[La Chonya : Acte VI] Mauvaises Intentions

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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IsisTaël
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Message par IsisTaël »

Je courais. A chaque corps rencontrait mon cœur bâtait de plus en plus vite.

‘Je n’ais pas peur, je n’ai pas peur.’

Je n’ais qu’une envie me blottir dans un petit coin et pleurer en espérant que l’on vienne me sauver.

‘Je n’ais pas peur, je n’ai pas peur.’

Cette créature génère une aura de peur qui marque chacun de ses pas. Je crois que si elle pouvait m’atteindre je serais prostré au sol tremblant de tout mon être. Comme quoi mon petit accident de jeunesse peut, des fois, m’être utile.

J’arrive prêt d’un escalier qui va à l’étage. La créature à changer de mode de déplacement. Ses pas ont quitté la terre et se font aériens. Je vois les marques astrales qu’elle a laissées le long des murs et des poutres. Elle est montée à l’étage.

‘Vite prévenir les autres.’

Je m’engouffre dans le couloir menant au réfectoire. Au bout de quelque pas je distingue Lomah tétanisé. Mais qu’est-ce que cette créature, capable de dégager une telle peur. Cette dernière dégage l’aura des magiciens teintée de quelques couleurs que je ne connais pas. Qu’elle être peu commun cette Lomah. Je m’approche doucement d’elle pour éviter un retour de flamme.

Md de Sangre, Md de Sangre. Dis-je tous bas.
Revenez à nous vite. La créature est partie à l’étage. Il faut prévenir les autres.

Là je me rencontre que le couloir est plongé dans un noir d’encre. Je décroche une torche du mur, murmure une incantation. Même si l’école du feus n’est pas ma spécialité, je suis encore capable d’allumer une torche.

La petit flamme ce ravive doucement, projetant sa faible lumière autour d’elle.

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Le salopard !

Après quelques secondes, lourdes comme des minutes, passées dans le noir à attendre un coup fatale -NON ! Non pas fatal, je ne peux pas mourir ! Peuh ...Non, Ridicule ! - qui ne venait pas, je me suis rendue compte que j'avais été réduite au silence et figée sur place par une poigne magique bien plus forte que je n'aurais crue de prime abord. Quelque chose dont la signature manaïque fait grincer encore ma colonne vertébrale de malaise.

Mais par ma Flamme, par Lomah, qu'est-ce que c'est que cette saleté ?

Le sort semble s'estomper lentement, mais mes membres engourdis ne réagissent toujours pas. Ma langue me fait l'effet d'une éponge boursouflée d'eau, impossible à déplacer. Et ce noir, ce noir .... L'obscurité c'est presque comme une petite mort et -ça me tue de le dire- ça m'angoisse.


-Madame Lomah ? Madame Lomah ? Revenez à nous vite. La créature est partie à l’étage. Il faut prévenir les autres.

Cette voix m'est familière, mais tympans bourdonnent encore trop pour entendre distinctement à qui elle appartient.
Soudain une torche s'allume dans le noir : Isis !
J'ai une vague pensée pour mon linge qu'elle ne semble pas avoir dépendue comme je lui avait demandé. Avant de me focaliser sur la flamme qu'elle vient d'allumer. Si seulement, elle pouvait juste l'approcher... Juste...


- Eu... Onner...F...eu..oin.. Eu...

C'est tout ce que j' arrive à articuler faiblement au prix d'une effort qui me coute une bonne partie de mon énergie.
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IsisTaël
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Message par IsisTaël »

- Eu... Onner...F...eu..oin.. Eu...

Mais qu’est-ce qu’elle baragouine. Je fais acte d’une concentration sens faille pour essayer de déchiffrer ce mystère. Alors je déchiffre « Onner »… Mais je ne connais aucun Onner au bastion. « F…eu.. oin ». Du foin.

Du foin, vous voulez du foin. Mais nous n’avons pas le temps et l’écurie est loin.

Mais qu’est-ce qu’elle veut en faire cette allumeuse d’incendie… DU FEU suis-je bête. Pour ce réchauffé. C’est pour ca qu’elle regarde ma torche t’elle le messie.

