Dommages collatéraux

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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La Vigie
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Dommages collatéraux

Message par La Vigie »

Le trajet avait été particulièrement long et délicat. De la discrétion, lui avait dit son maitre. Ne te fais pas repérer. Personne ne doit soupçonner ta présence avant que tu n'arrives à destination.

Plus facile à dire qu'à faire, lorsqu'on a la taille d'un ettin.

Quitter les Hautes Terres s'était révélé relativement facile, en dépit des innombrables forces armées qui cadrillaient la zone. D'obscurs couloirs oubliés passaient sous la montagne et, même s'il avait fallu qu'il y rampe pour passer les boyaux étroits - au risque de se retrouver coincé dans un tunnel qui aurait pourtant pu laisser passer un char à vapeur - il avait finalement débouché dans l'ancien lit du Loch Modan. La boue qui le couvrait avait servi son ambition de discrétion, et ce n'est que le lendemain que les nains de Thelsamar se rendirent compte que plusieurs de leurs meilleurs béliers avaient étrangement quitté leur enclos, comme subitement arrachés à ce dernier.

La suite du voyage n'avait pas été plus compliquée, les régions traversées au Sud puis à l'Ouest du Loch étant par nature dévastées et essentiellement peuplées, quand elles l'étaient, de créatures qui n'étaient pas à même de se plaindre de la présence d'un ettin d'une taille aberrante sur leurs terres. Ce n'est qu'à partir des Carmines que le périple commença à s'avérer compliqué : les humains, créatures violentes et paranoïques, risquaient de réagir assez vivement au vol de leurs meilleurs cochons et, en dépit de la faim qui le tenaillait, l'ettin se contenta de passer la journée au fond du lac, attendant la nuit en croquant un batteur par-ci, un murloc par-là.

Une fois le soleil couché, il sortit du lac, ruisselant, et se hâta pour gagner la route qui menait à la Forêt d'Elwynn. Les paroles de son maître tendaient à devenir de plus en plus floues à mesures que le temps passait, mais l'ettin se rappela qu'il devait prendre soin d'éviter la grande route, tout en passant au large du camp des bûcherons d'une part et de la tour d'Azora d'autre part, de façon à ne pas donner l'alerte. Il ne commit ainsi pratiquement aucun faux pas, avançant vers sa cible avec toute la lenteur nécessaire pour éviter que le poids de ses pas ne fasse trembler le sol au point de susciter l'inquiétude d'éventuelles sentinelles.


La nuit était profonde quand l'ettin arriva en vue de Comté-de-l'Or. Les derniers fêtards quittaient à peine l'auberge de la Fierté du Lion, mis dehors par un propriétaire soucieux de gagner rapidement son propre lit, où l'attendait la dernière serveuse qu'il venait d'engager. La place du village connaissait un calme éphémère, à peine perturbé par les rires avinés de quelques poivrots tentant de retrouver le chemin de leurs logis. Le moment était parfait. Avec toute la délicatesse qu'il était possible de mobiliser pour une telle action, l'ettin déracina proprement un arbre relativement jeune, puis entra finalement dans le village.


Le dernier garde en faction, trop occupé à sermonner les derniers passants, ne vit que trop tard l'ombre formidable du tronc qui l'écrabouilla. L'ettin salua en son fort intérieur la dignité du soldat, qui eut le mérite de mourir sans un cri au-dessus de l'autre, ce qui ne fut malheureusement pas le cas des humains avinés qui se résolurent à courir dans tous les sens en agitant les bras avant d'être fauchés par le bois encore un peu vert de l'arme improvisée.
La place ainsi nettoyée, l'ettin décida qu'il était temps de suivre le plan de son maitre jusqu'à son terme.

Tues-en un maximum. Tue les tous, hommes, femmes, enfants.

Mimant un rugissement qui resta coincé au fond de sa gorge, la puissante créature abattit son arbre sur le fronton de l'auberge, déchainant une violence qui ne devait s'arrêter qu'à la destruction complète de Comté-de-l'Or.




[HRP]Ce post est ouvert à tous les joueurs, membres ou non de la guilde, présents sur ce forum et dont les personnages auraient quelque raison de se trouver dans la Forêt d'Elwynn, à proximité de Comté-de-l'Or. A vous de défendre le village contre son puissant agresseur ![/HRP]

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Augustus V. Lutgardis
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Message par Augustus V. Lutgardis »

VLAM !

Un bruit de fracas retentit dans la nuit, obstruant les vagues rumeurs des couche-tard et autres ressortissants. Un bruit tel qu'il s'est répandu jusqu'à non loin du village, et, heureux hasard que ce fut, Augustus von Lutgardis se trouvait non loin de Comté-de-l'Or. Bon, l'hasard n'avait pas grand chose à y voir : il ne dormait quasiment plus depuis quelques jours et avait l'habitude de rester à l'Auberge de la Fierté du Lion en dehors de ses heures de travail en tant que secrétaire de la Chambellan, s'occupant ainsi de sa mission du quotidien : observer. Et apprendre. Car oui, attendre dans une taverne et regarder autour sans s'instruire ne valait pas la peine! Et quelle instruction : un grimoire de magie démoniaque! Il fallait bien meubler l'esprit comme on le pouvait.

Alors qu'il chevauchait son palefrois blanc, ce bruit percuta ses tympans et ceux du pauvre animal. Ce dernier se cabra, et repartit au triple galop vers le Bastion de l'Ost Pourpre, laissant son cavalier les quatre fers en l'air a un vingtaine de mètres du village. Grommelant, se plaignant et gémissant de frustration, il se leva en toute grâce et prestance pour dépoussiérer son habit blanc avec hâte. Si quelqu'un l'avait vu dans cette situation! Quoiqu'il en fut, il pensa qu'il s'agissait d'une chose prompte que d'aller inspecter l'origine de ce bruit. Il n'allait pas courir après son cheval, non mais! D'autant que celui-ci, arrivait à la Garnison sans son maître, ce qui pouvait interpeller plus d'un garde, voir Rainer, voir un membre à part entière de l'Ost!

