[Recueil] L'Effondrement

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Aurys
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[Recueil] L'Effondrement

Message par Aurys »

[HRP]

Ce post a pour vocation à recueillir les témoignages de vos personnages lors du cataclysme qui a dévasté et remodelé Azeroth. Après tout, à part quelques prophètes en guenilles, rien ne laissait présager l'ampleur de la catastrophe, et c'est donc avec stupeur que nos personnages ont dû être confrontés aux séismes, raz-de-marée, éruptions volcaniques et autres conséquences dantesques du retour d'Aile-de-Mort.

Je propose donc à chacun de vous - Ost Pourpre ou pas - de laisser un témoignage de cette fameuse journée où tout a basculé, sous forme d'un recueil que vous pouvez bien entendu agrémenter de photos !

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Modifié en dernier par Aurys le lun. 14 févr., 2011 10:51 pm, modifié 1 fois.
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Aurys
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Message par Aurys »

Garnison du Ruisseau de l'Ouest
Forêt d'Elwynn
Royaumes de l'Est



La nuit tombait lentement ce soir là, comme si elle rechignait à couvrir une dernière fois le monde tel qu'il était jusqu'à présent. La journée avait été belle, et le soleil ne disparaissait qu'à regrets au loin. Ses ultimes rayons passaient à travers les fenêtres du bureau de la Connétable, qui dînait seule en face d'un monceau de papiers qu'elle devait signer de sa main - pour la plupart, des documents relatifs aux hommes perdus lors de la longue guerre contre le Fléau en Norfendre. Il fallait envoyer un mot aux familles, lorsqu'on avait la chance de savoir où elles se trouvaient, et ce travail à la fois désolant et répétitif avait coupé l'envie à la paladine de rejoindre ses compagnons au mess pour partager leur repas.

Alors qu'elle lisait pour la troisième fois le rapport dédié à la disparition mystérieuse d'une druidesse de leurs amis, les bibelots du bureau commencèrent à s'entrechoquer, signe avant-coureur d'une nouvelle secousse tellurique. Aurys ne s'en occupa pas outre mesure : ses reliques les plus précieuses étaient depuis longtemps protégées dans divers coffres et ne risquaient plus d'être brisées par les sauts d'humeur de la terre. Elle attendit donc calmement que la secousse s'arrête pour reprendre sa tâche.
Cinq secondes. Dix secondes. Trente.
Le tremblement ne s'arrêtait pas.
Pire encore : il se renforçait.
Prise d'une légère inquiétude, Aurys se leva - au moment même où Elwynn toute entière sembla se soulever, comme si un pilote draeneï avait finalement décidé de faire s'écraser l'Exodar dans une région plus verdoyante. Le choc fut tel que la Connétable chuta en avant, son front rencontrant le bois du bureau en un choc sourd qui la sonna quelques instants. Des cris d'effroi s'élevaient à l'extérieur, et les ténèbres semblaient avoir brutalement empli le ciel de leurs sombres volutes.

Légèrement commotionnée, la Connétable quitta son bureau, croisant des soldats affolés qui s'entassaient aux fenêtres en désignant le ciel charbonneux. C'est alors qu'une clameur s'éleva dans la Forêt d'Elwynn, comme un cri, mais qui aurait été lancé par un millier de gorges à la fois. Un cri abominable, puissant et rageur à la fois, un cri qui serrait les cœurs et invitait les âmes à se terrer au plus profond de leur lit en attendant le lendemain. Un temps immobile, Aurys descendit finalement les escaliers en courant et se retrouva l'instant d'après devant les écuries. Le ciel rougeoyait au-dessus de Hurlevent, et l'angoisse d'un malheur sans pareil était dans toutes les têtes.

Convaincre sa monture de sortir de son enclos ne fut pas de tout repos, et Aurys dut se montrer autoritaire pour se hisser enfin sur son cheval et le pousser sur la route, au mépris des sentinelles qui tentaient de la convaincre d'attendre une escorte. Lançant l'animal au galop, en direction de Hurlevent, Aurys ne put qu'observer les arbres arrachés sur le bord de la route, comme si une bourrasque d'une rare puissance les avaient tirés de leurs racines séculaires. Comté-de-l'Or était en proie à la panique la plus totale, les habitants fuyant en sens inverse la terrible lueur cramoisie qui venait de la capitale.

Aurys ne sut que par des dires ultérieurs ce qui lui passa au-dessus de la tête à ce moment là. A cet instant précis, quand la nuit sembla se faire plus opaque et plus dense alors que son cheval remontait la route vers Hurlevent, une ombre d'une incroyable profondeur obscurcit le ciel dans l'autre sens, trop rapide pour qu'il soit possible d'en distinguer la nature véritable. Et tant mieux car, dans la situation contraire, la vision d'Aile-de-Mort quittant la région son forfait accompli aurait probablement plongé la jeune femme dans le même traumatisme que connurent pendant plusieurs jours les habitants de Hurlevent qui avaient assisté à son attaque.

L'air avait un goût de cendres. Les cris des humbles comme des notables se mêlaient en un concert d'imprécations à destination de dieux sourds. Le pas lourd, la monture d'Aurys approchait des portes de la ville. La statue de Danath Trollemort était à terre, brisée. Et, à quelques dizaines de mètres de là, les deux puissantes tours qui formaient le deuxième rempart de l'orgueilleuse capitale rougeoyaient, leur cime dévorée par un feu qui semblait faire fondre jusqu'à la pierre et l'acier. De grosses flaques de magma se répandaient au sol, et toutes n'avaient pas épargné les habitants. L'heure était à la fuite, à la folie et aux larmes.


Le temps de la colère viendrait après.



