[Fils du Nord] La Dernière Peste

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Aurys
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[Fils du Nord] La Dernière Peste

Message par Aurys »

Il était tard, cette nuit-là, mais la chambre d'Aurys était encore éclairée par les flammes vacillantes d'un luxueux candélabre. Assise sur une bergère dont les motifs rappelaient les armoiries de son pays natal, la Connétable était vêtue en écuyère - bottes, chausses, corset de cuir noir sanglé sur une chemise blanche. C'est qu'elle n'avait pas eu le temps de se changer depuis son retour à la Garnison, après une journée qui lui semblait avoir été intégralement passée sur le dos de son cheval. Un verre de liqueur à la main, elle écoutait sans mot dire l'homme qui lui faisait face, en se demandant si l'heure tardive pouvait encore avoir une quelconque influence sur son débit.

Voyez-vous, reprit Falstaf après un instant de pause lui permettant de mobiliser sa réflexion, vous êtes face à un triple problème. Le premier est politique : en dépit de toutes leurs manigances, les réprouvés sont membres de la Horde. Difficile donc de les affronter sans attirer le courroux de leurs puissants alliés. Le deuxième est d'ordre militaire. En quelques années, Fossoyeuse a décuplé le budget de ses forces, transformant une armée faite de bric et de broc en une impressionnante machine de guerre. Malgré tout le respect que je dois à votre courage, ce n'est pas avec vos trois compagnies que vous pourrez vous en défaire, dans une bataille rangée du moins.

Aurys balaya les arguments d'un revers de la main.

Du neuf, alchimiste. Rappelez-moi donc pour quelles raisons je vous garde ici.

Falstaf sourit, s'inclina, et poursuivit.

Le troisième problème est le plus intéressant, et peut-être davantage à votre portée. Depuis la campagne contre le Roi-Liche, Fossoyeuse s'est renforcée par l'ajout de deux armes terribles. La nouvelle peste, de sinistre mémoire, et dont on sait tout l'usage qui en a été fait en Gilneas. Les val'kyrs, ensuite, enrôlées par Sylvanas pour créer de nouveaux réprouvés, fournissant à son armée l'assurance d'un constant renouvellement.

Il y aurait beaucoup à dire sur la nouvelle peste
, assura Falstaf d'un ton docte. Son intérêt réside dans les différences qui existent avec la Peste, qui avait assuré au Fléau une certaine - quoique polémique - reconnaissance dans les milieux médicaux. En effet, la Peste avait une vocation : éliminer un sujet puis le ressusciter sous une forme nouvelle. C'était le fruit d'un travail acharné mené par les premiers membres du Culte des Damnés. Autour de Kel'thuzad, nous n'étions alors qu'une petite dizaine d'utopistes, prêts à révolutionner le...

- Trêve de sensiblerie nostalgique, poursuivez.


Falstaf hocha la tête.

La Peste, disais-je donc, détruisait PUIS recréait. En revanche, la nouvelle peste développée par les alchimistes de Fossoyeuse n'a qu'un objectif : annihiler toute forme de vie - et de non-vie. Du reste, il est symptomatique de constater que les réprouvés eux-mêmes sont contraints de porter des protections pour se protéger des effluves du gaz, alors que nos goules pouvaient sans problème vivre au milieu des nuages de Peste. Par ailleurs, la Peste recréait une forme de vie, alors que les réprouvés ont besoin des val'kyrs pour ce faire.

- J'ai saisi l'idée
, fit Aurys d'un ton las. Vous êtes des artistes, ce sont des bouchers. Y a-t-il quoi que ce soit là-dedans qui nous aide un tant soit peu ?

- Ce que j'essaye de vous dire, c'est que le principe actif qui sous-tend la nouvelle peste est fondamentalement différent de celui de la Peste, quoique leurs alchimistes aient voulu faire croire. Il s'agit d'un poison particulièrement puissant, mais ce n'est en rien la maladie que nous avions créée.
La force de Fossoyeuse repose sur ces deux piliers que sont les val'kyrs et la nouvelle peste. Abattez l'un des deux, et vous vous retrouverez dans de bien meilleures dispositions pour poursuivre votre ambition. Mais pour vaincre un adversaire, il faut tout savoir de lui. Votre première tâche sera donc de récolter ces informations.

- Et où pensez-vous les trouver ? Car je n'imagine pas les apothicaires de Fossoyeuse nous ouvrir leurs portes.

- Où, ma Dame ? Mais là même où nos ennemis ont rallié ces monstruosités ailées. Là où la nouvelle peste a fait ses premiers morts.
En Norfendre.
Modifié en dernier par Aurys le mer. 19 oct., 2011 9:58 am, modifié 1 fois.
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Aurys
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Message par Aurys »

Falstaf était parti depuis moins d'une heure, frappé d'une soudaine envie de dormir, mais la lumière brillait encore dans les quartiers de la Connétable. L'idée était audacieuse, mais l'avait conquise. Retourner en Norfendre, sur les traces de la nouvelle peste et des val'kyrs. Creuser dans les restes de la dernière guerre pour retrouver ce que les apothicaires avaient pu vouloir cacher, déterrer leurs laboratoires, étudier leurs premières victimes. Aurys espérait que le temps n'ait pas fait plus de mal que leurs auteurs aux quelques informations utiles qui pourraient se trouver sur place. Mais du moins avait-elle là une piste, qu'elle tiendrait avec la fermeté qu'on lui connaissait.

Et donc, elle était là, à son bureau, occupée à rédiger les ordres de mission qui cueilleraient les pages, écuyers, chevaliers, lieutenants, capitaine et officiers à leur saut du lit. L'Ost se mettait en branle. C'était tout l'ordre qui, pour quelques jours, allait déménager, quitter la Garnison, pour s'envoler vers le Norfendre. La Connétable s'était donnée cinq jours. Il n'était pas possible de s'absenter davantage, car le danger guettait toujours, et il n'était pas sage de laisser la Garnison à quelques sentinelles pendant plus de temps.

Les ordres de mission rédigés, elle s'autorisa quelques minutes de baillements avant de reprendre sa plume pour quelques missives à destination d'alliés et d'amis. Les Aigles de Wildhammer, évidemment. La Meute Sombrecrin, le Talion. Vanhart Grimdévald. Et quelques autres, qui pourraient être intéressés par cette perspective.
Au petit matin, des corbeaux d'un noir d'encre s'envolèrent en piaillant de la Garnison, portant leurs messages vers ceux à qui ils étaient destinés. Puis, des petites mains entreprirent d'afficher partout, dans le bâtiment, l'appel aux armes ici retranscrit :

Soldats de l'Ost Pourpre !

Notre ordre part en campagne.

Lundi soir, nous nous retrouverons à 20h30 au port de Menethil, afin d'embarquer pour le Norfendre. Nous y passerons la semaine, aussi préparez votre paquetage en conséquence. Le premier soir, nous établirons notre camp de base au Donjon de la Garde de l'Ouest, cher à nos cœurs. C'est là que vous prendrez connaissance de vos ordres de mission.

Ces cinq jours seront probablement rudes, aussi pensez à vous équiper en conséquence. Paullariand Dourentée se chargera des aspects logistiques : faites-lui état de vos requêtes si vous deviez en avoir.


Gloire à Lordaeron !


Connétable de Nor Laedro




***

[HRP]


Comme vous pouvez le déduire de cette entame, je vous propose de vous lancer dans une mini-campagne rp de cinq jours en Norfendre, qui s'étendra donc du lundi au vendredi de la semaine prochaine. L'objectif est donc de nous rassembler chaque soir pour poursuivre le scénario qui sera dévoilé lundi, au départ de l'expédition. Notre troupe sera évidemment amenée à changer d'endroit à plusieurs reprises afin de nous rapprocher de notre objectif : de fait, l'idée est de nous comporter, pendant ces cinq jours, comme si nos personnages étaient réellement en voyage, sans contact avec ce qui se passe ailleurs en Azeroth, seulement équipés de ce qu'ils ont pris avec eux dans leur paquetage initial.
Une telle mise en situation pendant cette semaine devrait notamment favoriser les interactions car, si chaque soirée sera l'occasion d'une avancée du scénario, les journées vous sont ouvertes : certes, il ne s'agit pas de vous empêcher d'aller faire un saut à Hurlevent pour vérifier que les dernières bottes Prada ilvl378 sont en solde, ni de contrecarrer votre 1478e hewotwoll, mais l'ambition est bel et bien de nous immerger dans cette campagne, et donc de nous retrouver autant que faire se peut sur les lieux où le camp a été établi.

Évidemment, tout le monde ne pourra pas être là chaque soir. De fait, un résumé sera proposé après chaque soirée, de façon à ce que chacun puisse suivre ce qui se passe comme s'il y était. Ce résumé pourra d'ailleurs être agrémenté des histoires que vous aurez vécues en journée : n'hésitez donc pas à le remplir vous-même, photos à l'appui !

Enfin, l'invitation est ouverte à nos camarades de jeu précédemment cités, et qui seraient tentés par la thématique de l'aventure ^^

A vous les studios !
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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

Le groupe armé commander par Rufina eut pour mission de récolter des informations dans un village Vrykul.

Le commando a infiltré plusieurs maisons pour y récolter des informations sur le Fléau, le Roi Liche et / ou la peste.

Sans rentrer dans les détails, Paullariand avait récupéré un livre et quelques parchemins écrit en rune Vrykulique (si si, c'est le terme technique). Il les avait parcouru dans les moments de calme (ce qui lui a valut quelques petits problèmes tant il était absorbé par son travail de traduction).

Mais parchemins était en piteux états après la bataille contre les réprouvés et certains furent même perdus. Une fois rentré au Campement, Paullariand passa une partie de la nuit a décortiquer les informations qu'il avait réunis.