Le jeune von Lutgardis marchait donc, poings serrés car un tantinet en rogne, sa lame enchantée battant son flanc et effleurant son tissu avec un rythme cadencé, la tête haute. Et à peine avoir fait quelques mètres dans le village, que des autochtones étaient en train de courir en tout sens, hurlant à la mort, au diable. Le marchand de Strudel a-t-il été dévalisé?! C'est en levant les yeux qu'il eut la réponse : un éttin se balladait joyeusement dans le village, un arbre en guise d'énorme trique et balayait les puceaux qui barrait son chemin. L'atroce créature était bien trop grande pour n'importe quel habitant. Et visiteur. Devant cette vision, Augustus fit quelque peu pris de stupeur. Et s'il lui incombait la responsabilité de sauver tous ces gens? Ce serait fâcheux, tout de même, de prétendre être héroïque. Il n'était pas Akéllios, ou de cette herbe de héros multitâche, après tout. Mais si ce monstre détruisait le village, il n'allait plus pouvoir surveiller ce lieu! Ce qui était tout de même contrariant.

«Fouttreciel! Par les cornes de Sargeras!»

Avec tout le bon sens qu'il possédait, il se dit que seul, il n'arriverait jamais à venir à bout du gros plein de soupe qui sabotait sa mission. Il se mit donc à l'abris derrière un arbre -comme quoi être dans un village au milieu d'une forêt avait ses côtés pratiques- et envisagea ce qui pouvait l'aider. Son mana était gangréné, ses sorts destructeurs, et il était démoniste... Démoniste! Il pouvait logiquement invoquer les démons qui avaient pactisé avec sa famille depuis trois générations! Mais quel démon pouvait lui venir en aide? Passant une main dans ses cheveux noir corbeau inhumainement lisses, il passa en revue qui pouvait être de la plus grande utilité. La succube? Non, trop dévêtue. Le marcheur du vide? Trop masochiste. Le gangrechien? Pas assez loquace. Restait le diablotin. A peine eut-il le temps d'incanter -et croyez le, c'était rapide!- qu'une brèche du Néant Distordu s'ouvrit à ses côtés comme une porte élégante garnie d'orfèvres.

De cet éclait violet sortit un diablotin d'une morphologie on ne peut plus classique, et vêtu d'une manière on ne peut plus ordinaire : un costume de smoking noir, un noeud papillon blanc qui jurait avec ses yeux jaunes et un sourire trop mielleux pour être sincère.

«Ah! Augustus von Lutgardis! Quel déplaisir me ramène à vous? Vous n'êtes pas encore mort? Dommage, votre âm..»


«Silence, Bizham, je vous prie! Vous devez honorez votre part du contrat, pour une fois! Nous avons un problème... de taille..»

Le jeune homme en effet montra du regard la direction de l'ettin saccageur. Le diablotin inclina légèrement la tête pour ensuite laisser échapper un:

«Ha.»

Croisant les bras, Augustus regardait le diablotin d'un air dubitatif. En quoi un suppôt de la Légion Ardente pouvait-il craindre un monstre qui faisait plus de trente fois sa taille? Ca n'avait plus de sens! En réponse à sa mûre réflexion, il décrocha le grimoire qui était pendu à sa veste par des chaînettes, et se mit à feuilleter, tout en déclarant:

«Je cherche le sortilège adéquat! Ecoutez moi bien, Bizham. Nous allons devoir nous battre. Je ne pense pas que vous pourrez encore engraisser mon âme pour la déguster ensuite, vous et vos chers collaborateurs, si je suis écrabouillé sur le sol dans les prochaines minutes.»

Le diablotin resta muet, stupéfait par la soudaine franchise du jeune von Lutgardis. Le feuilletage allait sans doute prendre son temps.
«Que mon sourire dissimule un sabre, à chaque fois que ma passion me touche...»

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Durandill
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Message par Durandill »

Depuis que les Wildhammer avaient rejoint le Conseil des Trois Marteaux, de nombreux nains Barbe-de-Bronze s'étaient intéressés au chamanisme. Le cataclysme y était sans doute aussi pour quelque chose dans cet engouement, car depuis lors, de nombreuses élémentaires parcouraient le monde, et tous n'étaient pas amicaux. La voie du chamanisme permettait de communiquer avec les éléments, et ainsi chercher des réponses, ou tenter d'apaiser la colère des élémentaires.

Ainsi, le clan Wildhammer avait dépêché des maitres chamans à Dun Morogh pour instruire les nouveaux élèves. Mais ces jeunes nains aventureux brulaient de découvrir le monde qu'Aile-de-Mort avait ravagé, les natifs d'autres régions étaient aussi intéressés par ce savoir. C'est ainsi que plusieurs villes d'autres régions avaient demandé à ce que des maitres s'installent dans leurs murs, et c'est ainsi que Grenhild Sombre-Serre s'était installée à Thelsamar, près des berges de ce qui avait jadis été le Loch Modan.

Thirsk Sombre-Serre ne manquait jamais de rendre visite à sa nièce quand il était dans la région, et il était cette fois resté quelques jours. Son griffon se reposant de leurs derniers voyages, au Nid de l'Aigle, Thirsk était venu en bélier. Quelle ne fut pas sa surprise, le matin de son départ, de constater que la bête avait disparu pendant la nuit, et qu'elle n'était pas la seule.