Instinctivement mon regard ce tourne en direction de ma torche. Sa lumière vient ce refléter sur mes yeux sombres faisant exploser sa luminosité à l’intérieur de mes orbites. Cette déflagration me fait exploser ma tête. Sous le coût de butoir je fais valdinguer la torche qui embrase le bras de Lorma et viens choir à ses pieds. Je me retrouve par terre, allongeais sur le dos. Ma tête raisonne, comme si je me retrouvais sous les cloches du tocsin. Mes yeux sont de nouveau normaux, ce qui me soulage.

'Il faut que je bouge avant que le feu finisse d’embraser la robe de Lomah. BOUGE ISIS!' Hurlais-je dans ma tête.

Malgré ma tête qui me déchire mon petit corps frêle commence à rentrer en mouvement.

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Trop tard, les flammes grignotent la soie et embrase le bustier de taffetas. Lomah n'est bientôt plus qu'une torche humaine.

Mais le feu ne semble pas toucher la Baronne. Il l'entoure presque avec amour pour en faire un cocon incandescent. Les yeux de Lomah brillent comme deux puits de lave. Ses lèvres remuent délicatement. En y prêtant un peu l'oreille on pourrait s'imaginer qu'elle chantonne, comme si les flammes pouvait l'entendre...

Et puis soudain le corps de la petite humaine rousse absorbe toute la chaleur et la lumière. Le brasier disparait. Le noir opaque déferle encore sur les couloirs que même une nyctalope ne peut percer.

Quelques secondes...

Un claquement de doigt et le couloir est de nouveau allumé. Lomah se tient à la place qu'elle occupait précédemment, le flambeau tombé à terre, à la main. Sa robe est partiellement brulée dévoilant une part de sa nudité. Mais elle semblent n'en avoir cure. Elle toise Isis de toute sa hauteur. Son regard d'or est d'un froid inhumain. Il inocule le malaise et la peur.


- Tu n'as rien vu
, se contente-t-elle de dire à la draeneï avec un calme aiguisé comme une lame.

Mais avant qu'Isis reprenne ses esprits pour tenter de répondre, Demes, Odeline et Paullariand déboulèrent à l'autre bout du couloir d'un air catastrophé.
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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

Au bout du couloir, une vive lumière. La question de Paullariand en suspend, les trois infortunés compères se ruèrent vers la source incandescente (enfin, Paullariand et Odeline se contentèrent de suivre Archibald).

Avant d'arrivé au coin du couloir, la source de lumière se tarit, et quelques instant après toutes les torches du couloir se remirent à flamber comme si rien ne c'était passé.

C'est alors qu'il déboulèrent sur Dame de Sangre et une draneï. L'agent Dourentée vit Lomah, sa robe qui ne couvrait pas grand chose habituellement, et c'était encore pire maintenant. Elle toisait d'un regard froid la draneï, qui était allongée sur le sol.

«Dame de Sangre ! Vous allez bien ? Que vous est-il arrivé ? Sir Demes, prêtez votre cape à Dame de Sangre qui diable !»

Autant que faire ce peut, l'Agent ausculta chastement, et surtout en évitant de déclencher ses foudres, la Chambellan. Elle n'avait aucune séquelle. Étrange. Il arrêta dès que son regard froid et haineux se posa trop longuement sur lui.

Il ne prêta que peu d'attention à la draneï sur le sol, juste assez pour la surveiller.

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Demes
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Message par Demes »

«Dame de Sangre ! Vous allez bien ? Que vous est-il arrivé ? Sir Demes, prêtez votre cape à Dame de Sangre qui diable !»
'Il commence à me les briser menu, le ptiot...'

Demes se procura un peu d'espace en chassant le gnome et la blonde d'un mouvement des coudes et en gromellant dans sa barbe.

Il détacha sa cape et proposa celle-ci à Lomah.

"Tenez, Chambellan... puisse-t-elle vous apporter chaleur et réconfort..."

Demes grimaça à la pensée de se séparer de la belle cape qu'il avait ramassé sur le cadavre d'un officier elfe de sang il y a quelques années, mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour faire le difficile.