Après ce spectacle de fin du monde, Aurys se mit au service de la garde pour aider les citoyens à quitter la ville le temps de la sécuriser. Puis, elle réquisitionna les membres de l'Ost afin d'aider à trouver d'éventuels survivants dans les ruines du parc et des bâtiments effondrés dans la ville. Ce n'est qu'après quelques jours qu'elle apprit l'identité du responsable de ce carnage, cette ombre menaçante qui avait plané au-dessus d'Elwynn ce funeste soir.
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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

Garnison du Ruisseau de l'Ouest
Forêt d'Elwynn
Royaumes de l'Est


La nuit tombait lentement ce soir là, comme si elle rechignait à couvrir une dernière fois le monde tel qu'il était jusqu'à présent. La journée avait été belle, et le soleil ne disparaissait qu'à regrets au loin. Ses ultimes rayons passaient à travers les fenêtres du bureau du T.R.A.U.M.A.

Alors Paullariand était en train de faire une des dernières copie réglementaire des procès verbaux des précédent adoubements. Les flacons d'encre commencèrent à s'entrechoquer, signe avant-coureur d'une nouvelle secousse tellurique. L'Agent Dourentée ne s'en occupa pas outre mesure : ils avait sécurisé le bureau du T.R.A.U.M.A. contre les tremblements de terre avec une bonne marge de sécurité. Il attendît donc que la secousse s'arrête pour reprendre sa tâche et aller manger.
Cinq secondes. Dix secondes. Trente.
Le tremblement ne s'arrêtait pas.
Pire encore : il se renforçait.
Toujours confiant, Paullariand attendit. C'est alors que la plus forte des secousse retentit. Le mage valdinguât sur le sol, et son pupitre sur lui.

Légèrement commotionnée, le fonctionnaire resta dans son bureau, regardant inquiet les armoire de fournitures se disloquer, les étagères s'effondrer. Dégouté, il sortit tant bien que mal du bureau pour rejoindre le chaos des couloirs, des cris d'homme, de bête et puis vint Le Cri. Un cri qui aurait été lancé par un millier de gorges à la fois. Un cri abominable, puissant et rageur à la fois, un cri qui serrait les cœurs et invitait les âmes à se terrer au plus profond de leur lit en attendant le lendemain. Un cri qui rendit le monde silencieux pendant quelques secondes, comme si même la terre retenait son souffle. Les gradés et les gardes les plus doués reprirent leur esprit, les ordres furent aboyer et l'ordre revenait dans le bastion.

Paullariand, ayant légalement finit ses heures d'astreinte, essaya ded se rendre à Dalaran., où il pourrait facilement trouvé des informations sur le désordre qui régnait dans la forêt d'Elwynn, mais les lignes telluriques étaient plus que perturbé. Il décida donc de prendre son rôle de soldat de l'Ost, et partit là où il était le plus utile : vers l'infirmerie.

Il fût particulièrement inutile, l'équipe médicale étaient tout aussi prêtes que lui, mais les seuls blessés qui vinrent l'avait été par le tremblement de terre ou par le mouvement de panique.

Ce que certain appelleront par la suite le Cataclysme passé, Paullariand fit le tour de la bâtisse pour observer les dégâts, les chiffrés et préparer un dossier à remettre à la chambellan quant-aux dispositions possible à prendre pour remettre le Bastion du ruisseau de l'Ouest aux normes le plus vite possible.

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Citadelle Violette de Dalaran
Domicile de Sire Fawningboots
Quartier résidentiel huppé réservé à l'élite du Kirin Tor



- Et que craigniez-vous, exactement ?

Une petite main potelée et pâlotte s'amuse avec les perles de mon sautoir. Ses grand yeux bleus, immenses -la seule chose de bien que ne lui ai jamais légué son père- me dévisagent avec une quiétude contagieuse. Je sens son petit cœur battre contre ma paume alors que mes doigts se faufilent contre sa poitrine pour lui retirer le bijoux qu'elle tripote à mon cou. Elle est juste là. Et étrangement les palpitations brusques qui m'ont étreinte tantôt s'évanouissent.

Ma chair, mon sang.
Mon remède.

J'en viens à me demander à quoi étaient dues ces étranges crises d'angoisses répétées, mais en réalité la réponse je la connais déjà, elle se trouve en partie gravée sur ma peau.

- Lomah ?
- Depuis quand vous permettez-vous cette familiarité inconvenante, Fawningboots ?
- Pardonnez-moi, Dame de Sangre, mais votre esprit semblait... ailleurs.


Je lève les yeux vers le grand échalas qui me fait face. Gris, grand et sec, trois mots pour décrire parfaitement Réginald Fawningboots, Prime Attorney du Département de Lèse-Magistère du Fort pourpre. Un nom bien pompeux pour un bonhomme bien austère. Et une fonction qui pourrait se résumer simplement à "Police secrète du Kirin Tor".
Peut importe...


- Vous m'irritez, Fawningboots. Rien que le timbre de votre voix m'agace.

Il subit l'attaque verbale sans broncher. Il ne s'ébranle pas beaucoup le Réginald, c'est sans doute sur cela que j'ai placé ma confiance en lui.


- Dame de Sangre... Vous déboulez il y a de cela quelques semaines pour me laisser la garde de votre fille unique parce que , je vous cite : " Il n'y a qu'à votre sale tronche de rat que je puis me fier".
- J'ai dit "rat" ?
- Effectivement.
- "Fouine" vous siérait d'avantage.
- Sans nul doute. Mais là n'est pas la question : si vous pensez que je suis la seule personne à même de prendre soin de votre enfant, pourquoi débarquez vous à des heures indues pour vérifier si elle va bien ?


Je me mordille la lèvre inférieure en penchant la tête sur le coté, un vieux tic de Lomah lorsqu'elle est anxieuse ou contrariée.

- Ça va vous paraitre fou mais je crois qu'elle me manque !