Premièrement, tout les écrits était récent, une décennie, à peine.

Ils contaient l'histoire récente Vrykul:
- ils louaient les louanges de leur Roi Mymiron ou Ymiron (N.d.T:selon certaines traductions),
- ainsi que leur «nouveau» dieu : le Dieu de Mort. Celui-ci les auraient «réveillés».

Il va sans dire que «le Dieu de Mort» est une référence à Arthas, mais les écrits ne répondent pas aux autres questions: de quoi les Vrykul se sont réveillés ? Quel est vraiment le rôle du Roi Liche ? Quel est / y a-t-il un rapport avec la Peste ?

Des les parchemins perdus au court des combats, Paullariand se souvient d'un récit de la localisation du Roi Mymiron (ou Ymiron selon la traduction utilisée). Il serait en haut «du Donjon de Puissance» sans vraiment savoir à quoi cela fait référence.

Il va sans dire que si Paullariand avait encore accès à la bibliothèque du Kirin Tor, toutes ces questions, et bien plus encore, auraient trouvées une réponse !

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Durandill
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Message par Durandill »

Thirsk avait trouvé le donjon de la garde de l'Ouest presque désert. A une époque pas si lointaine, ce lieu débordait de vie, et les troupes de l'Alliance étaient renforcée par la présence conjointe des Aigles de Wildhammer et de l'Ost Pourpre, qui avaient obtenu d'en faire leur quartier général en Norfendre.

La campagne de Norfendre s'était terminée avec la mort définitive du Roi-Liche, les troupes avaient rejoint leur pénates, et ne restait sur place qu'une garnison minimum. Des conflits avaient repris un peu partout avec la Horde, pour le contrôle de territoires bien plus stratégiques que ces terres glacées.

Le commandant de la place d'arme n'avait donc émis aucune objection quand le chaman était venu quérir de quoi loger la troupe disparate pour une semaine, et Thirsk s'était porté au devant de la dite troupe pour l'accueillir le soir de leur arrivée.

Après une rapide installation, qui vit certains s'approprier l'auberge alors que c'était au donjon qu'ils étaient censé loger, la troupe se sépara en trois groupe afin d'effectuer une première recherche dans les environs. Le groupe dont Thirsk faisait partie se dirigea vers Halegrince, un village Vrykuls attaqués par les réprouvés et leur peste.

Les Vrykuls étaient très affaiblis, et il ne fut pas difficile d'en capturer deux, qui furent promptement maléficés en grenouille et transportés par Johakim à la prison du donjon de la Garde de l'Ouest.

Quelques échantillons furent aussi prélevés, dans l'étang au centre du village Vrykuls, ainsi que directement dans un diffuseur de peste des réprouvés. Les séides de Sylvanas qui les gardaient ne firent pas long feu, mais il était inquiétant de constater qu'eux même portaient des masques pour se protéger des effluves de peste.

Chacun masqua son visage comme il le pouvait, et c'est un démon gangregarde qui fut envoyé au centre du village prélever l'échantillon dans l'étang.

Le chaman et ses compagnons furent trop heureux de quitter cet endroit, et avaient hâte d'apprendre ce que les autres groupes avaient découvert.

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Dalaran,
Lundi 10 septembre
Fin de mâtinée



- Mômah !

Ses petites mains blanches s'accrochent avec fermeté à ma cape de voyage que le déplacement arcanique a couvert d'une fine particule de poussière blanche. Elle ronronne comme un petit chat en enfonçant sa tête rousse dans les plis de ma robe. Je la soulève de terre en m'étonnant qu'elle pèse soudain si lourd.

- Bonjour ma chérie ! As-tu été bien sage ?


Karin hoche vigoureusement la tête, secouant ses tâches de rousseur et ses boucles chatoyantes. Elle enroule ses bras poupins autours de mon cou et commence à me faire le récit de sa vie trépidante avec plein de mots et de phrases qui encombrent sa bouche. Je l'interromps d'un baiser sur le nez.

- Plus tard, ma petite Étincelle. Maman doit voir oncle Fawningboots...

Je la repose prestement, parce que mon dos me rappelle soudain que ce n’est plus un bébé. Elle fait la moue, un peu déçue, mais je lui prends la main en guise de compensation.
Réginald Fawningboots nous observe de l'embrasure de la fenêtre.

Je n'aime pas Réginald Fawningboots.

Mais si jamais un jour je devais me remarier, c'est lui que je choisirais pour être le père de ma fille.


- Madame.
- Sale Fouine.
- J'en déduis que vous êtes contente de me voir.
- Ne déduisez pas trop. Il pourrait vous en cuir. Avez-vous reçu ma missive ?
- Évidemment.


Je lui passe devant tandis qu'il m'invite à entrer dans son appartement. C'est une demeure agréable sans être vaste, au sommet d'une des tours de Dalaran, meublée finement mais sans ostentation, à l'image de ce grand échalas jeune et sec qui l'habite. Sur un mur cependant, sont accrochés quelques parchemins barbouillés. Des dessins d'enfants.


-.. Je tiens tout de même à vous préciser que nos recherches en la matière sont assez minces. J'ai pris la peine de vous devancer et de sortir moi même les documents les plus pertinents de nos archives.
.- Vous êtes aussi irritant qu'efficace. Savez-vous qu'on m'a collé un secrétaire de l’œil également. Vous êtes sont portrait craché en plus grand et en moins chauve.
- Le Kirin Tor a toujours été voué à l’excellence, Madame.
- Et à nous casser les pieds aussi.
- Vous êtes vraiment très heureuse de me voir, Madame. J'en suis fort aise mais gardons-nous de nous vautrer communément dans l'affection mutuelle. Le travail en souffrirait.
- J'en conviens.

Il me tire une chaise, je m'assoie à son bureau.
Karin, elle s’est remise à gribouiller accoudée sur une table basse jonchée de vélins et de craies multicolores.
Je consulte les différents feuillets, grimoires, et autre vieux livres d'un premier grand trait. En effet, les Val'kyrs restent un mystère quoi qu'on en dise. Devinant mes pensées -qu'il m'agace- Fawningboots prend la parole.


- Les seules choses d'avérées sont qu'il y'en avait 9, qu'elle sont toutes d'anciennes Vrykuls qui ont reçu le "don du roi Liche" et qui le perpétue en levant les morts pour les rendre à la vie.
- Avait ? Il y'en a moins à présent ?
- Après qu'elles aient quitté les service de l'actuel Roi liche pour celui de Sylvanas. Elle n'était plus que 8.
-Cela voudrait-il dire que leur nombre est limité et non renouvelable depuis qu'elles sont avec leur nouveau maitre ? C’est à vérifier mais ce serait une donnée plus qu' intéressante. D'ailleurs sait-on ce qui a justifié ce changement d'allégeance.
- Malheureusement non. Il s'agit certainement d'un pacte, d'un arrangement. Sylvanas a du les soudoyer.
- Mais avec quoi ? Ce nous oblige à nous interroger sur la nature véritable du "don" qui les a transformé en Val'kyrs. Peut-être en apprendrions nous plus sur leurs faiblesses.
- Nous avons assez peu de renseignements à ce sujet. Cependant de récentes fouilles archéologique ont mis à jour un cimetière Vrykul dans la zone des Pics Foudroyés. Il semblerait qu'il s'agisse exclusivement de dépouilles de femmes.


Je regarde longuement Fawningboots.

- Montrez-moi ces documents.



**********************************************************

Garnison de la Garde-Ouest
Norfendre
lundi 10 septembre, tard dans la nuit.


- Pssst ... Paullariand ! Paullariand réveillez-vous!

Le visage à l'ovale parfaite de la Chambellan de l'Ost Pourpre surplombe le pauvre gnome encore empâté de sommeil. Que faisait-elle là, elle qui n'avait pas pris part à l'expédition d'hier ?

- Habillez-vous sur le champ. J'ai du travail pour vous ! Et lavez-vous les dents, vous avez une haleine d'elekk!
Modifié en dernier par Lomah de Sangre le mar. 11 oct., 2011 2:10 pm, modifié 1 fois.
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
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Kothran
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Message par Kothran »

*Supprimé*
Modifié en dernier par Kothran le mar. 11 oct., 2011 11:17 pm, modifié 1 fois.

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Aurys
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Message par Aurys »

Extrait du journal de bord de la Connétable.

Expédition en Norfendre. Jour 1.


Comme prévu, le gros de la troupe s'est rassemblé au port de Menethil. L'Ost Pourpre y a été rejoint par les forces de la Meute Sombrecrin et des Veilleurs du Nord, qui ont répondu à l'appel. Il faudra bien ça pour faire face à ce qui nous attend. Chacun était lourdement équipé, avec des paquetages contenant tout ce qui était nécessaire pour survivre une semaine aux conditions extrêmes du Norfendre.

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Le capitaine du navire a fait la moue en nous voyant monter avec armes et bagages. Il faut dire que le trajet est long, et que la promiscuité n'est jamais facile entre marins et passagers, surtout lorsque ces derniers sont nombreux et impatients d'en découdre, dès leur arrivée à destination.


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Avec un doigté que seule offre l'expérience, le navigateur parvient à faufiler le vaisseau entre les récifs acérés qui forment la côte du fjord hurlant. Se glissant au milieu des rocs avec davantage de bonheur que certains de ses prédécesseurs, comme le montrent les carcasses éventrées de navires moins chanceux, l'expérimenté marin nous conduit à bon port : Valgarde, première étape de notre expédition, un port fortifié placé dans l'ombre de la puissante cité vrykule d'Utgarde.


