"Chuis pas p'tite !"

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Sizreïs
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"Chuis pas p'tite !"

Message par Sizreïs »

BLAM !

J'avais était balancée du perron directement dans l'caniveau. Vite fait, bien fait. L'avait suffit que d'deux gardes là où à l'entrée ils s'y étaient mis à sept. Quasiment un mois sans bectance ça rend l'muscle mou et la vaillance spongieuse.

- T'as eu ton compte la putain ! Que je te recroise pas sous MES ponts, sinon je fais en sorte que jamais tu remettes un pied devant l'autre.

J'lui aurait bien craché au visage à s'trouduc. Mais j'me sentais comme dans un corps de p'tit vieille et j'avais pas envie de retourner croupir en cellule avec comme seul repas quotidien : des gnons. Un mois, p'tain ! UN MOIS ... Et personne était v'nu m'chercher. Tu parles d'une "famille". Sales menteurs ! On m'avait bien bernée !
J'avais disparu et personne ne l'avais remarqué. Kurth, Rufina,... J'avais simplement été oubliée.

J'me suis relevée en me frottant l'menton et j'ai ramassé ma carcasse loin des portes de la prison. Fallait que j'me barre d'Hurlevent. Ouais... Mais pour aller où ?
La Tanière ?
Plutôt crever.
L'Auberge de Comté d'l'Or ?
J'avais pas un copec.
Alors j'me suis souvenue d'un truc...

" Quand tu seras prêtes, reviens me voir, je t'apprendrais l'escrime"

La Dame aux cloches , elle était jolie. Elle parlait bien et pis elle avait d'la classe. Même que quand j'lai mordue la première fois, elle a rien dit d'méchant. Elle m'a même pas tabassée. Elle sent l'acier et le sang mais parfumé à la cannelle avec des cheveux qui brillent comme une p'lote de fils d'or.
Ouais!
Elle était chic !

J'm'en suis donc allée de part chez elle, dans son château grand comme vingt tanières.

***********************************************************

J'me suis réveillée dans un lit, dans une piaule que j'remettais pas bien. Les lits j'aimais pas trop. Et pas voir l'ciel ça m'fouttait des suées. Mais là j'avais pioncé comme un bébé. Faut dire que j'avais grassement graillé.
J'ai reniflé l'air, encore ensommeillée. Une odeur d'homme -et de bête, de métal... et un peu de tabac aussi je crois -nappait les draps. J'me suis grattée la tête.
Ah ouais c'était l'coin à 'Lios. Ça m'revn'ait maintenant.
Hum... J'avais été soignée, lavée, goinfrée et... mise au lit. Avec la bénédiction de Methos. Methos ? Qu'est-ce qui glandait là lui ? Ma mémoire d 'esturgeon était toute floue. J'avais bâfré, causé, bâfré... ah et on m'avait droguée aussi, mais j'savais plus bien dans quel ordre.

J'me suis extirpée des couvertures chaudes à regret, j'ai vérifié mon paquetage : toute ma vie et ma canne à pêche. Et la belle dague au pommeau noir que m'avait offert Dame 'Rys.
Parfait !

Doucement, j'ai ouvert la porte et je me suis glissée dans l'couloir. Mais euh... dans l'couloir de quoi au juste ? J'savais pas bien....

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Akéllios Falcon-Eye
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Message par Akéllios Falcon-Eye »

Akéllios était sur le point d'entrer dans la garnison, lorsque tout à coup il devint immobile, et vérifia ses poches à la recherche d'un objet de valeur...

"Mais qu'est-ce que... J'ai oublié mon carnet dans ma chambre. Non mais quel idiot!"

Il retourna les talons et se dirigea à pas hâté vers la tour. Oublier son carnet est contre sa nature. C'est son petit compagnon de longue date, remontant à la guerre contre la Légion Ardente, son petit mine d'or à lui. Il grommela en route.

Il ouvrit la porte d'entrée de la tour d'un coup de pied frustré.

"BANG!"

Non, il n'aime pas oublier son carnet. Pas du tout. Il monta les marches d'escaliers à grand pas. Sans s'en rendre compte, il se transforma en worgen dans les escaliers, tellement il était frustré. Une fois arrivé, il sentait qu'il allait donné un autre coup de pied à sa porte dès qu'il tourna vers le couloir.

Akéllios arriva à la charge, et tourna vers sa porte d'entrée, seulement pour trouver Sizreïs en plein milieu du chemin, couverte de bandages qu'il a lui même appliquer. Ses yeux rouges devinrent jaunes et écarquilla des yeux, tentant de dévier sa charge pour éviter de blesser d'avantage la jeune femme.

Trop tard.