L'enclos n'était pas endommagé, ce qui troublait les gardes venu constater les disparitions. Ils déclarèrent que ce ne pouvait être l'œuvre de bêtes sauvages, mais plutôt de voleurs habiles. Cela excluait les troggs et les kobolds (on n'avait trouvé aucune trace de cire de bougie sur les lieux). La présence de boue séchée et d'algues les mirent sur la piste des murlocs, et une expédition punitive fut décidée.

Thirsk, cependant, avait découvert des traces suspectes qui ne ressemblaient pas à celle laissées par des murlocs. Convaincu qu'il s'agissait des bêtes volées transportées au mieux de leurs maigres forces par les murlocs, les habitants de Thelsamar campèrent sur leur position. Thirsk décida de prendre congé de Grenhild comme prévu, et à défaut de monture, repartit à pied, ou plutôt à pattes, sous sa forme de loup fantôme.

Les traces n'étaient pas trop difficiles à suivre, les abords du Loch Modan étant plutôt verdoyants. Une carcasse de bélier bien nettoyée confirma ses soupçons. Il ne retourna pas en arrière pour en faire part aux autochtones : vu l'état des restes, ils pouvaient tout aussi bien être là depuis une semaine, et cela ne suffirait pas à les convaincre.

La traque se compliqua dans les terres ingrates, vu qu'il n'y avait plus d'herbes à fouler, mais le nain poursuivit son chemin. La créature devait être assez imposante, au vu de ses enjambées et de sa vitesse de déplacement. Thirsk, malgré la rapidité de ses quatre pattes, ne la rattrapa pas, bien qu'elle n'ait eu qu'une nuit d'avance. Il regretta l'absence de son griffon, et accéléra le pas.

Mais plus que retrouver le responsable de la disparition de quelques béliers, c'était la curiosité de découvrir qu'est-ce qu'il pourchassait. C'est ainsi qu'il décida de ne pas prendre contact avec les habitants des terres ingrates, préférant se concentrer sur sa piste, à la fois pour éviter de la perdre que pour le plaisir de la surprise quand il découvrirait la créature.

La traque le mena jusqu'aux abords de Comté-du-Lac, où il crut bien perdre la piste sur la berge. La boue et les algues près de l'enclos de Thelsamar indiquait qu'elle venait du Loch, il y avait donc des chances que la chose se trouve maintenant dans les profondeurs de cet autre lac. Etait-ce la destruction de son habitat naturel, le Loch Modan, qui l'avait poussée à chercher un autre endroit? Tant que de questions sans réponse poussèrent le nain à plonger.

Mais les profondeurs du lac ne cachaient aucune bête fantastique, aucune élémentaire marin remarquable, aucun gangremurloc merveilleux. Par contre, Thirsk y trouva plusieurs cadavres presque entièrement dévorés, au même endroit, là ou une sorte de trou se dessinait dans la vase.

Puisque la créature avait toujours mis le cap au sud, il était logique qu'elle continue, et le chaman chercha longtemps sur la rive sud du lac, jusqu'à ce qu'il croise trois individus qui se prétendirent archéologues, en pleine dispute sur la présence d'un fossile sur les berges. Le fossile n'avait rien à voir avec l'affaire qui préoccupait le nain, mais les archéologues, Goodman, Croft et Langford, purent le remettre sur la piste : ils avaient en effet découvert des traces étranges plus à l'ouest.

Il ne fallut pas longtemps au nain pour trouver les dites traces, qui le menèrent à la forêt d'Elwyn. Une fois dans les bois, la végétation suffisait à suivre la piste : herbe foulée, buissons piétinés et, plus inquiétant, branches d'arbres brisées à une bonne hauteur. La taille de la créature dépassait les prévisions du nain, ce qui n'allait pas pour le rassurer. Mais les traces se faisaient aussi plus fraiches, et il accéléra encore, ne s'arrêtant pas même à la nuit tombée.

Et puis, la piste ne fut plus nécessaire, les cris remplaçant les branches brisées. Thirsk, haletant, accéléra encore, évitant les obstacles, bondissant à travers les fourrés, et atterrit finalement sur la place du village de Comté-de-l'Or, face à sa proie.

S'il avait eu des cordes vocales adaptées à la parole, il aurait sans doute dit autre chose que :

"Waf?"

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

"L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens." disait ma tante Eucharistie.
Tu parles, quand on pense qu'elle a passé sa vie à mentir et dissimuler pour le bien de la patrie... Le fait est que c'est solide son enseignement que je forme les sbires de mon échiquier. Malheureusement les temps sont durs pour l'esprit d'entreprise et le souffle patriote. Nous sommes bien trop peu et mon budget proprement limité. J'ai engouffré toute ma fortune dans cette affaire. Il ne reste rien de l'héritage des de Sangre : pas un copec, pas une once de lingot, à peine de quoi nourrir les apparences. Ellenlund est débordée en s'échinant à couvrir les multiples crises politico-fanatico-militaires qui fleurissent à travers les trois continents et Hadjirah s'éclipse de plus en plus souvent pour la suppléer. A quoi sert un réseau d'espionnage si il n'a plus d'espions pour le constituer, je vous le demande !

Je supervise donc la formation de mes "pions" moi même. A leur insu, bien évidemment.

J'ai repéré en la personne d'Augustus Von Lutgardis des qualités intrinsèques tout à fait favorables au doux métier de l'espionnage. Tout comme Hadjirah et Doréane, il est intelligent et son esprit d'analyse est prompt. Il au aussi une capacité certaine pour jauger les gens et s'en méfier. Cette réserve s'exprime par un manque de sincérité et de spontanéité dans ses relations aux autres. Il manipule ses compagnons plus qu'il ne s'en fait des amis. Sa camaraderie avec Akéllios souligne bien ce fait : il s'est trouvé une tête brulée efficace derrière qui se retrancher en cas de conflit physique qui le desservirait.
Néanmoins cette réserve est aussi son pire défaut. Dès qu'il pourra se soustraire à une mission il le fera avec des trésors de mauvaise foi. Sous couvert de cette opération de surveillance bénigne donc, j'observe sa persévérance et son sens de l'obéissance.