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Une fois notre paquetage débarqué, et tandis que le navire remplit ses cales de nouvelles marchandises qu'il vendra à son retour à Hurlevent, nos troupes se mobilisent pour réunir un maximum d'équipement utile. En effet, Valgarde n'est qu'une transition : bien vite, nous reprenons la route vers le lieu qui nous accueillera pour nos premiers jours en Norfendre. Un lieu qui évoque bien des souvenirs aux hommes de l'Ost, car il est celui qui, à l'époque de la guerre contre le Roi-Liche, fut choisi pour rassembler leurs forces et celles de leurs alliés des Aigles de Wildhammer. Avec quelques frissons sous le vent tardif du Fjord, l'expédition prend la route du Donjon de la Garde de l'Ouest.


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Rencontré sur la route, le Marteau-Hardi Thirsk nous accueillit avec toute la convivialité dont est capable ce peuple. Prévenu de notre venue, il avait en effet préparé le bastion à cet effet, profitant de la baisse importante des effectifs militaires maintenus dans la région depuis la chute du Roi-Liche. De fait, sitôt arrivés, les hommes furent conviés à installer leurs affaires dans leurs futures chambrées, et à se mêler sans distinction d'ordre ou de compagnie. De leur côté, les officiers prirent possession d'une sympathique et coquette masure sise non loin des écuries, tandis que Lïxia établissait l'infirmerie de campagne à l'étage de l'auberge. Enfin, Armandoh décida d'aider les défenseurs du Donjon à restaurer leurs canons, afin d'anticiper une possible attaque ennemie.


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Après cette pause salutaire, il était plus que temps de passer à l'action. L'effectif a été réparti en trois groupes afin de nous déplacer plus rapidement et plus efficacement. Le groupe de Vanhart s'est dirigé vers un campement d'apothicaires au Nord, afin d'y trouver des traces de leurs activités. Le groupe de Rufina a pris la direction de Nifflevar, un village vrykul, afin d'en apprendre plus sur l'origine des val'kyrs. Enfin, mon groupe a pris le chemin d'un hameau vrykul qui, selon nos renseignements, avait été le premier à subir les assauts de la nouvelle peste.

Le spectacle sur place était atroce, présage de ce qu'il finirait par advenir de tout Azeroth si Fossoyeuse n'était pas arrêtée. Une forme étrange de limon fut récupérée par Methos afin d'être étudié plus en détail, puis Thirsk d'un côté, Rieffen et Joakhim de l'autre, parvinrent à faire des prisonniers qui furent aussitôt ramenés à la Garnison. Infectés, les pauvres hères seraient examinés par nos alchimistes et médecins afin d'étudier la propagation de la maladie.


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Notre mission accomplie, nous rejoignîmes le point de rendez-vous fixé avec les autres groupes - point que nous atteignîmes en premier. Un peu inquiets quant au sort de nos compagnons, nous établîmes un camp dans une tour de guet voisine, afin de nous assurer des environs.

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Depuis cette tour, il nous apparut que les réprouvés avaient établi un campement non loin de là.

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Le groupe de Vanhart revint en premier, avec entre ses mains des grimoires soutirés aux apothicaires, ainsi que quelques échantillons récupérés dans des chariots de peste apparemment prêts à prendre la route. Le camp fut renforcé autour de la tour afin de parer aux attaques conjointes des vrykuls et des réprouvés.


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Puis, c'est le groupe de Rufina qui revint, annoncé par Armandoh. Le mage Dürham, blessé à une jambe lors d'une escarmouche avec des vrykuls, était transporté sur le dos de l'ours de Kahnnyn. Paullariand était parvenu à mettre la main sur des documents runiques évoquant le traitement des morts chez les vrykuls, documents qui seraient étudiés au cours de la nuit par le vaillant secrétaire du TRAUMA.


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Une fois rassemblées, les troupes donnèrent l'assaut sur le camp voisin des réprouvés, mais ce dernier tourna court avec l'arrivée de renforts ennemis. Préférant ne pas perdre nos forces dès la première bataille, nous décidâmes de nous replier sur notre base du Donjon de la Garde de l'Ouest, où un compte-rendu fut proposé aux soldats fourbus, mais satisfaits de cette première soirée.

La nuit cueillit bientôt les combattants qui avaient la chance de s'y adonner. Mais pour d'autre, elle ne faisait que commencer, car il y avait beaucoup d'informations à décrypter avant de poursuivre l'expédition, le lendemain.


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Durandill
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Message par Durandill »

Confortablement assis sur son lit de l'auberge de Dalaran, un écritoire posé sur ses jambes en tailleur, Thirsk commença à rédiger son rapport.

Rapport de mission : échec

"Bon, ça c'est fait" se dit il avant de passer à la ligne suivante.

Suite à notre expédition dans Naxxramas, nous avions emmené plusieurs échantillons, dont un encore vivant sous la forme d'un des membres du groupe de worgens, infectés par nous ne savons quelle maladie. Nous étions de retour à la Garde de l'Ouest pour apprendre que nos prisonniers Vrykuls avaient succombé.

Toujours à la recherche d'informations, je fus mis sur la piste d'un vrykul solitaire qui trainait du coté du bois aux araignées, et que certains gardes avaient observés lors de patrouilles.

Je réussis à le rencontrer le lendemain de notre retour de Naxxramas, près du bois en question. Il était plutôt méfiant, et sa connaissance de la langue commune rudimentaire, mais j'appris tout de même qu'il était une sorte d'oracle, et qu'il avait eu des visions d'un avenir sombre pour son peuple si les Vrykuls s'obstinaient à suivre le roi-liche. Il avait tenté de prévenir son clan, et eut égard à ses haut-faits passés, il ne fut que banni pour avoir proposé une telle trahison.

La mort du Roi-Liche aurait pu arranger ses affaires, mais de fait, les vrykuls du Fjord ne semblaient pas en être au courant, ou du moins, lui ne l'était pas. Mais il était disposé à partager des informations en échange d'un passage vers les terres du sud, désirant explorer le monde.

Le monde se réduisit bientôt à un cocon d'araignée qui nous pris par surprise. Coincés dans les fils gluants de la toile, je n'arrivai pas à atteindre mes totems, ou à lancer le moindre sort. Il me fallut macher des fils pendant des heures avant d'arriver enfin à parler. Mon colocataire se contentait de grogner, et avait cessé de gesticuler, sans doute pour garder ses forces. Quand enfin des voix se firent entendre, sans doute sur la route non loin, je m'époumonais pour attirer l'attention.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je fus libéré par notre compagnie... Hélas, la surprise joua un mauvais tour au Vrykul qui fut libérer en même temps que mois. Qui le premier, des mes camarades ou du géant, tira son arme, je ne saurais le dire, mais le résultat fut la mort de mon informateur, avant qu'il n'ai pu m'en apprendre plus.

Avant même que je ne puisse expliquer ma présence ici, la troupe repartait, attirée par la présence d'un orc sur la route. La peau-verte disparut rapidement dans les fourrés et nous reprîmes la route, ne souhaitant pas perdre du temps avec une battue.

La traversée des grisonnes, de la désolation et de la forêt de cristal se firent sans autre incident notable. L'objectif de l'expédition était la couronne de glace, et malgré la discrétion dont nous voulions soit disant faire preuve, nous primes nos quartiers à Dalaran, contre mon avis.



Thirsk rangea l'écritoire et le rapport. Il avait écourté la fin du rapport, mais avec toute cette troupe dans l'auberge, il y a avait un tel bruit qu'il était difficile de se concentrer. Et puis, le trajet avait été plutôt calme. Des trolls, des ours, de la neige, quelques vers géants... Rien qui mérite de figurer la dedans.

Mais malgré le trépas soudain de l'oracle Vrykul, le chaman se demandait si tous les adorateurs d'Arthas de part le monde était au courant que leur grand chef avait été remplacé. Cela méritait réflexion.

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Aurys
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Extrait du journal de bord de la Connétable.

Expédition en Norfendre. Jour 2.


La nuit semble s'être bien passée pour tout le monde. Il faut dire que les habitants du Donjon ont mis les petits plats dans les grands pour nous accueillir, apparemment trop heureux de recevoir de la visite - surtout s'agissant d'anciens frères d'armes. Il ne doit pas être évident de rester ainsi posté dans une citadelle qui a pratiquement perdu sa vocation après la fin de la guerre contre le Roi-Liche. Sans doute ont-ils parfois le sentiment d'être abandonnés, et que leur présence ici n'a plus beaucoup de sens.

Lomah est arrivée pendant la nuit, depuis Dalaran, quelques informations intéressantes sur les val'kyrs dans sa besace. L'avoir à mes côtés est rassurant. Je me rends compte que j'ai davantage besoin d'elle que prévu. L'absence de certains cadres sur lesquels je peux me reposer d'ordinaire est pesante, et la proximité de la Chambellan permet d'atténuer ces inquiétudes.

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L'état des vrykuls capturés la veille s'étant stabilisé, les vrais examens débuteront le lendemain. Entre temps, nous avons affaire au Nord-ouest : des documents obtenus par Vanhart la veille dans le camp des apothicaires, il apparait que ces derniers ont, pour créer la nouvelle peste, eu recours à des souches pures issues d'une nécropole du Fléau. Et pas la moindre : Naxxramas ! Que dirait Falstaf en sachant que les réprouvés se sont à se point inspirés de la Peste ? Dans tous les cas, il nous faut suivre le même chemin qu'eux, pour comprendre le mécanisme qui a permis la mise au point de leur satané poison.

Nous nous réunissons donc pour cette mission d'un genre bien différent : cette fois-ci, il s'agira de pénétrer dans les ruines de Naxxramas, en espérant ne pas y croiser trop d'âmes en peine.

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Les gens du Donjon de la Garde de l'Ouest nous prêtent bien volontiers leurs griffons. Ces derniers ont besoin de se dérouiller les ailes, nous apprend-on. Ce sont de belles bêtes, bien entretenues. Elles s'élancent joyeusement vers le ciel, sans percevoir l'inquiétude de leurs nouveaux cavaliers.