Il observa la rousse puis la draeneï allongée sur le sol le avant de lancer:

"C'est qui ça?... et puis MERDE! Qu'est-ce qui se passe ici? Z'avez vu la boucherie?"

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Ah bon sang ! Que ce gnome est nuisible ! Je me dégage d'un mouvement agacé.

-Poussez-vous, le furoncle !


J'attrape la cape de Demes -un vulgaire oripeau- et je me drape dedans avec autant de grâce que ma colère me le permet.


- Mais ne me HURLEZ PAS DESSUS COMME ÇA ! Je ne sais pas plus que vous ce qui se trame ici. Quand vous aurez fini de vous pisser dessus, aidez donc Isis à se relever !


Je désigne vaguement la draeneï au sol, puis je m'engage dans les escaliers quatre à quatre d'un air furibond.

- Notre agresseur est monté à l'étage, vers les bureaux des officiers et la salle des cartes ! Demes et Isis, venez avec moi, Paullariand et Odeline, allez prévenir le reste des troupes dans la Grand salle. Il n'y a pas une minute à perdre !
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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

- et Odeline, allez prévenir le reste des troupes dans la Grand salle. Il n'y a pas une minute à perdre ![/quote]

S'éloigner de l'agresseur, voilà qui me parait très bien. pensa-t-il.

Mais Dame de Sangre était clairement en état de choc, appeler Ser Demes Furoncle n'était pas très gentil, il ne pût donc se retenir :

«Vous devriez aussi vous mettre à l'abri Dame de Sangre. Avec tout le respect que je vous doit, l'Ost ne peut se permettre de perdre un (autre) de ses officiers !»

Il y avait de grande chance que Dame de Sangre n'en fasse qu'à sa tête, et c'était son droit. Il avait rempli son devoir en donnant objectivement une recommandation comme ses fonctions (dont protéger l'intégrité de l'Ost) le lui demandaient, il doutait de la pérennité d'un ordre militaire dont les élites jouaient aux héros. Il attendit donc que Odeline soit prête à courir vers la Grande salle.

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Demes
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Message par Demes »

Demes grognait et jurait de plus belle. S'il existait bien quelque chose qui puisse l'énerver, c'était de se faire enguirlander par une
fillette capricieuse.

Ayant fini de râler assez promptement pour une fois, le vétéran pencha la tête en avant et salua la jeune draeneï.

"M'dame" fit-il en claquant les talons "Archibald Demes, soldat de l'Ost Pourpre et ancien... bon, enchanté et tout ça,... bref on n'a pas le temps."

Il attrapa Isis d'un mouvement, la posa sur ses bras et ramassa sa hache.

"Pouvez me tenir ça un instant, merci!" dit-il avec un sourire forcé.

Archibald soupira un grand coup et suivit les pas de Lomah en courant sur la pointe des pieds.

"Chié chié chié chié chié chié chié chié..."

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Zorahé
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Message par Zorahé »

Allongée dans son lit, Zorahé, simplement vêtue d'une chemise, lisait à la lueur d'une chandelle. La robe d'apparat qu'elle avait portée toute la journée reposait sur une chaise. Elle avait décidé de s'accorder un peu de repos avant le diner, bien que sa lecture, un traité sur les runes et autres glyphes, ne fût pas des plus divertissantes. Au moins cela avait le mérite de la changer de ses obligations de Légat.

Elle en était à essayer de comprendre la complexité d'un motif lorsqu'elle fût soudain parcourut de frissons… Était-ce cet étrange courant d'air sur ses jambes nues, ou bien cette étrange sensation de ne plus sentir le mana environnant… La chandelle s'éteignit.

Jetant le livre de côté, elle se redressa sur son lit, en alerte. Son premier réflexe fût d'incanter une barrière magique pour se protéger. Ce fût aussi son premier échec, comme si l'invocation ne pouvait passer ses lèvres. Son second réflexe fût de rétablir la lumière, claquant des doigts. Ce sort là était à la portée du plus jeune des novices, et ne requerrait qu'une quantité infime de mana. Pourtant l'étincelle qui s'échappa de ses doigts n'aura pas suffit à enflammer un brin d'herbe.