Si Fawningboots avait été humain il aurait levé les yeux au ciel en s'exaspérant de ce maternalisme nocturne éhonté, mais Fawningboots n'est pas humain, Fawningboots est un gratte-papier du Kirin Tor. Aussi il se contenta de rester planter au milieu de son salon en pyjama et robe de chambre et de lâcher un stoïque :

- Aucun risque.
- Vous êtes vexant, Réginald !
- Je vous connais Baronne. Vous n'êtes pas ici par hasard.


Le vautour ! Comment peut-il savoir pourquoi je me ronge les sangs ? Enquête-t-il toujours sur mon compte ? Sais-t-il ce que je fuis alors que je ne le sais pas bien moi même ?
Posément il m'enlève ma gamine des bras - tiens je ne me la rappelais pas si grande- et reconduit Karin dans la chambre qu'il a aménagé pour elle. Je ne sais pas ce qui m' a surprise le plus : qu'elle se montre sagement docile envers ce salopard, qu'elle sache se tenir debout ou qu'elle me lance un zozotant " Aurevoir Momah !"

- Depuis quand parle-t'elle ?
- Votre fille va avoir deux ans, Ma Dame. Elle sait marcher et formuler de phrases. Vous êtes sa mère, vous devriez le savoir. C'est une enfant très précoce d'ailleurs...

Je frémis en apercevant une presque-lueur d'intérêt dans le regard de l'Attorney.

- Elle ne deviendra pas mage.
Fis-je catégorique en pointant mon index droit sous son nez.
Mauvaise idée.
Il fronça les sourcils.


- Votre paume, elle est brûlée.


Je retire vivement ma main de sa vue. Trop tard, il me la saisit au vol avec une célérité que je le lui aurait pas crue. Son regard rapace ausculte les sillons brulants laissés par le colifichet de Greyven, marqués des armoiries funestes de la Maison Prestor.


- C'est impossible, vous ne pouvez-pas....
- C'est rien !
- Lomah !
- Ne m'appelez pas par mon prénom !
- Dans quoi avez-vous encore trempé ?


Je n'eus pas le temps de lui répondre. En fait je crois même ne jamais avoir pu lui offrir une réponse décente et ce même après les faits....


**********************************************************

Journal personnel de Réginald Fawningboots
Jour du Cataclysme

[...] Elle n'eut pas le temps de m'en dire plus. Sa peau brulée sembla soudain irradier de chaleur et de lumière. L'air se chargea de mana lourde qui crépita autour d'elle. Elle poussa un cri de douleur sourde et son corps se crispa à plusieurs reprise sous le coup de spasmes violents. Son visage était déformé par la souffrance et ses yeux ne tardèrent pas à se révulser. Elle s'affala sur elle même, pendue toujours à mon emprise comme une vulgaire marionnette coupée de ses fils. Je du la lâcher tant la température l'environnant était insupportable. Impuissant, je regardais son petit corps s'agiter sur le tapis. Une boue noire -que j'identifiais plus tard comme un mélange de cendres et de charbon- moussa à ses lèvres.
Je n'ai compris que bien trop tard que Karin observait la scène dans mon dos, lorsqu'elle fit quelques pas maladroits vers sa mère. Tétanisé sur l'instant, je n'ai pu faire montre de mon habituelle réactivité pour retenir l'enfant.
Étrangement le phénomène de crise sembla s'estomper lorsqu'elle la fillette s'agenouilla auprès de la Baronne pour lui caresser doucement ses cheveux en sueur.
Lorsque je repris mes esprits, la Baronne de Sangre sanglotait comme une enfant en bredouillant des suites de mots inintelligibles dont j'ai fait une liste ci-dessous :

-" revenu"
-" Va me punir"
-" Vilaine étincelle..."
- " libéré "
- " Non ! j'ai été sage !..."
- " suis toute petite "


Elle ne devait jamais sans souvenir.
Néanmoins lorsque les premières nouvelles des contrées des Royaumes de l'est et de Kalimdor nous parvinrent, je ne pus m'empêcher de trouver à son babillage quelque chose de prophétique. [...]
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
On with the show
I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
[QUEEN]

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Ragthar
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Message par Ragthar »

Alentours de la Garnison du Ruisseau de l'Ouest,
Forêt d'Elwynn,
Royaumes de l'Est.


Tranquille soirée, douce brise, température fraichette.
Ragthar patrouille tranquillement, tantôt près du bastion, tantôt auprès de la Tour de Garde. Notre nain, bien que sur ses gardes, se prend à réfléchir comme toujours, à plusieurs choses en même temps, peut-être trop. "Quelle bonne raclette qu'ce fut!", "Tiens, il est bien étrange, ce rocher", "Les étoiles sont magnifiques ce soir" et j'en passe.

La nuit battait son cours, ayant laissé places aux bestioles et autres animaux nocturnes, hululant, criant ou gueulant à la Lune... Fichus loups. Le nain se posta au pied de la tour, il s'appuya contre le mur et entreprit d'assouvir son habitude : fumer son brûle-gueule. Quoi de plus reposant ? Le tuyau court permettait aux braises de lui réchauffer le visage, fouetté par une brise fraiche. Et quelle sensation d'apaisement !

C'est donc dans un de ses rares moments inattention que la pièce débuta. Le nain était très en vogue quant au théâtre, il se plaisait d'ailleurs à aller en voir des représentations, et ce soir, pour son plus grand malheur, il allait être un des protagonistes d'une scène qui resterait gravée à jamais dans les mémoire :
Situation initiale banale, le nain se reposant tranquillement à l'ombre de la tour, son merlin accroché à son dos, une torche plantée à même le sol près de lui. Mais vint l'incident déclencheur, une secousse, longue... Peut-être trop ? Oui, trop. Étrange d'ailleurs...