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L'arrivée au Donjon de Garde-Hiver se fait dans une toute autre ambiance que celle qui avait présidé, la veille, à notre débarquement au Donjon de la Garde de l'Ouest. Il faut dire, qu'ici, la guerre ne s'est jamais vraiment achevée : malgré la chute du Roi-Liche, l'activité du Fléau a persisté. Seule la forme a changé, les forces de l'Alliance faisant face à des assauts sporadiques et désordonnés, une guérilla trompeuse qui tend les nerfs des soldats. Nous faisons donc en sorte de ne pas trop nous imposer.

Une première équipe, sous la direction d'Héaude, s'occupe de nettoyer le ciel des wyrms de givre qui s'y trouvent, de façon à assurer une relative sécurité au gros de nos forces, qui investissent la vaste plaine située en-dessous de Naxxramas. De là, nos mages nous téléportent jusque dans nécropole.

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Changement d'ambiance, dès lors. Les vétérans de la guerre du Norfendre se souviennent des terribles combats qui ont conduit à la chute de la nécropole, des pertes énormes, des pièges, des chausses-trappes et des tortures abominables imaginées par les défenseurs pour casser le moral des soldats. Les cris des victimes semblent résonner encore dans les couloirs, mais déjà, il faut avancer, sous peine d'avertir les créatures qui résident encore sur place.

Car il y a encore de la vie dans Naxxramas - du moins, une existence qui s'en approche. Sans doute les êtres sans esprit qui ont survécu à la chute du Roi-Liche se sont-ils raccrochés à cet îlot, où la plupart d'entre eux sont nés, ce qui expliquerait leur nombre déraisonnable, tant de temps après la fin de la guerre. Des échantillons sont aussitôt ramassés sur la vermine grouillante de l'endroit, et sur les étranges champignons qui, semblables à ceux de Pestebois, poussent anarchiquement dans ses murs.


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Cependant, il apparait que les bestioles décérébrées que le Fléau créait pour susciter l'horreur et submerger ses opposants ne sont pas les seules à apprécier l'asile offert par Naxxramas. Apparemment, quelques nécromanciens survivants du Culte des Damnés ont également décidé de trouver logis ici, et c'est une chance pour nous, car cela nous offre la possibilité de les interroger - à condition de nous défaire de leurs défenses, évidemment.
Le premier interrogatoire ne donna pas grand chose, le nécromant préférant une mort immédiate à une rédemption incertaine. La présence d'un immense chaudron chargé de produits toxiques à l'endroit où il fut abattu confirma, dans l'esprit des assaillants, qu'ils ne repartiraient sans doute pas bredouilles de la nécropole.


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Le temps jouait malheureusement contre nous, car plus il passait, et plus nous risquions de nous faire remarquer par un ennemi capable de donner l'alerte à l'ensemble des occupants. Il fallut donc presser le pas, sans pour autant agir de manière inconsidérée - ce qui ne fut pas forcément chose facile, tant le lieu pouvait se révéler un redoutable labyrinthe.

Plus difficile encore était de garder son attention constamment éveillée, afin de ne pas être infecté par quelque maladie. La chose est d'autant plus ardue qu'il apparut rapidement que tout ce qui bougeait - et, parfois, même ce qui ne bougeait pas - était porteur de redoutables germes qui n'attendaient qu'une proie pimpante pour se jeter dessus.


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Notre prudence fut cependant mise en défaut à trois reprises.

La première fois, nous perdîmes de vue Telos, Frerindis et Slade tandis qu'ils s'étaient projetés vers l'avant afin d'assurer le rôle d'éclaireurs. Une coulée verdâtre les sépara du groupe, et il apparut bien vite qu'ils étaient tombés dans un traquenard : mus par l'angoisse de perdre leurs compagnons, les combattants furent obliger d'opérer un large détour pour les retrouver, en espérant que ce serait sains et saufs !


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La deuxième fois eut lieu juste après nos retrouvailles : l'ennemi avait anticipé nos actes, et profita de notre soulagement pour séparer l'expédition en plusieurs groupes, à l'aide de puissantes barrières d'acier. Chacun de notre côté, nous eûmes à affronter des ennemis toujours plus nombreux, jusqu'à ce que nous puissions enfin ouvrir les grilles et nous échapper.

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Il était plus que temps de quitter l'endroit : s'étant assurés de la bonne conservation des échantillons récupérés de ci, de là, la compagnie reflua en bon ordre, tandis que les cris et les appels au combat faisaient résonner la nécropole toute entière.

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Le retour au Donjon de la Garde de l'Ouest se fit dans le plus grand calme, et chacun pouvait espérer une nuit réparatrice pour se remettre de ses émotions.

Hélas, notre troisième imprudence se fit jour peu de temps après notre arrivée.

Vaelyna, une worgen sombrecrin, avait semble-t-il contracté une maladie dans la nécropole. Lïxia, en sa qualité de médecin de l'expédition, assura qu'il convenait de la mettre à l'écart du groupe, autant pour sa propre santé que pour éviter la contamination aux autres membres.
Il apparut cependant bien vite que la worgen se cachait, et c'est une véritable course contre la montre qui s'engagea dans la Garnison.

Finalement, la malade fut retrouvée avant que ses compatriotes, au mépris de tout bon sens, ne parviennent à la faire sortir de l'enceinte du donjon. Convaincue de suivre Lïxia pour de plus amples examens, elle fut rapidement rapatriée à Hurlevent afin d'être mise en isolement, et de profiter d'un matériel plus à même de traiter son mal.


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Aurys
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Message par Aurys »

Extrait du journal de bord de la Connétable.

Expédition en Norfendre. Jour 3.


Tout allait trop bien jusqu'ici. C'était anormal. Un souci ne pouvait qu'arriver. Et il arriva, avec la force d'un tauren chargeant en pente descendante.

Je m'étais endormie la veille avec l'assurance que les échantillons récupérés à Naxxramas étaient bien partis pour notre Garnison, afin d'y être traités par nos meilleurs alchimistes. C'est donc avec le sentiment que tout allait pour le mieux que je me réveillai le lendemain, avant d'être cueillie par une estafette patientant devant la maisonnée que nous autres, officiers, avions décidé d'occuper.

Vous êtes attendue dans le bureau du Capitaine, Madame !

Ca ne présageait rien de bon, pour sûr. Et je n'allais pas être déçue.

Inconscients ! Criminels ! Je ne vois pas d'autres qualificatifs ! Je n'imagine même pas comment quelqu'un comme vous, Connétable, qui avez affronté le Fléau tout au long de la dernière guerre, ayez pu commettre une telle imprudence ! Ramener cette... cette... cette worgen dans MA garnison, au milieu de MES hommes, alors qu'elle était porteuse d'une maladie ? Je devrais vous mettre dehors sur-le-champ ! Et c'est ce que je vais faire, d'ailleurs ! Rassemblez vos troupes, vous n'êtes plus les bienvenus chez moi.


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Négocier s'avéra rapidement inutile. Le Capitaine Adams avait eu la peur de sa vie en apprenant l'épisode de la veille, déjà qu'il n'avait pas apprécié notre idée de capturer des vrykuls infectés. Nous voilà donc chassés, irrémédiablement. Et moi qui escomptais me servir de cet endroit comme base tout au long de la semaine. Quelle déveine...


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J'informe rapidement les personnes présentes. Il faut réunir ses affaires, préparer les montures, rassembler les quelques vivres qu'on voudra nous laisser. Je descends m'informer du sort des vrykuls, mais on m'apprend que l'un des deux n'a pas passé la nuit. L'autre est en passe de connaitre le même sort. Si Lïxia n'avait pas eu à quitter les lieux la veille pour ramener la worgen en Elwynn, elle aurait eu le temps d'examiner des contaminés vivants et d'en tirer des enseignements. Mais voilà, la draeneï était loin, et cette partie là était perdue. Ca commençait à faire beaucoup.

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L'incompréhension domine dans les rangs, ainsi qu'un certain mécontentement. Les hommes s'étaient habitués à leurs quartiers. En échange, on leur annonce qu'ils devront peut-être dormir à la belle étoile ce soir-là. Pire encore, qu'il faudra voyager de nuit pour progresser vers le Nord, loin des températures encore clémentes du Fjord. C'est donc la mort dans l'âme que l'expédition repart, sous les regards des défenseurs du Donjon.


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Nous retrouvons Slade sur la route. Ce dernier a des nouvelles préoccupantes. Des orcs ont été aperçus au Nord. Patrouilleurs, espions, ou simples voyageurs ? L'avenir le dira.


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Passant à proximité d'une forêt dominée par une colonie d'araignées à l'excentrique vitalité, nous entendons des cris provenant d'un cocon voisin. Ni une ni deux, certains lacèrent la toile pour découvrir... un vrykul qui se jette sur eux ! Ce dernier est promptement occis, et nous pouvons ainsi libérer le brave Thirsk de son triste sort. C'est à pied que le chaman nous suit dans notre périple.


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Dirigée par Ragthar et Rieffen, choisis pour leur complémentarité (l'un est cartographe, l'autre connait bien les régions que nous traversons), une petite équipe d'éclaireurs nous précède sur la route. Escortés par quelques solides Veilleurs du Nord, les deux hommes balisent savamment notre trajet à travers les Grisonnes jusqu'à notre première escale : le Gite Ambrepin.


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L'arrêt sur place est l'occasion de prendre la température des environs et de se réchauffer un peu. Le Gite ne peut hélas nous accueillir pour la nuit : il n'en a ni la place, ni les ressources. Tandis que nous nous dégourdissons les jambes, les éclaireurs partent à la recherche d'un trajet sûr vers le Nord, avec la ferme intention d'éviter Zul'Drak et la menace des trolls.