Une sueur froide lui parcourut l'échine. Quel était ce maléfice? Elle avait beau avoir avoir accompagné ses compagnons à l'entrée de la Citadelle de la couronne de glace, elle n'avait jamais tant ressenti la peur. L'ennemi tapit dans l'ombre guettait… Comment se pouvait-il que personne ne l'ai senti arriver? Que personne n'ait donné l'alerte? Ou bien… Elle n'était pas la première victime… Les autres n'avaient tout simplement pas pu donner l'alerte.

Et, subitement investie de l'idée qu'elle devait protéger ses compagnons et non juste elle-même, elle parvint à retrouver assez de concentration pour incanter un nouveau sort. Cette fois-ci, la flamme pût rallumer la chandelle. Cette fois-ci, le bouclier de mana l'entoura solidement, pendant qu'elle tentait d'enfiler sa robe de combat, s'emmêlant toutefois dans les liens qui devait la fermer, laissant quelques entrebâillement peu gracieux. Elle ne prît pas le temps de se parer des diverses protections supplémentaire que présentait la tenue, à l'exception d'une ceinture, à laquelle elle accrocha sa dague. Elle tendit la main pour prendre la chandelle, avant de faire machine arrière, et d'attraper un orbe, duquel partit bientôt une lumière blanche bien plus efficace. Brandissant l'objet à bout de bras, toujours entourée de son bouclier, elle ouvrit la porte.
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IsisTaël
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Message par IsisTaël »

Mon cerveau étant de nouveau à l’endroit, je peux profiter de la scène.

Je suis rassuré, Lomah n’est pas profondément désagréable qu’avec moi. L’humain penché sur moi n’est pas désagréable au regard. Je dirais même agréable.
"M'dame" fit-il en claquant les talons "Archibald Demes, soldat de l'Ost Pourpre et ancien... bon, enchanté et tout ça,... bref on n'a pas le temps."
Je pique un fart. C’est bien la première fois que l’on m’appelle madame. Je tends ma petite main frêle en direction de cette grosse paluche et je me retrouve soulevais dans les aires et rapidement affublé d’une hache bien trop lourde pour mon petit thorax.

Et voilà que ce mastodonte, ayant la force de mon Elekk, avance avec la même grâce.

Heu…, je peux avancer toute seule, merci. De plus je risque de vous encombrer plus qu’autre chose.

Il me pause au sol avec une délicatesse qui me surprend. Les humains me surprendront tous le temps.

Là, je suis le mouvement en tentant de ne pas trop faire résonner mes sabots sur le sol.

'Mais qu’est ce que fous là moi ?'

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La Vigie
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Message par La Vigie »

Profitant de l'obscurité, au sein de laquelle elle se mouvait comme dans son élément naturel, la créature avait finalement atteint sa cible. Devant elle, une porte marquée au nom du Chambellan de l'Ost Pourpre se dressait. En vérité, l'intrus ne faisait pas grand cas du sort de la personne qui occupait ce titre ronflant, sans quoi il aurait déjà achevé son travail quand il avait croisé la frêle jeune femme au cours de ses déplacements dans la Garnison. Non. Ce qu'il cherchait était tout autre.

Profitant de l'effervescence qui avait pris à l'étage inférieur, la créature entreprit de démolir la porte suffisamment rapidement pour ne pas être surprise, mais avec suffisamment de tact pour ne pas alerter d'emblée l'ensemble des occupants des lieux qui, s'ils ne pouvaient plus se fier à leur vue, disposaient toujours d'oreilles prêtes à entendre un bruit aussi suspect que celui du bois éclatant sous les coups.

Alors qu'elle finissait d'extirper la poignée de son cadre, la malchance frappa la créature d'un coup aussi sec que la lame qui venait de lui pénétrer l'arrière de la cuisse.

Avec un grognement, le monstre se retourna et aperçut, tremblant de peur, un petit couteau de cuisine à la main, un maigre commis de cuisine qui semblait l'avoir surpris dans son entreprise de démolition. Courage insensé ou sens du devoir ? Toujours est-il que le frêle humain avait perçu sa présence et avait frappé avec la seule arme qu'il avait sous la main, et qui ferait à peine peur à un dindonneau solidement ficelé à son plat.