Voila le moment où le suspens monte. Ragthar, du haut de son mètre quarante (et demi) titube aisément sous les secousse, élémentaire, diriez-vous : il est petit, il a donc moins d'équilibre, mais il est aussi à préciser que les secousses étaient vraiment violentes...
Rangeant son brûle-gueule, le nain allait se préparer à réagir quand soudain... Un cri, comme si mille bouches hurlaient de douleur. Le nain, bien qu'habitué aux conditions extrêmes, ne put s'empêcher de trembler de tout son long. Un cri, et quel cri, résonnait dans les cieux, une sonorité oubliée depuis trop longtemps, inconnue aux communs des mortels, et également à Ragthar.

Un coup de vent magistral, et voilà le nain projeté violemment contre la paroi de la tour. Sonné, il s'écroule au sol, ventre à terre. La douleur est vive, tentant dans un accès d'humeur de se relever, le perfide hasard n'eut que pour plaisir de faire qu'une autre bourrasque fit chuter une pierre de la façade, directement vers Ragthar. Une chance qu'il avait son casque, mais les plaques ne purent qu'amortir le choc. Dans un fracas et dans l'incompréhension la plus totale, le nain perdit connaissance, un doux silence faisant place aux capharnaüm précédent.
Tombé des rideaux.


Levé des rideaux.
Le nain se réveille. La douleur est toujours aigüe,il a du mal à se localiser dans l'espace, dans le temps, dans le contexte... Que se passe t'il ?
Et ce fichu bourdonnement, qui lui vrillait les tympans ! Il n'entendait absolument rien, et sa vision floue... Floue ? Le choc ? Non, pas seulement. Se redressant de manière à être assis, il passa un vif coup de main vers son nez... Les lunettes ! Bigre, satanées lunettes, elles avaient disparues ! Voilà donc l'explication au fait que sa vision ne se réadaptait pas...
Que pouvait-il faire ? Sonné, aveuglé. Plissant les yeux, il remarqua le ciel, rouge comme les plus profonds volcans des steppes ardentes. Entreprenant d'avancer à tâtons, le nain se rapprocha au mieux de la garnison, toujours quelque peu hébété.

Quelle chance il avait eu ! Il avait pu assister à l'avant-première d'une pièce magistrale, que déjà, le peuple commençait à nommer : le Cataclysme.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
Ragthar et Kothran, en plein débat philosophique

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Odeline
Lieutenant
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Message par Odeline »

Quelle douce soirée ! Atelier de décoration à l’orphelinat d’Hurlevent. Le voile d’hiver approchant, il fallait bien mettre de la gaieté dans ce bâtiment regorgeant de garnement. Du rouge, du vert, du doré ! Les enfants découpaient et rafistolaient à tout va. Odeline devait avoir l’œil partout afin qu’un doigt ne soit pas manquant en fin d’activité. « Non lâche ça », « Rend lui sa paire de ciseaux », « Ne met pas tes crottes de nez sur ta guirlande ! », « NON !! Les cheveux d’Angélique ne sont pas des cheveux d’ange ! Laisse lui sur la tête ! »

Pas de répit lorsque l’on a autant d’enfants en charge. Il était hors de question de compter se reposer un instant, une seconde. Les moments passés à l’orphelinat étaient aussi rudes que bénéfiques !

Dans cette atmosphère de fête naissante une secousse se fit sentir, figeant les enfants pourtant habitués à pareille situation. Odeline se mit à sourire, non pas qu’elle eut été sereine, mais faire figure devant ses petits bouts de choux était indispensable.

- Ce n’est rien les enfants, continuez vos tâches.

La voix douce et partiellement calme de la femme suffit presque à les rassurer.
Cinq secondes. Dix secondes. Trente.
Le tremblement ne s'arrêtait pas.
Pire encore : il se renforçait.
Le sourcil gauche d’Odeline se mit à piquer. Elle fit le tour de la salle commune d’un pas vif.

- Mettez-vous sous les tables, ce n’est rien, ça va pass…

Un hurlement terrifiant raisonna dans tout le bâtiment, semblant surgir des tréfonds d’Azeroth. Un bruit atroce indescriptible, méconnaissable. Un son vous pénétrant l’échine et vous figeant sur place de peur.

Le cœur de la prêtresse se mit à battre plus fort. Les regards des trois autres nourrices se tournèrent vers elle, inquiètes. Prendre le dessus sur ses émotions, elle commençait tout juste à savoir le faire. Essayant de garder bonne figure elle avança vers l’une de ses subordonnées mais un tremblement d’un violence gargantuesque faillit la faire trébucher. Elle s’accrocha à un pilier porteur de la pièce et remit une mèche de cheveux en place.

- Lysandre, Abigäelle restaient ici pour garder les enfants ! Marjorie, tu viens avec moi dehors voir ce qu’il se passe.

Les cris et les pleures des enfants avaient envahi le lieu de vie. Les deux femmes sortirent rapidement à l’extérieur en s’équipant d’une cape bien chaude.

Ce qu’elles virent dehors dépassait ce que l’imagination permettait d’anticiper. Le ciel rougeoyant dégueulait de cendres et de braises brûlantes. L’air était lourd, irrespirable. Odeline porta sa cape au nez en grimaçant.

- Par la Lumière...

La prêtresse resta muette, abattue par la vision apocalyptique de cette scène impossible. Elle devait faire un cauchemar…

- Madame, Baptiste n’est pas rentré ce soir !

Elle se tourna vers Marjorie qui était larmoyante. Elle fronça les sourcils, pas le moment de s’apitoyer. Un de ses petits était en danger et rester là à pleurnicher n’avancerait pas les choses.

- Retourne à l’intérieur, je… je vais aller le chercher…
- Mais madame vous n’y pensez pas !
- Ai-je le choix ? Mettez vous tous à l’abri. Je ne sais pas ce qu’il se passe.