*PLAF!*

Il entra en collision avec Sizreïs, l'entrainant dans sa chute. Akéllios tomba sur son dos, avant que la jeune blessée tomba sur le ventre du guerrier. Lorsqu'elle releva sa tête, qui finit par un nez à nez avec le museau de son guérisseur, il se sentait tellement embarrassé qu'il n'osa pas faire un mouvement.

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Sizreïs
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Message par Sizreïs »

PIF ! PAF ! BADABOUM !

- AÏEUUUH PUTAIIIIIN !

C’est l'noir complet et j'me retrouve un peu façon puzzle avec un truc. Je palpe à deux mains l'paillasson qui a servit à amortir ma chute. Visiblement ça a des bras et des jambes... et à en juger par la bosse sur laquelle chuis à califourchon, une sorte de tuyauterie qu'j'ai pas.
Je sniffe la chose d'un air circonspect : le bestiaux à poil, le tabac, la ferraille.... Le parfum d'mes draps.

- HEY ! fis-je d'un ton enjoué sans bouger d'un iota, 'Lios, mec , c'est toi ?! Héhéhé, t'es content d'me voir où c'est un rouleau d'bandages qu’est resté coincé dans ta poche ?

Rire gras.

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Akéllios Falcon-Eye
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Message par Akéllios Falcon-Eye »

'Lios, mec , c'est toi ?! Héhéhé, t'es content d'me voir où c'est un rouleau d'bandages qu’est resté coincé dans ta poche ?

"Euh..."

Avant d'en dire plus, il se redressa sur ses pattes tout en aidant Sizreïs à se lever et se dépoussiérer.

"Vraiment désolé de vous avoir rentré dedans. Et eum... Oui, je suis plutôt content de vous voir en bonne forme, les soins que je vous ai apporté commencent bien on dirait."

Il se dépoussière à son tour.

"J'étais venu ici pour prendre mon carnet, c'est rare de l'oublier dans mes quartiers. Il m'as toujours été utile. Et... Et je peux savoir ce que vous faites justement, en train de vous balader dans les couloirs de la tour? Vous n'étiez pas censé vous reposer?"

"Et je vous prie de m'appeler par Akéllios, plutôt que 'Lios."


Le guerrier se demande ou est-ce que les Sombrecrins vont chercher les recrues, surtout une qui parle d'une manière peu appréciable.

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Sizreïs
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Message par Sizreïs »

- Quel vieux cul-sec tu fais, mec. Soit pas si guindé du slibard !

J'me relevai d'un bon. HOP ! HOP !
Comme d'habitude mon étrange constitution avait raison de tout et de n'importe quoi. J'étais cabossée, certes, et j'aurais jamais une gueule d'ange, mais j'avais une réserve d'énergie inépuisable. ça avait toujours laissé Mamie Ja' perplexe, ça, pour sur !

- J'v'ais t'apprendre deux, trois trucs sur ma trogne:...


J'me mis à lui tourner autours, le point tendu sous son nez. L'index fut l'premier à dégainer.

-Règle n°1 : j'fais c'que j'veux !
Règle n°2 : J'fais c'que j'veux quand même !
Règle n°3 :... chuis pas foutue d'écrire et d'lire et j'aimerais envoyer une lettre.


J'reniflai bruyamment, l'air de rien.

- T'as pas l'air d'être la moitié d'un con, mec. T'pourrais m'dépanner ?

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Akéllios Falcon-Eye
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Message par Akéllios Falcon-Eye »

Les bras toujours croisés, les yeux jaunes profondément fixés sur celle de la jeune rebelle, un petit sourire se traça sur le visage ténébreux du guerrier. Il répondit avec un ton toujours aussi calme. Avec le bout de ses griffes, il attrapa l'index qui était tendu sous son nez et le mis de côté.

"Hum, c'est très intéressant ce que tu m'apprend là."

"Mais maintenant que j'y pense, je me rend compte d'une chose... Voire même deux chose sur toi, et je crois que ce sont les plus importants:

"De un, tu possède un comportement typique d'une petite fille qui fait sa rebelle pour avoir du respect. Et tout ce que tu reçois en retour, c'est des claques et des poings, comme me l'indiquent tes blessures qui me font peine à voir. Ce qui ne m'étonne pas."

"Et de deux, t'as besoin d'une bonne éducation à l'école... Oh mais non! Qu'est-ce que je dit là, pas à l'école, plutôt dans l'armée. Donc oui, je serais bien d'accord de te dépanner un peu d'argent pour apprendre à bien parler et mieux te tenir, plutôt que de parler comme un hybride d'un orc et d'un troll."


Il entra dans ses quartiers, commençant ainsi la recherche du carnet rouge.