D'un geste brusque, la créature projeta un bras puissant en direction du garçon, qui atterrit quelques mètres plus loin sur un meuble d'une grande élégance qui ne trouva rien de mieux à faire que de se briser dans un fracas épouvantable, au mépris du tarif exorbitant pour lequel il avait été acquis.

Rendu soucieux par le temps perdu et par le bruit induit par cette péripétie, le monstre retourna à son ouvrage, finissant prestement de démolir la porte avant de pénétrer dans les riches appartements.

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Lomah de Sangre
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Message par Lomah de Sangre »

Ma rage fait crépiter la torche.
Je manque de me prendre les pieds dans les pans de la cape de Demes-bien trop grande pour moi- à plusieurs reprises. Mais c'est l'orgueil qui me pousse toujours à me rétablir et à courir plus vite, un orgueil blessé, piétiné, foulé par un adversaire dont je ne sais rien, que je n'ai pas vu et qui a su me priver de mes moyens avec une facilité déconcertante, que dis-je, humiliante.

Pendant un bref instant je hais ce corps faible, cette chair périssable et inutile, je hais cette prison de muscles flasques dépourvus de force. Mais j'ai choisi cette voie de mon plein gré, je dois respecter le seul refuge que je n'ai jamais eu. C'est humblement que je me dois de laver l'honneur de Lomah de Sangre !

Nous arrivons finalement en haut de l'escalier de service, directement sur un couloir en "U" qui donne successivement sur les bureaux du Trésorier -actuellement scellé- du Légat et du Chambellan. La porte centrale donnant sur la salle de carte et l'étude de la Connétable. Je m'engouffre la première dans l'allée, la torche en avant, quand nous entendons un bruit fracassant de meuble qui explose sous l'effet d'une chute.

Nous nous figeons l'espace d'un bref instant tandis que je tends le flambeau vers le bruit. Le halo vacillant des flammes éclaire alors une scène des plus spectaculaires....

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La Vigie
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Message par La Vigie »

Alors que la lumière se fait sur l'espace réduit du couloir, le petit groupe ne put que constater la ruine qui a suivi la marche de l'intrus. Dans un coin, respirant avec peine, un jeune commis inconscient git sur les restes d'une table en bois précieux, dont les morceaux épars se sont joyeusement égayés alentours. D'autres fragments de bois, moins précieux ceci dit, couvrent le sol devant la porte menant aux appartements du chambellan.

Une porte qui avait manifestement subi les pires outrages, et à travers laquelle, à la lumière encore chancelante de leur torche, les membres de l'Ost avaient pu un bref instant apercevoir un mouvement fugitif et encore plus suspect que la présence d'un renard dans un poulailler.

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Zorahé
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Message par Zorahé »

La porte à peine ouverte, Zorahé entendit un énorme bruit de bois fracassé. À la lumière blanche de son orbe, elle pût constater que les alentours étaient vides, et commença à s'avancer vers la source du vacarme, en direction des bureaux des officiers.
À l'angle du couloir, elle fît un bon en voyant apparaître une lumière, avant de reconnaître deux des protagonistes du groupe qui s'avançait : Lomah et Demes.

Ce n'est qu'ensuite que son regard se posa sur le jeune homme inconscient, et les nombreux débris qui jonchaient le couloir. Elle acheva de franchir la distance qui la séparait de la porte du bureau de la Chambellan, le cœur battant.

Ayant rejoint ses compagnons, elle fît un pas vers l'intérieur, tendant l'orbe pour mieux voir… était-ce une ombre qu'elle avait vu bouger… Bas, elle dit :

« Avez-vous la moindre idée de ce qu'il se passe? De la nature de ce qui s'est introduit dans ce bureau? »

Au vu de la méthode empruntée pour contourner l'obstacle que constituait la porte, la chose ne pouvait être humaine. C'était la seule certitude à laquelle Zorahé pouvait se raccrocher.
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