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Louée soit la pertinence des choix de nos éclaireurs ! La traversée des Grisonnes se fait sans peine, tant ils ont bien reconnu les passages les plus aisés et annoncé les endroits pouvant susciter des problèmes, comme la traversée des cours d'eau. Cette partie du voyage se passe sans encombres, ce qui permet de rasséréner ceux qui regrettent d'avoir quitté le Gite Ambrepin.


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Hélas, même les meilleurs éclaireurs ne peuvent faire grand chose face à la disparition de la route sous la neige épaisse de la Désolation des Dragons. Un désert glacé s'étend sous nos yeux : il nous faudra le traverser sans se perdre si nous voulons poursuivre notre route.


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Un désert où le danger guette, partout, comme le démontre cette wyrm de givre qui manqua surprendre notre arrière-garde.


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Heureusement, dans le même temps, l'avant-garde était parvenue à mettre un jour un étroit défilé qui, se prolongeant vers le Nord, semblait pouvoir nous faire quitter ce désert de glace pour des territoires plus à même de nous offrir un refuge. La décision est vite prise : les yeux sont fatigués, le moral impacté. Faire un détour pour trouver une voie plus sure pourrait nous faire perdre des hommes. Le risque est donc pris, et la compagnie s'infiltre en douceur dans le corridor, dans le plus grand silence afin de ne pas provoquer d'avalanche.


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Victoire ! Le défilé nous conduit directement dans la Forêt du Chant de Cristal, une région sans intérêt si ce n'était la présence, à l'Ouest, de l'opulente cité de Dalaran. L'idée de dormir dans un lit et d'avoir un repas chaud séduit tout le monde. Seul Thirsk, soucieux de ne pas attirer l'attention sur la troupe, propose plutôt de demander l'hospitalité des hauts-elfes dont le camp est établi non loin. Mais la lassitude et la fatigue pèsent sur la décision de la Connétable : ce sera Dalaran. Lomah disparait aussitôt pour aller négocier avec les autorités.


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Pour plus de prudence, l'entrée dans la ville se fait par l'antique système de téléportation installé dans la forêt. Par petits groupes, les soldats utilisent le cristal enchanté pour être projetés plusieurs centaines de mètres plus haut.


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Les ambitions de discrétion sont malheureusement bien vite réduites à néant, après que certains membres de l'expédition aient décidé d'organiser une génuflexion publique devant le monument dédié aux morts de la guerre contre le Fléau. Thirsk avait eu raison de nous inciter à ne pas choisir Dalaran. Mais il était trop tard.


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Usant de ses relations en ville, Lomah nous obtint de pouvoir loger au sein de l'Enclave Argentée et de l'auberge qui la jouxtait. Le vin étant tiré, il s'agissait de le boire jusqu'à la lie : chacun s'installa au mieux, après que les consignes de prudence aient été répétées. Pour l'occasion, les festins et la bière préparés par Amberline, et qu'elle m'avait confiés, furent accueillis avec des cris de joie : ils ne passèrent pas la nuit.

Le départ se ferait le lendemain, en deux groupes. Le premier, restreint, profiterait des montures volantes du Kirin Tor pour se rendre dans les Pics Foudroyés, afin d'en apprendre plus sur l'origine des val'kyrs. Le second, pendant ce temps, pénétrerait dans la Couronne de Glace. A pied.

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Lomah de Sangre
Chambellan
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Message par Lomah de Sangre »

Rapport du Chambellan Lomah de Sangre
Archives de Campagne en Norfendre
Nom de code de l'expédition : " Nouvelle Peste"
le jeudi 13 octobre
Dalaran.

Je m'étais levée tôt ce matin là, quittant le Colisée des Croisés afin de conduire le fruit de nos recherches à Dalaran, là où des linguistes plus expérimentés que nous auraient pu traduire les tablettes. C’est donc d'un des bureaux pourpre que j'écris ce rapport.

Afin de mieux en comprendre l'importance, il me faut revenir en arrière.

Après une nuit plutôt paisible dans la Cité du Kirin Tor, nous décidâmes de monter deux groupes afin de mieux couvrir les deux perspectives qu'avaient pris nos recherches.

- Une petite escouade sous mes ordres infiltrerait le village de Valkyrion, berceau légendaire des Val'kyrs, afin de percer le secret de leur pacte avec le Roi Liche et de mieux comprendre la nature de leur "contrat" avec Sylvanas. Mes recherches dans les archives de la bibliothèque du Kirin Tor ayant porté leur fruits, appuyées en cela par les traductions pointues de sire Dourentée, nous aspirions à trouver des artefacts et des grimoires antiques, et pourquoi pas, un lieu sacré nous éclairant d'avantage sur les rituels opérés.

- Une troupe à cheval pour pénétrer la couronne de Glace et suivre la piste des recherches entrepris par feu Arthas pour contrer la "peste" mise au point par les réprouvés avant sa défaite. Il était impératif d'en apprendre d'avantage car jusqu’à présent nous avions fait choux blanc : Les Vrykul capturés avaient succombé à la maladie trop tôt pour qu'on les étudie pleinement, la Sombrecrin, répondant au nom de Vaelyna, possiblement contaminée par une forme mutante de peste avaient été mise en quarantaine et rapatriée par Lixia qui l'examinait toujours, Naxxramas s'était avérée vide et je ne comptais pas trop sur les échantillons que j'avais prélevés, et ce malgré les grandes qualité de nos deux alchimiste Jeannot et Förlan. Restez donc à aller directement sur place.


Je réunissais donc une fine équipe autour de moi : Paullariand Dourenté tout d'abord, Rorscharch et Odeline ensuite, car il n'y a jamais assez de cerveaux dans une équipe et que la prêtresse saurait soigner nos éventuels bobos, Thirsk pour ses compétences de pisteur et enfin, pour faire bonne mesure Elroy et Kennerus, deux Veilleurs du Nord pour assurer notre sécurité.
Nous décollâmes sur des montures volantes prêtées par Dalaran -qui ne manquerait pas de nous les faire payer au centuple si nous ne les rendions pas en un seul morceau- en direction des Pic Foudroyés. A l'approche de notre destination, nous mîmes pied à terre et cachâmes nos montures dans une grotte- un ancien repaire de nain de fer transformé en charnier -préalablement explorée par Thirsk et nos deux valeureux guerriers.
Notre maitre-mot étant la discrétion, nous primes le parti d'avancer , en silence et avec prudence à couvert des rochers.

Le village de Valkyrion est un ancien village Vrykul au creux d'une gorge, engoncée entre deux montagnes. Nous comprimes vite les spécificités d'un tel lieu quand nous découvrîmes le bassin bouillonnant servant à couver les œufs de proto-dreakes au centre du hameau. Ce dernier s'avéra gardé uniquement par des Val'kyrs et ce que l'ont peu qualifier " d'aspirantes" Val'kyr. Les premières sont éthérée et telles des papillons semble dégager une poudre particulière de leurs ailes (cf. échantillon n°129), les secondes sont des mortes-vivantes comme purent le constater Odeline et Rorschach quand elles essayèrent de sonder leurs esprit et de l’interroger.
La première constatation que nous fîmes, fut que la "production" de Valkyrs n'avait pas cessée avec la mort d'Arthas, mais que les nouvelles-nées étaient plus faibles et incapable de réveiller les morts comme les Neufs des récits légendaires. Que cette nouvelle génération était en somme dégénérée. Autant d'affirmations qui s'avéraient inutiles dans notre quête.
Thirsk retrouva bien quelques artefact en provenance d'Ulduar parmi les possessions de certaines de nos victimes, gravés en runique vrykul et faisant la mention de certains patronymes de Val'Kyr légendaires (cf. pièce n°130), mais nous ne trouvions traces de preuves plus conséquentes.

Kennerus remarqua alors une maisonnée retirée plus gardée que les autres. Nous fîmes une percée. L'intérieur s’avéra vide. Les murs décrépis semblaient avoir été anciennement peints, une ancienne chambre de méditation ou la maison d'un chaman, mais le tout était illisible depuis longtemps. Le parquet pourtant sonna creux. Après une intervention musclée d'Elroy, nous pûmes dégager un coffre scellé hermétiquement par un verrou. Apparemment aucun pièges magiques n’avaient été posés mais Paullariand déconcentré par un rhume naissant, ne put vraiment le confirmer. Ce fut Elroy une fois encore, lors d'une fouille musclée dans une autre maisonnée, qui découvrit une clé qui semblait apparentée à la serrure de notre coffre.
Et l'alerte fut brutalement donnée, nous obligeant à quitter rapidement le village.


Nous rejoignîmes l'autre contingent dans un camp alliés planté aux abord d' Ymirhem. Nous en profitâmes pour reprendre notre souffle et ouvrir le coffre pendant que la Connétable nous rapportait que leurs investigations les avaient mené à la conclusion que l'abomination du nom de Putricide, professeur de son état, avait embarqué avec lui tout son travail sur la "Nouvelle Peste", du moins ce que n'en avait pas pillé Sylvanas et s'était barricadé dans son laboratoire dans la Citadelle.
Le coffre contenait des tablettes en runique très ancien, un dialecte que Paullariand ne su décrypter tout en parvenant à le situer dans un patois proche de celui du village de Jotunheim. La connétable suggéra alors qu'il y avait une sorcière alliée en ces lieux qui pourrait nous aider à déchiffrer ces artefacts.