"Si tu veux mon avis, tu devrais commencer à changer ton comportement si tu veux que les gens te respectent vraiment. Têtue que tu sois, le début sera toujours long et difficile."

Les étagères, les poches de chaque vêtements, sous le lit et les meubles, toujours rien. Pas de carnet en vue.

"Donc... Je veux bien te rendre service à condition que tu fasse ce que je te conseille vivement de faire. Et n'essaye même pas d'aller le demander aux autres membres de l'ordre, jamais il ne voudront user de l'encre pour toi, ni même passer une seconde à entendre ton langage décevant."

"Je suis déjà très généreux de te soigner et t'offrir mes quartiers pour la nuit, donc ce que je te demande en retour est très peu comparé à ce que je t'ai donné. Tu n'aurais pas peur d'un petit truc à faire, petite fille... Non?"

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Sizreïs
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Message par Sizreïs »

"Aaah p'tain d'trou d'balle en cotte de maille."
Fut ma seule et unique pensée.

Mais pour une fois ma langue c'est nouée dans ma sale gueule. La jouer finaude était la meilleure option. Pour m'la façonner à la mode Papa ce gus devait pas avoir beaucoup d'autorité. Pour pas avoir sa propre chambre d'façon fallait pas être bien haut placé chez les culs d'acier.
Et pis j'avais bien compris l'système des cloches : A la tête y'avait que d'la gonzesse. Entre M'dame Connétable ou la vioc et la rouquine qu'étaient v'nue papoter à la tanière une d'ces fois.... On voyait pas l'ombre d'une couille à la tête de l'Ost.
Pour c'que j'en savais.
C'gars là y d'vait s'les faire aplatir plus souvent qu'à son tour pour se sentir obliger de rouler des mécaniques d'vant une pouilleuse de mon gabarit.

- J'men cague de ton oseille, mec. J'ai juste b'soin qu'técrives une lettre. Après j'me casse avec ma langue. Promis. Mais j'peux bien d'mander à La Connétable : Elle au moins quand elle fait la charité c'est pour de vrai, pas pour lustrer son derche pour qui brille en société.

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Akéllios Falcon-Eye
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Message par Akéllios Falcon-Eye »

La seule chose que le guerrier ait pu comprendre de ce charabia monstrueux, c'est d'écrire une lettre pour elle.

Il hocha lentement la tête en l'écoutant, prétendant de comprendre.

"Ah, te voilà!"

Le worgen tira le carnet hors d'un tas de papiers, des rapports et des schémas d'objets divers qu'il dessinait pour passer le temps. Il le remis dans sa poche et se tourna vers son invitée.

"Qu'est-ce qu'on disait?... Ah oui, ta lettre. Tu peux toujours rêver d'aller demander à la Connétable, elle est trop occupé en ce moment."

Pendant quelque secondes, il hésita entre laisser de nouveau Sizreis seule dans ses quartiers pour qu'elle se rétablie pour de bon, ou bien écrire cette fameuse lettre...

Il poussa un soupir et la regarda d'un air fatigué.

"Bon, allez, je vais être généreux encore une fois."

Akéllios invita à Sizreis de s'assoir sur le lit pendant qu'elle dicte son message, tandis qu'il s'installa sur son bureau peu ordonné. Muni d'une longue plume d'hippogriffe et de l'encre, il posa la pointe de la plume sur un long parchemin brun clair, prêt à écrire.

"Je t'écoute. Et essaye de parler de façon... clair, avec des mots simples, comme ça je n'aurai pas besoin de m'attarder inutilement sur les traductions."
C'est parce qu'chuis black, c'est ça?!

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Sizreïs
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Message par Sizreïs »

Quelques semaines plus tard.

Sizreïs continue de vivre dans les entrailles de la Tour des Gardes, obéissant de façade à Akéllios dont elle continue de partager discrètement la chambre, tentant de se rendre utile et de grappiller quelques bribes d'éducation et se rendant régulièrement aux séances d'escrime offertes gracieusement par Dame Aurys de Nor Laedro.
Un jour, Amberline er Rieffen lui rendent visite et après quelques parlementations, la convainquent de les suivre jusqu’à l'arbre sacré de Tal'doren pour retrouver ses frères de Meute et s'expliquer avec Rufina. La jeune worgen découvre alors la cérémonie du "Don" et règle ses comptes...


J'connaissais la route par cœur maintenant : ses p'tites haies ombragées, les pâturages bien entretenus, les fleurs des champs et la terre qui vole à chaque pas.
Mais c'coup ci j'en avais pas après l'paysage.

Que'q'chose me turlupinait la meule.