Cela fait plusieurs semaines. Dissimulée derrière mon identité de "Fenice", de cuir encapuchonnée et nimbée de la fumée de ma pipe, attablée près de la fenêtre à l'entrée qui m'offre un angle de vue globale sur l'ensemble de la taverne de la Fierté au lion, je surveille ses faits et gestes. Il a de bons réflexes. Mes avis que je saurais en exploiter le meilleur.
Cependant je trouve que ce soir il manque de ponctualité.

Des cris et une bousculade se font soudain entendre. Je suis sur l'instant mal avisée de mettre ça sur le compte des poivrots du coin encore imbibés de la mauvaise piquette du cru. Alors que je regarde par le carreaux, j'ai juste le temps d'apercevoir un tronc d'arbre énorme s'abattre sur la devanture de l'auberge.

- Oh, merde !


VLAM !

Je reprend connaissance assez rapidement et je m'en félicite. C'est sans compter la violente douleur qui me vrille les muscles. Je gis au milieux des gravas, et même si j'ai eu la présence d'esprit de me protéger le visage, j'ai des bouts de verre fichés partout dans les bras. Je repousse le corps de la serveuse qui semble avoir amorti ma chute de bonne grâce. Elle a la nuque brisée. Merci mademoiselle.
Après rapide auscultation, je déduis avoir un poignet cassé, de multiples contusions, mais qu'il m'est possible de marcher sur mes deux guibolles. je ne me prive donc pas de me relever. Il me faudrait du feu, quelque chose pour me soigner rapi....

Le spectacle de cauchemar qui s'offre à moi me cloue sur place. La "chose" qui se déchaine est partie pour raser Comté de l'or en bonne et due forme et ce n'est pas quelques ivrognes et une mage cassée en deux qui lui offrirait beaucoup de résistance.


- On est pas sorti des orties....
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
[QUEEN]

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Ragthar
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Message par Ragthar »

Ragthar avait les nerfs à fleur de peau, ce qui lui faisait monter la température qui faisait tourner la moutarde qui lui montait au nez. En clair, il était d'un caractère de chiottes !

Le motif ? C'est très simple, depuis quelques jours, le fournisseur de strudels, de qualité, s'il vous plait, du nain subissait une grave pénurie de farine et de pommes. Ces divins délices étaient donc en manque provisoire. Cependant, pour palier à ce risque, sir Lutgardis et lui-même eurent la brillante idée de constituer un pot commun de strudels dans un coffre magique renforcé, pour avoir une réserve de secours en cas de catastrophes comme celle-ci. Coffre-magique uniquement accessible par un système de double-clef indispensable à l'ouverture. Idée judicieuse, mais si Ragthar était énervé, ce n'était autre que ledit coffre avait été pillé !

Oui, messires-dames ! Pillé ! Vous rendez-vous compte ? Un odieux larcin ! Un crime impensable commis par une ignoble canaille et qui serait réprimandé dans le sang. Alors que le nain fouillait le coffret, il trouva quelque chose. De base, il suspecta Lutgardis, qui était le seul à avoir le jeu de clef avec lui. Mais ce qu'il trouva dans le coffre acheva de confirmer ses soupçons : un porte-billet métallique avec les initiales calligraphiées "A.L".
Ha, c'était comma ça ? Il avait signé son crime ?! Le manant si prétentieux, il n'avait pas pu s'en empécher ! C'était une provocation immédiate ! Une insulte, un outrage ! Il allait voir de quelle barbe Ragthar se chauffait (Et oui, une barbe, ça tient chaud pendant l'hiver, et en été, c'est joli. C'est pas parce qu'on est un nain que l'on ne peut pas être coquet).

Ni une ni deux, le nain se rua vers sa fusée lorsqu'il aperçu le cheval du manant gentilhomme rentrer. Celui-ci se cabra, et de l'un des sac qu'il transportait chuta un strudel.
C'en était trop, avec une mine solennelle et calme, Ragthar plaça ses lunettes de vol sur ses yeux, avec un gros claque. Il enfila ensuite ses gants de cuir, d'une manière professionnelle et mis en marche la machine volante.
D'un air déterminé, il fit gronder le moteur, menaçant, tel un bi-coeur. Il entreprit de pourchasser le cheval apeuré, et même, de le descendre, ce satanée canasson ! Les strudels lui revenait de droit !!!

Le pauvre animal repartit d'où il venait, pourchassé par un nain hurlant à la mort quelques mètre plus haut et mitraillant la route, le ratant de peu.
Sur plusieurs centaines de mètres, il ne restait de la route que des pavés déboités, transpercés, fondus, éclatés (Ragthar avait envoyé pratiquement tout son stock d'armement sur l'animal par mesure de précaution). Il voulait les strudels, il AURAIT les strudels.
Quelques minutes de folles course-poursuite entre un nain enragé et un canasson apeuré, agrémenté de cris plus ou moins aigus et digne de la plus grande "RAGE" du monde, plus tard et les silhouettes des bâtiments du village commencèrent à se dresser au loin.
Arrivé à Comté de l'Or, le nain perdit de vue le cheval qui se rua dans la forêt plus dense, où il ne pouvait pas voler, pour cause de branches en archidiacre.
Rageant, le gentilnain allait faire demi-tour, les canons de sa fusée encore fumant, lorsque des cris retentirent. Et des cris de Dame, qui plus est !