Nous nous y rendîmes sur le champ et pendant que le gros de la troupe faisait diversion, Zorahé, Thirsk, Durhâm , Rorscharch et moi même nous glissions dans le village vrykul.
Ce que nous appris alors la Sorcière des Os dépassait de loin tout ce que nous imaginions. Balayant, soudain les anciennes tablettes, elle nous affirma que Sylvanas était également une Val'kyr et que nous devions nous intéresser à sa mort : " Sa dernière mort, ici même, au somment de la Citadelle de la Couronne des Glace". Cette dernière assertion nous laissa perplexe, mais la chamane nous fit comprendre que l'entretien était terminé. De toute manière l'évacuation en urgence primat alors sur toute réflexions. Nous dérobâmes des proto-drakes sur la falaises pour nous enfuir par voie des airs. Je passerais ici sous silence le rapatriement un peu cavalier de mon secrétaire et de notre Légat en... Exodar.

Ce soir donc tout nous emmène à remettre les pieds dans cette effroyable enfer de sang et de glace qu'est la Citadelle. D'une part car l'Aile de la Peste regorge de précieux indices pour déjouer la peste des réprouvés, d'autre part car c'est sans doute le dernier endroit où Sylvanas a pénétré avant son pacte maudit avec les Val'kyrs. Si nous voulons percer à jour les mystérieuses paroles de la Sorcière des Os... c'est là, et nulle part ailleurs que nous devrons retourner.

Que ma Flamme me protège,
Que votre Lumière en fasse autant.
Lordaeron prévaut,
Les Fils du Nord sont éternels.

Lomah de Sangre
Baronne des Arcanes de Sangre
Chambellan et Sénéchal par intérim de l'Ost Pourpre


"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
[QUEEN]

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Durandill
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Message par Durandill »

Au Colisée de la croisade, Thirsk s'occupait les mains à nourrir les griffons que le Kirin Tor avait accepté de leur prêter, tandis que son esprit revenait sans cesse vers ce qu'ils avaient appris la veille.

Les premières investigations à Valkyrion n'avaient pas donné grand chose. Le village était peuplé de femmes Vrykules, mais elles avaient été suffisamment stupides pour croire aux promesses de puissance du roi-liche, et n'étaient plus que des mortes plus ou moins vivantes. Celles qui étaient passées au stade de pseudo Val'kyr étaient d'une puissance pathétique.

Le coffre trouvé sur place aurait peut-être des informations, mais il semblait ancien, peut-être plus ancien que l'arrivée du roi-liche.

Non, les vraies informations, c'est cette créature au visage de Vrykule qui les avait données : Sylvannas était morte à la couronne de glace. Et une fois de plus, la mort n'avait pas voulu d'elle. Et elle était une Valkyr.

Thirsk n'avait jamais vu la Reine Banshee, mais si elle était revenue du Norfendre avec l'aspect d'une Val'kyr, ça serait sans doute su. Il y avait quelque chose qui clochait dans cette histoire.

Rufina
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Message par Rufina »

Je parcours le rapport de Trisha. La petite, absente depuis des semaines est rentrée hier épuisée. Sa lettre reçue quelques jours auparavant m’avait déjà retiré l’épine du pied. Perdre quelqu’un de plus serait catastrophique. Le moral de mes worgens au plus bas, il faut trouver des coupables. Evacuer leur tristesse par le sang coulé de nos ennemis, des responsables !

Si j’avais pas été aussi faible et abattue c’est moi qui aurait pris les foutus risques qu’a enduré Trisha. Je me sens coupable mais pas le temps de chialer sur mon sort, je dois reprendre les rênes de la famille qui s’effrite sous mes pattes. Le voyage en Norfendre m’a remis les idées en place. Fallait que je m’oxygène la caboche !

Il est évident que ce rapport devrait intéresser la blondinette.

J’appelle un louveteau après avoir pris soin de recopier le rapport dans son intégralité. Mon écriture est plus soignée, maitrisée que celle de Trisha. Pis je veux garder l’original.

- Tu remets ça dans les mains D’Aurys de Nor Laedro, Connétable de L’Ost Pourpre. Cheveux blonds aux épaules, yeux bleus, l'a de la classe et les autres lui obéissent. Personne d’autre, et t’y vas avec te forme humaine. Certains de leurs soldats sont pas à l’aise avec not’forme physique avantageuse. Z’y connaissent rien ! Tu balances que c'est important et que ça vient des Sombrecrins.

Un lettre cachetée de l'écusson de la Meute contient une copie du rapport et une petite note.

Je pense que ces informations pourraient vous intéresser. Il semblerait que la Meute ait été la cible des expériences des Apothicaires pour l'élaboration de cette nouvelle peste. J'ai perdu un de mes Bêta dans cette histoire sans compter mon bras affaiblit depuis mon attaque. La Meute n'en restera pas là! Notre détermination à nous venger de ces créatures est plus grande que jamais.

Rufina Blessington
Je ne cesserai jamais de me sentir coupable de n'avoir rien pu faire pour aider Hogan lorsque il a eu besoin de nous tous. Tout comme je n'oublierai jamais le rire de Morthibus éclater dans cette auberge après avoir découvert ce qu'il était advenu de la soeur de Kurth. Parmis tant d'autres choses, Hogan m'a légué cette obsession pour Morthibus qui je pense ne me quittera plus tant qu'il n'aura pas été réexpédié dans l'autre monde pour de bon.

Ce n'est peut être pas la meilleure chose que m'ai légué Hogan mais en attendant, c'est ce qui m'a poussé en avant et qui m'a permis de découvrir certaines choses importantes que je tacherai d'expliquer clairement dans ce rapport.


La piste que j'ai suivit commence près de Moulin-du-Tarren. Lorsque Amberline et moi y étions retournées pour enquêter, nous y avions découvert un charnier de Worgens signifiant clairement que les Réprouvés poursuivaient ardemment leurs expérimentations sur la peste. Peu après mon départ, je suis revenue seule dans les Contreforts de la Hautrebrande dans l'espoir d'y trouver ne serais-ce qu'un indice qui avait pu nous échapper. La chance était avec moi car j'ai pu intercepter une lettre portée par un messager réprouvé. La lettre en bas-parlé m'a posé quelques problème de déchiffrage mais j'ai néanmoins comprit qu'il était question d'une correspondance assidue entre les apothicaires de la région des pins argentés et ceux déployés en Norendre.

J'ai prit le premier bateau en partance pour le Fjord Hurlant à Menethil. Arrivée à Valgarde, j'ai pris le chemin du port Réprouvé de l'accostage de la Vengeance, plate-forme principale des échanges entre Fossoyeuse et les Terres gelées. Je suis restée espionner le bastion pendant quelques semaines, espérant y voir Morthibus. Ma patience a payé puisque j'ai pu l'apperçevoir passer une rangée apothicaires en revue avant qu'il ne s'éclipse aussi rapidement qu'il était apparut. Cette brève apparition m'a au moins permis de comprendre, vu la déférence des autres réprouvés à son égard, qu'il s'agit de quelqu'un d'important au sein de la société royale. Je suis par la suite restée stationnée au alentours de l'accostage de la Vengeance mais je n'ai plus jamais revu Morthibus. Je suppose qu'il est repartit pour Fossoyeuse par Zepplin.

La présence et l'activité des Apothicaires de la Royale en Norfendre et particulièrement au Fjord est très forte. Ils possèdent pas moins de quatre fief et de nombreux campements disséminés sur le territoire. Je suis donc partie pour leur principal lieu d’opération, un bastion nommé la "Nouvelle-Agamand", plus au sud.

Le lieu étant particulièrement bien gardé, je suis restée près d'un mois stationnée au alentours pour espionner les vas et viens et étudier les habitudes des apothicaires avant d’espérer faire quoique ce soit. Le moment opportun pour tenter une incursion est finalement arrivée avec le débarquement tardif d'un convois de matériel qui monopolisa l'attention des gardes. Je me suis alors glissée dans leurs murs, vers le sous-sol du bâtiment principal. Comme je le suspectais, il y avait là un laboratoire plutôt étendu et par chance, désert.

Mon attention s'est d'abord porté sur une pièce adjacente, contenant un nombre important de documents et parchemins divers. Quelle ne fut pas ma stupeur, en fouillant une étagère, de découvrir des documents rédigés dans une langue que je connaissais. Et pour cause, il s'agissait d'une partie des archives de Gilnéas, probablement tout droit sortis des sous-sol de l’hôtel de ville. Je ne pu réprimer des sueurs froides en découvrant que la majeure partie des registres de population de la ville y était soigneusement classifié, et parmi eu, j'y découvrais les dossiers de certains membres de la meute, annoté de nombreux commentaires en bas-parlé dont je ne put saisir le sens. Secouée par cette terrifiante découverte, il fallut que je puise dans toutes mes ressources pour parvenir a garder mon calme, car je n'était pas au bout de mes surprises.

Je suis retournée dans la pièce principale ou s'entassait sur des tables une multitude de fioles, de produits, d'instruments plus abjectes les uns que les autres. Rien que de penser à l'odeur qui complétait cette vision d'horreur, mon cœur se soulève. Parmi les quelques cages crasseuse qui s'entassaient, vides, contre un des murs, je découvrais que l'une d'entre elle était occupée. Le Worgen prisonnier à l’intérieur me coula un regard torve lorsque je m'approchais. C'était moins un worgen qu'une carcasse loqueteuse. Son corps était creusé, ravagé, constellé de tâches noires violacées visible sur sa peau dont le pelage tombait par poignées. L'aspect me rappela immédiatement celle qu'avais eu ton bras suite à l'attaque de réprouvé à la tanière. Ce Worgen était à l'agonie, et grâce à ses vêtements en loques, je pu facilement en déduire, pour bien les connaitre, qu'il s'agissait d'un Worgen du culte de la lune Sanguine, une meute issue d'Arugal et recrutée par le fléau il y a de nombreuses années et dont la présence est très forte dans les Grisonnes.

