[La Chonya : Acte VI] Mauvaises Intentions

De l'Abbaye de Comté du Nord au Camp des bûcherons, de la Lisière à la Tour d'Azora, la Forêt d'Elwynn est propice aux balades et aux rencontres.
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Odeline
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Message par Odeline »

Odeline rougit à peine devant la nudité de sa supérieure, la peur au ventre lui prenait bien plus de place. Elle hocha la tête mécaniquement lorsque la Chambellan lui ordonna d’aller prévenir tout le monde. Qui pouvait assurer que la créature était bien en haut et non pas sur le chemin qui menait au réfectoire ? Elle regarda son bouclier s’éloigner, baissa les yeux sur le gnome et sentit les larmes gorger ses turquoises. Le regard de Paullariand était aussi peu rassurant que celui de la prêtresse. La panique la fit réagir rapidement. Elle analysa la situation… un gnome court sur pâte et des couloirs à arpenter.

La prêtresse se mordit les lèvres avant de se lancer.

- Je suis navrée Sire Dourentée, je n’ai pas le choix !

Elle le saisit avec son bras gauche par la taille et le porta tel un paquet de linge sale au creux de ses hanches. Elle fit abstraction des réactions du gnome, n’entendant rien d ‘autre que les battement de son cœur. Elle pleurait de plus en plus, en silence, laissant le liquide s’échapper à volonté. Elle priait intérieurement, que sa précieuse Lumière lui vienne en aide si jamais elle venait à croiser ce monstre dans un recoin sombre d’un couloir menant à son but. Les froissements de jupons et son souffle court ne la souciaient guère, atteindre son objectif et sauver des vies.

Les portes fermées de la salle commune étouffaient les bruits de ses inconscients compagnons. Odeline se jeta sur la poignée comme une furie. Elle déboula dans la salle hystérique.

- A l’aide, vite ! A l’étage, ils ont besoin de vous, il y a quelque chose dans la garnison !! Il a tué…

Les images du meurtre défilèrent, elle ne put ajouter un mot. Ses lèvres tremblaient alors qu’elle déposa le mage au sol sans ménagement. L’entrée était à l’apogée du drame. Le gnome blessé à la tête continuait de pisser le sang sans rien sentir tandis que la jeune femme tremblée de tout son être les jupons rougis par la plaie du blessé.

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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

«Aaaah ! Non ! Mais… Non ! Aïe ! Ourf ! Aïe ! Repo… Aïe … moi !!

Le calvaire du gnome se finit sur le sol, tel un ballot de linge sale. Ce n'est que là qu'il vît la tache rouge sur le sol, là où il avait sa tête. Il passa sa main sur son front poisseux de sang et s'évanouit là où Odeline l'avait déposé.

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Ragthar
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Message par Ragthar »

Salle commune du bastion.
Plusieurs membres de l'Ost étaient présents, la plupart discutaillant, en lançant de-ci de-la des réflexions bien virils. Nul n'aurait pu penser que de l'autre côté des portes fermées, une atrocité venaient de s'introduire et de commettre ses méfaits.

Ragthar était assis à une table, faisant connaissance avec des soldats qui ne l'avaient encore jamais vu, et qui remarquaient que le nain était presque tout le temps en armure.
D'ailleurs, il fut vite l'objet de colifichet de gaillards. A quoi bon?
Il venait de faire son entrer dans l'Ost Pourpre, il devait donc faire bonne figure en toute logique, et vint s'ajouter à cela la prudence et la prévention du nain.

Qui payèrent, par ailleurs, car voilà que Dame de Quelliade arriva avec sir Dourantée, blessé qui plus est, dans les bras.
Une entrée pour le moins fracassante et incompréhensible, la plupart des soldats présents mirent quelques secondes afin d'appréhender la situation.
Ragthar ne se fit, quant à lui, pas prié. "Voila pourquoi j'garde mon armure sur moi..."