Le sang de Ragthar ne fit qu'un tour, son sens de gentilhomme resurgit tel le Maelstom et la nain fit une descente en piquet vers le lieu dit.
Pour y trouver un affreux et gigantesque Ettin qui semblait avoir réinventer le marteau et le clou, le marteau étant un arbre et le clou les différents bâtiments du village.
Dans la panique, le nain tenta de freiner sa course, et pris de vitesse, il actionna le terrible bouton bleu à stries oranges, celui du tableau de bord numéro 3, annexe 7b, près de l'anti-courant d'air (pour une coiffure et une tenue parfaite).
Ce bouton étant le contact de l'appareil, le nain, dans le plus grand ridicule, fit littéralement un plat au milieu de la place, se retrouvant juste en face du monstre.

Une fois la poussière de la chute dissipée, le nain se rendit compte de la situation, et réagit à l'instar du diablotin :

"Ah."

Et Ragthar de s'enfuir, les bras en l'air et les cheveux aux vents.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
Ragthar et Kothran, en plein débat philosophique

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Hadariel
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Message par Hadariel »

Hadariel marchait tranquillement en lisant son Libram (pour changer) dans la forêt d’Elwynn, quand tout à coup il entendit un bruit au loin…

VLAM !

Ni une ni deux il courut dans la direction du bruit quand il vit Ragthar courir comme un gnome des forêts du nord unijambiste avec les bras en l’air et sa chevelure parfaite dans le vent !

« Sir Martel-De-Givre ! Que faite vous ? »

Ragthar ne s’arrêta pas et dit au paladin :

« Courage Sir Saer ! FUYAAAAAAAAAAIIIIIIIIII ! »

Ragthar pointa du doigt le monstre qu’il essayé de fuir…

« Oh la vache… »

Hadariel fit la même chose que Ragthar (car il n’avait pas d’arme sur lui).
Il courra donc les bras en l’air avec son ami et la capuche dans le vent en espèrent trouver du renfort ou tout simplement un abris…
« Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre. »

Robert Capa

Hadariel Saer

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La Vigie
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Message par La Vigie »

L'ettin avait perdu tout sens de la mesure - si tant est qu'un tel sens pouvait germer dans l'esprit étroit de cette race. Envolées, les paroles de son maitre. Envolés, les conseils de prudence. L'oeuvre de destruction était lancée, et elle ne s'arrêterait qu'à son trépas, ou à partir du moment où il n'y aurait plus rien à anéantir dans les environs.

Pour le moment du moins, c'était encore loin d'être le cas. Tels des termites jaillissant de leurs cités enfouies, les humains réveillés par surprise couraient dans tous les sens, sans trop savoir ce qui les attaquait, tant l'obscurité était profonde et les dimensions de l'agresseur hors de mesure. La panique fit ainsi un nombre important de morts et de blessés, avant même que l'ettin ne se lance lui-même dans la traque des petits mammifères bruyants.

Après quelques coups de tronc d'arbre, la devanture de la Fierté du Lion était à présent grande ouverte, et il suffisait d'y passer la main pour en dévaster l'intérieur et attraper les habitants. Un homme à demi-nu qui passait à sa portée atterrit ainsi entre ses doigts replets et, tandis que la famille du malheureux pleurait et hurlait à destination d'on ne sait quelle sourde divinité, l'ettin le fit passer par pertes et profits en l'engloutissant à moitié, avant de rendre ce qui restait des jambes à sa mégère. Satisfait de ce petit jeu, et impatient de découvrir la prochaine friandise qui l'attendait, l'ettin se cala contre l'auberge, qui grinça jusque dans ses soubassements, et entreprit d'y introduire le bras afin de la vider, passant ainsi à deux doigts d'une certaine magicienne.


Tout occupé à ce petit jeu, l'ettin se préoccupait assez peu de ce qui se passait sur la place derrière lui. La chance étant avec lui car, jusqu'à présent, rares étaient ceux qui avaient pris les armes pour combattre leur adversaire du soir.

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Augustus V. Lutgardis
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Message par Augustus V. Lutgardis »

Alors que le chaos le plus total s'installait dans la bourgade élue maintes et maintes fois contrée la plus paisible par une collégiale anonyme, le diablotin qui "servait" Augustus von Lutgardis se régalait de l'efficacité de l'Ettin. En effet, il se croyait comme à une sorte de match, et se permettait d'acclamer lorsqu'il fracassait, de faire des "oooohhh" quand il mangeait de pauvres bougres et des applaudissements quand il piétinait des villageois. Le démoniste qui était à ses côtés suait déjà de ne pas trouver la bonne formule. C'est après une ou deux minutes de lecture qu'il réussit à mettre la main sur une formule des plus intéressante! Il bondit hors de son arbre, ayant bien tâché de mémoriser ce qu'il avait cherché avec un élan de désespoir, et dans son ombre, se mis à incanter et à faire des gestuelles diverses et étranges. La langue dans laquelle il s'exprimait était impie, et rongeait l'air comme du chancre dans de l'eau sainte. Ce qui en partie causa l'arrêt immédiat des acclamations du diablotin en smoking. Ce dernier, résigné, commençait à concentrer une boule de feu entre ses mains, et visait rien de moins que le dos de l'Ettin. Augustus quand à lui, avait finit de psalmodier, et c'est dans un effort grandissant qu'il amena ses bras en une posture bizarre, ses paumes en avant vers le monstre. De l'énergie gangrénée lézarda le blanc de ses manches et le brun de ses gants, tandis qu'un puissant rayon d'énergie fut propulsé vers la bête, en même temps que la boule de feu chargée du diablotin.