La peur au ventre la jeune femme n’était pas bien sur d’elle. Pas le temps pas le temps pas le temps pas le temps… Elle courut le plus vite possible, s’enfouit sous la capuche de sa cape en toussant l’air infestée. Le petit devait encore traîner dans le quartier commerçant à essayer d’arnaquer les touristes. « Sale petite teigne, qu’est-ce que tu ne me fais pas faire !!!! »

Son souffle de plus en plus court la ralentit, impossible de reprendre son souffle convenablement avec l’odeur de souffre. Plus elle se rapprochait du quartier et plus la foule s’intensifiait. En panique, courant dans tous les sens, la bousculant sans même se retourner, les civiles hurlaient d’effroi. Les yeux d’Odeline trahissaient le tumulte qui torturait son estomac, tout en cherchant instinctivement l’égaré.

Arrivée à la place principale la brume se fit plus opaque. Ne voyant pas plus loin que quelques mètres devant elle, la jeune femme tenta d’hurler plus fort que le reste du monde.

- BAPTISTE !!!!! BAPTISTE !!!!!!!

Elle s’étouffa et cracha une salive noire de cendre. Elle s’essuya avec son manteau en continuant son ascension dans les ruelles alentours.

- BAPTISTE !!!!... réponds moi par la Lumière, réponds moi ! BAPTISTE.

La prêtresse avait fait chaque endroit habituel du gamin. Pas l’ombre d’un chenapan en vue. Elle se dirigea vers l’entrée de la ville où la masse de grava au sol, additionnée aux morceaux de murs dégommés, rendaient son déplacement presque impossible. A moitié entrain d’escalader les monticules de pierres elle continua de cracher entre deux appels.

Une main lui agrippa le pied. Elle se stoppa net dans son élan. Une petite main enfouie sous les décombres. Elle reteint son souffle, le cœur serré. Il était là ! Là-dessous ! Sans réfléchir elle se jeta sur l’énorme morceau de roche qui écrasait le torse de l’enfant. Sans succès !

- AIDEZ MOI !!!! A L’AIDE !!!!

Ses cris déchirants débordaient d’hystérie, la peur avait atteint son paroxysme. Cette limite qui vous fait devenir quelqu’un d’autre, insensé. Elle se releva pour chercher des secours, un homme costaud… mais qui ? Chacun essayant de sauver sa peau. L’humanité égoïste dans toute sa splendeur. Il était hors de question de laisser Baptiste sous les décombres. Elle agrippa le bras d’un garde qui courrait vers l’entrée de la cité où se passait le plus gros de la catastrophe.

- Attendez ! Aidez le ! Je vous en supplie ! Il est coincé !

Il jeta un coup d’œil à sa destination, s’abrita les yeux avec une main et hurla pour se faire entendre.

- Désolé madame ! Je dois suivre les ordres ! J’ai pas le temps !

Elle lui saisit l’autre bras plus fort.

- Bordel, vous allez vous dépêcher merde !!!! C’est votre devoir de foutu militaire !!!!

Odeline le tira si fort qu’il finit par capituler. Elle le mena à l’enfant et lui indiqua sa position. Il ne lui fallut que quelques secondes avant que la roche ne cède et roule sur le côté, laissant apparaître le corps meurtri du petit être. Elle se précipita sur lui et retira le reste de débris sans problème avant de s’agenouiller à côté. Une auscultation rapide accentua son inquiétude, le pouls était faible.

- Baptiste, si tu m’entends sert ma main !

Aucune réaction, pas la moindre. La sensation effroyable de son estomac se propagea dans tous son corps, tétanisant ses muscles.

- Si tu m’entends sert ma main !!!! SERT MA MAIN !!!! Sert ma…
- Madame, il est mort, mettez vous à l’abri !

Une larme, puis deux, puis un flot coulèrent le long de ses joues. Elle releva le petit et le tira jusqu’à elle. Elle ferma les yeux et se concentra le mieux qu’elle put dans le brouhaha ambiant. Ses lèvres balbutièrent une incantation incompréhensible. Une lumière jaillit de ses mains et vint se perdre dans le corps inerte.

- Non non non non non, je je peux le sausauver, je peux le sauver!!

Elle ne contrôlait plus le débit de ses paroles, les larmes inondant son visage. Les pleures se transformèrent en sanglots lorsqu’elle réalisa après maintes incantations que Baptiste ne réagissait pas. Elle leva la tête vers le ciel, spectatrice d’une apocalypse dévastatrice. Ses prières étaient vaines.

Odeline avait atteint un seuil de douleur que son cœur ne permettait pas. Plongée dans un mutisme elle n’entendait plus le son alentour, seul le battement de son cœur serré. Une braise vint se loger sur sa joue, faisant crépiter sa peau qui brûlait. Elle ne réagit pas et se contenta d’étreindre le corps sans vie.

La prêtresse resta là, au milieu de la folie environnante, en serrant le petit dans ses bras.
Modifié en dernier par Odeline le lun. 06 déc., 2010 1:46 pm, modifié 2 fois.

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Doreane
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Message par Doreane »

- Tapis

Doreane regardait l’homme en face d’elle, son regard d’ambre totalement indéchiffrable, attendant sa décision. Ses cartes n’étaient vraiment pas terribles et elle savait que s’il suivait elle allait tout perdre, mais cette montée d’adrénaline, cette excitation du jeu, étaient devenus sa nouvelle drogue, sa façon de remettre un peu de vie et de sensations dans la morosité de sa vie depuis la défaite du roi liche et le départ de Tellxeios. Et puis au cours de ses dernières permissions elle avait appris à cette bande de butes à se méfier d’elle en raflant la mise plus souvent qu’à son tour, et elle pouvait lire l’hésitation dans les yeux de son adversaire. Pas un muscle de son visage ne bougea, elle maîtrisait même les battements de son cœur afin de ne laisser échapper aucun indice sur la tension intérieure qui l’habitait.