Il se rua vers la prêtresse, s'agenouilla près du gnome et lui releva la tête en le prenant dans ses bras.
Était-ce sa nature paternaliste ? Son désir de protéger ceux qui l'entourent et qu'il aime ? En tout cas, il vit que le gnome saignait beaucoup, cela ne relevait pas de ses compétences, mais il ralentit temporairement l'hémorragie avec une nappe environnante.
Avec calme, le nain demanda à Odeline :

"Ma Dame, soyez plus claire j'vous prie, calmez-vous. Dites-moi c'qui s'passe, et j'accourrais à vot' aide."

Le nain se fit le plus rassurant possible, tentant de calmer l'humaine.
"Vendu pour 8.
Arrondissons à 9."
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Doreane
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Message par Doreane »

Doreane était elle aussi assise dans la grande salle, seule à un coin de table, fixant son ragoût de porc de l’air à la fois maussade et furieux qui ne la quittait plus depuis la brutale désertion du trésorier. D’ailleurs à part Odeline, plus personne ne se risquait à lui adresser la parole à moins d’y être obligé – ou d’être son supérieur, limitant ainsi les risques de rebuffade tout sauf polies. En ce moment même, la mauvaise humeur de la jeune femme était toute entière cristallisée sur la prêtresse, qui l’avait convaincue de descendre dîner avec ses pairs, et ne daignait même pas l’honorer de sa présence. Aussi leva-t-elle la tête d’un air déjà exaspéré quand elle entendit les cris d’Odeline – après tout elle avait déjà entendu des hurlements tout aussi stridents à cause d’un pauvre rat.

Son visage changea d’expression quand elle vit Paullariand affalé sur le sol et le sang sur la robe de son amie. Elle se leva précipitamment, récupéra en un saut ses armes qu’elle avait laissées sur le râtelier, et arriva quelques secondes après Raghtar auprès de la blonde hystérique.

- Ca va ? Tu es blessée? Qui nous attaque?

Tout en parlant elle scrutait l’obscurité par-dessus l’épaule d’Odeline, tentant d’apercevoir le danger qui semblait les menacer, prête à bondir au moindre mouvement suspect.
"Hey you,
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Together we stand, divided we fall."
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Lomah de Sangre
Chambellan
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Message par Lomah de Sangre »

Couloir des officiers,
devant le bureau du Chambellan.


-Par ma Flamme...

J'avance à pas comptés sans tenir compte de la question de Zorahé ni du corps du commis que j'enjambe sans remord.
A ce moment précis un nombre incalculable d'hypothèses se bousculent dans mon cerveau brulant : Qui pouvait en avoir après moi ou plutôt après mes documents ?

Un ennemi de l'Échiquier ?
Curieuse manière de se montrer discret. J'ai connu des espions plus fins qui parvenait à leur but sans tout ce ramdam.

La Phalange Horizon ?
Khalis était folle à liée. Mais les récents rapports sur les Réprouvés indiqent que la garde rapprochée de Sylvanas a fort à faire avec Garosh, oubliant leurs envies de vengeance un temps pour se faire discrets.

Le Kirin Tor ?
Impossible, je suis en trêve avec eux depuis ma parodie de procès. Les fourberies magiques sont bien de leur style, mais je leur reconnais un certain standing. La bestialité de l'étrange créature qui vient de défoncer ma porte ne colle pas trop à leur image policée.

Les Soeurs de l'Aube ?
Le mouvement a été "dissout" par mes soins. La seule membre restant est en fuite : Mahalia, s'est perdue sur les Terres Foudroyées pour ne plus jamais reparaitre. Je doute qu'elle ait les moyens de revenir de si tôt.

Alors qui, qui en veut à mes appartements, mon bureau, Mes armoires, le laboratoire de Förlan, l'alchimiste personnel de Père...... le... laboratoire de...


- MERDE ?! Où est Förlan ?!


Dans un brusque élan de surprise j'ai oublié de baisser la voix. Tant pis je suis maintenant face à l'encadrement de la porte défoncée, j'entends les grognements de la bête fouinant dans les débris de meubles se tourner vers moi avec un souffle rauque.

Je n'ai plus le choix.