En effet, ce Trait du Chaos, inconstance pure de feu démoniaque et d'ombre concentrée, était le sort le plus puissant de son arsenal. Autant bien commencer les hostilités avec l'Ettin. D'après le grimoire, ce sort ne pouvait être paré, et traversait les blindages et même les barrières magiques! Mais le contrecoup en mana fut plus ou moins terrible, et c'est pour se cacher de la vue de l'Ettin qu'il se déplaça parmi les feuillages, essouflé avant le premier pas. Il ne serait pas capable de relancer un tel sort avant un certain temps. Dans sa tête, tout s'activait. Le diablotin sur les talons, les cris des villageois perçant le voile nocturne, le Sire Martel-de-Givre et le Sire Saer qui courraient comme des derratés... Ragthar et Hadariel! Quelle surprise! Voilà deux personnages qu'il reconnaissait bien dans toute cette pagaille. Il se dirigea vers eux, alors que l'Ettin fou furieux devait être à sa recherche.

«Sir Martel-de-Givre! Sir Saer! Par ici!»

Augustus scruta nerveusement le village qui se faisait ruiner par le monstre enragé. Une fois ses compagnons à ses côtés, il ne les questionna pas d'abord sur leur état de santé, si tout se passait bien comme au quotidien, car la situation était suffisamment pressante. Il chercha plutôt des yeux à savoir s'ils étaient armés ou prêts à se battre. Le diablotin Bizham, qui l'avait suivis jusqu'ici, n'avait dit mot depuis qu'il avait lancé son sort. Peut-être se préparait-il à disparaître à l'insu d'Augustus? Ou alors méditait-il sur un plan d'action?

«Il faut se débarasser de cette chose! L'attirer en dehors du village pour limiter les dégâts!»

Sa voix, quelque peu tremblante, trahissait son état de nervosité. Il était aussi pâle que son habit pouvait être blanc. Ses mèches de cheveux collaient à son visage à cause de la sueur et du stress. L'état dans lequel il se tenait était semblable au résultat d'une course-poursuite avec un voleur de Strudel effréné et machiavélique. Il observait ses deux compagnons d'arme, pour voir en priorité celui qui allait réagir avec initiative et promptitude dans une telle situation. Il jaugeait Ragthar du regard, l'invitant à prendre une décision, en tant qu'aîné et en tant que nain, surtout!
«Que mon sourire dissimule un sabre, à chaque fois que ma passion me touche...»

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Durandill
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Message par Durandill »

Sur la place du village, le loup-fantôme se dissipa comme une illusion pour faire place au nain, qui se frotta les yeux pour être sûr de ne pas souffrir d'hallucination. Mais non, c'était bien là sa proie, aucun doute possible.

La surprise n'eut pas le temps de passer que déjà il était bousculé de toutes parts : les habitants cédaient à la panique. Mais pas lui.

"Calme comme l'eau qui dort" pensa-t-il.

Non, Thirsk ne céderait définitivement pas à la panique cette nuit : il était bien trop fatigué pour ça. Il décrocha son marteau et son bouclier en regardant autours de lui. L'auberge était éventrée. La forge semblait un bâtiment solide, mais tel était aussi le cas de l'auberge la dernière fois qu'il était passé par la bourgade. Non, il fallait un abri plus sur. Le nain essaya de se représenter la forêt d'Elwynn vue du ciel. Quel était le lieu le plus proche? Le bastion de l'Ost? Hurlevent? Difficile à dire, et finalement la destination importait peu, tant que c'était loin d'ici. Il prit une décision et se mit à crier, à l'attention des villageois:

"A Comté-du-Nord ! A Comté-du-Nord !"

La créature était occupée par l'auberge, et il fallait évacuer la place et les rues avant de l'en détourner.

"A Comté-du-Nord ! A Comté-du-Nord !"

Thirsk attrapa un garde tétanisé par le bras. Il se fichait bien pas mal qu'il soit général ou cuisinier de troupe et lui parla comme à tout militaire quand on veut se faire obéir : en lui hurlant dessus.

"VOUS LA ! ARRETEZ DE BAILLER AUX CORNEILLES ET EMMENEZ CES GENS A L'ABRI, TOUT DE SUITE ! EXECUTION ! ROMPEZ !"

Et il lui colla une tape dans le dos pour ponctuer ses ordres. Ça avait marché pour Modimus Anvilmar lors de la troisième invasion de trolls des glaces à Dun Morogh, en tout cas, c'est ce que les livres d'histoires prétendaient, alors pourquoi par pour lui? Même si son vocable militaire n'était sans doute pas au point.

"A Comté-du-Nord ! A Comté-du-Nord !"

Il continua de crier, espérant mettre un semblant d'ordre dans cette panique. Au moins, s'ils couraient tous dans la même direction, les habitants avaient moins de chance de se rentrer dedans. Il aida une femme tombée par terre à se relever, avant de lui fourrer dans les bras un gosse en pleurs qu'il venait de ramasser, coincé sous le cadavre d'un vieillard, apostropha un autre garde en lui servant le même refrain qu'au premier, en espérant que ce n'était pas le même.

Et tout cela sans cesser de surveiller l'ettin, cherchant une faille. Soit il attaquait le plus violemment possible pour le mettre hors d'état de nuire en profitant de l'effet de surprise, soit il se contentait de détourner son attention. S'il avait eu son griffon, il aurait pu frapper la... LES têtes, directement. Mais là, il était un peu trop bas pour porter un coup déterminant.

C'est à ce moment là qu'il vit les deux attaques magiques voler en direction de l'ettin. L'heure n'était plus à la réflexion, il n'était de toute évidence pas seul à être prêt à affronter la créature, autant profiter de l'avantage du nombre pour compenser le désavantage de la taille.

Il incanta un horion de givre en direction d'un genou, espérant à la fois blesser et ralentir le géant, et chargea, sans se douter que le responsable du premier assaut magique avait déjà tourné les talons.

