candidature d'Anyrä
Posté : sam. 19 déc., 2015 5:44 pm
La pluie et la brume, elles semblaient faire partie intégrante de ce pays, autrefois si fier. Cela faisait maintenant 4 heures que le soleil avait déserté l'horizon, les ténèbres donnait un aspect particulièrement lugubre aux ruines avoisinantes. Depuis le sommet du mur, Anyrä observait ce qu'il restait de sa patrie. Devant cette vaste étendue désolée, l'archimage ressentit frisson glacé lui parcourir l'échine. Cela faisait plusieurs années que le royaume de Gilnéas était tombé. Il y avait tant de morts, tant de dévastations... . Anyrä sera les poings et une gerbe de flammes menaçantes commença à l'envelopper.
"Si seulement j'avais été là...si seulement j'avais pu leur venir en aide..."
Ces questions, elle se les répétait sans cesse à chaque fois que son regard se posait sur son pays natal. Durant l'assaut des réprouvés et de la Reine Banshee en personne, elle était en Norfendre, parmi ses pairs dans la cité de Dalaran. Elle se revoyait dans les vastes bibliothèques, plongée dans ses recherches, lorsque l'on vint lui apprendre la terrible nouvelle. Il y avait tout d'abord eut l'arrivée de la malédiction de Worg, une magie sombre changeant quiconque y succombait en une bête assoiffée de sang et de mort. Cette situation, bien qu'inquiétante, semblait pouvoir être maîtrisée, de moins suffisamment longtemps pour parvenir à une solution. Puis vinrent les non-morts, les défenses affaiblies du royaume ne purent empêcher leur avancée. En l'espace de seulement quelques jours, le pays était totalement ravagé, entre les worgens incapables de canaliser leur agressivité et la peste réprouvée balayant tout sur son passage.
Anyrä baissa les yeux et observa la capitale. Ses rues complètement désertes, seuls les ossements et les ruines des habitations apportaient la preuve qu'autrefois une civilisation y prospérait. Auparavant, Anyrä ne se préoccupait nullement des réprouvés, les laissant survivre, si l'on pouvait dire cela pour des non-morts, au sein du dédale sous-terrain qu'était la Fossoyeuse. Aujourd'hui, elle ne ressentait que dégoût et mépris pour ces êtres abjects, et en particulier envers leur maîtresse, la Banshee Sylvanas.
Sylvanas...ce seul nom parvenait à exprimer un sentiment de haine et de colère incontrôlables chez l'archimage. les plantes autour d'elles mourraient comme si elles étaient restées des jours sous le plus ardent des soleils, les dalles de pierres gelaient, comme si un hiver particulièrement tenace n'avait pas quitté ce lieu depuis plusieurs années.
Aussi vite qu'il était apparut, cette émanation incontrôlable de magie disparut, la fureur faisant place à un vide insoutenable dans le cœur de la magicienne. Il était temps pour elle de partir, Anyrä descendit du mur en un battement de cil, usant de la magie pour se matérialiser là où bon lui semblait.
***environ 20 minutes plus tard, non loin de la grand place de la cité déserte***
Anyrä était perdue dans ses pensées et ses souvenirs, alors qu'elle prenait l'angle d'une ruelle, son corps se raidit subitement. Ils étaient là, des mort vivants. La magicienne cru tout d'abord que les créatures étaient totalement dépourvues de chaire, puis elle remarqua une fine pellicule translucide recouvrant certaines zone du corps. Ajoutez à cela des orbites vides et béantes, des mâchoires dotées de canines longues comme un doigt et des crânes si blancs que l'on pourrait croire que quelqu'un les avait enduits de cire chaude avec de les laisser sécher et le tableau d'horreur était complet. Les réprouvés fixaient l'intruse, la mâchoire pendant mollement sur le côté, ils commencèrent à avancer vers elles tel des marionnettes guidées par quelque main invisible.