Je lance la torche dans ce trou noir béant en espérant qu'il atteigne le centre de la pièce et je frappe brutalement dans mes mains ravivant soudain toutes les chandelles éteintes de la salle. Si la visibilité soudaine nous permets de mieux distinguer l'horreur colossale de notre ennemi, il fait également de moi une cible des plus faciles...
"The show must go on, I'll face it with a grin, I'm never giving in
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I'll top the bill, I'll overkill, I have to find the will to carry on
On with the show..."
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IsisTaël
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Message par IsisTaël »

Passant prestement pour suivre la troupe, je jette un œil sur le pauvre Edoire, mon gentil petit commis qui me chaparde deux trois denrées pour améliorer mon ordinaire et le sien. Il respire toujours. Rien de grave j’espère. Mais j’en doute vue l’état de la table de bois fin éparpillée en mille fragments.
« Avez-vous la moindre idée de ce qu'il se passe? De la nature de ce qui s'est introduit dans ce bureau? »
- Une créature est en train de faire le ménage au sain du bastion et elle n’est pas naturelle. Dis-je à voix basse, tout en continuant à galoper derrière Demes et Lomah.

La légat Zorahé nous à rejoint. Cela fait bien mes affaires car comme dis la maxime : « Plus on est de fou moins je crains quelque chose ». Et dans le cas présent cela me va. Je me demande bien pourquoi Lomah m’a demandé de les suivre. Ce ne sont pas mes petits talents qui vont lui être d’un grand secours. A moins que…

Lomah stop devant ses appartements. Je ralentie la cadence pour me positionner derrière elle, légèrement excentré.
MERDE ?! Où est Förlan ?!
Un claquement de mains et tous s’illumine.

« MERDE LOMAH, vas-y soit plus voyante encore. Et c’est moi que l’on appelle son et lumière. »

Mais je n’ais pas le temps de fulminer plus que ça, car devant la monstrueuse vision mon cœur s’emballe et mon sang décide de prendre la fuite. Je reste là, pétrifier vidé de toutes substances et de tout courage.

« La peur est une petite mort, je laisserais glisser la peur sur moi sans jamais qu’elle m’atteigne »

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Odeline
Lieutenant
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Message par Odeline »

Odeline ne réagit pas lorsque le nain vint à leur rencontre. Elle l’avait vu plusieurs fois, mais son cerveau ne fit pas de lien avec ce visage. La panique la pétrifiait. Elle resta la bouche entrouverte à le fixer.

- Ca va ? Tu es blessée? Qui nous attaque?

La prêtresse se mit à sourire, ses larmes s’arrêtèrent immédiatement. Doréane n’avait rien, la personne la plus cher à son cœur de l’Ost était seine et sauve. Elle se sentait soulagée et en sécurité. Elle se jeta dans ses bras et la serra fort.

- Quelqu’un… non quelque chose est, est entré dans la garnison. Il a, il a tué la sentinelle à la porte… je, je l’ai vu lui écraser la tête avec ses mains…

Elle ravala sa salive en visualisant les images dans sa tête et retint les larmes de sortir à nouveau.

- Il a, il a blessé Paullariand. Je, je ne sais pas ce que c’est mais sa présence m’a glacé l’échine. Du mal à l’état pur !

La prêtresse se dégagea de son emprise et s’essuya les joues en continuant de bégayer légèrement.

- Lomah, Archibald et une draeneï sont à l’étage sur ses traces. Il faut, il faut leur venir en aide rapidement !!!!

Elle tenait les mains de Doréane et ne la lâcha pas des yeux, son amie était sa source de canalisation. Elle devait se focaliser sur elle afin de contrôler sa peur. Tandis que le pauvre gnome gisait au sol inconscient, délaissé par les mains de sa soigneuse trop soucieuse pour résonner.

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Paullariand Dourentée
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Message par Paullariand Dourentée »

L'alerte avait été donné. Les gardes, pages, écuyers, présents se ruèrent sur leur armes et armures, pour aller au plus vite à leur poste.

Si Paullariand avait été conscient, il aurait prit note du chaos et organisé des séances d'exercices d'attaques du bastion, d'incendies, d'alerte de pandémie, etc.