Une secousse fit trembler la table, et un pile de pièces s’écroula. Personne ne réagit, tous étaient habitués maintenant, et dans cette arrière salle du cochon siffleur rien n’était plus important que le poker.

Cinq secondes. Dix secondes. Trente.
Le tremblement ne s'arrêtait pas.
Pire encore : il se renforçait.

Des pièces tombèrent, des cartes volèrent, et comme mus par un signal invisibles les joueurs sortirent tous ensemble de leur immobilité pour récupérer leur argent et se mettre à l’abri. Doreane rafla d’un geste tout ce qui était à portée de sa main avant de se faufiler dehors, ravie d’avoir sauvé son coup mais un peu inquiète tout de même par la puissance du phénomène. Certains toits de la vielle villes faisaient entendre des craquements très inquiétants et elle commençait à avoir du mal à garder son équilibre.

C’est alors que le hurlement retentit, un bruit d’une force surnaturelle qui remplit l’atmosphère d’une terreur glacée, bien pire que tout ce qu’elle avait pu ressentir jusque-là. Une ombre gigantesque assombrit le ciel, recouvrant la ville, déversant un flot de flammes. La voleuse n’avait aucune idée de ce qu’elle contemplait, et la seule chose qui vint à son esprit incrédule fut « DRAGON ». Agrippée à un mur elle resta plantée là, horrifiée, à contempler le carnage, pendant que les cris de panique s’intensifiaient.

Enfin, l’ombre passa, laissant derrière elle une vision de cauchemar : un pan entier de la ville brûlait et s’effondrait, et dans tous les quartiers ce n’étaient que maisons écroulées, appels à l’aide, et courses effrénées pour se sortir de là. Retrouvant l’usage de ses jambes, son premier réflexe fut de courir à la garnison, vérifier que le bastion était toujours debout, que ses compagnons étaient toujours en vie. Mais à peine eut-elle mis un pied dans le quartier commerçant qu’elle fut arrêtée par une femme en pleurs car sa fille était coincée à l’étage d’une maison dont la porte était bloquée. Grimpant par une fenêtre Doreane récupéra l’enfant et repris son chemin vers la porte de la ville, mais un groupe d’hommes occupés à dégager des blessés d’un magasin prêt à s’effondrer l’arrêta à nouveau. Elle abandonna alors l’idée de sortir de la ville maintenant, il y avait trop à faire sur place. Et c’est là qu’elle aperçut une chevelure blonde qu’elle connaissait bien. Elle eut un coup au cœur en voyant du sang sur les vêtements d’Odeline, craignait qu’elle ne soit blessée, avant de comprendre que c’était celui du petit garçon qu’elle serrait sur son cœur. Et qu’il était mort. Incapable de trouver le moindre mot de réconfort, se laissant finalement gagner par l’horreur et la peur qu’elle avait soigneusement tenues à l’écart jusque-là, elle ne put que se laisser tomber à coté d’elle, lui passer un bras autour des épaules, et sentit pour la première fois depuis longtemps une larme glisser le long de sa joue.
"Hey you,
Don't tell me there's no hope at all.
Together we stand, divided we fall."
Pink Floyd - the Wall

Leonyes
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Message par Leonyes »

L’Outreterre !!! Ah c’était quelque chose pour un gnome qui n’était jamais sortit des Frigères.

Leonyes avait passés la matinée au bastion de l’honneur, dans la péninsule des flammes infernales, à cherché le foutu chapelet d’un prêtre que le chien Fei Fei avait enterré quelque part.
Cette saleté de clébard l’avait fait courir dans toute la cour du bastion de l’honneur, devant les rires et moqueries des gardes.
Le gnome avait du se résoudre à lui acheté une friandise pour récupérer le collier.

Le coté positif c'est qu’il était maintenant sur le chemin du retour en Elwynn, avec dans son sac a dos, une jolie pierre verte (verte !) qu’il comptait offrir a Mr Dourentée, les mages devaient aimer ces bidules la.

Il était aussi parvenu à trouver le petit sachet de poudre rose que lui avait demandé Kibby pour fabriquer ses ‘Chouine-Gnome’.

Arrivée dans la cour du bastion, Leonyes découvrit d’un bloc les corps entassés, recouvert de draps, les visages blêmes des soldats, qui courraient ça et la, et de profondes fissures dans les murs de la garnison de l’ouest.

-Euh ?! J’ai encore raté quelque chose ?

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Bouchkour
Retraité de l'Ost
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Message par Bouchkour »

Auberdine
Sombrivage
Kalimdor


Fin d’après midi. Le mage avait voyagé depuis tôt le matin, et la fatigue commençait a se faire sentir. L'attente du bateau qui le mènerait a Darnassus semblait durait un éternité.

Quelques jours auparavant, l'adjoint Rainer avait parlé au gnome d'une elfe qui s’était présente a lui sous le nom de Myajah. Elle serait, selon ses dires, la fille d'une certaine Darianah, vieille amie de Bouchkour tombée durant la bataille pour le portail du courroux, en Norfendre. L'agitation dans la foret d'Elwynn et la promotion du mage au sein de l'Ost ne lui avait pas permis de rendre visite a cette elfe qui devait séjourner a Comté-de-l'Or.
Il s'y était rendu la veille, mais cette Myajah était déjà partie.

Il n'avait jamais entendu parler d'elle, et comme sa défunte amie n’était pas du genre a faire des cachotteries, cette histoire l'intriguais au plus haut point. Il pensait pouvoir trouver des informations a Darnassus...

Et ce bateau, il arrive?

Bouchkour etait impatient, d'autant plus que les secousses se faisait sentir de plus en plus.