La surprise qui avait tout d'abord paralysé la magicienne fit place à une colère sourde allant crescendo. Anyrä fixa le groupe de non morts du regard et laissa libre court à sa fureur; elle leva la main droite vers eux, pointa un doigt et prononça un unique mot de pouvoir. L'endroit où s'étaient tenus une dizaine de réprouvés seulement quelques instants plus tôt était à présent baigné de flammes ardentes. La chaleur que ces flammes générait était effrayante et leur intensité menaçait d'embraser la cité toute entière. Pourtant, la seule chose que voyait l'archimage était les visages de ceux qu'elle n'avait pu sauver : son frère, Adrig, sa nièce de 7 ans, Kaldis...et tant d'autres. Retrouvant ses esprit, Anyrä fit un geste de dégoût avec sa main, comme elle l'aurait fait pour chasser un insecte nuisible; les flammes moururent instantanément. Du groupe de mort vivants, il ne restait désormais plus rien, si ce n'était un infime tas de cendre dont les vents avaient déjà entamé la dispersion.
*** Quelques instants avant l'aube, à l'extérieur de la cité***
Anyrä était venu se recueillir sur les tombes de son frère et de sa nièce. Des tombes vides, symboliques, les corps n'ayant jamais été retrouvés. Anyrä se souvenait, elle se remémorait les dernières paroles de son frère...
"Laisser les terres de Lordaeron entre les mains de ces abominations est tout bonnement une décision inacceptable, ces choses abjectes souillent les terres les plus sacrés de l'ordre de la main d'argent ! Ces héros qui ont consacré leur vie à nous protéger de l'obscurité. Autrefois c'était une terre riche, pleine de vie...un royaume de lumière. Mais regarde aujourd'hui, cette terre souillée est en proie à la corruption et aux ténèbres. Nous ne pouvons accepter cela plus longtemps, il faut agir".
"Et que feras-tu donc frère ? Tu n'es ni soldat ni citoyen du royaume que tu évoques. De plus, le roi Grisetête ne se lancera pas dans une croisade contre les réprouvés, la horde interviendrait pour protéger son point d'ancrage sur le continent."
"Si nous ne faisons rien, ils envahiront Gilnéas à son tour, nous ne pouvons rester là à attendre que les légions réprouvées se massent de l'autre côté du mur d'enceinte ! D'autres l'ont compris eux aussi, il y a un ordre militaire qui combat la menace mort-vivante depuis quelques temps déjà"
"De quel ordre parles-tu ?"
"Il se nomme l'Ost Pourpre. Ils ont l'intention de nettoyer Lordaeron de la présence de ces monstres, et je compte bien les rejoindre pour les y aider !"
Devant l'air déterminé de son frère, Anyrä lâcha un soupir d'exaspération : "Pense à ton enfant, qu'adviendra-t-il de Khaldis s'il t'arrivait quelque chose ? Elle a déjà perdu sa mère, ne prends pas de risques qui pourraient la priver de son père."
Adrig s'était calmé mais son expression demeurrait résolue, il ne ploierait pas si facilement. Anyrä le serra dans ses bras et lui dit : " Je pars demain pour Dalaran, poursuivre ma formation. Nous reparlerons de tout ça à mon retour. Adrig, je t'en prie, ne fais rien de stupide, Khaldis et toi êtes ma seule famille."
***Maintenant***
Des larmes coulèrent sur le visage d'Anyrä, un mélange de tristesse et de colère la tenaillant jusqu'au plus profond de son être. Les visages des membres de sa famille s'imposèrent dans son esprit, des visages froids, sans vie. D'un air résolu, Anyrä se tourna vers la mer, les premiers rayons du soleil éclairant faiblement l'horizon. L'archimage tira sa dague, la pausa sur la paume de sa main droite et entailla la chaire. De nouvelles larmes, aussi rouges que le soleil naissant, perlèrent sur l'herbe à proximité des pierres tombales. Anyrä fixait l'horizon et le soleil naissant inonder le ciel de sa lumière.