Mais ce chaos était plus organisé de ce qu'aurait pût penser le mage, la cloche d'alarme sonnait déjà, des ordres étaient aboyés et les troupes se mobilisaient dans la salle.

On avait aussi procuré les premiers soins à Paullariand, la quantité de sang perdu par le gnome était impressionnant, mais la blessure n'était pas si grave, et l'avait allongé sur une table.

Une escouade s'était mis au garde à vous devant Doréane et Odeline, attendant des ordres des deux plus haut gradées de la salle.

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La Vigie
Narrateur
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Message par La Vigie »

Le petit groupe qui se pressait derrière la Chambellan, qui s'était imprudemment avancée dans la pièce qui lui servait d'ordinaire de logis, était en première place pour constater l'étendue des dégâts.

La plupart des armoires avaient été sauvagement éventrées, leur contenu déversé sur le sol. Ce dernier était jonché d'un ensemble hétéroclite constitué de livres déchirés, de bibelots brisés, de lingerie barbouillée de peinture, cette dernière se déversant des pots mis à terre. C'était comme le spectacle suivant le déchainement d'une tornade, une tornade qui se serait plus particulièrement acharnée sur le mobilier de la pièce.

Au milieu de ce capharnaüm se tenait la créature.

Une odeur mêlant poussière âcre et algues fermentées agressa d'emblée le nez des arrivants. Au-dessus de jambes suffisamment solides pour permettre des bonds impressionnants, un torse puissamment velu, à mi-chemin entre l'ours et le singe. Un singe blanc, albinos, dont le crâne était quant à lui étrangement dépourvu de tout pelage. Des yeux rouges, largement enfoncés dans des orbites saillantes, révélaient une intelligence sournoise et cruelle. La bouche s'ouvrit sur des crocs qui n'auraient pas dépareillé dans la gueule d'un crocilisque.

Avec une détente improbable au regard de sa carrure, la bête s'extirpa du lit de plumes de la Chambellan et sauta sur cette dernière, qu'elle repoussa à l'extérieur de la pièce d'un simple mouvement de bras. Le monstre s'encadrait à présent dans l'embrasure de la porte, défiant quiconque de l'attaquer.

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IsisTaël
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Message par IsisTaël »

Lomah passe devant moi, Demes et Zorahé dans un joli vol plané. Telle une petite poupée de chiffons elle s’écrase sur la paroi en fasse de ces appartements. Cette créature, sortie tous droit des rêves le plus dantesque d’un général de la Légion viens s’encadrer au milieu de la porte.

Qu’Elune et la Lumière nous viennent en aide.

Il faut agir vite avant que le massacre continue. Et comme me susurrerais Chiria, ‘lance l’attaque. Ne t’inquiète pas, tes compagnons connaissent leur travail’. Facile à dire quand on se trimballe avec une boite de conserve comme vêtements…

LA PEUR EST UNE PETITE MORT, ET ELLE NE M’ATTEINDRA PAS !! Hurlais-je pour me redonner la foi.

Je donne le ‘la’. J’agrippe La cape de Lomah tout en laçant une nova pour bloquer dans la glace notre hôte. Puis je tire aussi violemment que possible sur la cape pour bouger Lomah. C’est grand j’arrive à la bouger d’un mètre. Comme quoi la peur donne des ailes.

Ceci bloquera, peut être, cette créature qu’une seconde ou deux mais cela laissera le temps à mes compagnons de ce placer et d’agir.

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Zorahé
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Message par Zorahé »

Zorahé entendit la draenei hurler :

« LA PEUR EST UNE PETITE MORT, ET ELLE NE M’ATTEINDRA PAS !! »

La peur, celle qui l'avait étreinte quelques minutes plus tôt, était partie, maintenant qu'elle était face à l'ennemi, et qu'il ne pouvait plus surgir dans son dos. La créature était hideuse et puante au possible. Des deux, c'était l'odeur qui la dérangeait le plus. Mais ce qui la rassurait, c'est que c'était une créature faite de chair avec un torse, un cou, une tête. Et pas d'armure. Une créature mortelle, en somme. Une créature bientôt morte, pensa-t-elle, sûrement avec un peu trop d'assurance.

