mage pour lui laisser la parole, mais quelque chose semblait la tourmenter. Elle se ravisa et dans un élan de révolte ajouta.

- Sachez que, les ayant entendues, j'ai pris la liberté d'adapter mon 'soin' afin que dans quelques jours, ce sale individu ne puisse plus jamais utiliser sa coupable main ! J'espère que nous et les Fils du Nord sommes assez puissants pour n'avoir aucun commerce avec ce Flinson.

Ayant passé sa rage, elle reprit déterminée, Sauf à utiliser ce prétexte pour continuer nos investigations et éclaircir les mystères qui entraîneront sa perte.

Lyranys baissa les yeux, un peu gênée d'avoir parlé avec autant de fougue pour ce qui devait être un simple rapport. C'est donc d'une petite voix qu'elle termina son exposé.

- Je ne sais rien des raisons qui vous ont poussés à m'autoriser à vous accompagner, mais je saurais mettre de côté ma répulsion pour le personnage et suis volontaire pour toutes les missions dans cet enfer !

Elle ne pouvait rien ajouter et c'est d'un petit signe de la main vers Elicetian qu'elle lui laissa finalement la parole.
La rêveuse va se réveiller.

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Elicetian
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Enregistré le : mar. 20 sept., 2011 6:07 pm

Re: Bienvenue au paradis ! [Lomah/Elicetian/Kothran]

Message par Elicetian »

Elicetian avait un air sombre. Cette expédition lui avait déplue.
Le mutisme des employés, les figures déprimées des ingénieurs, la fausse jovialité et la politesse obséquieuse du maître de maison cachant des calculs diplomatiques et financiers avait fait peser une ambiance lourde et désagréable lui rappelant de bien mauvais souvenirs.

Son rapport aurait pu se résumer en deux lignes:
Flinson est un jean-foutre, rasons ses usines et libérons son personnel.
Car la sensation d'Elicetian était qu'il avait plus croisé des esclaves dans un camp de travail que des employés dans une usine.

Mais il devait pour le moment s'en tenir aux faits et exposer modestement son avis général.

Elicetian attendit qu'on lui donna la parole et completa le rapport que venait de faire Lyranys.

Comme la très justement dit Lyranis, nous avons croisé des gens un peu perdus. Tout est cloisonné et l'encadrement fait en sorte que les communications entre employés soient réduites au minimum. Sans doute pour éviter les effets de groupe qui pourraient entraîner un élan de revendication sur les conditions de travail ou sur les salaires. Quoi qu'il en soit le système fonctionne bien car les gens sont très peu bavards.
Ils ne sont, à l’évidence, pas bien traités et réduis à exécuter des taches simples et répétitives afin d'endormir leur réflexion et d'en faire des personnes faciles à manipuler.
Ce Flinson semble très respectueux des règles. je pense que même si ils les contournaient ou les enfreignaient, les victimes ne seraient pas en mesure de s'en rendre compte. Elles ne connaissent que peu ou pas ces dites règles et ne sont ni conseillés, ni aidés par qui que ce soit.
L'encadrement fait en sorte d'être irréprochable. J'ai cependant de réelle doute sur les méthodes utilisées. L'homme à la main bandée que j'ai interrogé n'a pas été en mesure de me répondre de façon crédible sur la manière dont il s'est blessé. Il semblait inspirer une certaine crainte aux autres employés. Je pense que l'encadrement recrute des gros bras au sein même du personnel pour faire exécuter ses basses besognes. Est ce de l'intimidation sur les autres employés pour les forcer à travailler plus dur ou simplement à se taire, et/ou du sabotage chez la concurrence. Je n'ai, hélas, aucun preuve, uniquement des intuitions.

Je pense, pour terminer, qu'une enquête plus approfondie devrait être effectuée avant de s'associer à ce personnage
.

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