Gaby
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Message par Gaby »

-Chien galeux, bâtard à deux têtes!

Insensible à l'agitation ambiante, une jeune fille d'une blondeur indécente slaloma entre quelques planches, esquiva une femme qui hurlait en s'arrachant les cheveux, sauta par-dessus une chaise retournée, contourna une table, en profita pour glisser une pomme sous sa veste et avisa le trou béant qu'avait été l'avant de l'auberge.

Une masse immense, brune et calleuse, s'y introduit, frôla une femme à l'entrée, tâtonna pour chercher à attraper les quelques humains recroquevillés à l’intérieur.

Aucune hésitation. Gabrielle retroussa le nez, ferma un oeil et visa. Aucun doute, c'etait une tireuse d'élite, l'ettin serait foudroyé sur place, tomberait, on lui offrirait la gloire et elle aurait enfin son propre cheval!

Elle tira la langue et tendit son court arc de frêne.
Le trait mortel fusa vers sa cible, prêt à la transpercer de part en part.
C’était la fin pour l'ettin.

La flèche vibra légèrement en se plantant de quelques centimètres dans le cuir de l'ettin.
-Carabistouille, encore raté!

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Hadariel
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Message par Hadariel »

«Sir Martel-de-Givre! Sir Saer! Par ici!»

Hadariel vit au loin Sir Lutgardis qui les appelaient lui et Ragthar.

Il approcha donc de lui et se mit à couvert. Il vit aussi qu'il avait lancé un sort sur le monstre.

«Il faut se débarrasser de cette chose! L'attirer en dehors du village pour limiter les dégâts!»

Hadariel n'avait pas d'arme, il vit un nain lancer un sort de givre et qui courait vers le monstre à deux têtes.

"Il nous faut des armes !"

Il allât donc en direction de la forge en profitant que la grande « bestiole » soit distraite. Il évita un coup d’arbre en sa direction. Une fois dans la forge il prit quelque arme et retourna vers Ragthar et Lutgardis.

« Nous voila armés. Nous devons aider le nain ! En Avant frère !»

Il prit les devants et fonça vers le monstre en criant et levant sa lame en l’air.

« Pour la Lumière ! »
« Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre. »

Robert Capa

Hadariel Saer

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Ragthar
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Message par Ragthar »

Ragthar et Hadariel s'étaient, avec force de courage, caché dans les fourrés en compagnie de Lutgardis. Et il fallait avouer, ni le paladin ni le nain n'avait d'armes, tout au plus les énormes clefs de la fusée, mais contre pareille horreur, le gentilnain doutait fort de ce qu'il en adviendrait.

Sir Saer eut la pertinente idée de courir vers la forge et d'en ramener quelques armes...Rustiques, ces paysans n'avaient pas de vrai matos. Pas même un merlin runique enchanté à double effet boomerang et auto-nettoyant, à la naine (et au shaker, pas à la cuillère).
Mais il faudrait se contenter de ça. Au pire, il restait la solution d'utiliser les restes de poudres de la fusée, seulement, elle était en plein milieu de la place, et le temps de mettre le contact, d'activer l'harmoniseur à pulsation subatomique interne à poussé transversale (le nain n'avait pas eut le temps de remplacer par le modèle novateur latérale), l'ettin se serait surement senti l'envie de jouer à croque-messire avec Ragthar.

Prenant son courage et sa coiffure à deux mains.... Et oui ! Ragthar s'attacha les cheveux pour combattre ! C'est qu'il fallait de la visibilité pour se chicane avec un bestiau de cette taille.
C'est donc les cheveux aux vents que Ragthar empoigna une espèce de court marteau de forgeron qui s'apparenter de loins à son traditionnel merlin, et fonça dans la mêlée pour aider au mieux.
Quand soudain, il vit le cheval revenir de la foret...

QUE FAIRE ?! Il y avait des priorités, la ruée vers les strudels ou le sauvetage du village ? C'est qu'on ne plaisantait pas avec ces pâtisseries... Ah que faire ! Bon sang de coun'douillard !
L'ettin mis fin aux hésitations de Ragthar : tout en attrapant le contenu de l'auberge, le monstre gigotait des pieds, et il balaya les sac du cheval (et pas l'animal, par chance). Nul besoin de préciser que les strudels contenues furent broyés et immangeables.
Ragthar stoppa net sa course... Comment ? Comment cela fut-il possible ? Il n'entendait plus rien. Le monde s'écroulait autour de lui. A vrai dire, même lorsqu'il s'était noyé (avant de devenir un runique) semblait plus doux...
Plus de bruits, plus de problèmes, plus rien....
Seulement, la RAGE !

Le nain, la bouche ouverte sous le choc depuis quelques secondes, porta son regard sur l'ettin, et sur rien d'autre. Il brandit haut son marteau et chargea sans réfléchir, ce qui ne lui ressemblait pas, lui d'habitude si stratégique.
Et ce qui devait arriver arriva, le nain, dans un accès de fureur, poussa un long cri hargneux, l'ettin, ne voulant pas se désintéresser de l'auberge, mis un petit coup de pied réflexe au nain...
Qui fut instantanément projeté vers une fenêtre de cette même taverne.
Fenêtre qui fut brisée sous le poids du nain volant non-identifié.
Nain non-identifié qui chuta, emportant au passage quelques paysans, non loin d'une certaine Chambellan qu'il ne reconnu pas alors, trop occupé à râler dans sa barbe.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
Ragthar et Kothran, en plein débat philosophique

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Hadariel
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Message par Hadariel »

Hadariel courra ver le géant et vit Ragthar courir comme un dératé vers le monstre en hurlent.

« C’est pas un gentleman à la base ? »

Puis, il le vit voler comme une poupée de chiffon avant d’atterrir dans l’auberge.