C'est alors que soudainement, le ciel s'assombri, et le fond de l'air fut de plus en plus chaud. Rapidement, une nouvelle secousse se fit sentir.
Cinq secondes. Dix secondes. Trente.
Le tremblement ne s'arrêtait pas.
Pire encore : il se renforçait.
Cela ne s’arrêtait pas.

Puis un moment de calme, de silence, une sorte de flottement arriva. Pas un cri d'oiseau, ni de vague...rien! Quelques secondes qui semble durer des heures, on l'on sent que quelque chose ne va pas...

C'est la qu'un vrombissement se fit entendre, puis un grand bruit, comme une explosion, suivit d'un tremblement incroyable, qui fit tomber Bouchkour.
Quand le mage leva les yeux, il vit une ombre gigantesque entourée d'une lueur orange voler a toute vitesse vers la petite ville portuaire. Plus l'ombre approchait, plus l'air devenait chaud, et des petits cailloux enflammés commençait a tomber .Puis une grosse pierre tomba dans l'eau a quelques dizaines de mètres du port.
Le mage avait l'impression que sa peau était en train de brûler. Et puis, le tremblement était tel qu'il ne pouvait rester debout.

Quand l'ombre fut presque arrivé au niveau du port, le gnome pris la décision de sauter dans l'eau. A peine le temps d'ouvrir les yeux, qu'il dut eviter un morceau de ponton détruit. L'eau était a présent noircie par une sorte de cendre, qui se collait a la peau du mage. Bouchkour ne voyait rien de ce qu'il se passait a la surface, sauf une couleur orange vif.

A force de retenir son souffle, le mage commencait a perdre connaissance.Il décida de remonter a la surface... le nuage de cendre ne lui permettait que de distinguer la lueur des flammes qui provenait d'Auberdine. Au dessus de lui, une ombre arriva. Un Hippogryphe, monté par deux elfes.

Il faut partir, on va se refugier a Darnassus! Montez! Cria un des elfes en tirant le petit gnome par le bras.

A peine envolé, Bouchkour perdit connaissance. A son réveil,il était a l'infirmerie de Darnassus, saint et sauf malgré quelques brulures.
"Cette histoire se passe précisément dix ans, jour pour jour, après l'instant ou vous ouvrirez ce roman et commencerez a le lire."

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Kalliendra
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Enregistré le : mar. 09 nov., 2010 8:37 am

Message par Kalliendra »

Hurlevent
Forêt d’Elwynn
Royaume de l’Est


Maman! Regardez les bateaux! Ils sont énorme! Et ces messieurs que font-ils? Pouvons nous aller les voir maman?
J’acquiesce, elle avance quelques pas en avant j’en profite pour me tourner vers sa gardienne.
Pourquoi lui avez-vous appris à vouvoyer tout le monde… Je suis son entrai… Sa tutrice… Elle n’a pas besoin de cela avec moi!
Cette horrible femme se contente d’hausser les épaules et de me sourire… Imbécile de gardienne… si elle jouait pas les mère de substitution de la renverrai… Talyaë s’approche d’un marin, je la rattrape en quelques enjambés mais déjà elle lui pose un millier de questions ce qui ne semble pas plaire du tout à l’homme. Je détourne donc l’attention de ma pupille sur un banc de poissons et en profite pour glisser quelques pièces d’or dans la main du marin qui devient tout à coup beaucoup plus loquace. Je profite de leurs inattention et me recule de quelques pas, leur tourne le dos et vérifie que la plaie sur ma main guérisse bien.

Lorx ne m’avait jamais mordu, il semblait terrifier à l’idée que je le laisse toute la journée… Qu’est-ce qui a bien pu le mettre dans cet état?

Perdue dans mes pensées je ne sens pas immédiatement la secousse, mais le cri de la gardienne me ramène vite à la réalité. Je m’assied donc tant bien que mal et me tourne lentement. Talyaë ne cri plus, elle tente de me rejoindre à quatre pattes tandis que la gardienne pousse des cris et tombe sur les fesses. Je sers ma pupille dans mes bras, fière qu’elle n’ait pas crier. Puis je me rend compte que quelque chose ne va pas… Talyaë tremble dans mes bras, la terre ne semble plus vouloir se calmer, ma fille pleure, et une voix au loin lui chuchote « ca va aller, ca va aller » je me demande quelques instants qui chuchote comme cela avant de me rendre compte que c’est moi.
Ce n’est pas norm…
Je n’ai pas le temps de finir… Un hurlement vient de me couper la parole…Il m’envahit, et fait trembler tout les os de mon corps. J’ouvre les yeux, je n’avais même pas conscience de les avoir fermer. Le spectacle qui s’offre à moi me laisse sans voix; une ombre gigantesque, des flammes sortant de sa gueule. A peine ai-je le temps de comprendre ce qu’il se passe que déjà je me relève tant bien que mal, je prend ma fille et la tend à sa gardienne.
Prend ma fille et sort de la ville! Si tu réussi, je ferai de toi la femme la plus riche de tout Azeroth! Si tu la laisse… je te traquerai et prendrai un plaisir infinie à te torturer jusqu’à la mort.
Elle me regarde en fronçant les sourcils puis acquiesce. Je me tourne vers ma fille, lui donne ma bourse de viande, son arc et ses flèches.
Tu sais tuer un loup presque aussi loin que moi… Si Noume ne sait plus avancer cours jusqu’à la foret… cri après Lorx et cache toi avec lui! Tu peux le faire!
Je me tourne et suis presque prête à partir quand elle tire sur mon bras.
Je t’aime maman.
Je reste bouche bée…. Je perd tout contrôle et laisse ma tristesse apparaitre.
Moi aussi chérie.
Je m’enfoui, je cours vers un groupe de soldats pour tenter de leur prêter main forte. Quand j’arrive à leur hauteur, l’énorme bête se tourne vers nous.
Il va nous attaquer!
La moitié des soldats fuient, les autres sont figé par la peur ou carrément évanouit. Mon premier reflexe fut de prendre arc et flèche, je suis déjà accroupie, je bande mon arc prête à tirer quand une douleur énorme se fait ressentir sur la moitié de mon visage, je n’ai pas le temps de réaliser que déjà le néant m’envahit.
Une chose humide me tire de ce néant, j’entre ouvre les yeux et aperçoit une énorme gueule couverte de poile gris. Lorx! Je le sert aussi fort que je peux puis regarde autour de moi. Aucune trace de Talyaë… Je me relève, le sol tangue sous mes pieds…. Mais plus à cause d’un tremblement.
Où est Talyaë?
Je tend à Lorx le mouchoir de ma fille.
Vas-y mon gros!
Il le renifle puis commence à suivre sa trace, je le suis tant bien que mal trébuchant toutes les trente secondes. Le loup s’arrête mais je l’oblige à continuer, je ne prend pas le temps de regarder le désastre qu’il y a autour de moi, seul mon objectif compte. Apres ce qui me parut un moment interminable Lorx se met à hurler devant une petite chose toute noir… Je comprend et m’autorise enfin à tomber, je rampe vers ce qu’il reste de ma pupille, la prend tout doucement et la balance d’avant en arrière. Une larme coule le long de ma joue, puis une autre puis un torrent de larme se déverse de mes yeux… Je pleure… cela faisait si longtemps.