L'analyse de la situation ne lui avait pris qu'une seconde, mais Isis en avait profité pour glacer l'ennemi, et s'occupait maintenant d'éloigner Lomah du danger. Avec assez peu de délicatesse, mais avec une certaine efficacité.

Elle fît glisser son orbe dans sa poche, pour libérer ses mains, et commença à invoquer un projectile fait de mana pure. Une puissante aiguille d'arcane quitta ses paumes en direction du cou du monstre.
~ Zorafé Mirod'hine, dites Zorahé, magicienne ~
~ Sénéchale de l'Ost Pourpre ~
~ Directrice du bureau du T.R.A.U.M.A. ~

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Demes
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Message par Demes »

Le guerrier serrait le manche de sa hache et grinçait des dents.
Cette créature puait encore plus que les bottes de Grimdor.

La jeune draeneï venait d'immobiliser la bête, certes pour un court instant, mais assez pour que Zorahé puisse commencer à incanter un sort qui commençait à prendre forme au creux de ses mains.

C'était à Demes d'agir et il n'avait droit qu'à un essai.

Il baissa le regard vers Lomah, qui reprenait ses esprit de son vol plané, et plissa les yeux en souriant en coin.

Une idée lui traversa la tête.

Il tendit la lame de sa hache vers la Chambellan et lui demanda:

"Vous avez du feu, s'il-vous-plaît?"

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Lomah de Sangre
Chambellan
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Message par Lomah de Sangre »

Vol plané.
A quoi devais-je m'attendre d'autre ? Franchement suis-je donc si bête ?
La réception se fait hasardeuse. En évitant les épieux de bois laissé par la commode défoncée -protégeons mon beau visage- j'ai empalé ma main sur l'un des débris et mon poignet a salement craqué en essayant d'éviter la grosse "écharde". Ironie du sort, c'est le corps affalé d'Edoire qui a amorti ma chute et le fracas total de mon squelette sur le sol.

Je suis méchamment sonnée. Ma main droite est une bouillie de chaire informe qui laisse une trainée saumâtre sur le sol alors qu'on me bringuebale comme un sac de patates sur le plancher. J'ai à peine le temps de réaliser que les violentes décharges de lumières blanches ne sont pas un appel du bout du chemin, mais une riposte arcanique de Zorahé. Une ombre se profil au dessus de moi, toute hache tendue.


-Vous avez du feu, s'il-vous-plaît ?

Je secoue la tête pour me remettre les idées en place avec un ricanement grinçant.


- Sois pas obscène !


J'empoigne l'extension de virilité de ce cher Demes pour me redresser. Le métal rougeoie sous ma caresse alors qu'une multitude de filaments de feu courent sur le sol, du cadavre de torche jeté dans le bureau, comme autant de ruisseaux vers la mer. Les larves luminescentes tissent instantanément leur cocon de feu autours de l'arme du chevalier, embrasant la lame avec une voracité animale, à l'image de la lueur malsaine qui brillent dans mes yeux d'or.

- Décapite-moi cette saloperie....
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Doreane
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Message par Doreane »

Doreane fut un peu surprise quand Odeline se jeta dans ses bras, voila qui n’était pas très pratique en cas d’attaque surprise. Cependant elle lui tapota le dos d’un geste qu’elle espérait réconfortant tout en l’écoutant d’un air de plus ne plus inquiet.

- Quelqu’un… non quelque chose est, est entré dans la garnison. Il a, il a tué la sentinelle à la porte… je, je l’ai vu lui écraser la tête avec ses mains…
Il a, il a blessé Paullariand. Je, je ne sais pas ce que c’est mais sa présence m’a glacé l’échine. Du mal à l’état pur ! Lomah, Archibald et une draeneï sont à l’étage sur ses traces. Il faut, il faut leur venir en aide rapidement !!!!