J'ai beau ne garder que de l'effroi et de la rancœur envers cette race cruelle et barbare auprès de laquelle j'ai coexisté près de douze années de ma vie, je n'ai ressentis envers cette malheureuse créature qu'une profonde pitié. Tout ce que j'ai pu faire c'est de lui offrir la mort rapide que ses yeux imploraient. Je pense que l'ont peu conclure de cette découverte que les réprouvés utilisent toutes les ressources disponibles de cobayes pour leurs expériences visant à percer le secret de notre résistance à leur peste, y comprit parmi les Worgens suivant toujours le culte du Loup, pourtant rallié au fléau. D'après ce que j'ai pu voir, cette souche de Worgen antérieur à la notre semble plus réceptifs à leurs expérimentations. Il reste a espérer que le secret de nos différences génétiques restent pour eux un mystère.

Après avoir fait un tour rapide du laboratoire, je m’intéressais plus précisément au contenu des nombreuses fioles alignées sur la table centrale ou semblait converger tout les résultats de leurs expériences. N'ayant presque aucunes connaissance en alchimie, j'ai regretté ne pas pouvoir bénéficier des connaissance de Kurth ou Elron dans cette situation, mais devant mon incompétence dans ce domaine, j'ai finalement décidé de rapporter des échantillons afin qu'ils puissent être analysés. J'avais a peine empoigné une fiole qu'un claquement sec retentit derrière moi, et la porte s'ouvrit sur trois apothicaires. L'effet de surprise qui les cloua brièvement sur le pas de la porte me permit de réagir le plus rapidement. L'un d'entre eu s'effondra avec une flèche dans le front avant d'avoir esquissé un geste. Les deux autres dégainèrent leurs armes et se jetèrent sur moi. Dans le chaos du combat, la fiole que j'avais subtilisé éclata a mes pied, suivit de quelques autres, dans un nuage de fumée verdâtre. Ce fumigène improvisé me permit de m'enfuir.

J'ai pris le chemin de Valgarde sans attendre et après quelques démêlés, j'ai finalement réussi a trouver un bateau pour les Royaumes de l'Est, d’où je vous ai écrit la lettre qui a précédé mon retour. Si je n'ai pas pris immédiatement le chemin de la tanière après avoir accosté, c'était par ce qu'il me restais une dernière affaire à régler au nord. En effet, les archives de Gilnéas ne sont pas les seules chose que j'ai pu consulter à la Nouvelle-Agamand. Il y avait également beaucoup de documents concernant la ville d'Andorhal. Je n'avais pas perdu l'espoir de trouver la véritable identité de cet apothicaire se faisant appeler Morthibus afin de remonter jusqu'à lui, ainsi je prit le chemin d'Andorhal sans trop savoir ce que j'allais pouvoir y découvrir. La bataille fait rage dans la ville, et par chance, la zone ou se trouve l’hôtel de ville qui m’intéressais est sous le contrôle de la croisade.

Malheureusement, le bâtiment était vide à mon arrivée. Tout les rayonnages des archives avaient été vidés manifestement il y a longtemps. Je questionnais un soldat qui m'apprit a mon plus grand soulagement qu'une partie du contenu de l’hôtel de ville avait été déplacé dans une crypte avoisinante. C'est a ce moment que j'ai capté l'appel d'Amberline lancée a ma recherche. J'avais fermé mon esprit au don si longtemps que ma punition se manifesta par une migraine bien sentie. Je retrouvais donc Amberline devant la ville ou je lui résumait brièvement la situation. Je ne doute pas que son rapport mentionne les faits qui vont suivre alors passe directement à la découverte que nous avons fait.

Dans la crypte des Chagrins oubliés, Amberline est finalement tombée sur ce que je cherchais : Le registre des habitant d'Andorhal avant l'arrivée du fléau. Après l'avoir feuilleté j'ai fini par tomber sur un acronyme familier m'a tout de suite sauté au yeux. Un maitre alchimiste du nom de Morthus Tibald. Le peu d'information inscrit a son sujet mentionne également de nombreux passages dans la ville de Dalaran dont les dates correspondent avec l'époque ou Arugal y était encore archimage. Je ne doute pas qu'il y ai un rapport direct, ce qui expliquerai que Morthibus dans sa seconde vie, ai été chargé du "problème Worgen", sujet dont il n'était surement pas ignorant.

Vous trouverez le dit registre avec cette lettre.

Trisha Foxton.

Lïxia
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Message par Lïxia »

Depuis le retour, la veille, de Norfendre elle n'était pas sortie de infirmerie.
L’automne avait pointé le bout de son nez. Elle était assise à la table proche du petit fourneau et l'unique bûche qui s'y était consumée prodiguait à présent une douce chaleur dans la pièce. Une tasse de son thé préféré trônait, négligée et désormais froide, au milieu de la paperasse et des livres ouverts qui recouvraient la table. Assise les bras croisés la tête penchée elle tapotait distraitement, à petit coup léger et régulier, le mur avec sa corne.


-Déesse, c'est trop simple !!...beaucoup trop simple !

Elle soupira et ferma les yeux, tentant de remettre de l'ordre dans ses pensées.


(Flashback)

Jour 1
L'expédition est arrivée en Norfendre. Après avoir pris ses quartiers dans le donjon de la Garde de l'Ouest trois groupes ont été formés afin de récolter des renseignements dans la région. Leurs cibles, un campement d'apothicaires au Nord. Nifflevar, un village vyrkul, ainsi qu'un hameau vyrkul. Les missions ont été accomplies et aucun disparus ou blessés graves est à signaler.
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Jour 2 (Matinée)
Après analyse des renseignements il fut décidé que les opérations de recherches se poursuivraient dans les ruines de Naxxramas. L'idée me déplait.

Jour 2 (Fin de soirée)
L'exploration fut éprouvante et la fatigue se lit sur les visages. J'en profite, sur le trajet qui nous ramène au camps de base, pour déterminer si un membre de l'expédition présente des symptômes possible de contamination. C'est malheureusement le cas. Cette sinistre découverte ajoutée à la fatigue me rendent irritable. La jeune Vaelyna, de la Meute des Sombrecrin, présente une grande tâche noir sur son avant-bras qui la démange et grandit selon ses dires. Malgré sa formation encore inachevée de Druide elle à déjà tenté plusieurs soins sur elle-même mais sans effets. Malgré cela elle semble s'entêter à ne pas vouloir se laisser examiner. J'en informe un des Worgen de la Meute présent ainsi que la Connétable, précisant les risques encourus. A force de discussions la jeune Vaelyna bien que contrariée finit par se plier de l'avis de tous. Empruntant un portail magique pour Hurlevent, ouvert par un mage de la Meute Sombrecrin, je l'emmène à la garnison de l'Ost.
La nuit est bien avancée. Nous arrivons enfin à la garnison. J'informe l’adjoint Rainer de la situation et malgré les frémissements désapprobateur de sa moustache il prend toutes les mesures nécessaires.
Je commence à fatiguer mais je peux pas me permettre de dormir maintenant. D'autant plus que le souvenir de l'intervention des soins que Grimdévald à tenté sur Vaelyna sont resté sans effets à mon grand étonnement. Pourtant la prière de soins était d'une puissance impressionnante. Je me rends à mon petit laboratoire. La nuit va être longue...

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Jour 3
Je n'ai toujours pas dormis. L'état de Vaelyna empire. La tache sombre s'est agrandie et lui recouvert à présent le torse et une partie du dos. Elle a perdu la sensibilité à certains endroits et éprouve de la difficulté à respirer. Je recouvre la plaie avec ce baume rougeâtre et odorants que j'ai concocté cette nuit. Il à pour seuls effets de soulager les démangeaisons et semble ralentir un peu la progression de l'infection. Je fais boire à Vaelyna une potion dont l'effet et de provoquer une somnolence entre autres effets bénéfiques. La manière dont progresse cette "peste" me laisse perplexe. Elle me rappel quelque chose, mais quoi ? Je vais essayer d'aller manger un morceau et de dormir deux ou trois heures ensuite j'irais à la bibliothèque de Hurlevent.
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Jour 4 (Matin)
Encore un échec. Pourtant je suis sûr que sans vraiment le savoir je dois être sur une piste. C'est comme si j’avançais craintive dans l'obscurité toute en sachant qu'aucun obstacle se dresserait devant moi. La tache noir recouvre à présent la quasi totalité de son corps et à certains endroits des croutes commencent à apparaitre. Je la maintient dans un état de semi-conscience continue.

Jour 4 (Nuit)
Négatif...J’envoie voler l'éprouvette contenant un prélèvement de sang de Vaelyna contre le mur avec force. Je rage et abat mes deux poings sur la table. Je ferme les yeux et essaye de retrouver mon calme. Je suis perdue. Certaines de mes déductions se révèlent exactes et ont les effets escomptés alors que d'autres restent obstinément silencieuse. C'est comme si tous les éléments étaient présent mais pas dans le bon ordre ou qu'il manquait le déclencheur. Le plus insoutenable et cette certitude qui me hante.
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Jour 5 (Matinée)
Vaelyna ne s'est pas réveillée ce matin. Je lui ai parlé. je lui ai dit de ne pas abandonner le combat. Était-ce plus pour me convaincre moi-même ?
L'adjoint Rainer est venu m'avertir que l'expédition en Norfendre allait se rendre à la Citadelle de la Couronne de Glace. Elle allait tenter de trouver des indices dans l'ancien laboratoire de Putricide. Je devrais essayer de dormir mais je ne me l'autorise pas. Je prépare mes affaires et me mets en route pour rejoindre l'expédition. Peut-être que là-bas je trouverais une réponse, enfin !