"A compter de ce jour...je vis...pour la vengeance"
***5 jours plus tard, devant la Garnison du Ruisseau de l'Ouest***
Anyrä s'était arrêtée, non loin devant elle, elle apercevait le silhouette du bâtiment faisant office de siège de cette organisation militaire. Elle regarda le soleil disparaître, emportant avec lui ses doutes, ses regrets et son passé. Il était temps. La magicienne sortit de l'ombre et se présenta devant l'entrée...
"Si seulement j'avais été là...si seulement j'avais pu leur venir en aide..."
Ces questions, elle se les répétait sans cesse à chaque fois que son regard se posait sur son pays natal. Durant l'assaut des réprouvés et de la Reine Banshee en personne, elle était en Norfendre, parmi ses pairs dans la cité de Dalaran. Elle se revoyait dans les vastes bibliothèques, plongée dans ses recherches, lorsque l'on vint lui apprendre la terrible nouvelle. Il y avait tout d'abord eut l'arrivée de la malédiction de Worg, une magie sombre changeant quiconque y succombait en une bête assoiffée de sang et de mort. Cette situation, bien qu'inquiétante, semblait pouvoir être maîtrisée, de moins suffisamment longtemps pour parvenir à une solution. Puis vinrent les non-morts, les défenses affaiblies du royaume ne purent empêcher leur avancée. En l'espace de seulement quelques jours, le pays était totalement ravagé, entre les worgens incapables de canaliser leur agressivité et la peste réprouvée balayant tout sur son passage.
Anyrä baissa les yeux et observa la capitale. Ses rues complètement désertes, seuls les ossements et les ruines des habitations apportaient la preuve qu'autrefois une civilisation y prospérait. Auparavant, Anyrä ne se préoccupait nullement des réprouvés, les laissant survivre, si l'on pouvait dire cela pour des non-morts, au sein du dédale sous-terrain qu'était la Fossoyeuse. Aujourd'hui, elle ne ressentait que dégoût et mépris pour ces êtres abjects, et en particulier envers leur maîtresse, la Banshee Sylvanas.
Sylvanas...ce seul nom parvenait à exprimer un sentiment de haine et de colère incontrôlables chez l'archimage. les plantes autour d'elles mourraient comme si elles étaient restées des jours sous le plus ardent des soleils, les dalles de pierres gelaient, comme si un hiver particulièrement tenace n'avait pas quitté ce lieu depuis plusieurs années.
Aussi vite qu'il était apparut, cette émanation incontrôlable de magie disparut, la fureur faisant place à un vide insoutenable dans le cœur de la magicienne. Il était temps pour elle de partir, Anyrä descendit du mur en un battement de cil, usant de la magie pour se matérialiser là où bon lui semblait.
***environ 20 minutes plus tard, non loin de la grand place de la cité déserte***
Anyrä était perdue dans ses pensées et ses souvenirs, alors qu'elle prenait l'angle d'une ruelle, son corps se raidit subitement. Ils étaient là, des mort vivants. La magicienne cru tout d'abord que les créatures étaient totalement dépourvues de chaire, puis elle remarqua une fine pellicule translucide recouvrant certaines zone du corps. Ajoutez à cela des orbites vides et béantes, des mâchoires dotées de canines longues comme un doigt et des crânes si blancs que l'on pourrait croire que quelqu'un les avait enduits de cire chaude avec de les laisser sécher et le tableau d'horreur était complet. Les réprouvés fixaient l'intruse, la mâchoire pendant mollement sur le côté, ils commencèrent à avancer vers elles tel des marionnettes guidées par quelque main invisible.