Ainsi l’assaillant était déjà à l’intérieur, et a priori ce n’était pas un simple maraudeur. Tandis que les gardes se ruaient sur leurs armes et retournaient à leur poste, une douzaine de pages et écuyer vinrent les rejoindre à la porte, attendant de toute évidence des instructions. C’est vrai qu’elle était chevalier maintenant, et en l’absence d’officiers dans la salle, la plus gradée. Bon.

Elle repéra un écuyer qu’elle connaissait et savait particulièrement dégourdi.

- Finn, prends-en 5 avec toi et allez renforcer les gardes à la porte. Il y en a déjà au moins un à l’intérieur, assurez-vous que personne d’autre ne rentre. Les autres, répartissez-vous par groupe de deux ou trois, on monte chercher l’intrus. Si vous croisez des blessés vous les descendez à l’infirmerie. Si vous croisez des personnes qui n’ont pas eu l’alerte dites leur bien de se mettre à l’abri. Il a l’air plutôt dangereux, alors personne ne reste seul. Raghtar, vous et moi on y va ensemble.

Le nain avait beau être leur recrue la plus récente, son expérience militaire et son sang-froid ne faisaient aucun doute, et Doreane trouvait que c’était le compagnon idéal pour ce genre de traque. Puis son regard revint sur la prêtresse qui lui tenait toujours les mains, et semblait passablement secouée.

- Odeline, ce serait peut-être mieux si tu restais pour t’occuper de Paullariand ? Et s’il y a d’autres blessés ils auront sûrement besoin de toi à l’infirmerie…

Si elle n’avait aucun ordre à lui donner, il lui paraissait peu judicieux de la faire remonter sur les traces du monstre qui l’avait visiblement terrorisée.

Il ne fallut que quelques secondes aux soldats bien entraînés pour se mettre en mouvement, et Doreane se précipita dans les escaliers suivie du nain. Les groupes précédemment formés se séparaient, et la jeune femme, qui avait cru entendre un bruit, partit en direction des bureaux des officiers.
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Ragthar
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Message par Ragthar »

Ragthar attendait la réponse de la Prêtresse, mais celle-ci ne vint pas.
La femme, visiblement encore sous le choc, s'ouvrit cependant à la venue d'une autre humain, que le nain identifia comme étant Dame Doreane.

En entendant Dame Odeline répondre à la voleuse, Ragthar, à l'instar de nombre de soldats présents, se dirigea vers le râtelier d'armes où se trouvait son Merlin.
Il ramassa le lourd marteau de guerre ouvragé, fidèle compagnon le suivant depuis toujours.
C'était une magnifique masse faite dans un alliage de bronze et d'airain, le tout taillée dans une forme typiquement naine, c'est à dire, la pièce de frappe scindée en trois parties : une pièce maitresse soutenant l'armature et les deux pièces de collision. Deux têtes de lions étaient gravées à même le métal, sur les extrémités de l'arme. Le manche, quant à lui, était d'une forme traditionnelle, bien qu'assez long pour permettre au nain une bonne allonge sans toutefois le déséquilibrer. Il était également recouvré, depuis l'entrée de Ragthar dans l'Ost, d'un tissu pourpre épais.

Agrippant son arme, il se présenta devant Doreane qui donnait les directive, fit un salut militaire.
Quand l'humaine eut donné ses ordres à Ragthar, il se mit au garde-à-vous et dit simplement :

"A vos ordre, ma Dame."

Ragthar, bien qu'ancien militaire, restait un nain. Il ressentait donc la peur, comme tout le monde. Cette perfide et sournoise compagne, qui, à la première occasion, vous ôtait toute vos capacités, vous laissant tétanisé devant la fatalité.
Cependant, l'expérience du terrain faisait que le nain parvenait à la refouler et à rester maître de lui. Mais la peur est un mal invaincu, et les seules personnes ne connaissant absolument pas la peur étaient les fous.
Il s'engagea, sous les ordres de Dame Doreane, dans le couloir. Il restait sur ses gardes, et se posta légèrement devant la voleuse, prêt à intervenir et bien décidé à protéger sa supérieure, autant que faire se peut.

Le contingent continua son chemin vers l'étage supérieur.
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