Ne sachant pas s’il allait bien ou pas, il fonça sur le géant. Prit d’une « RAGE » qui l’envahi il retira sa capuche et hurla comme un furieux vers le monstre.

Hadariel fonça le plus rapidement possible et évita une attaque du géant qui a pour arme un arbre.

« Il est trop lent » se dit’ il.

Il planta son épée dans l’un des pieds du géant. Ce qui eu pour réaction de le faire hurler et de l’énerver. Avec un joli revers de la main le géant envoya Hadariel voler dans les air. Il finit son vol (majestueux) sur un arbre avant de s’écraser par terre.

« Par contre, il tape fort le fum.. »

Hadariel perdit connaissance dut a la violence du choc.
« Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre. »

Robert Capa

Hadariel Saer

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

L'ettin me bouche copieusement toute porte de sortie. Ses gros doigts patauds furettent dans les débris comme d'énormes lombrics à la manucure douteuse. Je lui offre le corps de la serveuse décédée en guise de diversion pour ses phalanges boudinées. Les os de la morte craquent salement sous la poigne pendant que j'amorce une tentative de retraite vers le fond de la salle.
Dehors ça hurle et ça pétarade sec. Je soupçonne quelques héros forcenés de s'être lancés dans une riposte contre le derrière offert du monstre. Visiblement même si ça s'agite, ça n'affecte pas beaucoup notre gros moche et baveux : Lassé de sa poupée de chiffon, il s'en va en expédition pour trouver un autre jouet à casser.

Il me faut du feu.

Je gagne le fond de la sale en retirant les bouts de verre de mes bras en charpie. J'ai foutrement mal. Je bouscule quelques piliers de bar tétanisés et je saute les escaliers jusqu'en cuisine. Là, je trouve en la présence du four à pain, une infirmière providentielle. Sans ménagement je plonge ma chair endolorie dans la braise fumante. Ma peau se retend avec une élasticité exemplaire tandis que mes plaies se referment comme si de rien n'était. Mon poignet émet un petit craquement de bûche qui chauffent avant de combler les fêlures de mon radius. Mes muscles se gorgent d'une énergie neuve et débordante.
Lorsque je retire mes mains du foyer, il ne demeure plus que cendres froides.

A moi le barbecue !

Je remonte les marches quatre à quatre vers le lieu des affrontement quand un nain volant achève de dézinguer le battant de fenêtre qui reste de la devanture et achever sa course à mes pieds.


- Raghtar ?!

Pas le temps à perdre en retrouvailles capillaires malvenues. J'enjambe l'écuyer sombrefer sans plus de politesse -et dans son malheur il aura une vue de mon séant des plus avantageuse pour adoucir sa peine. Je tends un bras vengeur vers l'ettin qui s'est acoquiné d'un client esseulé dont la jambe coincée entre deux poutres effondrées n'a pas du aider à favoriser une prompte fuite. Mon coeur exulte. Le trait de feu crépite au bout de mes doigts avant de s'éloigner à une folle vitesse vers sa cible. Je n'ai même pas eu besoin d'incanter quoi que ce soit.

JE SUIS LA FLAMME !
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
[QUEEN]

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La Vigie
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Message par La Vigie »

Des insectes ! Partout ! De gros insectes vicieux, qui ne s'opposent pas à lui avec honneur dans un combat à mort, mais qui le harcèlent, le picotent, tournent autour de lui sans jamais montrer leur visage.

Ce qu'il peut les haïr, ces cancrelats !


Le premier coup est venu dans le dos, comme on pouvait s'y attendre de la part des rampants qui vivaient dans ces petites tanières à l'odeur trop humaine. Une vive douleur, comme une brûlure, qui le fit sursauter alors qu'il recherchait quelques survivants dans l'auberge démembrée, ce qui eut pour effet d'abattre une grande partie du toit, qui tomba sans crier gare sur le sol de la place. De rage, l'ettin ramassa une partie de la charpente et la lança dans la direction approximative d'où était parti le coup sournois, qui continuait de le brûler méchamment.

Ce faisant, l'ettin constata que la panique des habitants s'était quelque peu canalisée, et que la plupart d'entre eux couraient à présent vers le Nord, comme si on les avait pressés de le faire. Une fois qu'il aurait fini son oeuvre de destruction ici, c'est donc là-bas qu'il irait les chercher. Il ne s'était pas fait cette remarque depuis plus de dix secondes qu'il sentit son genou se raidir, comme sous l'effet d'un froid intense. Il en lâcha le tronc d'arbre qu'il tenait toujours à la main - tronc d'arbre qui tomba net sur le trajet de la charge d'un certain nain - et se massa le genou pour le réchauffer.

Une fois relevé, de plus en plus furieux, l'ettin s'en retourna à son carnage quand un trait noir jaillit de l'auberge ... pour se planter de quelques centimètres à peine dans le cuir de sa peau. Sa résolution était prise : le soleil ne se lèverait pas sur ce bâtiment. Alors que plusieurs moustiques tentaient une nouvelle fois de s'en prendre à ses jambes - moustiques qu'il fit valdinguer presque sans s'en apercevoir - l'ettin passa cette fois-ci têtes et bras dans le trou béant, avec la ferme intention de détruire le bâtiment de l'intérieur. C'est à peu près à ce moment que la flamme la plus pure qu'il n'avait jamais vue se lança sur lui avec une voracité digne des prédateurs de sa terre natale.

Surpris, l'ettin recula pour échapper au feu, qui le rata de justesse. Déséquilibrée, la créature s'emmêla les jambes en reculant et tomba droit sur la forge, dont le toit s'effondra sous le choc. En face, l'auberge de la Fierté du Lion commença à prendre feu.

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