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Kothran
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Message par Kothran »

[HRP : Après un long moment, je me décide à poster !]

Heure du Cataclysme : H-3

Depuis qu'il était sortit de prison, Kothran passait ses jours de permission à patrouiller pour la ville, et bizarrement, c'était aussi bien comme ça. Ce jour là, la journée avait été très longue, le jeune homme était exténué : la nuit n'allait pas tarder à tomber et Kothran était sur le point de boucler sa dernière ronde. Il n'eut pas la force de voyager jusqu'à la tour de garde pour se reposer et comme il n'en n'avait pas l'obligation, il pris une chambre dans une auberge de la vieille ville. Contrairement à ce qu'il aurait pensé : cette nuit n'allait pas être de tout repos.

Trois heures plus tard :

Un vrombissement dans l'air, les meubles qui tremblaient et les objets qui tombaient au sol réveillèrent le guerrier. Encore un tremblement de terre? Possible, même si Kothran pensait s'y être habitué, il faut croire que non. Pris d'un doute, il eu l'envie ouvrit la fenêtre de sa chambre mais n'y parvînt pas : un cri déchirant retentit dans toute la région, brisant la vitre en éclats de verre.
Un réflexe lui évita d'être mutilé : son bras se leva en protection devant son visage tandis que sa tête tourna sur la droite. Il avait eu de la chance, seulement quelques coupures bénignes.
Il s'approcha de ce qu'il restait de la fenêtre et aperçu Hurlevent en flammes, et une gigantesque ombre noire se tenait sur les remparts Sud : Un dragon. Une vision digne de l'enfer d'après ce qu'il pouvait en juger, il fallait qu'il intervienne !

Kothran s'équipa sommairement, il ne pris le temps d'enfiler que son armure de cuir, qu'il portait habituellement sous sa plaque. Cette... sous couche... lui avait été inspiré par Parmifèr, et il l'avait fait amélioré par un maitre forgeron nain de Forgefer. A certains endroits stratégiques, se trouvait de la maille ou bien de petites plaques de bois entre deux épaisseurs de cuir. Les protections supplémentaires se trouvaient surtout au niveau des articulations et des organes vitaux, ainsi le corps était mieux protégé contre les projectiles : on est toujours heureux d'avoir eu une idée de la sorte lorsque la flèche se fiche dans du bois plutôt que dans votre cœur...
Néanmoins, cette armure pouvait servir d'armure légère ou comme un petit plus sous une armure lourde, et ce soir, une armure lourde aurait été plus encombrante qu'autre chose.

Une fois protégé, le bouclier et l'épée en main, il déambula dans les rues, proposant son aide à quiconque en aurait besoin mais les gens était affolé et ne prêtaient pas attention à lui, même les autre gardes ne savait pas trop quoi faire et évacuaient tant bien que mal les civiles vers le port, là où les quais étaient surpeuplé et où les bateaux menaçait de couler tellement qu'il était pleins.
Toutefois, Kothran remarqua une maison en flammes, à deux pattés de maison de là, il accourut pour voir si des gens étaient bloqués dedans.
Une fois entré dans la fournaise, il vit deux corps inanimés au sol : un homme et une femme se trouvaient devant lui sans vie, sûrement asphyxiés par la fumée. Il devait certainement être mariés, d'après leurs alliances. Pensant être arrivé trop tard, il pris alors le temps de sortir les corps et de les mettre côte à côte dans un coin de la rue, pour pouvoir leur offrir une sépulture descente.

Au moment de sortir le mari, il remarqua un portrait qui brulait sur un mur : un petite fille... Kothran sortit le corps aussi vite qu'il pu et couru à l'étage, montant les marches fragilisées par les flammes deux par deux, manquant de passer à travers, toutefois ses efforts furent payant, il entendit des pleures, dans une pièce éloignée.
N'hésitant pas il avança en directions des cris de la petite fille mais une poutre autrefois solidement attachée au plafond rompu : Kothran le va son bouclier en l'air et dévia légèrement la trajectoire de la poutre pour ne pas se faire broyer. Le choc avait été violent, le jeune homme gisait à terre, la fumée commençait à lui faire perdre conscience tandis que la chaleur l'étouffait, ou l'inverse, il ne savait pas vraiment... Il se releva tant bien que mal en fonça à travers la porte en feu, choppa la gamine sous un bras, la blottit entre lui et son bouclier et sauta pas la seule fenêtre de la pièce... puis vînt le noir total...

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