La surprise qui avait tout d'abord paralysé la magicienne fit place à une colère sourde allant crescendo. Anyrä fixa le groupe de non morts du regard et laissa libre court à sa fureur; elle leva la main droite vers eux, pointa un doigt et prononça un unique mot de pouvoir. L'endroit où s'étaient tenus une dizaine de réprouvés seulement quelques instants plus tôt était à présent baigné de flammes ardentes. La chaleur que ces flammes générait était effrayante et leur intensité menaçait d'embraser la cité toute entière. Pourtant, la seule chose que voyait l'archimage était les visages de ceux qu'elle n'avait pu sauver : son frère, Adrig, sa nièce de 7 ans, Kaldis...et tant d'autres. Retrouvant ses esprit, Anyrä fit un geste de dégoût avec sa main, comme elle l'aurait fait pour chasser un insecte nuisible; les flammes moururent instantanément. Du groupe de mort vivants, il ne restait désormais plus rien, si ce n'était un infime tas de cendre dont les vents avaient déjà entamé la dispersion.
*** Quelques instants avant l'aube, à l'extérieur de la cité***
Anyrä était venu se recueillir sur les tombes de son frère et de sa nièce. Des tombes vides, symboliques, les corps n'ayant jamais été retrouvés. Anyrä se souvenait, elle se remémorait les dernières paroles de son frère...
"Laisser les terres de Lordaeron entre les mains de ces abominations est tout bonnement une décision inacceptable, ces choses abjectes souillent les terres les plus sacrés de l'ordre de la main d'argent ! Ces héros qui ont consacré leur vie à nous protéger de l'obscurité. Autrefois c'était une terre riche, pleine de vie...un royaume de lumière. Mais regarde aujourd'hui, cette terre souillée est en proie à la corruption et aux ténèbres. Nous ne pouvons accepter cela plus longtemps, il faut agir".
"Et que feras-tu donc frère ? Tu n'es ni soldat ni citoyen du royaume que tu évoques. De plus, le roi Grisetête ne se lancera pas dans une croisade contre les réprouvés, la horde interviendrait pour protéger son point d'ancrage sur le continent."
"Si nous ne faisons rien, ils envahiront Gilnéas à son tour, nous ne pouvons rester là à attendre que les légions réprouvées se massent de l'autre côté du mur d'enceinte ! D'autres l'ont compris eux aussi, il y a un ordre militaire qui combat la menace mort-vivante depuis quelques temps déjà"
"De quel ordre parles-tu ?"
"Il se nomme l'Ost Pourpre. Ils ont l'intention de nettoyer Lordaeron de la présence de ces monstres, et je compte bien les rejoindre pour les y aider !"
Devant l'air déterminé de son frère, Anyrä lâcha un soupir d'exaspération : "Pense à ton enfant, qu'adviendra-t-il de Khaldis s'il t'arrivait quelque chose ? Elle a déjà perdu sa mère, ne prends pas de risques qui pourraient la priver de son père."
Adrig s'était calmé mais son expression demeurrait résolue, il ne ploierait pas si facilement. Anyrä le serra dans ses bras et lui dit : " Je pars demain pour Dalaran, poursuivre ma formation. Nous reparlerons de tout ça à mon retour. Adrig, je t'en prie, ne fais rien de stupide, Khaldis et toi êtes ma seule famille."
***Maintenant***
Des larmes coulèrent sur le visage d'Anyrä, un mélange de tristesse et de colère la tenaillant jusqu'au plus profond de son être. Les visages des membres de sa famille s'imposèrent dans son esprit, des visages froids, sans vie. D'un air résolu, Anyrä se tourna vers la mer, les premiers rayons du soleil éclairant faiblement l'horizon. L'archimage tira sa dague, la pausa sur la paume de sa main droite et entailla la chaire. De nouvelles larmes, aussi rouges que le soleil naissant, perlèrent sur l'herbe à proximité des pierres tombales. Anyrä fixait l'horizon et le soleil naissant inonder le ciel de sa lumière.
"A compter de ce jour...je vis...pour la vengeance"
***5 jours plus tard, devant la Garnison du Ruisseau de l'Ouest***
Anyrä s'était arrêtée, non loin devant elle, elle apercevait le silhouette du bâtiment faisant office de siège de cette organisation militaire. Elle regarda le soleil disparaître, emportant avec lui ses doutes, ses regrets et son passé. Il était temps. La magicienne sortit de l'ombre et se présenta devant l'entrée...