Jour 5 (Nuit)
Nous avançons péniblement dans cette maudite forteresse et la fatigue me fait ressentir la morsure du froid plus que jamais. Après avoir éliminé les derniers gêneurs récalcitrants qui occupaient encore l'ancien laboratoire, les fouilles commencent. Au milieu des expériences sans nom que nous découvrons un objet attire mon attention, non plus que cela, me fascine ! Je m'approche comme hypnotisée. C'est un grand bocal emplit d'un liquide jaune dans lequel baignent deux énormes crapauds morts, parfaitement conservés. Soudain c'est le déclic. Pendant que la troupe se dirige vers le dernier objectif, je reste plantée là devant cet objet somme tout banal.

- Oui !!...je viens de trouver !!

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Aurys
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Message par Aurys »

Extrait du journal de bord de la Connétable.

Expédition en Norfendre. Jour 4.


Je me sentais presque coupable d'avoir aussi bien dormi. Les lits de Dalaran sont moelleux à souhait, leurs tables somptueuses et, pour un peu, on se serait senti chez soi - mieux que chez soi ! - après la traversée éprouvante du Norfendre que nous venions de subir.
L'angoisse me tiraillait, dès lors. Si moi-même, je ressentais cette tentation, qu'en serait-il de mes compagnons, ou de nos alliés ?

Le rendez-vous, fixé à l'Aire de Krasus, confirma en partie mes inquiétudes. Alors que la troupe avait fait preuve d'une exceptionnelle discipline depuis les premiers jours de l'expédition, un relâchement très net marqua l'arrivée, au compte-gouttes, de nos soldats, voire même de certains officiers. Pire encore : aucune trace de la Meute ! A ma grande surprise, ce n'est pas de l'énervement que je ressens, mais de l'angoisse : naïfs et spontanés, comme à leur habitude, les worgens avaient décidé la veille de visiter Dalaran et de profiter de ses joies nocturnes. Et s'ils avaient fait de mauvaises rencontres ? Et si ceux qui nous suivaient depuis des jours leur avaient tendu un piège ?

Je dois ravaler ces interrogations, alors qu'une partie en moi me crie d'aller à leur recherche, à leur secours, peut-être. Je dois mener cette expédition jusqu'à son terme. Je laisse une note à l'un des palefreniers voisins : si les worgens se rendent bien au rendez-vous, ils sauront quelle direction nous avons prise.


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Notre expédition est divisée en deux groupes. Le premier, Lomah à sa tête, partira vers les Pics Foudroyés, plus exactement à Valkyrion, afin d'en apprendre davantage sur l'origine des val'kyrs. Pendant ce temps, je mènerai ma troupe à Mord'rethar. Lors de nos enquêtes des jours précédents, Ragthar avait en effet découvert le lien qui existait entre les recherches sur la nouvelle peste et ce lieu, en faisant une étape obligée de notre parcours. Celui-ci débute au camp de la Croisade, mais nous n'avons pas le temps de nous y attarder, malgré le plaisir de revoir certaines têtes connues.


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Depuis le camp, nous nous lançons à travers le mince défilé qui le sépare de Fléaulme, autrefois un puissant bastion du Fléau, dominé par les Nérubiens. Quoique le terme "autrefois" puisse être trompeur : l'endroit fourmille d'activité, et la question se pose bientôt de savoir comment traverser la plaine pour rejoindre notre destination.


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Sur les conseils de Vanhart, nous rejoignons la Cime des Croisés, avant-poste que ces derniers entretiennent dans la région pour surveiller l'activité des survivants du Fléau. Sur place, nous interrogeons les officiers sur le meilleur moyen de rejoindre Mord'rethar. Leur réponse nous inquiète quelque peu : inutile de passer par la voie des airs, les wyrms de givre régnant en maitres sur le ciel. Il faudra s'infiltrer par la route, en empruntant les remparts qui surplombent le Front Brisé. Une perspective qui enchante surtout Ragthar.


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Avec prudence, nous nous infiltrons sur le rempart en tentant de ne pas alerter ses gardiens. La chose n'est pas aisée, tant leur masse les rend inévitables. Il faut alors leur tendre des pièges, les surprendre, et les réduire rapidement au silence avant qu'ils ne convoquent leurs alliés. Nous y parvenons, tant bien que mal : Mord'rethar se dresse enfin devant nous.


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Un assaut rapide et sanglant nous laisse maitres de la porte. Garvin et Kothran sont laissés sur place pour la défendre, et c'est avec leur raideur habituelle qu'ils assumeront cette mission.
Sur place, il faut encore combattre contre les monstruosités auxquelles a été confiée la garde de l'endroit. La chose n'est pas aisée, tant elles suppurent des miasmes dont il est nécessaire de se méfier. Mais finalement, la récompense est là : des tonneaux de peste, d'un genre différent de celui utilisé d'ordinaire par le Fléau. Force est de constater que l'apparition de la nouvelle peste a fait gamberger Arthas, et que ce dernier a décidé de jouer l'escalade. Selon ceux qui, parmi nous, furent naguère des serviteurs du Roi-Liche, un seul scientifique du Fléau a pu avancer à ce point les recherches sur la peste. Le Professeur Putricide, dont le laboratoire se trouvait dans la Citadelle de la Couronne de Glace. Encore une bonne nouvelle.


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Mais l'heure n'est pas à la réflexion, et nous retrouvons nos deux sentinelles avant d'établir un plan de sortie. Le point de rencontre avec l'autre groupe se situe plus au Nord, là où les forces terrestres du Brise-Ciel ont établi un campement pour attaquer la cité vrykule d'Ymirheim. Jouant de patience et de rapidité, notre troupe se faufile hardiment au milieu des forces ennemies et, aidée de ses mages, descend dans la plaine voisine avec la légèreté d'une plume.


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La marche qui suit se fait sous l'emprise de l'angoisse d'être découverts par les forces du Fléau qui parsèment la plaine. Mais aucun évènement néfaste ne vient nous surprendre : nous atteignons le point de rencontre.


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Saluant les soldats du Brise-Ciel, dont certains sont d'anciens camarades de guerre, nous nous installons aussi confortablement que possible dans le froid hurlant de la Couronne de Glace. Armandoh profite de cette pause salutaire pour aider les soldats à réparer leur appareil volant, puis assure une surveillance aérienne de notre campement.
Pendant ce temps arrive Methos, qui a pu suivre notre trace grâce au billet laissé à Dalaran. Je suis soulagée : les Sombrecrins vont bien, et ne sont tombés dans aucun traquenard, même si un seul d'entre eux participera à l'expédition de ce soir.


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La troupe en charge de l'exploration de Valkyrion arrive finalement. Sur place, des découvertes intéressantes ont été faites sur la nature des val'kyrs et le processus qui fait d'elles ce qu'elles sont. Surtout, un coffre a été découvert, qui résiste quelque temps à notre sagacité, avant qu'Elroy n'annonce avoir également trouvé une clé. Un nuage de poussière cueille le paladin alors qu'il ouvre le coffret, révélant des tablettes portant d'antiques inscriptions runiques. Même Paullariand doit avouer son incapacité à traduire le dialecte : il va donc falloir trouver quelqu'un pour le faire à notre place.
De son côté, Elroy commence à contracter une toux inquiétante, que ses compagnons s'emploient à soigner à coups de prières.


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Certains, dans la troupe, se rappellent alors de la banshee qui, pendant la guerre, avait servi les forces opposées au Roi-Liche en prenant possession d'une sorcière vrykule. Située à Jotunheim, l'ancienne espionne pourrait sans doute traduire les tablettes découvertes. Aussitôt, Methos et Armandoh se rendirent sur place au volant de l'appareil volant afin d'user des pouvoirs du démoniste pour téléporter la troupe.


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Jotunheim reste l'un des principaux lieux de vie de la société vrykule. Ca se voit à son peuplement, encore foisonnant même après la guerre qui l'a marqué. Or, la sorcière se trouve en plein milieu de l'enclave, dans une grotte cernée par les tours et les habitations des autochtones.
La décision est vite prise : une diversion est le meilleur moyen de permettre à un petit groupe (Lomah, Zorahé, Dürham et Rorschach) d'atteindre la sorcière. C'est donc avec force cris que nous nous lançons à l'assaut de Jotunheim, en espérant surprendre suffisamment les défenseurs de la ville pour tenir le temps qu'il sera nécessaire à nos compagnons pour obtenir toutes les réponses qu'ils attendent.


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La stratégie fonctionne à merveille : tandis que le gros de nos forces s'acharne à attirer les vrykuls, les autres trouvent le refuge de la sorcière, à qui ils soutirent d'étranges informations : nous apprenons ainsi que Sylvanas elle-même est passée la voir, peu de temps avant la chute du Roi-Liche, et qu'elle s'est rendue dans la Citadelle de la Couronne de Glace. Stupéfaits par cette révélation, nous comprenons que nous tenons sans doute là la première trace du lien qui unit aujourd'hui l'Usurpatrice et les val'kyrs.

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Mais il est plus que temps de filer : la ville entière est éveillée, à présent, et se ligue contre nous. Paullariand tente de créer un portail pour Dalaran, mais son rhume et l'angoisse de nous voir ainsi assaillis provoquent son erreur, qui l'envoie tout droit à l'Exodar. Elroy propose alors de s'emparer des protodrakes voisins pour fuir en direction du Tournoi d'Argent.

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C'est donc intacts, mais épuisés et affamés, que nous nous retrouvons sous la protection des Croisés d'Argent. La soirée aura été riche en rebondissements, mais nous aura surtout appris une chose : si nous voulons que notre expédition soit couronnée de succès, nous devrons nous infiltrer dans la Citadelle de la Couronne de Glace, à la recherche des notes de Putricide et des traces du passage de Sylvanas.
C'est donc conscients que notre voyage touche à sa fin, d'une façon ou d'une autre, que nous profitons de notre dernière nuit en Norfendre, en bénéficiant de l'hospitalité des servants de la Croisade.


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