Mes retrouvailles avec mes "frères" m'avaient laissé un gout d'pisse dans la gueule. Déjà les rangs clairsemés m'foutaient des papillons dans l'bide. La moitié qu'j'avais connu avait disparu l'autre moitié s'sentait abandonnée. La jolie robe d'Rufina masquait pas vraiment sa tronche usée par la fatigue. Elle avait juste l'air débordée.
Et puis ai v'nu l'éspèce de parodie de culte. De tout c'que j'ai connu chez ces foutus elfes, c'était plus fanatique et plus pathétique en même temps. Voir Rufina se charcuter à elle seule les bras pendant qu'Benneth tenait le coutelas frais comme un gardon, chanceler à chaque fois qu'elle faisait boire sont p'tain d'sang contaminé, et voir les autre sucer à c'téton maudit du lait pas franchement pasteurisé à s'en rendre malade... On aurait dit une parodie d'rite satanique comme m'en avait raconté Mamie Ja'.

Tout ça pour quoi ?
Le "Don" ?
On va en causer du "Don". J'avais du mal à capter pourquoi cette ribambelle d'culs se précipitaient pour l'avoir sans s’interroger au préalable. J'avais l'impression d'voir un tas d'couillons implorer pour qu'on leur file la syphilis !
Ça rimait à quoi d'avoir une cacophonie dans ta tête, d'partager les pensées de tous ces crétins alors qu'on arrivaient même pas à communiquer avé la bouche et à s'comprendre avé l'coeur ?
Pire... Et si jamais l'"Don" te f'sait perdre l'contrôle de toi même ? Et si c'était juste un moyen pour Rufina d'avoir des esclaves bien dociles ? Et si jamais demain j'voulais regagner ma liberté, les entendrais-je à hurler dans ma caboche à en d'venir folle ? Qui pourrait servir d'garde fou à cette Louve Alpha ? Qui pourrait la r'mettre en cause quand elle merdait sévèrement ? Qui pourrait simplement lui permettre d'être seule avec elle même ?

C’est pt'êt pour ça qu’elle garde Lodsey sous l'coude. Pour s'reposer l'ciboulot.

J'me suis engueulée avec elle. J'l'ai r'gardé dans l'blanc d'l'oeil. J'ai scruté son âme... Et j'ai vu ! Par Elune, Goldrinn et tous leur cousins germains, j'l'ai vue complétement flippée. Elle a les foins, son rôle d'chef lui pèse, filer l'Don à tout un chacun la vide. Avant j'étais en colère, après j'avais pitié d'elle, ensuite j'me suis dit que j'avais une part d'responsabilité dans c't'affaire et j'ai senti la culpabilité me grignoter la belette.

Et Kurth mourrait quelque part entre les mains du Cercle. Mon cœur s'est serré dans sa cage.

J'fumais grave d'la cervelle. J'y voyais plus aussi clair qu'avant et les discours apaisants d'Amberline, et les choix étranges de Methos contribuaient juste à m'embrouiller. Y'm'fallait quelqu'un d'bon conseil, quelqu'un d'neutre, quelqu'un que j’estimais assez pour m'aider à débroussailler c'méli-mélo.

En arrivant devant l'arche de la Garnison des Cloches, j'ai salué Rainer, à la militaire. J'ai pris une inspiration et l'plus formellement possible j'ai dit :

- J'ai b'soin d'voir M'dame la Connétable.

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Sizreïs
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Message par Sizreïs »

La Dame aux Cloches m'avait reçue sans attendre. L'entretien avait pas été long, mais m'avait permis d'souffler un vent d'fraicheur dans ma tête.

" Si je vous comprends bien : soit vous décidez d'accepter le "Don", vous montez dans la hiérarchie, et vous pourrez décharger Rufina du poids de son fardeau en tant qu'Alpha, sans certitude d'y parvenir. Soit Vous décidez de vous retirez dès à présent et vous ne saurez jamais si vous auriez pu y trouver votre place."

A c'moment précis un truc c'était débloqué dans ma poitrine.
Une évidence.
Une vérité.

" C’est à vous de décider ce que représente le sacrifice du "Don".

" Chuis trop p'tite pour prendre c'genre de décision, p'tain...."


Elle avait alors tapé du poing sur la table, l'air pas content.

"Qui vous a mis cette idée dans la tête ? Vous n'êtes plus une enfant, vous êtes une femme, vous êtes responsable de votre décision : personne n'en subira les conséquences à part vous. C’est VOTRE vie, C’est VOTRE choix!"


Avant que j'tourne casaque, elle me posa une main sur l'épaule, en souriant, sans mots superflus. J'ai pris une inspiration, l'ai saluée gauchement et pis chuis sortie, d'un pas décidé.

Fallait que j'aille à la Tanière.
Fallait qu'j'cause à Rufina...

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